Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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par Did67 » 21/04/15, 19:00

izentrop a écrit :
Le tien est grand, certains l'appellent rat taupier http://fr.wikipedia.org/wiki/Arvicola_amphibius
.


Oui, et il ne sort pas du sol !!! Toujours en mode furtif, souterrain !

J'avais, depuis un an, un piège comme le tien (non modifié, et en effet, il est chiant de fixer l'appât).

Je n'ai jamais rien pris !
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par Did67 » 21/04/15, 19:15

izentrop a écrit :Bonjour,
Oui c'est bien un campagnol. C'est un terme générique qui regroupe des dizaines d'espèces.
Le paillis leur donne un abri idéal, mais ce n'est pas une raison pour les massacrer. Ils ont leur utilité dans les écosystèmes http://agriculture-de-conservation.com/ ... agnol.html


Merci beaucoup pour toutes ces précisions.

Il est vrai que mon piège est mortel !

Ceci dit :

a) pas de truffes dans la zone ; pas de perspective d'en avoir !

b) ils pullulent vraiment ; on est très très loin de l'éradication ! Il suffit de regarder la prairie du voisin ! Je m'interroge sur la cause de cette pullulation. Hivers trop doux ? Pas assez de mortalité ?

c) ils ont donc clairement franchi les bornes : vu le peu d'efforts que je fais pour ma production, j'étais prêt à leur consentir une partie de ma production. Seulement, sur toute une rangée de céleri-râve (24 pieds je crois), ces gourmands ne m'en ont pas laissé un seul ! Belles attaques, mais moins dramatiques, sur les betteraves rouges, les carottes, où les dégâts étaient "négociables" !

d) pour ceux que cela choque, j'envisage une lutte plus pacifique ; mais cela va me prendre un peu de temps : des deux cotés du jardin, à environ 1 mètre, je vais cultiver des rangées de rutabagas ; il paraît qu'ils aiment ; en décalant chaque année, j'espère les attirer un peu à l'écart ! Le topinambour, comme le lupin, les intéresseraient beaucoup... Je pense donc les gaver avec "leur" trucs, pour qu'ils me laissent "mes" trucs !
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par Did67 » 21/04/15, 19:29

izentrop a écrit :
Le tien est grand, certains l'appellent rat taupier http://fr.wikipedia.org/wiki/Arvicola_amphibius



En effet.

L'article correspond bien.

J'avais un renard dans ma cabane à jardin, mais est-ce qu'on l'a trop dérangé, il n'est plus là... En tout cas, là où j'habite, les renards pullulent ! J'en vois régulièrement en rentrant à la tombée de la nuit...

Il y a aussi des rapaces...

Mais ces prairies sèches bien exposées semblent tellement convenir à ce grand campagnol !
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par 1360 » 21/04/15, 20:49

Did67 a écrit :Je mets en place mon arme fatale : le piège (suisse - si, si 1360 !) [.....] Le déclenchement, comme on peut le voir, est "millimétrique" ! (je vous avais dit que c'était suisse :)


:cheesy:

J'ai peut-être une bonne renfile pour ce genre de piège. Je zieute ça ce week-end et vous redis...

Pour les curieux, tout est là: http://www.topcat.ch/Beschreibung-1_1-2.html

A+
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par Ahmed » 21/04/15, 21:16

C'est un plan diaboliquement astucieux et je suis impatient d'en découvrir les résultats! Cela m'a toujours intrigué qu'il soit nécessaire de semer avec tant de soins, alors que les graines ne sont que très rarement enterrées dans la nature.
A l'automne j'ai posé des branches sèches de persil venu à graine sur le sol nu et au début de l'hiver sont apparues de nombreuses petites plantules; grâce aux températures clémentes, elles ont survécu et vont pouvoir s'épanouir à cette nouvelle saison.

