Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
Rajqawee
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Rajqawee » 10/09/20, 10:27

Adrien (ex-nico239) a écrit :
Did67 a écrit :Je ne l'ai pas lue !

Oui, même si on avait vu plus haut qu'il y avait des pdt à croissance déterminée et d'autres à croissance indéterminée (ce que j'ignorais), tant qu'elle est verte, elle photosynthétise. Donc elle augmente sa production. Il ne peut ya voir de photosynthèse suivie de "volatilisation" des sucres produits !


Croissance indéterminée c'est un peu cela... :lol:

Elle monte dans le plant de tomate qu'elle jouxte.

Du coup cela ne fait que renforcer notre intention qui était de cultiver les pommes de terre en coffre.
C'était avant tout en raison du froid.
Mais si en plus cela permet de conserver les plants aussi longtemps tout en augmentant la production mazette c'est intéressant ce truc.


Il y'a plusieurs expériences sur YT de PDT en pots, en contenants, en tour, avec plus ou moins de succès (et plus ou moins d'honnêteté des YTbers je pense). Je me souviens notamment d'un YT anglais qui faisait de la PDT dans des pots genre "seaux agricoles" de 100L, et quand il renversait le seau, il y'avait quasi autant de PDT que de terre, donc des récoltes vraiment importantes.
Faut essayer. Il n'est pas impossible que la PDT produise plus si elle a une facilité extrême à faire "grossir" ses tubercules, donc dans des contenants avec plus ou moins de la terre végétale jamais tassée, et sans aucune concurrence, elle produise beaucoup ?
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 10/09/20, 11:26

stephgouv a écrit :
Did67 a écrit :... Et comme on est obligé de "gratouiller" pour les récolter, on trouve un terrain nickel un an après...

Eh bien, chez moi non. Je ne dois pas "gratouiller" la terre. Les pdt étaient dans le foin en décomposition (moins fatiguant que "percer" la terre sûrement: pourtant ce ne sont pas des variétés "paresseuses" lol)
Du moins pour les pdt déjà récoltées. Le reste de la récolte se fera courant de ce mois et je verrai si je constate la même chose.


Oui, cela dépend surement du sol.

Et à coup sûr de la variété : chez moi, Gwennie avait beaucoup de tubercules enterrés, au point que je me suis fait surprendre et en ai abimé. Charlène, que j'avais récolté juste avant, moins... La majorité était visible en surface ; il y en avait peu qui étaient cachées...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Doris » 10/09/20, 12:41

Rajqawee a écrit :Il n'est pas impossible que la PDT produise plus si elle a une facilité extrême à faire "grossir" ses tubercules, donc dans des contenants avec plus ou moins de la terre végétale jamais tassée, et sans aucune concurrence, elle produise beaucoup ?


Ça joue peut-être, mais la pommes de terre est quand même très guerrière. Comme j'ai écrit plus haut, moitié de ma production sur une parcelle enrichie en matière organique depuis automne 2019, moitié juste démarré comme ça sur un sol aride, et à ma surprise pas de différence de récolte, ni en terme de quantité en kg au m2, ni en taille des tubercules. Les vidéos de youtube sur les tours de pommes terre ou autres, dont j'ai vu une ou deux, ce ne serait pas plutôt encore un "super truc vachement génial de l'agriculture urbaine" ? Je l'interprète plutôt comme ça, je ne dis pas que ça ne marche pas, mais du moment que l'on a un sol, la pomme de terre s'éclate : chez moi en sol pauvre, acide et à la base aride, 24 t/ ha, c'est quand même des sacrées combattantes.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 10/09/20, 13:15

Les "tours", c'est assez simple : tu concentres de la fertilité (exogène) - composts et autres, tu mets à l'abri de la pluie et du froid, et en effet, la pdt fait des "miracles"... Comme on peut "forcer" des endives dans des seaux en plastiques dans les caves, etc...

Toujours se poser les questions :
a) d'où vient l'énergie (lumière) ?
b) d'où vient l'eau et les minéraux ?
c) comment protéger du froid, des parasites et maladies ?

Manquerait plus que cela ne marche pas !

Ce n'est pas de l'hydroponie, mais cela va dans ce sens. On est juste deux petits pas avant l'agriculture "hors sol"...

Ce n'est pas le fait que cela marche qui doit surprendre. Mais l'absence d'intérêt - hormis le 7ème étage sur un balcon bien sûr (mais là, c'est l'incohérence d’habiter au 7ème étage et de vouloir cultiver qui devrait surprendre ; les villes ne sont pas faites pour produire ; elles sont faites pour consommer ; c'est à un pays ce qu'est un cancer à un organismes : une zone en croissance anarchique qui bouffe tout le reste autour et finit par faire mal ! Il me semble qu'on commence à s'en rendre compte ?)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Rajqawee » 10/09/20, 13:20

On est bien d'accord que ce n'est pas miraculeux. Mais dans un contexte éventuel de gain de place au sol, ça peut valoir le coup d'essayer. En prenant en compte à la fois la simplicité de la récolte, mais aussi la pénibilité du remplissage des contenants (et les autres paramètres).

