Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 14/07/20, 22:39

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Adrien (ex-nico239)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 14/07/20, 23:25

Tiens suite au visionnage de la dernière vidéo de VDTP...

Dans la série des réponses aux questions il en est une qui interpelle je trouve, c'est celle de «vocation du sol»
C'est à partir de 25.30

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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 15/07/20, 08:19

Que j'ai élargi à la notion de vocation d'un terroir dans mon dernier livre (dès l'intro) !

Le terroir, c'est un sol, un climat, une exposition (au soleil), et des hommes (techniques, savoirs, croyances...)...

Cela a été balayé par "l'agronomie moderne", basé sur le fait qu'on artificialise. Dès lors, plus besoin de tenir compte des contraintes qu'impose le terroir - car si ce sont des qualités, des avantages, c'est aussi des contraintes... Au prix de la technique, on s'affranchit de cette notion.

Et en général cela n'a pas non plus été "redécouvert" par les tenants des "agriculteurs naturelles" - et particulièrement par le "jardinage d'internet" - qui promet la même "technique géniale" d'un bout à l'autre de la planète... Pourvu qu'elle soit "géniale". Ou "incroyable", à la rigueur. C'est encore plus stupide ! Car sans les béquilles de la technique, cela ne marchera pas !

Ou qui diffusent des semences de variétés locales traditionnelles à travers la France, en négation complète de leur adaptation à un terroir !

Ou introduisent la Milpa des Aztèques ou je ne sais quelles plantes exotiques...

Même s'il n'est pas toujours idiot d'emprunter, dès lors que des conditions similaires sont réunies... Mais la deuxième moitié de phrase, on l'oublie.
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Adrien (ex-nico239)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 15/07/20, 15:16

Did67 a écrit :Que j'ai élargi à la notion de vocation d'un terroir dans mon dernier livre (dès l'intro) !

Le terroir, c'est un sol, un climat, une exposition (au soleil), et des hommes (techniques, savoirs, croyances...)...

Cela a été balayé par "l'agronomie moderne", basé sur le fait qu'on artificialise. Dès lors, plus besoin de tenir compte des contraintes qu'impose le terroir - car si ce sont des qualités, des avantages, c'est aussi des contraintes... Au prix de la technique, on s'affranchit de cette notion.

Et en général cela n'a pas non plus été "redécouvert" par les tenants des "agriculteurs naturelles" - et particulièrement par le "jardinage d'internet" - qui promet la même "technique géniale" d'un bout à l'autre de la planète... Pourvu qu'elle soit "géniale". Ou "incroyable", à la rigueur. C'est encore plus stupide ! Car sans les béquilles de la technique, cela ne marchera pas !

Ou qui diffusent des semences de variétés locales traditionnelles à travers la France, en négation complète de leur adaptation à un terroir !

Ou introduisent la Milpa des Aztèques ou je ne sais quelles plantes exotiques...

Même s'il n'est pas toujours idiot d'emprunter, dès lors que des conditions similaires sont réunies... Mais la deuxième moitié de phrase, on l'oublie.


On est bien d'accord.

Le 1er passage du livre qui en traite est tout à fait explicite, je cite car c'est important.

Jadis, chaque endroit, chaque terroir avait, question agriculture, une « vocation naturelle ».
Ce terme, coutumier des agronomes, a disparu du langage de ceux qui entendent nous « guider ».
On savait que tel ensemble de cultures était adapté à tel endroit (sol, climat, exposition), que telles espèces étaient à leur place ici, et pas là-bas. Elles réussissaient. Naturellement. Pas besoin alors de béquilles…

Pour respecter les mécanismes du vivant, un potager devrait respecter cette vocation, et par conséquent être en adéquation avec le climat, l’exposition, le sol. Je vous inviterai à examiner ces points, et à y devenir sensibles, vous aussi.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 15/07/20, 15:20

Tiens dans le même temps je reçois la nouvelle vidéo de Tela Botanica consacré aux Landes et plutôt à la plage... donc ce sera pour Doris.

Et dire que des brassicacées poussent dans le sable...
Le chou des Landes aurait-il de l'avenir?

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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Doris » 15/07/20, 18:39

Adrien (ex-nico239) a écrit :Tiens dans le même temps je reçois la nouvelle vidéo de Tela Botanica consacré aux Landes et plutôt à la plage... donc ce sera pour Doris.

