Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Doris
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Doris » 17/04/20, 09:02

Oui en faveur des bambous, meilleure croissance et plants plus vigoureux
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Rajqawee » 17/04/20, 09:09

Salut à tous.
Ca m'a bien fait rire le CPS : mais je vis dans 67m² à 4, et ma femme est assistante maternelle. Pas de cave, pas de garage, donc....très peu de CPS par contrainte !!! Seulement le CPS "petite taille". J'ai même une fameuse boite à vis (non triées) dans laquelle je pioche quand je bricole des trucs où je n'ai besoin que de deux vis qui ne tiennent rien de lourd...

Concernant les apports, sur mon potager, j'essaie maintenant de me servir au mieux de ce qui m'entoure (mais j'ai fait des apports cet hiver, feuilles mortes, tontes de voisins, fumier), et ça fonctionne plutôt bien. Déjà, rien que les adventices laissées dans les allées ou au bord des cultures, ça fait une couverture "directe". Je suis au pied d'une culture, je coupe ou j'arrache, et je rejette devant moi. Transport = 0 :D
J'utilise aussi les herbes sauvages qui traînent autour de mon potager (puisqu'en ce moment ce n'est plus entretenu par la mairie !), et je suis à l'affût des gens qui entretiennent leurs terrains : "Bonjour, dites, vous en faites quoi de vos herbes la ? Rien ? Je peux vous les prendre ?". J'arrive donc assez facilement à couvrir mes 30m² (que je suis en train de faire passer à 35m² puisque là, j'ai du temps pour bricoler...). Certes on prend d'un endroit A pour mettre à B, mais sinon, ça aurait été pire, ça aurait fini dans un endroit C...
J'apporte aussi les déchets de cuisine.
Je me dis que je ne me casse pas trop la tête sur les équilibres : si j'apporte suffisamment varié, ça sera équilibré. Bon en vrai, j'ai réfléchi un peu (les herbes sauvages autour sont des mélanges de plantes feuillues et de graminées, ça fait donc...bah du foin en fait.), mais pas plus que ça.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par D42M » 17/04/20, 12:09

Le bambou est un redoutable envahisseur presque incroyable s'il n'est pas bien cadré. Dans le top 3, voir peut être le champion du monde.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 17/04/20, 12:18

Did67 a écrit :
Adrien (ex-nico239) a écrit :Et crois-tu que l'on puisse réussir à égaler l'apport du foin mais avec un ou des couvert vivant spécifiques?

Quitte à les détruire d'ailleurs pour nourrir le sol


Donc les "engrais verts", ou les adventices que tu laisses pousser ne "créent" rien ! Absolument rien. Ils utilisent, prélèvent durant leur croissance, et restituent durant leur décomposition. Tu tournes avec ton stock initial. C'est un cycle.

Tout a fait autre chose st la question de l'énergie, qui vient de la partie aérienne de ton potager : CO², lumière... C'est ça que tu injectes via le couvert que tu détruis sur place. Et sauf "légumineuses", QUE ça ! C'est pas rien. Mais ce n'est pas suffisant si tu veux un système "productif" !!!


Ok de toutes façons pour le foin tu prêches un convaincu.

C'était juste pour savoir si on pouvait trouver un équivalent en couvert vivant ou pas.

Pour les légumineuses de quel ordre est leur apport?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par D42M » 17/04/20, 12:24

Did67 a écrit :Pour les granulés :

a) non, il n'y a pas de colle (c'est une des erreurs communément véhiculées par les "anti"...)
b) oui, cela se délite en ce que c'était : de la sciure
c) non, cela ne reprend pas en masse.

[J'en ai mis quelques bacs ; quand ma fille séjourne chez nous avec son chat, on utilise les granulés comme litière ; et je recycle dans le potager]

C'est un matériau pauvre... comme le bois. Donc oui, possible "faim d'azote". Les fraisiers, plante de lisière de forêts, sont moins sensibles que des légumes plus "exigeants" en azote.


Je me doutais que ça allait être pauvre comme truc. je veillerais donc à leur apporter un peu de bouffe avec d'autres trucs. (je me soulagerais sur les fraises, ma femme sera ravis ! :lol: :lol: :lol: )
Mais ce qui m'inquiète, c'est que je me suis fait avoir un peu. une fois compressé, c'était juste une petite couche. là décompressé, c'est quand même bien épais et la base du pied est bien recouverte... Mais bon l'important c'est les feuilles vous allez me dire.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 17/04/20, 12:29

Oui, cela foisonne, comme on dit.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 17/04/20, 12:35

Adrien (ex-nico239) a écrit :
Pour les légumineuses de quel ordre est leur apport?


