Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Doris
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Doris » 08/08/21, 12:56

Si, il y a des pistes, mais rien de bien miraculeux, bicarbonate, lavande, etc. Je vais encore chercher et réfléchir pas mal à ce sujet, mais j'ai d'un coup compris, que cette année c'était un peu "perdu" d'avance dans mon contexte. Depuis le printemps on a eu des conditions favorables au développement de champignons, ou plus précisément d'organismes, qui ont des caractéristiques communes avec les champignons, mais c'est une grande année à algues ici aussi, donc entre les deux la navigation est compliquée. Et vu que nous sommes bientôt à la mi-août, je ne vais pas m'acharner. J'ai encore quelques pieds, qui ont une chance, les autres je ramasse ce qui peut mûrir à l'intérieur, ça fera du coulis, je les arrache, et je mets en culture pour l'automne et l'hiver.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Moindreffor » 08/08/21, 14:03

Biobombe a écrit :Les producteurs Pro, ils s'en foutent, il ont la chimie à leur disposition... Mais ceux qui font du bio et en vivent, ils font quoi face à ce fléau ? Ils ne peuvent pas tous déménager dans le Sud !

une des raisons pour lesquelles le "bio" est plus développé dans le Sud que dans le Nord, le climat, je n'ai pas traité efficacement mes tomates pas le temps, je n'en ai plus en plein champ naturellement, sous serre mon beau-père en a encore, mais j'attends de voir s'il passe au travers, vu le temps pas trop de condensations actuellement, mais si ça se réchauffe? donc à suivre
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 08/08/21, 19:32

Biobombe a écrit :
Did67 a écrit :
Marche pour l'oïdium. Mais pas pour le mildiou, dont je rappelle que ce n'est pas un fungi, mais un chromiste (donc un cousin des algues dites vertes - celles des aquariums...)


Donc le même phénomène que pour l'eau que l 'on laisse dans un seau afin qu'elle se réchauffe au soleil ou non, et dont la couleur passe de transparent à vert ? Et si on met du charbon de bois dans cette eau cela règlerait-il le pb ?


Ce n'est pas le même phénomène ! Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit.

Au niveau "hiérarchique" le plus élevé (les règnes), le mildiou est aujourd’hui classé dans le groupe des chromistes, dans lequel on trouve ces algues dites vertes (dont, en effet, celles qui se développent dans un seau d'eau), et non pas dans celui des "fungi" (les vrais champignons).

Il est donc davantage cousin des algues dites vertes que des champignons "inférieurs" causes de maladies végétales (donc dits "maladies cryptogamiques").

Pour moi, mais c'est une "interprétation" ou une "conviction", leur classification explique un comportement avec une "affinité" pour une sexualité dans l'eau... Bref, quelque chose qui est plus proche des algues que des champignons...

Cela semble corroboré par ce que nous vivons cette année. Je suis dans le sud et ne sais pas ce qui se passe chez moi. Quand je suis parti le 2, c'était encore jouable. J'ai fait un rapide traitement au bicarbonate de potassium, après un traitement au Bacillus subtilis la veille... Je rentre le 12 et je verrai !

Le terme "maladie cryptogamique" en revanche est suffisamment vague pour convenir aux deux (chromiste et fungi). Ce n'est pas un classement basé sur les "clades" (le "rattachement génétique" et les gènes en commun). Littéralement, ce sont les organismes (plantes pensait-on, à tort) dont la "reproduction ne se voit pas". C'est le cas des champignons parasitaires comme des chromistes...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 08/08/21, 20:00

Biobombe a écrit : Mais ceux qui font du bio et en vivent, ils font quoi face à ce fléau ? Ils ne peuvent pas tous déménager dans le Sud !


C'est bien pour ça que l'usage du cuivre (sulfate ou hydroxyde ou oxychlorure) a été prolongé, en dépit de ses effets négatifs sur les sols...

