Une question sur les feuilles et fruits victimes de maladies cryptogamiques, que tu laisses sur place :
Je crois me souvenir que tu as écrit qq part que de ttes manières, leurs spores sont présentes partout dans l'air et l'environnement. Mais à l'image des pommes véreuses dont on dit qu'il est bon d'avoir des poules qui vont manger les vers pour limiter une ré-infestation future, ces champignons pathogènes n'ont-ils pas plus de facilités à survivre dans l'environnement immédiat jusqu'à la saison prochaine si on laisse les végétaux contaminés sur place ?
Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Super vidéo! Il était très intéressant d'aborder la question de l'arrosage et je vais voir ce que cela donne chez moi, dans un sol sableux et séchard.
J'ai eu, moi-aussi droit à l'émergence d'un petit champignon "coprinus plicatilis", typique du BRF, malgré ce temps très estival...
Pas mal également ta production de plant de pomme de terre!
Pour Kna, la faculté de dissémination des spores de mildiou, botrytis et autres champignons pathogènes est sans commune mesure avec celle des insectes du jardin, comme la larve du taupin à laquelle tu fais allusion.
J'ai eu, moi-aussi droit à l'émergence d'un petit champignon "coprinus plicatilis", typique du BRF, malgré ce temps très estival...
Pas mal également ta production de plant de pomme de terre!
Pour Kna, la faculté de dissémination des spores de mildiou, botrytis et autres champignons pathogènes est sans commune mesure avec celle des insectes du jardin, comme la larve du taupin à laquelle tu fais allusion.
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Ahmed a écrit :Pour Kna, la faculté de dissémination des spores de mildiou, botrytis et autres champignons pathogènes est sans commune mesure avec celle des insectes du jardin, comme la larve du taupin à laquelle tu fais allusion.
Pommes tout court, donc carpocapse plutôt que taupin.
En clair, les spores ont un tel pouvoir de dispersion que laisser des végétaux atteints sur place n'augmente pas significativement leur prolifération ?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did67 a écrit :Mon sol est assez argileux. Il se rétracte quand il est sec... Mais ce n'est pas de la pure glaise !
C'est une sacrée indication car celà peut expliquer qu'il garde l'eau même sans arrosage te par un temps très sec (je ne dis pas que la couche de foin ne joue pas son rôle mais quand même ..)..
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Ce n'est que quand il aura fait tomber le dernier arbre, contaminé le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson que l'homme s'apercevra que l'argent n'est pas comestible (Indien MOHAWK).
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did67 a écrit :Juste débordé !
Hier, des activités toute la journée, rentré crevé...
!
Attention au coeur ! pas de surmenage du retraité !!
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Ce n'est que quand il aura fait tomber le dernier arbre, contaminé le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson que l'homme s'apercevra que l'argent n'est pas comestible (Indien MOHAWK).
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
1) La question de laisser les déchets "infestés" de mildiou sur place est ... une question ! Je fais comme ça. Donc j'y crois. Mais j'aurais peut-être dû réfléchir avant de mettre ça en image ?
Je n'ai aucune preuve absolue, mais une conviction profonde :
a) les spores de mildiou sont partout... même là où il n'y a jamais eu de plantes sensibles... Même là où on aurait passé le chalumeau...
Comme le sont les levures : où que tu presses des fruits et les laisse à l'air, cela fermente... Pas que dans une cave... Ou que tu commences un levain, tu l'obtiens. Pas que dans une boulangerie.
Il faut imaginer, à propos de ces champignons et de leurs spores, une sorte de "poussière" qui, est partout ! On peut dire qu'à la bonne saison, "c'est dans l'air" (comme un tube l'été !). Les spores sont produites en milliards et milliards d'exemplaires par chaque fruit infesté !
b) je pense aussi que le mildiou ne se développe que sur la matière vivante ; à ce stade, les cellules de mes tomates "vivent" encore, même si la tomate est en train de se décomposer... Mais très vite, elle sera justement décomposée... Et les filaments de mildiou, avec elles, vont ... mourrir et être "dévorés" par des fongivores (des organismes qui se nourrissent de filaments de champignons) !
c) dès lors, je suis tenté de dire que cela n'a aucune importance ; je veux dire, jeter ou pas jeter les tomates abimées sur place...
d) ce qui est important, c'est d'une part la résistance de l'espèce (certaines sont naturellement très sensibles : pdt, tomates, cucurbitacées... d'autres ne le sont pas du tout : choux, oignons, carottes, mâche...) et au sein d'une espèce,d es différences variétales (liées à la sélection).
e) et d'autre part, que deux conditions soient remplies pour que la spore germe (de même que les levures ne vont déclencher une fermentation qu'ne présence de jus de fruits oud e jus sucrés) : c'est la présence de gouttelettes d'eau et une température suffisante...
