Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

[Did67]

Allez, puisque j'ai au moins deux lecteurs assidus et attentifs, une petite devinette pour terminer la journée (j'ai passé du temps au jardin !). Sous forme de 3 photos : la vue de deux choses m'ont poussé à faire la troisième !

Photo A :



Photo Abis :




Bref, mon instrument de jardinage et le semis direct dans les sillons ouverts dans le foin...

Photo B :



Faut vraiment que je retrouve la notice de mon appareil photo, pour faire des "macro" moins floues ! Il s'agit d'un germoir qui est près de la fenêtre dans notre cuisine. Nous "accommodons" nos salades de la sorte avec des graines germées.

Photo C :



Photo Cbis :

[Did67]

Bonne et mauvaise nouvelle : les campagnols sont déjà au boulot !

Ce midi, je récolte de la salade et que vois-je : un pied flétri. Le diagnostic est vite fait : racines tranchées au ras du sol. Et en appuyant, le tout s'effondre. Une belle galerie...

Je mets en place mon arme fatale : le piège (suisse - si, si 1360 !) Topcat. En 100 % inox. Et très cher ! Réputé, selon le net, comme très efficace.

J'ai déjà "essayé", l'an passé, deux pièges différents des chez Neuhoff (en plastique). Sans succès.

Voilà le fameux piège [en fond de photo, la mâche non récoltée qui commence sa floraison] :



De plus près :



On voit la "pointe retournée" : c'est une tige commandée par deux petites antennes sous-terre. Le piège est constitué de deux tubes inox emboités, l'un comprimé par un ressort quand le piège est armé. Il y a alors un passage, au milieu duquel se trouvent les deux "antennes". Le déclenchement, comme on peut le voir, est "millimétrique" ! (je vous avais dit que c'était suisse :)

Et donc une heure après, la gourmande bestiole avait été prise (le sachet de semences donne l'échelle ; c'est ne pas une petite souricette !) :



Son portrait :



Sa queue :



Si un connaisseur des rongeurs passe par là et me confirme l'identification. J'ai toujours appelé ça des "campagnols" ?

Bref, je confirme donc l'efficacité de ce dispositif.

[si vous voulez en acheter en France, des recherches internet vous conduiront probablement vers un "représentant exclusif" pour la France ; mais laissez moi un "mp", j'ai trouvé moins cher - sans que cela ne soit donné ; expédition]

[Did67]

POuyr Ahmed :

photo du mycélium, sous les copeaux / sciure (à cet endroit, c'est un mélange !) :



Désolé d'être si piètre "macrophotographe", mais tu devineras peut-être ?



Là, c'est un rejet de framboisier, que j'ai dégagé. Il ne me semble voir aucun signe de phytotoxicité...

[Did67]

Semble bien ressembler à un campagnol, mon bestiau. Ses dégâts aussi :

http://www.campagnols.fr/le-campagnol-terrestre.html

http://www.terrevivante.org/354-les-campagnols.htm

[NB :

1) point d'agriculture intensive chez moi et 10 km à la ronde, et pourtant ils pullulent !

2) chez moi, pas de succès avec les pièges Neudorff !]

Ici un rosier ancien - rare ! - taillé en piquet, sans aucune radicelle pour survivre !

[MAJ : J'ai réussi à sauver des boutures, les branches étaient encore suffisamment "fraiches" !]



[dans le passé, j'y ai laissé 3 jeunes arbres fruitiers, de la même façon !]

[elephant]

oups,

[moinsdewatt]

Perso j' ai mal aux mains dés 5 minutes de sécateur !
Je suis obligé de tailler mes framboisiers en 3 fois.

Tu as une fragilité genre "rhumatisme articulaire", des "doigts de fée" ou un sécateur de merde ???

Donc le BREF, ce n'est pas pour toi.

C'est en vieillissant que c' est apparu.

il y a 10 ans je pouvait manier le sécateur beaucoup plus longtemps.

[Ahmed]

Ma remarque était d'ordre méthodologique, mais en pratique les champignons parviennent à s'accommoder, comme tu l'as constaté, de lignine très polymérisée... et le fait de la réduction en menus fragments n'y est certainement pas étrangère: dans une bûche exposée aux intempéries, l'aubier (plein de sucres et de choses appétissantes) est rapidement dégradé par les champignons, alors que le cœur (ou duramen ou encore "bois parfait"), qui est la partie morte, résiste beaucoup plus longtemps.
Le tanin du chêne est très hydrosoluble et sa phytotoxicité s'exprime très vite et sans ambigüité: tu épands un peu de sciure de chêne sur l'herbe et tu te retrouves très vite avec un paillasson du plus beau jaune!
C'est le même tanin qui teinte le béton en marron foncé au contact de menuiseries dépourvues de protection, dans les constructions neuves.

