Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
Avatar de l’utilisateur
Adrien (ex-nico239)
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9845
Inscription : 31/05/17, 15:43
Localisation : 04
x 2151

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 13/08/20, 22:43

Did67 a écrit :Noter que la moutarde, qui a une croissance "explosive" à l'automne, est du point de vue de notre problématique ici, la meilleure "éponge à nitrates". Tout en ayant un enracinement assez puissant. Mais elle est en effet, ratiboisée tôt (chez moi)... Elle a un autre avantage : assez grosses graines qui germent sans rien faire...

C'est néanmoins ce que j'utilise, si jamais la culture des mauvaises herbes spontanée échoue...


Oui pour ceux qui ont des automnes sant trop de gelées c'est un bon plan
0 x
Avatar de l’utilisateur
Adrien (ex-nico239)
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9845
Inscription : 31/05/17, 15:43
Localisation : 04
x 2151

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 13/08/20, 22:45

Doris a écrit :C'est ce que je pensais aussi et puis j'ai trouvé ça :
https://agriculture-de-conservation.com ... iaires.pdf
Bon, en montagne ça n'ira pas, mais c'est moins frileux que ce que j'ai pensé. Pour la phacelie il disent que ça résiste jusqu'à moins quatre, que je n'ai jamais eu depuis deux ans, donc je vais tenter


Pour la phacélie les températures négatives ça peut passer mais ça lui met un coup derrière les oreilles.

Pour la moutarde je n'ai jamais fait mais il me semblait que c'était encore plus fragile.

Leur guide est très sympa : je le sauvegarde.

Par rapport à ce que je connais

La vesce «levée délicate si adventices» me laisse perplexe puisque moi je l'ai semé SUR un couvert divers et varié.
«pas de risque de floraison ou de montée à graine»??? ben si justement si tu coupes pas avant.
Son avantage (ils en parlent) c'est qu'elle résiste bien à l'hiver mais craint la chaleur et le manque d'eau... ça tombe bien car c'est justement le moment où on a besoin qu'elle disparaisse.

J'ai naturellement beaucoup de lotier corniculé... mais PAS dans le potager ... pfff
Pour info : en plus de faire le boulot c'est très décoratif...

Trèfle incarnat.
Super joli quand c'est en fleur mais assez moche quand ça meurt avec les chaleurs.
Ça se ressème tout seul correctement
On l'a utilisé en déco.
0 x
Avatar de l’utilisateur
Adrien (ex-nico239)
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9845
Inscription : 31/05/17, 15:43
Localisation : 04
x 2151

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 13/08/20, 22:49

yool a écrit :Au cas ou vous n'avez pas vu cette news passer :

https://www.francetvinfo.fr/economie/em ... 73999.html


C'est un truc auquel on pense quelquefois quand on a un potager...

Vu le temps qu'il faut pour faire pousser et les 5mn qu'il faut pour le détruire...
0 x
Avatar de l’utilisateur
Adrien (ex-nico239)
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 9845
Inscription : 31/05/17, 15:43
Localisation : 04
x 2151

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 13/08/20, 22:56

Moindreffor a écrit :
Did67 a écrit :La "boiteagraines" note sa sensibilité au mildiou - voir "Maladies : Mildiou" : https://laboiteagraines.com/produit/2-g ... r-precoce/

il y est noté aussi variété adaptée à la montagne, Adrien, voilà une candidate pour toi, précoce et de montagne :idea:


Pourquoi pas...

Cette année c'est Paul Robeson et Chemin et des graines de l'an passé...

La grande satisfaction c'est qu'il y en a beaucoup, que les plants sont beaux et qu'à cet instant, tout se passe bien.

MAIS la première mûre devrait être pour septembre juste avant les premières gelées c'est dire le retard..

C'est là qu'on verra ce que donneront les coffres et si l'automne sera productif ou pas.
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 14/08/20, 08:45

Doris a écrit : Par contre, vu comment ces pieds sont bouffés par différentes pathologies, la production qui continue, reste à mes yeux remarquable.