Le mieux, à mon avis, reste la protection physique : un toit par-dessus (pas de pluie qui tombe sur le stomates), écarter les pieds et ouvertures sur le coté (l'air qui circule et évite condensation - les serres fermées peuvent être de redoutables pièges, quand elles condensent) et, le rêve, un mur Trombe orienté Est-Ouest pour cultiver les tomates le long (pas de condensation la nuit au début de l'automne). Avec ça on est "blindé", comme je l'avais montré avec les deux pieds de tomate mis le long du mur de ma maison , coté sud, sous la "casquette", sur lesquels j'ai récolté de stomates jusqu'en octobre sans aucun traitement... [bon, un mur Trombe, si par chance on n'a pas de mur Est-Ouest, ce n'est pas une mince affaire ! ]
f) des "effets de surface" peuvent aussi jouer, en empêchant la germination ou l'accrochage de la spore ayant germé : d'où les traitements à base de cuivre, ou à base de petits laits, ou certains phosphites ou encore certaines poudres de roches...
Mais donc cela n'a rien à voir avec des organismes "supérieurs", tels les vers, chenilles, papillons qui ne se dispersent pas sous forme de "poussières dans l'air". Mais sous une forme ailée (en général), avec un rayon d'action beaucoup plus faible. Et en quantité infiniment plus faibles. Là, en effet, les cycles comprennent en général une forme de résistance qui passe l'hiver sur place ou à proximité (larves, œufs ou adultes)... Donc là, en effet, ce serait suicidaire que de laisser les déchets contaminés sur place. Je l'évoque à propos de la mouche de Suzuki, une drosophile, que je conseille de piéger et où je recommande de "ramasser" et détruire les fruits trop murs, déjà contaminés. Cela "guérit" 90 % du problème !
C'est toujours pareil : on a du mal à "imaginer" l'infiniment petit, dans lequel se range les spores de champignons. Alors on projette, à partir de ce qu'on connait : les autres parasites...
Je n'ai aucune preuve absolue, mais une conviction profonde :
a) les spores de mildiou sont partout... même là où il n'y a jamais eu de plantes sensibles... Même là où on aurait passé le chalumeau...
Comme le sont les levures : où que tu presses des fruits et les laisse à l'air, cela fermente... Pas que dans une cave... Ou que tu commences un levain, tu l'obtiens. Pas que dans une boulangerie.
Il faut imaginer, à propos de ces champignons et de leurs spores, une sorte de "poussière" qui, est partout ! On peut dire qu'à la bonne saison, "c'est dans l'air" (comme un tube l'été !). Les spores sont produites en milliards et milliards d'exemplaires par chaque fruit infesté !
b) je pense aussi que le mildiou ne se développe que sur la matière vivante ; à ce stade, les cellules de mes tomates "vivent" encore, même si la tomate est en train de se décomposer... Mais très vite, elle sera justement décomposée... Et les filaments de mildiou, avec elles, vont ... mourrir et être "dévorés" par des fongivores (des organismes qui se nourrissent de filaments de champignons) !
c) dès lors, je suis tenté de dire que cela n'a aucune importance ; je veux dire, jeter ou pas jeter les tomates abimées sur place...
d) ce qui est important, c'est d'une part la résistance de l'espèce (certaines sont naturellement très sensibles : pdt, tomates, cucurbitacées... d'autres ne le sont pas du tout : choux, oignons, carottes, mâche...) et au sein d'une espèce,d es différences variétales (liées à la sélection).
e) et d'autre part, que deux conditions soient remplies pour que la spore germe (de même que les levures ne vont déclencher une fermentation qu'ne présence de jus de fruits oud e jus sucrés) : c'est la présence de gouttelettes d'eau et une température suffisante...
Le mieux, à mon avis, reste la protection physique : un toit par-dessus (pas de pluie qui tombe sur le stomates), écarter les pieds et ouvertures sur le coté (l'air qui circule et évite condensation - les serres fermées peuvent être de redoutables pièges, quand elles condensent) et, le rêve, un mur Trombe orienté Est-Ouest pour cultiver les tomates le long (pas de condensation la nuit au début de l'automne). Avec ça on est "blindé", comme je l'avais montré avec les deux pieds de tomate mis le long du mur de ma maison , coté sud, sous la "casquette", sur lesquels j'ai récolté de stomates jusqu'en octobre sans aucun traitement... [bon, un mur Trombe, si par chance on n'a pas de mur Est-Ouest, ce n'est pas une mince affaire ! ]
f) des "effets de surface" peuvent aussi jouer, en empêchant la germination ou l'accrochage de la spore ayant germé : d'où les traitements à base de cuivre, ou à base de petits laits, ou certains phosphites ou encore certaines poudres de roches...
