stephgouv a écrit :C'est toi qui a fait la traduction en français? Tu y as ajouté ta "touche personelle"?
Vu mon climat "compliqué" entre octobre et juin, je me laisserai tenter je pense...
Non, non ! Une traduction d'un livre qui fait plus de 350 pages m'aurait pris beaucoup trop de temps. Ce sont deux traductrices qui ont fait le travail.
J'ai en revanche supervisé et coordonné le travail. Et en fait, tout retravaillé, vérifié, relu... C'est pour cela que je ma plaignais un moment donné d'être "débordé" - cela a, dans la course finale, été presque aussi ardu que finir mon second livre. La traduction reçue n'était pas, à mon goût, totalement satisfaisante. Trop de "mots à mots". Avec l'accord de l'auteur, j'ai ré-écrit des passages pour trouver une formulation voulant dire la même chose, mais de façon beaucoup plus fluide. On a "coupé" pas mal de phrases trop longues. On a "redressé" les tournures germaniques, avec typiquement le rejet du verbe à la fin, qui donnent des phrases très lourdes en français... C'est donc finalement une "traduction-interprétation". On a essayé de déjouer les pièges des "faux-amis" : les "endives" qui sont là-bas nos scaroles et frisées (tout comme "a journey" n'est pas, en Angleterre, une journée mais un voyage). Et j'ai découvert que les autrichiens parlent un allemand parfois très spécial (un pu comme nos cousins du Québec pour le français - il n'y a pas que l'accent, mais des mots particuliers).
Parfois aussi, la nuance dans le texte original n'étant pas évidente. J'ai eu la chance d'être en contact direct avec l'auteur, qui m'expliquait du tac-au-tac quelle nuance il voulait vraiment donner...
Il n'y a pas eu besoin de "touche personnelle". Je ne l'aurais pas fait de toute façon, car je pense qu'en tant que directeur de collection, il faut respecter les auteurs. Je discute avec eux. Je m'étonne. Je peux contester un de leurs passages (et je l'ai fait). Mais à la fin, c'est l'auteur qui écrit (il y a ainsi un passage avec lequel je ne suis absolument pas d'accord - un seul !). Mais en fait, Wolfgang écrit d'une façon assez voisine de la mienne, avec des touches d'humour, ou des remarques personnelles, du "bon sens". C'est aussi ce qui m'a incité à proposer la traduction...
J'ai en revanche, ré-écrit et étoffé sa biographie (s'il est connu dans son pays, je pense qu'il reste un inconnu chez nous). De même, j'ai complété la liste des semenciers en ligne qu'il cite à la fin (et qui, à l'exception de Baumaux, était strictement germano-autrichienne) avec les maisons françaises commercialisant les espèces / variétés qu'il cite (avec mention du fait s'ils expédient ou non) - un travail fastidieux mais qui me paraissait nécessaire. J'ai enfin ajouté une description courte des 3 institutions où il travaille et qui reviennent tout le temps dans le texte.