Mais l'année devrait nous rappeler que l'erreur des hommes, c'est de penser qu'on peut faire n'importe quelle culture n'importe où !

Plus on s'écarte des"terroirs optimums pour une culture donnée" et plus il faut de béquilles ! Donc vouloir des tomates naturelles dans le nord, c'est un peu espérer trouver naturellement des braises sous la glace !

Et plus on s'écarte des "terroirs optimums", et plus il devient difficile, puis impossible (les eskimos, malgré le réchauffement, ne sont pas prêts de produire des tomates et devront, sauf marchés mondialisés, se contenter de phoques et de flétan) de produire de façon naturelle. Ou d'une façon respectueuse de la nature. Mais cette évidence, personne ne veut l'entendre... Même les "permaculteurs" distillent les mêmes recettes du sud au nord (mais sont généralement dans le sud !)

La "perte" de la "vraie notion de terroir" et la généralisation des "mêmes recettes pour les mêmes cultures partout" (y compris en "bio", qui se pose étonnamment très peu cette question - cf la "levée de bouclier" autour du chauffage des serres pour produire du "bio" et les règles "a minima" qui ont été adoptées ; vérifiez-le : le chauffage des serres n'est pas interdit du ... au...), bref, cet abandon est en fait une "fuite en avant"...

Pour moi, par conséquent, soit on remet ça en cause (produire tout partout), soit on "encaisse" les années dures soit on "traite bio même quand c'est plutôt nuisible"...

La notion de risque en agriculture a lui aussi été balayé : on achète des tomates du 1er janvier au 31 décembre. Et on pense donc qu'on peut en produire... Or plus on s'écarte du "terroir optimal" et plus, malgré les béquilles, le risque de rater sa production augmente. Jadis, cela s'appelait des famines. Une notion fondamentale en agriculture qu'on a oubliée !

Cela dit, dans la vidéo à venir, j'explique bien qu'il ne faut pas être "khmer vert" (je n'utilise plus ce terme, qui me pose un problème éthique vis-à-vis des millions de morts des vrais khmers rouges - une simple question de respect). Et qu'une année comme celle-là, que des "pro" traitent avec du cuivre ne me choque pas. Pour que leur exploitation survive.

Pas plus que cela ne me choque que des jardiniers amateurs après avoir réfléchis, exceptionnellement, le fassent. De mon côté, je ne le fais pas. Ce sera sans cuivre - et peut-être sans beaucoup de tomates (j'en ai déjà mangé avant de partir). Ce qui m'énerve, c'est qu'on traite connement, sans identifier la maladie, sans se poser la question et "comme si de rien n'était", comme si "cela n'avait pas de conséquences négatives puisque c'est bio". Là, oui, cela m'énerve !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 08/08/21, 20:03

Moindreffor a écrit :
une des raisons pour lesquelles le "bio" est plus développé dans le Sud que dans le Nord,
...


Attention, les tomates "bio", les poivrons "bio", les aubergines "bio", etc... Ce sont hélas, les "marqueurs" d'un potager réussi.

Pour les carottes, les choux, les poireaux, les betteraves, etc, ce n'est pas évident que l'avantage soit au sud !!! Et si on "interdit" l'irrigation, c'est même vite vu !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 08/08/21, 20:08

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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Doris » 09/08/21, 08:41

Did67 a écrit :Pour moi, par conséquent, soit on remet ça en cause (produire tout partout), soit on "encaisse" les années dures soit on "traite bio même quand c'est plutôt nuisible"...

La notion de risque en agriculture a lui aussi été balayé : on achète des tomates du 1er janvier au 31 décembre. Et on pense donc qu'on peut en produire... Or plus on s'écarte du "terroir optimal" et plus, malgré les béquilles, le risque de rater sa production augmente. Jadis, cela s'appelait des famines. Une notion fondamentale en agriculture qu'on a oubliée !