Ta devinette, ce ne serait pas l'idée de semer des plantes qu'il est possible de couper pour en consommer la partie supérieure, avant qu'elle ne repousse à nouveau?

[janic]

Ahmed bonjour
Ta devinette, ce ne serait pas l'idée de semer des plantes qu'il est possible de couper pour en consommer la partie supérieure, avant qu'elle ne repousse à nouveau?
Cela fait aussi partie de la dimension philosophique d’une partie des végétaliens dont une des motivations est de ne pas détruire, ne pas prendre une vie. Or la vie est autant animale que végétale et « tuer » une plante est alors considéré comme équivalent à tuer un animal (pour s’en nourrir : le fameux cri de la carotte que l’on égorge que formulent les carnistes opposés aux végétalistes.)
Or si l’animal meurt automatiquement lorsqu’on le coupe, il n’en est pas de même pour le végétal dont la partie est prélevée et qui continue de croitre et donc de vivre.
Sur le plan cultural, donc, le prélèvement de quelques feuilles résout en partie cet aspect philosophique et réduit de même la quantité à semer.

[izentrop]

Bonjour,
Oui c'est bien un campagnol. C'est un terme générique qui regroupe des dizaines d'espèces.
Le paillis leur donne un abri idéal, mais ce n'est pas une raison pour les massacrer. Ils ont leur utilité dans les écosystèmes http://agriculture-de-conservation.com/ ... agnol.html

Le tien est grand, certains l'appellent rat taupier http://fr.wikipedia.org/wiki/Arvicola_amphibius

J'ai attrapé plusieurs petits campagnols qui squattaient mon grenier, avec des noix cet hiver. Plus petits avec une queue courte terminée par une houppette.

Ils vendent des petites cages dans les jardineries.

Il vaut mieux remplacer la tige qui supporte l’appât avec un morceau de fil de fer assez long, plus sensible et plus long pour pouvoir l’insérer à sa place sans être obligé de rentrer la main à l'intérieur du piège.
J'ai aussi modifié pour que l'appât soit au fond de la cage, suite à avoir attrapé une souris à la queue longue dont une partie avait été sectionnée par la porte.

[Did67]

Ta devinette, ce ne serait pas l'idée de semer des plantes qu'il est possible de couper pour en consommer la partie supérieure, avant qu'elle ne repousse à nouveau?

La bonne réponse est :

- photo A (et A bis) : il faut encore "couper" des sillons dans le foin, sillons dans lesquels je sème... Un observateur fin verra que le manche du couteau est abimé. En fait, le couteau est très vite émoussé, il coupe moins bien, ce qui devait arriver arriva : il se plia sur le coté !

Pour un jardinier paresseux, c'est là beaucoup d'efforts !

- photo B : ce germoir, près du rebord de la fenêtre de la cuisine, nous a fourni des graines germées tout l'hiver. Que faut-il pour faire germer une graine ? Il suffit de : une température suffisante, de la lumière, de l'oxygène (air) et... de l'eau. Très vite, des racines se forment, qui se dirigent toujours vers le bas !

Donc, à partir de ces deux éléments, a germé l'idée, en faisant la vaisselle, de semer directement sur le foin, sans creuser de sillons et de... maintenir humide par brumisation !

D'où ces 4 piquets, avec chacun un brumisateur, relié à une programmation : 2 mn de brumisation toutes les 6 heures, pour essayer ! [photo C]

La photo Cbis est à redresser : on voit le brumisateur en action.

J'ai donc semé, dans ce carré d'un peu plus de 1 m x 1 m, des grosses graines (petits pois), des "moyennes graines" (roquette, navet), des moyennes/petites graines (laitue, carottes), et des toutes fines graines (pourpier). Juste comme ça, sur le foin !

Il y a des légumes-fruits (petits pois), des légumes-feuilles (roquette, laitues, pourpier) et des légumes-racines ( navets, carottes)...

Bien sûr, je m'attends au pire : que les oiseaux viennent me picorer les petits-pois germés [mais si la méthode marche, je pourrais mettre un filet], que les légumes-racines ne s’enracinent pas assez...

Rendez-vous tout au long de l'été pour suivre cette affaire et peut-être basculer du "jardin du paresseux" au "jardin du grand paresseux" !

Déjà une première observation : ce n'est pas facile de semer comme ça ! J'avais l'habitude de regarder dans le sillon ce qui tombait pour définir la densité de semis. Là, on ne voit rien. Il faut donc regarder ses doigts pour voir ce qui tombe !

Si cela marche, j'envisage de construire à "cadre à germer" rectangulaire, déplaçable, avec deux planches portant des rampes de brumisation. Une fois telle zone germée, je déplace plus loin...

[MAJ : cette expérience n'a pas été concluante, même si j'ai eu quelques levées : salade, ... ! Mais j'ai encore quelques idées. Mais cette fois-ci, j'essaye d'abord avant d'en parler !!!]