jean63 a écrit :
Donc le problème c'est bien le manque d'eau. Je suis sur que si je n'avais pas arrosé tout serait devenu rapidement un tas d'herbes grillées par le soleil (il a fait jusqu'à 37°C à l'ombre et là encore toute la semaine dernière très chaud et froid la nuit (12°C) mais pas une goutte d'eau du ciel).
J'avais envisagé d'agrandir la surface avec la même méthode et je ne sais pas encore si je franchirai le pas cet automne avec le foin sur herbe.
1) Absolument d'accord avec le diagnostic ! Cela manque d'eau...
2) Mais ne comprend pas que n'envisages pas de "pailler avec du foin". De toute évidence, dans mon jardin, lui aussi assez sensible (exposition, profondeur limitée de sol), la réduction du besoin d'eau est spectaculaire !
Encore une fois, et après je te laisse tranquile et respecterais tes choix, cela joue sur deux mécanismes :
a) le sol perd moins d'eau par évaporation (à condition, comme je le montre dans la vidéo, que la couche reste suffisante ; il se forme alors une couche de foin sèche en surface, qui maintient humide le sol et l'interface sol/foin ; cet interface humide se décompose alors proportionnellement à la température, donc grosso modo à la croissance des végétaux, qui sont "ravitaillés" en éléments nutritifs issus de la décomposition à peu près au bon rythme).
b) le développement d'un réseau de filaments de champignons dans tout le sol, nourri par les substances cellulosiques et ligneuses (bois) ; à condition qu'on ne l'abime pas (travail du sol), ne le déchire pas (grelinette). Ce réseau "ramène" de l'humidité en surface.
Le sol ainsi maintenu humide reste meuble...
La capacité de stockage d'eau se manifeste chez un organisme qui est bien plus vieux que l'humanité, que les mammifères, que les arbres : les lichens. Il s'agit d'une association entre des champignons et des algues. Les champignons retiennent et stockent l'eau et "extraient" les minéraux même là où ils sont rares. Les algues sont capables de photosynthèse à partir de cela et du CO² de l'air. Elles forment des substances carbonées énergétiques, dont elles concèdent une partie au champignon pour qu'il survive, en échange du service rendu (retenir l'eau ; extraire et concentrer les minéraux).
Et les lichens prospèrent partout : sur mon rebord de fenêtre face nord de la maison (roche "artificielle"), sur les roches en montagne, sur les écorces des arbres... C'est dire si ça marche !
C'est donc ça qu'il faut imiter. Bien sûr, les algues on les remplace par nos légumes et éventuellement les "adventices".
Maintenant, c'est toi qui choise...