Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 07/03/22, 12:30

J'ai écrit que cela n'est "pas que" un problème - car cela le reste sur bien des points

Trop tard pour que je le cite est paru une interview de Jean Jouzel dans Le Monde, avec pour titre : "Face au changement climatique, nous devons faire de la nature notre alliée". C'est vrai aussi pour le potager et par conséquent pour le changement climatique au potager !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 07/03/22, 12:39

VetusLignum a écrit :
Pour ma part, j’ai des plathelminthes de Nouvelle Zélande (Arthurdendyus triangulatus) dans mon jardin.
Ils semblent se plaire dans le sol vivant que je développe.
Ils aiment se cacher sous une bâche, donc, à chaque fois que je vais au jardin, je soulève la bâche, je ramasse ceux qui sont là, et je les tue avec un produit de cuisine à base d’eau de javel.
J’en ai tué entre 20 et 30 en moins d’1 an.
Je ne sais pas si j’ai raison de faire ça ; mais je le fais parce que je pense que ça va m’aider à avoir plus de vers de terre (sans être certain que ça ait un impact).



Ah oui, ce n'est plus anecdotique...

A priori, les climats océaniques sont favorables à leur maintien / prolifération...

Si je comprends bien, ils restent en surface (ce qui est assez normal, vu qu'ils n'ont pas la segmentation qui permet aux anéciques de se "faufiler" dans la moindre fissure, puis tel un vérin hydraulique, de mettre la pression pour créer une galerie).

Je ne me souviens plus si tu as beaucoup de surface ??? Si c'est le cas, est-ce qu'un "pâturage tournant" avec des poules ou des canards ne permettrait pas de réduire la pression ? Peut-être de les éradiquer ? Sous réserve bine entendu que poules ou canards les mangent ? Un essai préalable à faire... Une année, un "carré" mis en paturage pour créer un vide sanitaire puis le cultiver l'année suivante et recommencer là où on avait cultivé...

Reste aussi la question de leurs déplacements horizontaux !!!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Rajqawee » 07/03/22, 12:57

Moindreffor a écrit :
Did67 a écrit :
Moindreffor a écrit :Quand certains se contentent de cultiver en Hiver :mrgreen: , notre Didier national lui, nous joue les 4 saisons :mrgreen:


Sur le fond : oui, ma conviction est qu'il y a des adaptations à faire chaque saison - l'étude des chiffres à Strasbourg-Entzheim montrant que l’automne devient un "été indien", que le début d'hiver est un automne en retard, que l'hiver est bien mou, et que très prochainement, on va passer en mode "printemps du temps de mon père !" L'été est sinistré, autant passé en mode Sahel !

voilà tout est dit, il faut retrouver notre capacité à nous adapter, et donc commencer par observer, noter, utiliser la compréhension du vivant que tu nous transmets pour pouvoir chacun chez soi, trouver ce qu'il faut modifier pour nous adapter à cette nouvelle situation, ce changement climatique, qui n'est plus alors une fatalité que nous devrions subir


A noter que cela restera très variable selon les régions. Pour l'instant, dans ma région (1h au sud de Toulouse), la pluviométrie estivale ne semble pas impactée par les variations climatiques. Le bénéfice des pyrénées proches, sans doute. En revanche, la pluviométrie hivernale est très très basse depuis quelques années, mais ce n'est pas vraiment un problème.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 07/03/22, 13:02

Oui. Je donne en annexe 1 la façon simple de procéder pour obtenir les tableaux tels que ceux que j'exploite dans le livre.

Il était impossible de traiter toutes les situations rencontrées en France (même en les classant par quelques types) - indépendamment du fait que cela aurait été un travail de moine pendant 10 ans ! Et je ne parle que de métropole !

Je me contente donc d'un témoignage, sur la base d'une situation : la mienne !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Obamot » 07/03/22, 13:15

Je fais un “Up” pour une raison un peu particulière (peut-être ferai-je un nouveau fil) je vais disposer quelques années d’une petite prairie entourée d’arbres et jouxtant un petit bois, et je voudrais y planter toutes sortes de choses, mais non regroupées en potager, pour ne pas trop faciliter la tâche aux “nuisibles”!
(bien que je sache déjà que j’irai au devant de surprises... j’ai déjà vu des furets dans le coin :cheesy: ).

Donc une expérience aux limites du possible où le concept serait de “Planter-&-Oublier”...
(pas d’arrosage, pas d’intrants... pas de surveillance... RIEN.)

Mais quand même réfléchir aux meilleures conditions qui rendraient cette expérience extrême possible... Avec des variétés robustes, ancestrales de plants poussant “tout-seuls” (quitte à ce que les variétés importées mettent un ou deux ans à s’acclimater).

Les questions (parmi d’autres qui viendront) seraient quelles variétés pourrais-je y mettre et comment m’y prendre?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 07/03/22, 14:14

Il y a beaucoup de choses à dire - un livre à écrire !

