Alcaline a écrit :
Ça me fait du bien de lire ce témoignage...ça aide à persévérer. qd j'ai récolté mes pommes de terre j'ai failli laisser tomber le potager récolte minable - genre 300g par pied pas plus - et invasion de chiendent et liseron sans compter la difficulté que j'ai avoir une salade - bouffées par les taupins - mes poireaux sont rachitique et mes haricots tout secs...
Bref je ne cherche pas un gros rendement mais au moins des récoltes dignes
Heureusement il n'y pas que des échecs mais oui des déceptions. Merci en tout cas. Allez je continue
Dans les potagers, il y a une maladie pire que mildiou et doryphores réunis : l'impatience des jardiniers !
Non, un potager ce n'est pas une BioCoop. Il n'y a pas ce qu'on veut quand on veut. Ça, c'est les magasins. Quand il y a ce qu'on veut quand on veut sans rien faire, cela s'appelle un restaurant !
L'humanité a été marquée par les famines... Sécheresse... Années froides, pluvieuses... Maladies... Criquets en Afrique... La population a stagné... Régulièrement, un tiers mourait de faim... Et cela recommençait. Les femmes avaient 10 gamins, dont 8 mouraient avant l'age de procréer (en moyenne)...
Puis sont arrivées les "béquilles" : fertilisation chimique, pesticides, énergie facile et pas chère, serres, chauffage, génétique,... Les famines ont disparu. La malbouffe a pris le relais - mais, pour tuer, est moins efficace. La médecine aussi a fait des progrès...
On a 36 raisons de prendre cette agriculture en grippe. Pollution. Destruction de l'environnement. Risque pour nos santés...
Alors on rêve d'une "agriculture naturelle". Mais on n'aime plus mourir. On ne veut plus d'aléas ! On ne sait plus gérer les risques (ma mère avait toujours 2 années de légumes en bocaux,d e confitures, etc... "on ne sait jamais"... j'ai encore vu mes parents pleurer telle année où il a grêlé sévère...
Je m'égare un peu - c'est ma parque de fabrique. Mais vous ne pouvez avoir un "potager naturel" et échapper aux aléas (même s'il y a des moyens "naturels" pour les limiter - j'ai une serre sans chauffage ; il y a des hybrides quand on n'est pas doctrinalement contre ; il y a du biocontrole, qui impacte peu - impacte quand même ; etc...).
Si nos ancêtres avaient baissé les bras à la première tuile, aucun de nous ne serait là !!! Ils sont mangé des racines de pissenlit. Et on survécut. Et l'année suivante - ou celle d'après - était formidable. Ils ont alors fait de beaux enfants, qui ne sont pas restés chétifs...