Il s'agit d'azote - et que ça ! Pour le reste, elles recyclent comme les autres plantes...

C'est très variable : en gros de 0 (si le sol est riche en azote, même les légumineuses se dispensent de nourrir les rhizobiums - qui deviennent des parasites, puisqu'ils apportent ce que la légumineuse trouve gratos dans le sol !) à jusqu'à 150/200 unités / ha pour des légumineuses fourragères (trèfles, luzernes) dans des sols très pauvres.

Les légumes de la famille (haricots, petits-pois) semblent bien moins performants. Le pois fourrager, cousin du petit-pois cultivé, produit environ la moitié de l'N dont il a besoin. Pour le reste, il se sert dans le sol, comme les autres plantes.

[Au passage, note la médiocrité du raisonnement de ce qui affirment que la légumineuse donne de l'azote aux plantes associées. En revanche, qu'il y ait plus d'azote dans le système après qu'elles se soient décomposées qu'il n'y en avait avant est évident : c'est sur tout un cycle qu'il faut raisonner !]
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 17/04/20, 12:50

donc même si on veut travailler uniquement en sol vivant avec couvert vivant, il va falloir utiliser des intrants pour compenser ce que l'on exporte sous forme de légumes, est-ce que tu as réfléchi à des types d'intrants ou tu n'es pour l'instant que sur un usage de foin 1 an sur 2, ou la mise en place de ton lagunage est pensée dans cette optique de devoir faire des apports d'intrants?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 17/04/20, 13:01

Il y a deux choses :

a) installer une fertilité élevée, donc une phase d'investissement (sauf pour l'N, qui est lessivé)

b) une phase d'entretien, où une fois une fertilité élevée acquise, tu lèves le pied pour ne compenser que les pertes.

Après, cela redevient compliqué :

a) tu as une petite surface, tu achètes pas mal de nourriture, et tu recycles tes déjections : tu peux y arriver avec juste ça

b) tu as une grande surface, tu autoconsommes et/ou tu ne recycles pas : ton système "fuit" ; il faut compenser par un moyen quelconque... Dont le foin, qui a au moins 5 autres fonctions...

Après ma phase d'investissement, je lève maintenant le pied ; j'ai installé le lagunage qui fera que nos éléments (produits sur place ou volés au Costa Rica via les bananes "bio") retournent au potager... Donc je dois veiller à ne pas passer en "overdose".

J'aime bien l'image d'une bagnole :;

a) tu veux prendre l'autoroute : tu n'accélères pas pour ne pas consommer, tu te traines et emmerde tout le monde : pas de "productivité"
b) ou alors, sur ta bretelle d'autoroute, tu mets un coup de patate pour t'insérer harmonieusement : la conso "bondit"
c) une fois les 130 acquis ou bien tu lèves le pied pour juste stabiliser (et la conso revient à 5 ou 6 l/100), ou bien tu ne lèves pas le pied et tu es en surrégime, s'il n'y avait des limiteurs de régime, tu exploserais le moteur - et tu te prends une prune au premier radar !

Le potager c'est pareil. Je suis auy c) et je lève le pied.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 17/04/20, 13:07

Le lagunage n'est pas une nécessité technique, du point de vue du potager.

C'est encore un choix éthique. J'habite en habitat isolé, non raccordé. J'avais un système, hérité du propriétaire précédent, défaillant. Je ne me voyais pas faire des vidéos sur Youtube où je parle de "naturel", de "biodiversité", etc, et ne pas recycler proprement mes résidus.

La mode est aux toilettes séches. Je ne voulais pas transformer ma maison en ce sens. On envisage une activité d'accueil. Les toilettes sèches représentent quelques contraintes.

Je me suis donc mis en tête de "montrer" qu'une autre voie, en flux humide, est possible.

Pour l'instant, les toilettes ne sont pas encore raccordées sur les cuves à eau de pluie.

Une fois ceci fait, je pense qu'écologiquement, les deux systèmes sont équivalents.

Sanitairement, le lagunage est beaucoup plus sûr.

Mais c'est aussi beaucoup plus couteux ! Donc un luxe, on peut dire. Un choix, je dirais. On achète une nouvelle voiture ou pas. Parfois, faut choisir.
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