Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

[Did67]

Je laisse trainer mes os de poulets : c'est nettoyé le lendemain. J'en ai vu découper un morceau de truite fumée ; c'est facinant : tête pliée, elle tourne sur elle-même jusqu'à ce que le morceau soit cisaillé de tous côtés, le chope, a du mal à décoller mais y arrive avec un peit bout impressionnant vu sa taille !

Et bien sûr, il faut des points d'eau. Ce sont de vrais Canadairs, se posent, font le plein, repartent.

Mais j'ai quand même eu des doryphores !

Je crois que le doryphore, cela commence l'année d'avant : combien ont survécu pour s'enterrer ; ils ressortent quand les pdt se sont développées mais n'ont pas encore fleuri. Les températures du sol semblent un point sensible - à telle température du sol, ils émergent ; tout dépend alors de l'état des pdt et de l'offre - celles du voisin sont plus prometteuses ? plus riches en azote ? etc ? Surement des facteurs qui jouent. Je pense notamment que la culture sous couvert de foin, avec un relatif manque d'azote en début de cycle, des pdt moins "vert sombre", doit jouer. Mais mettre le tout en musique, c'est une autre affaire !

J'ai eu des attaques sérieuses sur certaines repousses spontanées ; quelques attaques significatives sur mon essai de variétés résistantes au mildiou et très peu de chose sur une des parcelles de production, plants issus de ma propre production... Difficile de conclure !!

[choucoune]

Salut,maraîchage sur sol couvert vivant ou sur sol couvert(foin,paille,ect ..) c'est pas comparable pour moi.
Pas loin de chez moi il y a un gars, Maxime Barbier,qui a créé une "petite"ferme en maraîchage sur couvert vivant (5000m2),il y a des vidéos intéressantes le concernant sur youtube, certains d'entre vous connaissent peut être ?
Dans son cas,je pense qu'il ne peut pas faire ses essais en "toutes choses égales par ailleurs", sans doute pas assez de surface exploitable pour faire des comparaisons,il y a néanmoins une approche qui me plaît assez.

[Did67]

Salut,maraîchage sur sol couvert vivant ou sur sol couvert(foin,paille,ect ..) c'est pas comparable pour moi...

C'est pas pareil, tu veux dire ?

On peut toujours essayer de comparer !

En effet, deux ou trois points qui différencient :

a) le couvert vivant ne fait que retenir / recycler les éléments présents sur place (avec une exception : l'azote) ; sans fertilisation autre, il n'y a pas d'apports ; contrairement aux couverts inertes rapportés (foin, BRF, même paille, etc apportent des éléments en provenance d'ailleurs)

b) les couverts vivants forment rarement assez de fibres pour alimenter une formation conséquente de substances humiques ; l'aggradation "long terme" via substances humiques pourrait aller moins vite (même si les glomalines jouent !)

c) les couverts vivants consomment de l'eau ; pas les couverts inertes...

d) ils nécessitent de bien maîtriser l'enchainement des opérations (l’itinéraire technique comme on dit) si on veut que les légumes dominent le couvert ; les combinaisons légumes-couverts, etc... Cela est extrêmement dépendant du climat et du sol ; et donc il faut une expertise "pointue" (que je suis loin d'avoir - n'explorant cela que depuis 2 ou 3 ans, un peu en dilettante).

Le foin est donc une solution fastoche, paresseuse, à côté. Qui va bien pour les amateurs et les petites surfaces - à condition d'en trouver.

La vraie "agronomie", ce sont les couverts vivants. C'est l'origine du Potager du Paresseux : mes visites chez Manfred Wenz, agriculteur allemand faisant de la grande culture sous couverts depuis 28 ans quand je l'ai rencontré !

Je vais m'intéresser à ton gars, que je ne connaissais pas.

[Julienmos]

a) le couvert vivant ne fait que retenir / recycler les éléments présents sur place (avec une exception : l'azote) ; sans fertilisation autre, il n'y a pas d'apports ; contrairement aux couverts inertes rapportés (foin, BRF, même paille, etc apportent des éléments en provenance d'ailleurs)

c) les couverts vivants consomment de l'eau ; pas les couverts inertes...