Un nouvel ouvrage qui vient de sortir doit être signalé, puisqu'il traite précisément de notre sujet. Il s'agit d'un livre de Gilles Domenech, dont j'avais personnellement fait la connaissance lorsqu'il s'intéressait principalement au BRF.
Titre du livre:Jardiner sur sol vivant; il est sous titré: "Quand les vers de terre remplacent la bêche!"
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par izentrop » 21/04/15, 22:30

did67 a écrit :c) ils ont donc clairement franchi les bornes : vu le peu d'efforts que je fais pour ma production, j'étais prêt à leur consentir une partie de ma production. Seulement, sur toute une rangée de céleri-râve (24 pieds je crois), ces gourmands ne m'en ont pas laissé un seul ! Belles attaques, mais moins dramatiques, sur les betteraves rouges, les carottes, où les dégâts étaient "négociables" !
En effet, il sont trop nombreux et pas assez de prédateurs, je n'ai pas eu autant de dégât et pourtant mon terrain était couvert. Sur une ligne de panais qui ont passé l'hiver, un seul a été consommé.
Tes plantes attaquées ont passé l'hiver au jardin ?

Par chez moi, les chasseurs nourrissent le gibier et exterminent les renards. Des seaux de blé sont à disposition un peu partout dans les champs. Les campagnols doivent aussi en profiter.

En effet les pièges cage ne sont pas adaptées pour attraper les campagnols dans leurs galeries. D'un autre côté, le piège guillotine tue aussi les belettes et autres prédateurs du campagnol. On commence à en voir de nouveau des belettes :lol:

Tu as raison de chercher d'autres solutions parce que un campagnol tué sera vite remplacé par un congénère si la source de nourriture est toujours là.
Ne rien leur laisser à becqueter l'hiver est peut-être la première chose à faire 8)
L'idée de leur fournir de la nourriture en périphérie du jardin devrait aussi attirer leurs prédateurs, en espérant qu'ils ne vont pas choisir l'abri du couvert.
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par Did67 » 22/04/15, 09:35

C'est pire : c'est dès fin septembre / début octobre que j'ai constaté que mes céleris étaient "rasés" par en-dessous !

En fait, c'est extrêmement malins : ils creusent la boule par l'intérieur. Le céleri n'a plus que la peau. Sur le coté, il reste des racines. En apparence, tout est OK.

Et puis un jour, ils ont grignoté trop haut : plus de racines, les feuilles ont flétri... Je tire pour voir : plus rien !

Je tire celui d'à coté, qui était encore vert et frais : hop, il vient comme ça ! Creusé à l'intérieur !

Je fais toute la rangée : le bestiau avait très bien compris la plantation en ligne et s'était fait "une ligne" ! [tient, je pourrais essayé les plants de Coca, peut-être qu'ils danseraient sur la terre à la poursuite des éléphants roses ?]
Dernière édition par Did67 le 22/04/15, 12:33, édité 1 fois.
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par Did67 » 22/04/15, 09:43

izentrop a écrit :
Tu as raison de chercher d'autres solutions parce que un campagnol tué sera vite remplacé par un congénère si la source de nourriture est toujours là.
Ne rien leur laisser à becqueter l'hiver est peut-être la première chose à faire 8)
L'idée de leur fournir de la nourriture en périphérie du jardin devrait aussi attirer leurs prédateurs, en espérant qu'ils ne vont pas choisir l'abri du couvert.


Je ne cherche pas à éradiquer, mais un "équilibre". Dans une population en équilibre, un adulte est, au terme de toute la prédation, remplacé par un seul jeune devenu adulte...

La fertilité de ces espèces fait qu'il faut qu'un prédateur élimine le reste.

J'ai aménagé des "tas de branchages, feuilles" etc dans l'espoir d'attirer hérissons ou belettes ; j'ai une cabane au coueur d'un bosquet des plus sauvages... Mais pour l'instant, rien !

Donc je joue mon rôle de "super-prédateur de subtsitution", sans aucun état d'âme. Tant pis pour les écolos hyper-sensibles ou même atteints de sensiblerie aigüe.

Dans une population en équilibre, un seul jeune parvient au stade adulte (reproductuer) pour remplacer son parent... Sinon, cela pullule.