Cela dit, dans la vidéo à venir, j'explique bien qu'il ne faut pas être "khmer vert" (je n'utilise plus ce terme, qui me pose un problème éthique vis-à-vis des millions de morts des vrais khmers rouges - une simple question de respect). Et qu'une année comme celle-là, que des "pro" traitent avec du cuivre ne me choque pas. Pour que leur exploitation survive.

Pas plus que cela ne me choque que des jardiniers amateurs après avoir réfléchis, exceptionnellement, le fassent. De mon côté, je ne le fais pas. Ce sera sans cuivre - et peut-être sans beaucoup de tomates (j'en ai déjà mangé avant de partir).


J'ai également pris la décision, que ce sera sans cuivre, même si sagement dosé exceptionnellement ce n'est pas choquant. Et évidemment les copains se moquent bien de moi cette année, "il est bien ton sol vivant, n'est-ce pas". Mais honnêtement, quand je regarde leurs pieds tomates (et il y a la même chose sur youtube, "j'ai vaincu le mildiou grâce à un super truc"), ce sont des tiges de 1,50m avec 4 feuilles et trois tomates, qui ont du mal à mûrir, parce que les conditions ne s'y prête pas. Si c'est ça, sauver ces tomates du mildiou, cela ne m'intéresse pas. J'ai eu quelques tomates, j'en aurais encore, avec un goût excellent. Cette année la pression du mildiou était forte, et surtout très longue, un coup de chaleur et de temps sec durable aurait suffit, mais il n'y en avait pas, c'est comme ça. J'ai tout de même observé, que grâce à mon sol et ma façon de faire, la résistance des plantes était très bonne, c'est positif. Mais maintenant j'arrête de lutter, bientôt le mois de septembre, avec potentiellement encore des chaleurs, mais aussi son lot d'humidité nocturne et brumes matinales, ça n'a plus aucun sens. Et puis j'ai bientôt besoin de la place pour installer des cultures, qui elle apprécieront ce genre de climat.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Doris » 09/08/21, 08:50

Did67 a écrit :Attention, les tomates "bio", les poivrons "bio", les aubergines "bio", etc... Ce sont hélas, les "marqueurs" d'un potager réussi.

Pour les carottes, les choux, les poireaux, les betteraves, etc, ce n'est pas évident que l'avantage soit au sud !!! Et si on "interdit" l'irrigation, c'est même vite vu !

Si on m'interdisait ici d'arroser ( en 2020 on en était pas loin), avec mon sol sableux, là je n'aurai vraiment rien, ni carotte, ni salade, ni betterave, ni tomates. Je crains plutôt ça, qu'une année comme celle-ci.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Biobombe » 09/08/21, 09:32

Did67 a écrit :

les poivrons "bio", Ce sont hélas, les "marqueurs" d'un potager réussi.

Pour les carottes, les choux, les poireaux, les betteraves, etc, ce n'est pas évident que l'avantage soit au sud !!! Et si on "interdit" l'irrigation, c'est même vite vu !


Poivrons bio, canicule ou trombes d'eau, ici, il y en a toujours à ramasser à la pelle.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par yool » 09/08/21, 10:59

Did67 a écrit :
Biobombe a écrit : Mais ceux qui font du bio et en vivent, ils font quoi face à ce fléau ? Ils ne peuvent pas tous déménager dans le Sud !


C'est bien pour ça que l'usage du cuivre (sulfate ou hydroxyde ou oxychlorure) a été prolongé, en dépit de ses effets négatifs sur les sols...

Mais l'année devrait nous rappeler que l'erreur des hommes, c'est de penser qu'on peut faire n'importe quelle culture n'importe où !

Plus on s'écarte des"terroirs optimums pour une culture donnée" et plus il faut de béquilles ! Donc vouloir des tomates naturelles dans le nord, c'est un peu espérer trouver naturellement des braises sous la glace !

