Biobombe a écrit :
Pourquoi les chercheurs de l' INRA et Cie ne travaillent-ils pas sur cette caractéristique ? Celle-ci serait mercantilement rentable, alors que le prix de l'eau et de l'assainissement ne cessent d'augmenter, non ?
Je pense qu'il y a des équipes qui y travaillent...
Il faut compter en 10 ou 20 ans, avant qu'une idée naissante entre dans les mœurs. Puis qu'elle prenne une place suffisante dans les programmes de recherche... L'INRAe, comme beaucoup de structures, voit ses ressources diminuer...
La sélection, publique au sortir de la deuxième guerre mondiale, est aujourd'hui privée. Et là, en effet, la question que tu poses est la bonne...
[Mais en amont, les citoyens responsables devraient aussi interroger le dogme selon lequel "y'en a marre des charges", "y'a qu'à supprimer des charges", "on cotise trop", et puis la culture de la gruge (plus ou moins légalement) pour payer moins d'impôts... sans se rendre compte que "charges" et "impôts" sont les moyens d'une action publique (qu'on peut évidemment critiquer, comme toute chose humaine, lorsqu'elle n'est pas performante mais que la majorité préfère supprimer - tout en se plaignant, quand cela les intéresse, qu'elle ait été supprimée... Bref, le fantasme que ce qui est publique ne coûte rien ! On a donc participé à cette privatisation - je dis "on" pour parler en général ; je fais partie d'une minorité qui est satisfaite de payer des impôts, ce qui veut dire que j'ai des revenus et que je participe au financement d'actions publiques, que j'en profite ou non ; retraité, je cotise encore à divers régimes de retraite au titre de mes droits d'auteur et cela ne me révolte en rien ; j'ai même pas de gilet jaune - enfin si, dans le vide-poche de la voiture puisque c'est obligatoire]
Cela dit, il y a aussi :
a) tant qu'il y a des béquilles faciles et peu couteuses, pourquoi chercher des mécanismes complexes ? (cf la fuite dans le "technicisme" qui gagne même les "bobos" sous la forme, par exemple, du fantasme des fermes urbaines ; plutôt que d'envisager de "déconstruire" les villes - partiellement, car elles ont une utilité - on pense - à tort - pouvoir introduire l'agriculture en ville ! Il n'y a pas que l'INRAe en cause à ce niveau)
b) qu'on ne peut sélectionner qu'un certain nombre de caractères ; ce qui ne se voit pas passe, par définition, inaperçu
c) la tendance naturelle des chercheurs c'est de "maîtriser" les facteurs autres que ceux sur lesquels ils travaillent ; donc on va sélectionner "toutes choses égales par ailleurs", bref, dans une "station de recherche" où l'on maîtrise températures, eaux, luminosité...
d) la recherche "bio" n'a pas changé le paradigme à ce niveau ; si des programmes de sélection en "mode bio" sont en cours pour trouver des variétés plus adaptées à ce mode de production, à ma connaissance, la recherche sur les mycorhization n'est pas plus poussée..