Et dire que des brassicacées poussent dans le sable...
Le chou des Landes aurait-il de l'avenir?



Merci Adrien, je voulais déjà réagir sur le truc de le vocation du sol, élargie par Didier à la vocation du terroir, et puis ton dernier post fait un pas de plus vers ce que je veux dire. J'ai commencé un petit peu sur le fil de stephgouv, par rapport à ce qui se faisait dans le Landes autrefois, ce que disait les anciens. En fait, quand j'écoutais ces gens, qui ne sont plus là, tout se résumait très simplement : dans ce sol sableux tu pourras faire pousser tout ce que tu voudras, à condition de faire le nécessaire. Le nécessaire à leurs yeux était couvrir ce sol en le nourrissant. A l'époque ici beaucoup avait une parcelle forestière, alors pour le potager, ils y cherchaient du soutrage. Ils y mettaient leurs tonte. Avant l'époque du tourisme massif ils cherchaient à agrémenter leurs repas dans les dunes: le cakilier maritime est comestible et bien bon, il y a du thym sauvage et beaucoup d'autre choses. J'ai commencé à implanter ça sur des bouts de mon terrain hypersableux, et ça semble marcher. Donc oui, on peut cultiver dans le sable, comme sur une ancienne piste de motocross en montagne, le sol tel qu'on le trouve quand on s'installe quelque part, c'est pas une condamnation à faire comme ça ou comme ça, c'est une invitation à la cohabitation. Mais maintenant quand je regarde les potagers dans le secteur, et bien il deviennent tous bleu à cause de la bouillie bordelaise.
Mais j'ai trouvé cette petite vidéo il n'y a pas longtemps, c'est à vingt minutes de chez moi, des gens qui essayent d'évoluer dans ce terroir, avec les moyens et les espèces de ce terroir. Comme dans tout, il y a à prendre et à laisser, mais c'est bien sympathique.

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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 15/07/20, 18:52

Doris a écrit : En fait, quand j'écoutais ces gens, qui ne sont plus là, tout se résumait très simplement : dans ce sol sableux tu pourras faire pousser tout ce que tu voudras, à condition de faire le nécessaire. Le nécessaire à leurs yeux était couvrir ce sol en le nourrissant. A l'époque ici beaucoup avait une parcelle forestière, alors pour le potager, ils y cherchaient du soutrage.


Je ne connaissais pas le mot. Du transfert de fertilité comme souvent, même si les chemins pour effectuer ces transferts peuvent être très différents.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Doris » 15/07/20, 19:35

sicetaitsimple a écrit :
Je ne connaissais pas le mot. Du transfert de fertilité comme souvent, même si les chemins pour effectuer ces transferts peuvent être très différents.


Oui c'est ça, avec ce qu'il y a ici partout finalement. Mais cette façon de transfert de fertilité je l'utilise un peu aussi. Je n'ai pas de parcelle de forêt, mais je suis en lisière de forêt, et comme je n'ai pas un terrain "propre", la forêt déborde sur mon terrain. Et à l'automne je débroussaille, je ratisse et je mets au potager. Le foin me coûte de l'argent, le soutrage, c'est gratuit, et je l'ai directement sur mon terrain. Mais je l'utilise à petite dose, puisque déjà j'en ai pas beaucoup, et de nature c'est moins équilibré que le foin, par contre comme couvre-sol, c'est bien, et en combinaison avec des tontes ça me dépanne bien, quand je n'ai pas assez de foin.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 15/07/20, 19:54

J'aurais appris quelque chose !

https://www.cnrtl.fr/definition/soutrage
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 15/07/20, 19:56

j'ai testé cette année la paille pour apporter un couvert plus carboné, franchement, ceux qui l'utilisent ne doivent pas avoir testé le foin, ou s'ils ont testé le foin, ils ont du faire les mauvais tests, car j'ai eu une grande déception avec la paille

des mélanges à la place du foin, ça je veux bien, mais paille pour foin, là perso je dis non, j'aurai voulu tester plaquettes forestières et tonte, j'ai mis les plaquettes mais pae eu les tontes donc essais désastreux mais conforme à ce qui était attendu en l'absence de tonte :mrgreen:
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