Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

[Kna]

 
Un autre truc : Comment se débarrasser sans efforts d'une plante ligneuse indésirable, solidement enracinée ou difficilement accessible ?

Exemples personnels : un pyracantha probablement issu d'une graine apportée par un oiseau, passé inaperçu un certain temps au beau milieu d'une touffe de forsythia, et un petit arbuste inconnu, enraciné dans l'angle rentrant d'une maçonnerie, juste à côté de pieds de muguet que je ne voulais pas déranger.

L'idée de base est simple : empoisonner la plante en question sans dommages pour son voisinage immédiat avec de l'acide sulfamique, autrement dit du détartrant pour cafetières !
Je suis une bille en chimie, mais hormis oxygène et hydrogène, ce produit contient du souffre et de l'azote, il devrait donc se décomposer sans laisser de traces nocives dans le sol. En tous cas, je n'ai pas constaté d'effets négatifs visibles à l’œil nu.

- Récupérer la moitié supérieure d'une bouteille en plastique avec son bouchon. On peut aussi voir du côté des petites bouteilles d'eau minérale avec leur bouchon-tétine, destinées aux joggeurs par exemple.

- Prévoir comment emboiter cet entonnoir improvisé sur une branche verticale sur la plante à éliminer, disons entre 6-8 à 15 mm de diamètre, coupée proprement. Le but est de réaliser une liaison étanche sans trop comprimer le végétal et entraver la circulation de la sève. Cela peut être un simple trou dans le bouchon de la bouteille qui s'ajuste bien au diamètre du rameau, un trou dans le bouchon presque aussi gros que le diamètre du goulot avec une rondelle de caoutchouc percée d'un trou plus petit qui assurera l'étanchéité, une liaison avec un bout de tuyau souple... A chacun de bricoler selon le cas.

- Mettre en place sur la branche coupée pendant la période d'activité de la végétation et attacher si nécessaire à une branche voisine ou un tuteur pour soutenir et maintenir l'entonnoir en place.

- Faire dissoudre (à chaud c'est plus rapide) 2-3 sachets de détartrant alimentaire du commerce dans un grand verre d'eau. On peut prévoir plus, et/ou ajouter du détartrant en poudre directement au fond de l'entonnoir.

- Verser dans l'entonnoir, et attendre que l'acide sulfamique fasse effet...

Je suppose que via le flux et reflux de la sève dans la plante, celle-ci va "pomper" dans la bouteille, et ainsi s'empoisonner entièrement. Si on oublie le tout assez longtemps, on verra que le bois est devenu fragile et facilement cassant. L'acide finirait-il par dissoudre certains de ses composants minéraux ? En tous cas, les restes de la plante sont faciles à arracher à la main, ce qui reste dans le sol doit se décomposer assez rapidement. Comme déjà dit, je n'ai pas vu d'effet néfaste sur les autres végétaux à proximité immédiate.

Je n'ai pas encore essayé, mais ça marcherait peut-être aussi avec des plantes plus herbacées, comme le chiendent ou le liseron, en plongeant une tige ou rhizome dans un petit flacon rempli de solution, passant par un petit trou du bouchon ? A tester ...

[Didier le Gaulois]

et paf, je me permets à nouveau d'interrompre vos propos savants, pour quoi ? une question pardi

séance de pêche en barque sur le lac de Madine, l'autre jour.

Comme souvent, on a accroché très peu de poisson (quelques perchettes et c'est tout) mais beaucoup de "salade" (herbes aquatiques).
Des herbiers, ce lac en est rempli, il y en a davantage chaque année (pas bon, car avec la décomposition, le plan d'eau s'envase de plus en plus).

Ca en ferait, du bon "foin" à étaler sur le sol du potager !!!

ou pas ???

Bonsoir
"Permaculteur" depuis quelques années, donc débutant, avec moi aussi, comme Did67 des problèmes cardiaque, et donc obligé de Vivre mon potager autrement.
Même question au sujet de nénuphars qui envahissent la rivière au bout de mon terrain.
Quelqu'un aurait testé ?
Merci pour toutes ces bonnes idées partagées

[phil53]

De la prêle, aussi nommée "queue de renard"... Une fois ton sol rééquilibré, ça devrait s'arranger car c'est une plante sensible au PH, si mes souvenirs sont bons.

Mes parents appelaient parelle le rumex et moi j'en avais déduit que la prêle était un autre nom du rumex. Vous venez de m'apprendre que c'est cette plante en photo. J'en vois de temps en temps et je me demandais ce que c'était.

[Ahmed]

Ce nom de "queue de renard" est assez justifié morphologiquement dans le cas de la prêle, mais semble une confusion manifeste dans celui du rumex, qui est une sorte d'oseille sauvage dont les feuilles sont comestibles à l'état juvénile (ne pas en abuser car cela contient de l'acide oxalique).
Comme la prêle, le rumex tend à se développer dans des sols humides ou asphyxiants. L'avantage du rumex est qu'il est capable de remonter des minéraux de la roche mère, mais il est tellement envahissant qu'il est préférable de l'éradiquer dans la mesure du possible.
Je pense qu'une bonne méthodologie agronomique dois remettre les choses en ordre et entraîner une inversion de la flore* au profit d'autres plantes que celles-ci, qui sont bien adaptées à des conditions difficiles.