Mais donc cela n'a rien à voir avec des organismes "supérieurs", tels les vers, chenilles, papillons qui ne se dispersent pas sous forme de "poussières dans l'air". Mais sous une forme ailée (en général), avec un rayon d'action beaucoup plus faible. Et en quantité infiniment plus faibles. Là, en effet, les cycles comprennent en général une forme de résistance qui passe l'hiver sur place ou à proximité (larves, œufs ou adultes)... Donc là, en effet, ce serait suicidaire que de laisser les déchets contaminés sur place. Je l'évoque à propos de la mouche de Suzuki, une drosophile, que je conseille de piéger et où je recommande de "ramasser" et détruire les fruits trop murs, déjà contaminés. Cela "guérit" 90 % du problème !
C'est toujours pareil : on a du mal à "imaginer" l'infiniment petit, dans lequel se range les spores de champignons. Alors on projette, à partir de ce qu'on connait : les autres parasites...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
jean63 a écrit :Did67 a écrit :Mon sol est assez argileux. Il se rétracte quand il est sec... Mais ce n'est pas de la pure glaise !
C'est une sacrée indication car celà peut expliquer qu'il garde l'eau même sans arrosage te par un temps très sec (je ne dis pas que la couche de foin ne joue pas son rôle mais quand même ..)..
Je montre bien qu'à coté, là où j'ai juste ouvert un sillon, cela est sec en surface, moins humide en profondeur, et beaucoup plus compact (carrément "dur" quand c'est sec).
Ensuite, la matière organique joue sur la présence de filaments de champignons, qui sont de véritables rétenteurs d'eau et un réseau faisant circuler l'eau ! [Il y a eu des tas d'articles sur ces produits rétenteurs artificiels "miracle", qu'on peut acheter, alors que chacun peut avoir, à condition de ne pas le détruire - attention à la grelinette ! - un réseau de filaments de champignons]
Mais u sol riche en argile est bien sûr un plus. Ce sont des sols moins faciles, mais ceux ayant le plus de potentiel !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Ahmed a écrit :Super vidéo!
J'ai eu, moi-aussi droit à l'émergence d'un petit champignon "coprinus plicatilis", typique du BRF, malgré ce temps très estival...
Pas mal également ta production de plant de pomme de terre!
1) 271 "vues" en 5 heures piles !
2) Merci pour l'identification. Je suis nul en mycologie... Il me suffit de voir des carpophores pour piger que sous terre ça bosse... Mais c'est mieux de savoir !
3) Oui, étonnant, cette affaire des germes... Il faut juste penser à la question des densités et adapter sa façon de cultiver. Je manque de clarté dans la vidéo : je voulais dire que je pensais mettre du foin au départ, et du BRF par-dessus, BRF qu'il est ensuite possible de "rassembler" au-dessus des plants au moment de la tubérisation pour éviter le verdissement. Une sorte de "buttage au "BRF". Mais le foin est utile pour apporter la fertilité. J'ai fait dans du BRF pur et l'effet dépressif avait été marqué.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Mes connaissances en mycologie sont malheureusement très faibles, mais mon expérience du BRF m'a accoutumé à la présence de ces champignons et il est normal de s'intéresser à ses voisins... En plaisantant, je disais que je les abordais le matin d'un "salut les coprins"!
Sur la vidéo, ça m'avait semblé clair, sans doute parce que je suis accoutumé à l'usage du BRF... Le pseudo-buttage n'est pas trop facile car, en ce qui me concerne, j'avais tendance à attendre un peu que les plants se développent et le temps que je me décide, ils avaient atteint des proportions qui rendaient l'intervention impossible (les tiges son cassantes).
Sur la vidéo, ça m'avait semblé clair, sans doute parce que je suis accoutumé à l'usage du BRF... Le pseudo-buttage n'est pas trop facile car, en ce qui me concerne, j'avais tendance à attendre un peu que les plants se développent et le temps que je me décide, ils avaient atteint des proportions qui rendaient l'intervention impossible (les tiges son cassantes).
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
@ Did67 : Merci pour les précisions, je retiens donc que globalement, le bénéfice du recyclage des végétaux malades par la vie du sol est supérieur à l'éventuel risque sanitaire qu'ils comportent.
@ Ahmed : merci aussi pour l'identification des ces petits coprins, j'en ai vu dans mon coin à compost, avec une fois ou 2 quelques coprins noirs d'encre il me semble. Il y a parfois dans un parc pas loin de chez moi leur grand frère le coprin chevelu, une tuerie au niveau culinaire quand ils sont jeunes, avant que le chapeau ne s'ouvre. Mais il faut être là au bon moment, les gens foutent des coups de pied dedans !
@ Ahmed : merci aussi pour l'identification des ces petits coprins, j'en ai vu dans mon coin à compost, avec une fois ou 2 quelques coprins noirs d'encre il me semble. Il y a parfois dans un parc pas loin de chez moi leur grand frère le coprin chevelu, une tuerie au niveau culinaire quand ils sont jeunes, avant que le chapeau ne s'ouvre. Mais il faut être là au bon moment, les gens foutent des coups de pied dedans !
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