En zone climatique où l'affaire sera de courte durée, cela peut être une stratégie : on s'en fouit car le pied a à peine le temps de produire les premières tomates que son avenir est sombre. Alors qu'il chope les maladies, cela ne change pas grand chose. Dans ce contexte.

En revanche, si on espère l'installer tôt en climat doux, il risque de produire les premières tomates, et puis la maladie va le gagner... L'aventure s'arrêtera. Si on a de la place, on peut encore s'en foutre un peu, car ailleurs, on en aura d'autres, plus résistants... Sinon, évidemment, c'est un handicap.

Et je ne parle pas de tous les jardiniers pour qui une certaine cohabitation est exclue par principe, puisqu'il FAUT que ce soit propre !
1 x
Avatar de l’utilisateur
Doris
Grand Econologue
Grand Econologue
Messages : 1410
Inscription : 15/11/19, 17:58
Localisation : Landes
x 359

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Doris » 14/08/20, 09:24

Adrien (ex-nico239) a écrit :MAIS la première mûre devrait être pour septembre juste avant les premières gelées c'est dire le retard..

C'est là qu'on verra ce que donneront les coffres et si l'automne sera productif ou pas.


Alors je te conseille la Glacier vivement, car pour les avoir planté au potager vers le 28 avril, suivie de conditions pas toujours top (pluies torrentielles, nuits fraîches, journées avec des températures en dessous des moyennes de saison et beaucoup de vent), j'ai eu les première mûres vers le 15 juin.

Autre chose concernant toujours les tomates : j'ai fait trois séries de semis, espacées de trois semaines environ, dans une stratégie anti-chaleur, et bien je croîs que c'était un bon chemin. Les tomates du premier groupe ont beaucoup produit avant les grosses chaleurs, et je vois maintenant (sans parler de maladies, bien sûr), que les semaines de chaleurs à crever et de sècheresse ont beaucoup tiré sur la corde. Les fruits en place mûrissent, est-ce qu'il y'en aura beaucoup d'autres, je ne sais pas. Le deuxième groupe commencent juste à avoir des fruits mûrs, et il y en a énormément de petits à venir. Le troisième groupe est bien garni de fruits mais les plants sont encore assez petit, donc si la météo fonctionne comme en 2018 et 2019, je vais encore avoir des tomates longtemps. Réponse dans quelques semaines.
0 x
"N'entre qu'avec ton cœur, n'apporte rien du monde.
Et ne raconte pas ce que disent les gens"
Edmond Rostand
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 14/08/20, 09:42

On vient de nouveau de passer une de ces périodes caniculaires où parfois, le fécondation est perturbée. Je n'ai pas observé beaucoup de "nouveau fruits" (fleurs fécondées non avortées). cela voudra de nouveau, comme l'an dernier, dire qu'il y aura un petit creux de production d'ici 3 semaines : là, pendant cette période, on va encore avoir les fruits mûrs issus des fécondations d'avant la canicule (s'ils n'ont pas brulé - j'en ai 2 ou 3) ; puis viendra le creux... Souvent, les gens ne font pas le lien - car quand les effets se produisent, la canicule sera oubliée !
1 x
Moindreffor
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 5830
Inscription : 27/05/17, 22:20
Localisation : limite entre le Nord et l'Aisne
x 957

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 14/08/20, 12:06

Doris a écrit :Alors je te conseille la Glacier vivement, car pour les avoir planté au potager vers le 28 avril, suivie de conditions pas toujours top (pluies torrentielles, nuits fraîches, journées avec des températures en dessous des moyennes de saison et beaucoup de vent), j'ai eu les première mûres vers le 15 juin.

c'est ce qui m'intéresse dans cette variété, il est dit, continue à pousser même en période froide, ou un truc du genre, c'est ce qui est préjudiciable chez moi, j'ai beau repiquer entre mi-mai et début juin, pas une tomate de mûre avant la première semaine d'août

et comme le dit Didier, après c'est parfois vite cuit, donc très bonne candidate pour avoir des tomates plus "tôt", j'envisage aussi de faire une adaptation des coffres d'Adrien, mais pas exclusivement pour les tomates
0 x
"Ceux qui ont les plus grandes oreilles ne sont pas ceux qui entendent le mieux"
(de Moi)
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 14/08/20, 12:22

