Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

[Christophe]

Un autre: Christophe Gatineau dans son jardin vivant

https://www.youtube.com/watch?v=2u7m2Q0pzOM

[Christophe]

Sans vouloir t'offenser, y'a un léger "retard à l'allumage" de 3 pages:

Baahhh 3 pages sur 184 ça va quoi...un peu de tolérance

[Did67]

Puisqu'on énumère des "références", ceux dont je me sens le plus proche de par la réflexion agronomique qui sous-tend les actions et les pratiques sont :

- Gilles Domenech : http://jardinonssolvivant.fr/

- Konrad Schreiber : http://agriculture-de-conservation.com/ ... tique.html ou http://www.agroforesterie.fr/AGREAU/doc ... 082013.pdf [et de nombreuses vidéos de ses conférences sur Youtube]

- Laurent Welsch : http://www.dailymotion.com/video/xx2l0h ... h_creation

et, en effet, Gatineau.

[Je n'en connais aucun personnellement. J'ai écouté des vidéos ou lu / parcouru leurs livres].

On peut dire qu'on est d'accord sur l'essentiel et qu'il y a juste des nuances au niveau de ce sur quoi on insiste.

[Did67]

[

....et il y a aussi Masanobu Fukuoka, vraiment authentique de transmission de tradition qui a écrit "La révolution d'un seul brin de paille"

https://www.youtube.com/watch?v=VsRSsvfu5fM

Vraiment très proche des préoccupations de Did67.

Exact. J'ai zappé.

Le "hasard" a fait que je découvrais Fukuoka au moment où je rencontrais Manfred Wentz (qui n'a pas de site, pas de livre ; juste une apparition dans un film de Marie-Monique Robin "Les moissons du futur" ; que j'ai rencontré 3 fois, lui]. Et tout ça au moment où je voulais ré-activer mon potager sans avoir les forces physiques nécessaires.

Fukuoka et Wentz sont les deux agriculteurs "pères spirituels", qui m'ont amené à mettre de l'ordre dans mes connaissances, qui sont nombreuses (si on me permet cette prétention) et très académiques (formation dans une des "grandes écoles" agronomiques française).

Mais je ne suis absolument pas dans la tradition ou le "retour aux sources" ou dans la nostalgie des anciens. Je me considère comme "futuriste". Ma réflexion ne part pas du tout de ce que faisaient les anciens (je pense qu'ils en faisaient, des conneries, dans leurs croyances et obscurantisme !). Même si je suis aussi un authentique fils de paysans-maraicher. Je sais donc encore traire une vache à la main ou dresser une paire de boeufs... ou piocher un champs de patates.

[Did67]

Des articles sur Manfred Wentz (et son fils Friedrich, qui prend le relais) :

http://agriculture-de-conservation.com/ ... 5,324.html

http://agriculture-de-conservation.com/ ... itive.html

http://www.itab.asso.fr/downloads/progr ... a6303bc836

http://www.terredhumus.fr/-actualits-19 ... -chez-wenz

http://asso-base.fr/-Intervenants-.html [c'est le monsieur qui est aussi blanc que moi - je parle des cheveux]

[AD 44]

Salut Did,

je dois admettre que je n'ai pas lu intégralement ce fil (devenu très long mais néanmoins très intéressant)... je l'ai seulement parcouru! je ne sais donc pas si cette question y a déjà été abordée.

Que penses tu de l'utilisation de l'urine au jardin (potager, ornement, compost...etc)? L'utilises tu? si oui de quelle manière?

Merci.

[Did67]

Pour info, nous ne sommes pas seuls à avoir quelques soucis dans nos jardins !

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html

Et ce n'est pas tout : la qualité risque de poser problème :

http://www.minoteries.ch/fileadmin/2016 ... f_vder.pdf

[il y a des limites légales pour les principales mycotoxines ; des lots peuvent être "déclassés"]

[Did67]

Un lien entre cuivre et la maladie de Kreutzfeld-Jacob ?

Selon le site futura, citant une recherche parue dans la revue Science Advances et faite par des chercheurs de l’université d’État de l'Iowa, le cuivre expliquerait le repliement d'un prion présent tout à fait naturellement...

http://www.futura-sciences.com/magazine ... vre-63464/

J'ai banni le cuivre de mon jardin pour sa toxicité vis-à-vis des organismes du sol... Je n'ai jamais pensé à une raison aussi grave. J'ignorais !

Si cette recherche se confirme [j'ai tendance à ne pas croire d'office un résultat publié ; il y a une telle compétition entre équipes pour publier - et donc drainer des financements, qu'il vaut mieux attendre qu'une autre équipe vérifie et corrobore !], cela va être un sacré pavé dans la mare des "bio" !

Aujourd'hui, les rayons "pesticides" des chaines de jardinage ou des grands magasins sont pleins de produits à base de cuivre, qui mettent en évidence en grand leur conformité avec le règlement de l'agriculture biologique, suggérant que par conséquent, ils sont inoffensifs (puisque naturels).