Maintenant, on parle malgré tout de PDT : un produit plutôt pas cher à l'achat, qui n'a donc pas forcément la plus grande pertinence à être cultivé sur des petites surfaces (même si c'est très rigolo, notamment pour les enfants).

Mais j'aurais aussi tendance à penser comme Doris : il vaut mieux "jeter" ses PDT dans des endroits pas du tout aménagé, et ces "warriors" produiront toutes seules ou presque. C'est a priori, le meilleur rendement possible, plutôt que de bouger des kg de terre dans des contenants.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 10/09/20, 13:21

Did67 a écrit :b) chez le mildiou, il y a deux cycles : c) l'un, sexué, conduit à des spores destinées à passer d'une génération à l'autre (avec recombinaison des caractères, donc possibilité de "craquer" les clefs des gènes de résistance) ; et assez souvent, ce type de spores se conserve sur des débris ; cela va générer les contaminations primaires sur les feuilles du bas, notamment lors de la projection du sol par les gouttes d'eau (ceci est assez bien contrôlé par une épaisse couche de paille) b) des nuages de spores produites de façon végétative, une fois les cycles installés, destinées à propager très vite la maladie... C'est la phase explosive de développement de la maladie.

Je ne suis pas sûr que le mildiou se conserve sur des débris ; dans l’étude ci-dessous, réalisée au Brésil (donc, sans gel), il ne se conserve pas plus que 36 jours. Alors comme je ne connais pas de plante réservoir dans la nature (je n’ai pas connaissance que la morelle douce-amère le soit), je pense que le mildiou ne réapparait chaque année que du fait des tubercules de pomme de terre infectés qui repoussent (spontanément, ou parce qu’ils ont été replantés). Peut-être aussi via les graines de tomates, mais je ne sais pas si ça a été confirmé.
https://bsppjournals.onlinelibrary.wile ... 08.01951.x
Notons que cette étude nous apprend aussi qu’il existe des outils pour mesurer les spores (Rotorod et Burkard) .

Alors pourquoi couper les feuilles du bas de nos plants de tomate ?
Peut-être parce qu’elles attrapent d’autres maladies que le mildiou, ou bien parce qu’elles sont davantage sujettes à l’humidité ou à la condensation, ce qui en fait des proies faciles pour le mildiou.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 10/09/20, 17:04

VetusLignum a écrit :Alors pourquoi couper les feuilles du bas de nos plants de tomate ?
Peut-être parce qu’elles attrapent d’autres maladies que le mildiou, ou bien parce qu’elles sont davantage sujettes à l’humidité ou à la condensation, ce qui en fait des proies faciles pour le mildiou.

perso je ne coupe une feuille que lorsqu'elle présente des signes de maladie, jamais en préventif de quoi que ce soit

j'ai eu de graves attaques de mildiou dans le passé, mais là depuis quelques année, ça se tasse, des attaques mais moins foudroyantes, est-ce le changement de météo, je le pense, je ne parle pas encore de changement climatique, c'est présent, ça bouge, mais globalement ça reste encore pareil dans les grandes largeurs, donc oui un réchauffement qui induit de nouvelles préoccupations, mais pour moi pas vraiment un changement climatique, mon semi-océanique reste un semi océanique dans l'ensemble pour combien de temps?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 10/09/20, 17:49

VetusLignum a écrit :
Je ne suis pas sûr que le mildiou se conserve sur des débris ; dans l’étude ci-dessous, réalisée au Brésil (donc, sans gel), il ne se conserve pas plus que 36 jours. Alors comme je ne connais pas de plante réservoir dans la nature (je n’ai pas connaissance que la morelle douce-amère le soit), je pense que le mildiou ne réapparait chaque année que du fait des tubercules de pomme de terre infectés qui repoussent (spontanément, ou parce qu’ils ont été replantés). Peut-être aussi via les graines de tomates, mais je ne sais pas si ça a été confirmé.
https://bsppjournals.onlinelibrary.wile ... 08.01951.x
Notons que cette étude nous apprend aussi qu’il existe des outils pour mesurer les spores (Rotorod et Burkard) .

Alors pourquoi couper les feuilles du bas de nos plants de tomate ?
Peut-être parce qu’elles attrapent d’autres maladies que le mildiou, ou bien parce qu’elles sont davantage sujettes à l’humidité ou à la condensation, ce qui en fait des proies faciles pour le mildiou.