Julienmos a écrit :
Did67 a écrit :a) le couvert vivant ne fait que retenir / recycler les éléments présents sur place (avec une exception : l'azote) ; sans fertilisation autre, il n'y a pas d'apports ; contrairement aux couverts inertes rapportés (foin, BRF, même paille, etc apportent des éléments en provenance d'ailleurs)

c) les couverts vivants consomment de l'eau ; pas les couverts inertes...



-mais n'est-il pas possible qu'un couvert vivant, choisi pour sa capacité à faire par ex un tissu racinaire dense ou profond, développe une très grande biomasse, et donc apporte au sol davantage de mat organique que celle qui a été exportée (légumes qu'on a récolté sur la même parcelle) ?)

-mais d'un autre côté il paraît que plus il y a de couvert vivant, plus grande sera la capacité du sol à stocker de l'eau (j'avais mis une vidéo dans un post précédent où il en était question, ici agriculture/le-potager-du-paresseux-jardiner-plus-que-bio-sans-fatigue-t13846-19200.html#p407188


Que de bavards ici - et ce n'est pas moi qui donne le bon exemple ! Bref, je savais que quelque part trainait un point sur lequel je voulais revenir, avant d'être un peu mis KO par la chaleur... [façon de parler - mais oui : fatigué sans rien faire !]

Nous revoilà dans notre cockpit de 747, avec plein de curseurs qui se croisent ! Les principaux aspects :

a) en ce qui concerne les "éléments minéraux" dont les plantes ont besoin, en gros, en l'absence de fertilisation, on exporte ce qui est contenu dans la partie récolté, le reste sera recyclé sur place ; et on importe ce qui est contenu dans les "déchets organiques" de nos légumes + tout ce qu'on achète ;

b) l'azote et le soufre sont un peu plus complexe, avec pour le premier, la fixation par des bactéries et des "fuites", lessivages, dénitrification (dégagement gazeux) ; pour les deux, des apports via la pollution, négligeables pour l'N, importants mais en diminution pour le S...

c) selon la façon de traiter nos déjections, il existe une fuite très importantes via le tout à l'égout...

d) la biomasse produite sur place et incorporée (par "travail" ou par les organismes) n'est qu'un emprunt ; tout sera de nouveau libéré sous forme minérale sur place ; pour une partie, après un détour centenaire ou millénaire via des "substances humiques stables"...

Donc produire de la biomasse ne "produit" pas, en elle-même d'éléments minéraux "nouveaux" (sauf fixation, si légumineuses, pour l'N).

e) Mais bien entendu, la production de biomasse sur place a plein d'autres avantages. Dont mobiliser, via les mycorhizes, des éléments peu ou pas solubles (P en particulier) et qui ensuite seront beaucoup plus "biodisponible" pour les cultures - ce qui revient à fertiliser !!! La quantité totale n'augmente pas, mais maintenant, une partie devient disponible. C'est comme trouver un trésor caché dans un mur ! Bien entendu, cela augmente la stabilité de la structure. Bien entendu, cela augmente la capacité de rétention en eau (directement - les substances organiques stables sont comme des éponges ; indirectement, via la micro-porosité, qui est le siège de la RU en eau du sol). Bien entendu, cela augmente l'activité, avec la capacité du sol à se nettoyer...