Après la mise en évidence du lien entre roténone et maladie de Parkinson, ayant conduit au retrait de ce produit longtemps autorisé en "bio" (pendant environ 30 ans ; peu utilisé cependant par les professionnels), c'est, à mon sens, la confirmation que la ligne de césure "synthétique vs naturel" n'est pas pertinente pour juger de ce qu'il est "raisonnable" de mettre sur nos cultures ou dans nos terres ou avoir dans nos assiettes ! Mais je radote...

NB : Les résidus de cuivre sur les produits "bio" n'est pas la seule source de cuivre dans notre corps ; beaucoup de maison ont des canalisations d'eau en cuivre, qui peuvent se corroder notamment lorsque l'eau est très légèrement acide (régions non calcaires) ! Ouf, les miennes sont en PER !

[Did67]

Utiliser l'urine ou non ?

je dois admettre que je n'ai pas lu intégralement ce fil (devenu très long mais néanmoins très intéressant)... je l'ai seulement parcouru! je ne sais donc pas si cette question y a déjà été abordée.

Que penses tu de l'utilisation de l'urine au jardin (potager, ornement, compost...etc)? L'utilises tu? si oui de quelle manière?

1) Admettons ! Je pense que peu de gens ont lu tout ce fil sauf quelques forumeurs présents depuis le début ! Je pense que c'est illisible d'ailleurs. C'est pour ça que j'aimerais arriver à mettre de l'ordre dans toutes ces idées et avancer sur mon projet de livre (cet hiver ?).

2) L'urine est un excellent engrais azoté. Il renferme de l'urée, déchets du métabolisme de nos protéines, et de l'acide urique (et quelques autres substances minérales : potassium, sodium, phosphates, etc très diluées).

L'urée, sous l'action de certaines bactéries présentes dans le sol, se transforme très vite en ammoniaque (les "pissotières" sentent l'odeur caractéristiques de l'ammoniaque si elles ne sont pas assez nettoyées).

L'ammoniaque est la source principale d'azote pour certains végétaux (de type forestiers - arbres, arbustes). Il est oxydé en deux étapes, par d'autres bactéries du sol, en nitrate, qui est la source principale d'azote préférée des légumes des espaces ouverts (les légumes qui vivent moins d'un an).

Les bases seront posées quand j'aurais précisé que l'installation du tout à l'égout a été une rupture de cycle dans les équilibres naturels. Avant, dans une famille rurale en tout cas, tout était recyclé et tout le système "tournait" en cycles fermés. L’énergie était l’énergie solaire, captée par les plantes, dont les parties utiles étaient les aliments de la famille et des animaux, qui fournissaient tout le travail. Fumier, purin (l'urine des animaux ; pas les "décoctions" de végétaux modernes appelés aussi purins), résidus de récolte : tout retournait à la terre. Le système, sauf pour les deux éléments passant par l'air (C et H), était "clos".

Et puis sont arrivés les tout à l'égout, et le système s'est mis à avoir des fuites... Urinaires donc ! Et fèces (caca pour les intimes).

Qu'il a fallu compenser par des apports extérieurs, dits "intrants", donc par des engrais.

3) Donc un jardinier paresseux aurait intérêt à recycler urines et fèces !

4) Néanmoins, l'homme est un animal "psychologique". Et le jardinier paresseux peut butter sur une barrière psychologique chez son entourage, voire chez lui-même (qui déjà est "100 % cohérent" dans sa vie ?), "bloqué" par cette idée de cycle très court et d’usage direct de déjections sur les légumes...

C'est mon cas.

Donc je n'utilise pas l'urine ni les fèces directement.

5) Il se trouve cependant que j'ai de la chance, vivant à l'écart des réseaux et donc ayant une fosse toutes eaux avec un système d'épandage. Donc notre urine et nos fèces sont digérés par des bactéries dans cette fosse, liquéfiés et épandus sur du gazon / prairie.

Que je tonds ensuite et récupère dans mon jardin. Cette biomasse "contient" donc les éléments issus de nos déjections...

Donc mon cycle se boucle avec une étape de plus.

Et donc une "barrière végétale" évitant tout contact direct.

Il m'arrive aussi, étant au jardin et ayant les chaussures sales, de pisser dans ... la haie. Et là aussi, cela reviendra tôt ou tard dans le cycle via le BRF.

Je recommande, à la fois pour des raisons sanitaires et psychologiques, ce type de cycles en deux étapes. Sauf les Robinson Crusoé certifiés "100 % nature".

6) Un très bon compostage réussi (mais je suis contre !) peut aussi être une barrière...

7) Les réglementations sanitaires interdisent l'épandage direct de substances fécales / urines sur des cultures. On n'est pas du tout à l’abri de la prolifération de maladies par certaines Escherichia colii, dont certaines souches peuvent être pathogènes (gastro-entérites, infections urinaires...).

Je déconseille donc formellement l'épandage direct ou suite à un "mauvais" compostage...

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merci did pour ta réponse!