*Il y a toujours inversion de la flore dès lors que l'on modifie les paramètres de culture; par exemple, un épandage d'un "bon" herbicide détruira les adventices existantes, mais laissera la place à une autre végétation, possiblement plus dérangeante...

[Thouvenel]

Bonsoir,

Bravo pour ce fil hyper intéressant et bien tenu.

Je compte me lancer pour observer comment va se concrétiser la couverture par le foin et "l'élevage de vers et de champignons". Je détaillerai un peu l'historique de mon potager et ma démarche dans un futur post.

J'ai parcouru l'intégralité du fil et un point n'a pas été abordé : la rotation du paresseux. Je mets ici une réponse de Did donnée dans les commentaires de l'article sur le potager du paresseux paru sur le blog de Nicolas Larzillière :

La question de la rotation est beaucoup plus complexe : si certaines espèces se succèdent bien à elle-même (la tomate par ex), d’autres sont assez “allergiques” à elles-mêmes. Le fait d’enrichir ne suffit alors pas à “compenser” totalement cet effet négatif… sans doute lié à des excrétas racinaires, et peut-être d’autres phénomènes encore… Il n’y a pas que les prélèvements d’éléments faits par la culture en question, ni la persistance possible d’une année sur l’autre de certaines maladies / parasites…

Je voulais donc savoir, dans le cadre d'un potager du paresseux si la rotation des cultures comme par exemple légumes fruits graines feuilles racines était nécessaire ou si on pouvait être plus souple. En effet je trouve la partition en bande de taille égale et la rotation imposée par ce système très contraignantes.

[Did67]

Mes parents appelaient parelle le rumex et moi j'en avais déduit que la prêle était un autre nom du rumex. Vous venez de m'apprendre que c'est cette plante en photo. J'en vois de temps en temps et je me demandais ce que c'était.

Non. Le rumex, c'est l'oseille sauvage !

Rien à voir avec une prêle.

[Did67]

... et un point n'a pas été abordé : la rotation du paresseux. Je mets ici une réponse de Did donnée dans les commentaires de l'article sur le potager du paresseux paru sur le blog de Nicolas Larzillière :

La question de la rotation est beaucoup plus complexe : si certaines espèces se succèdent bien à elle-même (la tomate par ex), d’autres sont assez “allergiques” à elles-mêmes. Le fait d’enrichir ne suffit alors pas à “compenser” totalement cet effet négatif… sans doute lié à des excrétas racinaires, et peut-être d’autres phénomènes encore… Il n’y a pas que les prélèvements d’éléments faits par la culture en question, ni la persistance possible d’une année sur l’autre de certaines maladies / parasites…

Je voulais donc savoir, dans le cadre d'un potager du paresseux si la rotation des cultures comme par exemple légumes fruits graines feuilles racines était nécessaire ou si on pouvait être plus souple. En effet je trouve la partition en bande de taille égale et la rotation imposée par ce système très contraignantes.

En effet, des fois, je ne sais plus ce que j'ai abordé et où !!!!

L'inconvénient de ce fil, c'est qu'il n'a pas été construit de façon logique... Mais "spontanément" - au hasard des questions, et au hasard de ce qui me frappait dans mon jardin ! Et de ce que je pensais à photographier ! Des fois l'appareil est chargé, des fois il ne l'est pas !!! Tu vois le sérieux avec lequel tout ça est fait !!!!!!!!!

C'est une performance que d'avoir lu l'intégralité ! Chapeau !

A ta question précise, je n'ai pas de réponse précise, hélas ! Pour ma part, je pratique une rotation "assez organisée" être familles de plantes (je raisonne "botanique", cela se recoupe avec "fruits / racines /..." mais pas strictement - tomates, pdt et aubergines sont, chez moi, des solanées donc de la même famille - et donc j'évite de les remettre au même endroit). En même temps, ne prenant pas de notes précises, je fais ça au pif, il m'arrive de resemer une salade là où il y avait de la salade un an avant...

Je pense donc qu'on peut être plus flexible, tant l'activité du sol doit "rebattre les cartes". Il y a quelques plantes connues pour "épuiser" et faire le ménage autour d'elles - le persil par ex...

[Did67]

Bravo pour ce fil hyper intéressant et bien tenu.

Et merci !!!

[Did67]

Compteurs :

La partie 2 du "PP au mois d'août", mise en ligne sur Youtube hier, frise les 1 000 vues. La partie 1, qui est ligne deux jours de plus, est à 1 400...

Je pense que cela rend réaliste la "jauge" de 1 500 à 2 000 personnes intéressées et qui suivent mon aventure avec intérêt.

Les autres laissent tomber après avoir regardé "la visite du 25 juillet / partie 1" ou "le PP késako !". Ces sont les papillonneurs... Ou ne trouvent pas la "permaculture" qu'ils sont venus chercher (en fait, "renforcer" ce qu'ils croient !).

[Did67]

Biobernai

Je confirme ma conférence à Biobernai, dans le cadre du "café klatsch" - un chapiteau organisé sur le modèle des cafés philosophiques.... le dimanche 18 décembre à 13 heures.

Pour info un appel à financement participatif est lancé pour "créer" à cette occasion, une bière entièrement locale (avec le houblon "bio" du Lycée Agricole d'Obernai, qui m'est si cher - le houblon !), appelée "Biobernai bier".

https://www.miimosa.com/pour-la-creatio ... ale-et-bio