Alors à vos commandes. Régler vos curseurs pour avoir un vol le moins turbulent possible ! Mais même un 747 peut se faire secouer grave s'il entre dans des turbulences ! Le Rio-Paris a voulu esquiver des cumulo-nimbus, et est monté trop, en l'absence de sondes Pitot qui avaient givrées, le pilote n'avait plus la vitesse par rapport à l'air, il n'a as vu venir le décrochage et personne n'a jamais rattrapé l'avion ! C'était un A340. Dans le potager, c'est moins grave !
1 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 14/08/20, 12:28

Did67 a écrit :
Julienmos a écrit :
Did67 a écrit :a) le couvert vivant ne fait que retenir / recycler les éléments présents sur place (avec une exception : l'azote) ; sans fertilisation autre, il n'y a pas d'apports ; contrairement aux couverts inertes rapportés (foin, BRF, même paille, etc apportent des éléments en provenance d'ailleurs)

c) les couverts vivants consomment de l'eau ; pas les couverts inertes...



-mais n'est-il pas possible qu'un couvert vivant, choisi pour sa capacité à faire par ex un tissu racinaire dense ou profond, développe une très grande biomasse, et donc apporte au sol davantage de mat organique que celle qui a été exportée (légumes qu'on a récolté sur la même parcelle) ?)

-mais d'un autre côté il paraît que plus il y a de couvert vivant, plus grande sera la capacité du sol à stocker de l'eau (j'avais mis une vidéo dans un post précédent où il en était question, ici agriculture/le-potager-du-paresseux-jardiner-plus-que-bio-sans-fatigue-t13846-19200.html#p407188


Que de bavards ici - et ce n'est pas moi qui donne le bon exemple ! Bref, je savais que quelque part trainait un point sur lequel je voulais revenir, avant d'être un peu mis KO par la chaleur... [façon de parler - mais oui : fatigué sans rien faire !]

Nous revoilà dans notre cockpit de 747, avec plein de curseurs qui se croisent ! Les principaux aspects :

a) en ce qui concerne les "éléments minéraux" dont les plantes ont besoin, en gros, en l'absence de fertilisation, on exporte ce qui est contenu dans la partie récolté - et elle seule - le reste sera recyclé sur place ; et on importe ce qui est contenu dans les "déchets organiques" de nos légumes + tout ce qu'on achète ;

b) l'azote et le soufre sont un peu plus complexe, avec pour le premier, la fixation par des bactéries et des "fuites", lessivages, dénitrification (dégagement gazeux) ; pour les deux, des apports via la pollution, négligeables pour l'N, importants mais en diminution pour le S...

c) selon la façon de traiter nos déjections, il existe une fuite très importantes via le tout à l'égout...

d) la biomasse produite sur place et incorporée (par "travail" ou par les organismes) n'est qu'un emprunt ; tout sera de nouveau libéré sous forme minérale sur place ; pour une partie, après un détour centenaire ou millénaire via des "substances humiques stables"...

Donc produire de la biomasse ne "produit" pas, en elle-même d'éléments minéraux "nouveaux" (sauf fixation, si légumineuses, pour l'N).

e) Mais bien entendu, la production de biomasse sur place a plein d'autres avantages. Dont mobiliser, via les mycorhizes, des éléments peu ou pas solubles (P en particulier) et qui ensuite seront beaucoup plus "biodisponible" pour les cultures - ce qui revient à fertiliser !!! La quantité totale n'augmente pas, mais maintenant, une partie devient disponible. C'est comme trouver un trésor caché dans un mur ! Bien entendu, cela augmente la stabilité de la structure. Bien entendu, cela augmente la capacité de rétention en eau (directement - les substances organiques stables sont comme des éponges ; indirectement, via la micro-porosité, qui est le siège de la RU en eau du sol). Bien entendu, cela augmente l'activité, avec la capacité du sol à se nettoyer...

Alors à vos commandes. Régler vos curseurs pour avoir un vol le moins turbulent possible ! Mais même un 747 peut se faire secouer grave s'il entre dans des turbulences ! Le Rio-Paris a voulu esquiver des cumulo-nimbus, et est monté trop, en l'absence de sondes Pitot qui avaient givrées, le pilote n'avait plus la vitesse par rapport à l'air, il n'a as vu venir le décrochage et personne n'a jamais rattrapé l'avion ! C'était un A340. Dans le potager, c'est moins grave !
0 x

 


  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir vers « Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 163 invités