Il en est de même de la superbe gazelle bouffée par le cruel lion...

J'ai peu de choses dehors l'hiver : quelques poireaux, quelques choux, les arbres et arbustes, de la mâche et salade d'hiver... Tout y passe !

Mais il y a la couverture (foin / BRF) !
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par Did67 » 22/04/15, 11:31

Ahmed a écrit :C'est un plan diaboliquement astucieux et je suis impatient d'en découvrir les résultats! Cela m'a toujours intrigué qu'il soit nécessaire de semer avec tant de soins, alors que les graines ne sont que très rarement enterrées dans la nature.



Moi aussi, je suis très curieux !

Je me suis bêtement posé cette question : si cela germe dans le germoir, pourquoi, en brumisant régulièrement pour maintenir humide, cela ne germerait pas dans les premières couches du foin (pour les graines fines).

J'ai tout de même quelques doutes. C'est pour cela que j'ai essayé sur un peu plus d'un mètre carré (sinon, je me lançais en grand !) :

a) j'ai évoqué les oiseaux pour les grosses graines, qui restent en surface ! [donc j'envisage un filet, si les 1ers indices sont favorables]

b) j'ai peur que pour les légumes-racines, l'enracinement ne se fasse pas bien ; bien sûr, je n'envisage pas d'obtenir des belles carottes standardisées de supermarché !

[on cuisine les carottes justes brossées, avec leur peau]

c) la question agronomique qui tue : est-ce que la couche de foin en décomposition au contact du sol ne sera pas "toxique" pour les racines (acides organiques, champignons ???) ??? est-ce que cela ne favorisera pas les maladies du pied ?

NB : très prochainement, je vais installer prioritairement le stockage de toute l'eau de pluie de mon toit [pour ceux que cette conso d'eau "troublerait" ; mais la brumisation consomme peu, en fait : quelques litres à l'heure et je mets 3 mn toutes les 6 h]

Il faudra aussi déterminer avec plus de précision la fréquence / durée des brumisation, pour éviter un déssèchement des plantules par jour de vent sec + soleil ! Avec sans doute, des paramètres différents selon que la graine fine tombe assez profondément ou plus grosse et reste en surface... Mais les graines plus grosses ont aussi plus de "réserves" ... ???? Donc si cela est prometteur, je ferai des tests avec des carrés-martyres de moins en moins brumisés !

Ce qu'il y a de bien, c'est que j'aurais des 1ers résultats dans quelques semaines ! (pour les légumes-racines, il faudra attendre un peu plus longtemps, le développement des racines en fin d'été si cela germe !)

Je partagerai mes joies ou mes peines ici !
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par Did67 » 22/04/15, 15:09

Bon, partageons déjà une peine :

- je suis rentré ce midi et j'ai été voir
- depuis quelques jours, beau temps pétant + vent du nord-est assez sensible
- je ne sais quand avait eu lieu la dernière brumisation, mais en surface, tout est sec !
- j'ai donc modifié mon programmateur et suis passé à une brumisation toutes les deux heures !

Bref, c'était mal barré !

Mais, en fait, je continue d'inventer l'eau chaude !

http://aupetitcolibri.free.fr/SE_FORMER ... urface.pdf

Bon, c'est un peu différent, puisque là, dans la méthode décrite, on sème sur un sol nu et il y a un "paillage léger". Ce n'est pas ce que je veux faire exactement. Je voudrais que le sol soit paillé et qu'on puisse semer sans ouvrir cette protection anti-adventices.

En revanche, l'idée de faire un cadre en planches, portant les brumisateurs, déplaçables, permettrait, avec un film plastique, de réchauffer et de limiter le dessèchement.

J'ai donc encore une ou deux cartouches en cas de 1er échec !

Car en ce moment, mes graines en surface de mon foin sont soumises à un choc thermique terrible (chaud à midi, glacé, à la limite du gel, le matin). Là où un sol, évidemment, tamponne la température.

Donc encore un facteur à prendre en compte.
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