La "science" est pleine de controverses...

e-Phytia, écrit par des chercheurs de l'INRA, affirme que "... la formation d’oospores (figure 1), [qui] constituent des formes de résistance issues de la reproduction sexuée, qui peuvent se conserver plusieurs années dans le sol. Toutefois, cette forme de conservation reste peu fréquente, tout au moins en Europe. La plupart du temps, le cycle de P. infestans est végétatif. Pendant l’hiver, P. infestans se conserve habituellement sous forme de mycelium asexué dans les tubercules laissés au champ, les tas de déchets, les repousses ou dans les tubercules conservés en stockage. Au printemps, le mycelium survivant produit des sporanges qui sont disséminés par le vent et la pluie, et qui infectent de nouvelles plantes et cultures."

http://ephytia.inra.fr/fr/C/18369/Pomme ... ns-mildiou

Je suis incapable de dire qui a raison. Mais je note toutefois que si les "traces" disparait si vite que dit dans l'étude que tu cites, comment se fait-il que le mildiou revienne immanquablement... Et suis surpris que des spores sexuées, "faites pour" passer la mauvaise saison - c'est leur fonction écologique dans le cycle du mildiou - disparaitraient si vite. la nature serait-elle si mal faite ?

Sur les tomates, en conventionnel, c'est un gros problème, même avec des semences traitées...

Ce sont des réflexions. Pas des preuves. Je n'ai aucun moyen de contredire des scientifiques ou d'arbitrer entre tenants de telle ou telle "théorie".
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 10/09/20, 19:08

VetusLignum a écrit :Alors pourquoi couper les feuilles du bas de nos plants de tomate ?
Peut-être parce qu’elles attrapent d’autres maladies que le mildiou, ou bien parce qu’elles sont davantage sujettes à l’humidité ou à la condensation, ce qui en fait des proies faciles pour le mildiou.


Je les gère comme des plantes...

Si les feuilles du bas sont nazes je les coupe.
Si non je les laisse...
Tant que la feuille fait son boulot je laisse
Dans le cas inverse je taille.
Après tu peux un peu dégager autour des oreilles aussi c'est à dire retirer quelques tiges pour améliorer le port ... supprimer des bouquets si c'est un peu tard dans la saison...

En fait exactement comme tu le ferais pour une plante normale
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 10/09/20, 22:05

Did67 a écrit :
VetusLignum a écrit :
Je ne suis pas sûr que le mildiou se conserve sur des débris ; dans l’étude ci-dessous, réalisée au Brésil (donc, sans gel), il ne se conserve pas plus que 36 jours. Alors comme je ne connais pas de plante réservoir dans la nature (je n’ai pas connaissance que la morelle douce-amère le soit), je pense que le mildiou ne réapparait chaque année que du fait des tubercules de pomme de terre infectés qui repoussent (spontanément, ou parce qu’ils ont été replantés). Peut-être aussi via les graines de tomates, mais je ne sais pas si ça a été confirmé.
https://bsppjournals.onlinelibrary.wile ... 08.01951.x
Notons que cette étude nous apprend aussi qu’il existe des outils pour mesurer les spores (Rotorod et Burkard) .

Alors pourquoi couper les feuilles du bas de nos plants de tomate ?
Peut-être parce qu’elles attrapent d’autres maladies que le mildiou, ou bien parce qu’elles sont davantage sujettes à l’humidité ou à la condensation, ce qui en fait des proies faciles pour le mildiou.


La "science" est pleine de controverses...

e-Phytia, écrit par des chercheurs de l'INRA, affirme que "... la formation d’oospores (figure 1), [qui] constituent des formes de résistance issues de la reproduction sexuée, qui peuvent se conserver plusieurs années dans le sol. Toutefois, cette forme de conservation reste peu fréquente, tout au moins en Europe. La plupart du temps, le cycle de P. infestans est végétatif. Pendant l’hiver, P. infestans se conserve habituellement sous forme de mycelium asexué dans les tubercules laissés au champ, les tas de déchets, les repousses ou dans les tubercules conservés en stockage. Au printemps, le mycelium survivant produit des sporanges qui sont disséminés par le vent et la pluie, et qui infectent de nouvelles plantes et cultures."

http://ephytia.inra.fr/fr/C/18369/Pomme ... ns-mildiou

Je suis incapable de dire qui a raison. Mais je note toutefois que si les "traces" disparait si vite que dit dans l'étude que tu cites, comment se fait-il que le mildiou revienne immanquablement... Et suis surpris que des spores sexuées, "faites pour" passer la mauvaise saison - c'est leur fonction écologique dans le cycle du mildiou - disparaitraient si vite. la nature serait-elle si mal faite ?

Sur les tomates, en conventionnel, c'est un gros problème, même avec des semences traitées...

Ce sont des réflexions. Pas des preuves. Je n'ai aucun moyen de contredire des scientifiques ou d'arbitrer entre tenants de telle ou telle "théorie".


J’ai vérifié, et ce que j’ai trouvé confirme ce que vous dites : les oospores peuvent survivre dans le sol en Europe, peut-être même plusieurs années. Ce qui leur fait du tort, ce sont les très hautes températures.

Du coup, est-ce que ces jardiniers qui éloignent les résidus de plantes malades de leur potager n’auraient pas raison ?
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