Et plus on s'écarte des "terroirs optimums", et plus il devient difficile, puis impossible (les eskimos, malgré le réchauffement, ne sont pas prêts de produire des tomates et devront, sauf marchés mondialisés, se contenter de phoques et de flétan) de produire de façon naturelle. Ou d'une façon respectueuse de la nature. Mais cette évidence, personne ne veut l'entendre... Même les "permaculteurs" distillent les mêmes recettes du sud au nord (mais sont généralement dans le sud !)

La "perte" de la "vraie notion de terroir" et la généralisation des "mêmes recettes pour les mêmes cultures partout" (y compris en "bio", qui se pose étonnamment très peu cette question - cf la "levée de bouclier" autour du chauffage des serres pour produire du "bio" et les règles "a minima" qui ont été adoptées ; vérifiez-le : le chauffage des serres n'est pas interdit du ... au...), bref, cet abandon est en fait une "fuite en avant"...

Pour moi, par conséquent, soit on remet ça en cause (produire tout partout), soit on "encaisse" les années dures soit on "traite bio même quand c'est plutôt nuisible"...

La notion de risque en agriculture a lui aussi été balayé : on achète des tomates du 1er janvier au 31 décembre. Et on pense donc qu'on peut en produire... Or plus on s'écarte du "terroir optimal" et plus, malgré les béquilles, le risque de rater sa production augmente. Jadis, cela s'appelait des famines. Une notion fondamentale en agriculture qu'on a oubliée !

Cela dit, dans la vidéo à venir, j'explique bien qu'il ne faut pas être "khmer vert" (je n'utilise plus ce terme, qui me pose un problème éthique vis-à-vis des millions de morts des vrais khmers rouges - une simple question de respect). Et qu'une année comme celle-là, que des "pro" traitent avec du cuivre ne me choque pas. Pour que leur exploitation survive.

Pas plus que cela ne me choque que des jardiniers amateurs après avoir réfléchis, exceptionnellement, le fassent. De mon côté, je ne le fais pas. Ce sera sans cuivre - et peut-être sans beaucoup de tomates (j'en ai déjà mangé avant de partir). Ce qui m'énerve, c'est qu'on traite connement, sans identifier la maladie, sans se poser la question et "comme si de rien n'était", comme si "cela n'avait pas de conséquences négatives puisque c'est bio". Là, oui, cela m'énerve !



Et bien cette année j'ai réalisé 2 traitements au sulfate de cuivre (un paquet que j'ai depuis 6 ans et que je sors exceptionnellement), dont un avant de partir en vacance car je n'ai pas pu supporter l'idée de perdre autant de tomates.
Depuis début juillet j'ai aussi passé énormément de temps (quasi tous les jours) pour enlever des feuilles et des branches touchés. Je pense que l'arrachage des partis touchées reste la solution la plus efficace pour limiter la propagation et ralentir le mildiou. J'ai environ 1/4 de mes pieds qui sont pour le moment quasi intact.
Je suis partit une semaine en vacance et j'ai eu de la chance car il a fait beau et sec donc la propagation a été limité.
J'ai énormément de grosses tomates pas encore mûr. Rien n'est sauvé mais cela semble être maitrisé pour le moment.
On a commencés à récolter fin juillet mais le murissement est très long. Il annoncent des chaleurs dans le nord à partir de mercredi pour au moins 10 jours, une fois la grosse récolte passé, je ne lutterai plus et advienne que pourra.

Par rapport au bicarbonate, pour l'avoir testé il y a 3 ans je n'ai pas trouvé cela efficace (bon dosage, bonne fréquence de traitement?)

Ce que j'ai constaté chez mes voisins :

- Ceux qui n'ont pas traités, tout est mort.
- Ceux qui ont traités au bicarbonate, c'est mort aussi.
- Celui qui traite au chimique a tous ses plants intacts.
- Et puis il y a moi qui est entre les 2.
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