-mais n'est-il pas possible qu'un couvert vivant, choisi pour sa capacité à faire par ex un tissu racinaire dense ou profond, développe une très grande biomasse, et donc apporte au sol davantage de mat organique que celle qui a été exportée (légumes qu'on a récolté sur la même parcelle) ?)

-mais d'un autre côté il paraît que plus il y a de couvert vivant, plus grande sera la capacité du sol à stocker de l'eau (j'avais mis une vidéo dans un post précédent où il en était question, ici agriculture/le-potager-du-paresseux-jardiner-plus-que-bio-sans-fatigue-t13846-19200.html#p407188

[Adrien (ex-nico239)]

2) Je ne suis néanmoins pas 100 % sûr qu'en mettant du fumier frais en surface, en couche suffisante, cela ne germe pas. Les graines du sol, dans un premier temps, seront bloquées. Mais il arrive que des graines du foin traversent le tube digestif et sortent intactes, voire stimulées pour la germination. Idem si tes animaux mangent des céréales, en complément.

Si si ça germe... peut-être pas partout avec la même variété mais ici c'est chénopode à gogo sur le fumier de cheval.
L'an passé il y avait pas mal d'amarantes mais point cette année et pourtant ça sème à foison ce truc.
Peut-être leur tour est-il passé et les conditions ne sont plus réunies?
Du coup, comme les chénopodes ça monte haut je m'en sers un peu d'ombrages à courgettes...

[ndeloof]

2) Je ne suis néanmoins pas 100 % sûr qu'en mettant du fumier frais en surface, en couche suffisante, cela ne germe pas. Les graines du sol, dans un premier temps, seront bloquées. Mais il arrive que des graines du foin traversent le tube digestif et sortent intactes, voire stimulées pour la germination. Idem si tes animaux mangent des céréales, en complément.

Si si ça germe... peut-être pas partout avec la même variété mais ici c'est chénopode à gogo sur le fumier de cheval.
L'an passé il y avait pas mal d'amarantes mais point cette année et pourtant ça sème à foison ce truc.
Peut-être leur tour est-il passé et les conditions ne sont plus réunies?
Du coup, comme les chénopodes ça monte haut je m'en sers un peu d'ombrages à courgettes...

Je confirme, les chénopodes ici aussi prolifèrent, que ce soit dans les zones de rejet (les zones où les chevaux ont pris l'habitude de se délester, et qu'ils délaissent. On ne mange pas au WC, non mais) ainsi que dans les mon de crottin. C'est pas une plante bien dérangeante et qui au besoin s'arrache facilement, donc si ce n'est que ça ...

[Did67]

Tout jeune, on peut faire une sorte de sauce avec les chénopodes...

Sinon, savoir qu'une fois couvert, c'est une des annuelles qui a le plus vite disparu de mon potager depuis que je couvre et que je travaille plus le sol... Au point, que parfois j'en cherche pour montrer ce que c'est. Dire que c'est la hantise des jardiniers qui binent !

[Adrien (ex-nico239)]

Tout jeune, on peut faire une sorte de sauce avec les chénopodes...

Sinon, savoir qu'une fois couvert, c'est une des annuelles qui a le plus vite disparu de mon potager depuis que je couvre et que je travaille plus le sol... Au point, que parfois j'en cherche pour montrer ce que c'est. Dire que c'est la hantise des jardiniers qui binent !

Franchement un truc qui pousse tout seul aussi haut et qui peut éventuellement faire de l'ombre, en tous cas beaucoup de matière sans rien avoir à faire si ce n'est de laisser mourir en fin de saison ... moi je prends.

[Doris]

Franchement un truc qui pousse tout seul aussi haut et qui peut éventuellement faire de l'ombre, en tous cas beaucoup de matière sans rien avoir à faire si ce n'est de laisser mourir en fin de saison ... moi je prends.

Je ne savais même pas que ça pousse haut, ici c'est rachitique, alors au potager avec l'épaisse couverture de matière organique c'est mort depuis longtemps.

[Did67]

Début de semblant de rangement : je tombe sur ce document sur la biofumigation. Cela a été évoqué récemment quelque part. L'auteur trouvera l'info ici, j'espère.

Un article "précis" a été publié ici : http://www.journees-paysannes.org/La-bi ... adies.html

Noter qu'il ne suffit pas de cultiver des crucifères : il faut les broyer finement et les incorporer pour que les émanations de gaz "nettoient" le sol.