Peut-être, en effet, un fil dédié.

Au début est le fait incontestable, mais passé sous silence dans les bavardages écolo-bobo-conno-nouvelle croyance et autres utopies : un système vivant laissé abandonné à lui-même évolue naturellement... en forêt ! Sous nos climats. Et l'homme, bien que souvent minable et ridiculement petit (d'esprit), n'est pas un termite ! Donc ne peut se nourrir de bois...

Jardin-forêt est un oxymore pour faire le malin. C'est comme une vessie-lanterne ! Ou une clarté obscure. A la lisière d'une forêt, on a un "espace ouvert" avec des possibilités de culture, dans un écosystème particulier qui est une hybridation, un entrechoc de deux milieux, la forêt d'un côté, la prairie de l'autre... Qu'il faut entretenir. Sinon, la forêt gagne ! Merci les écureuils (entre autres !).

A partir de là, "ne rien faire" n'est pas vraiment une option pour qui veut manger quelques chose. Même si dans la prairie, on peut cueillir quelques pissenlits, quelques plantains... Même si très vite s'installent des ronces, dont on peut manger les fruits (les mûres)...

A l'échelle des temps géologiques (et de l'évolution), les variétés anciennes, adaptées, appelle les comme tu voudras, sont des "inventions de dernière seconde des hommes", eux-mêmes dernière invention de vivant quelques minutes avant minuit le 31 décembre (dans la fresque où je résume l'histoire de la terre en 1 année - 1re livre)... Aucune ne s'imposera ! Le blé, apparu "naturellement" il y a 7 000 ans (c'est un "OGM naturel" : polyploïdisation naturelle, c'est-à-dire que les chromosomes des ancêtres du blé se sont non seulement mélangés, mais à certains moments, doublé ou triplés ! De telles "tares" disparaissent dans la nature. Sauf quand l'homme constatant qu'ils sont plus productifs, les chouchoutent... Les "vieux blés" (épeautres, forment, etc) sont des "tares génétiques naturelles" ou "OGM cisgénétiques naturels" soigneusement protégés et élevés par l'homme. Je parle du blé des pharaons d’Égypte. Même lui, livré à lui-même, disparaitrait...

Ceci n'est évidemment que mon avis !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 07/03/22, 14:23

Did67 a écrit :
VetusLignum a écrit :
Pour ma part, j’ai des plathelminthes de Nouvelle Zélande (Arthurdendyus triangulatus) dans mon jardin.
Ils semblent se plaire dans le sol vivant que je développe.
Ils aiment se cacher sous une bâche, donc, à chaque fois que je vais au jardin, je soulève la bâche, je ramasse ceux qui sont là, et je les tue avec un produit de cuisine à base d’eau de javel.
J’en ai tué entre 20 et 30 en moins d’1 an.
Je ne sais pas si j’ai raison de faire ça ; mais je le fais parce que je pense que ça va m’aider à avoir plus de vers de terre (sans être certain que ça ait un impact).



Ah oui, ce n'est plus anecdotique...

A priori, les climats océaniques sont favorables à leur maintien / prolifération...

Si je comprends bien, ils restent en surface (ce qui est assez normal, vu qu'ils n'ont pas la segmentation qui permet aux anéciques de se "faufiler" dans la moindre fissure, puis tel un vérin hydraulique, de mettre la pression pour créer une galerie).

Je ne me souviens plus si tu as beaucoup de surface ??? Si c'est le cas, est-ce qu'un "pâturage tournant" avec des poules ou des canards ne permettrait pas de réduire la pression ? Peut-être de les éradiquer ? Sous réserve bine entendu que poules ou canards les mangent ? Un essai préalable à faire... Une année, un "carré" mis en paturage pour créer un vide sanitaire puis le cultiver l'année suivante et recommencer là où on avait cultivé...

Reste aussi la question de leurs déplacements horizontaux !!!


J’ai une très petite surface, un peu plus de 50m2, et le jardin n’est pas chez moi, donc je ne peux pas avoir de volailles ni de canards coureurs. Les oiseaux en mangent peut-être, je ne sais pas. J’avais essayé d’en donner un à un merle, mais il ne s’y est pas intéressé.
Je pense qu’il est impossible de les éradiquer (il y en a même dans la forêt un peu plus loin), il faut juste vivre avec.
Le piégeage sous une bâche, c’est ce qui marche le mieux pour en réduire le nombre.
D’autre part, même s’ils sont le plus souvent en surface du sol, j’en ai déjà vu dans le sol, vu que mon sol commence à devenir très meuble. Et j’en ai aussi vu dans mon mulch de feuilles mortes.
Apres, je ne sais pas très bien ce qu’ils mangent ; sous la bâche où ils se réfugient, il y a aussi des vers de terre (épigés), je n’en ai jamais vu de mort. Je me demande s’ils ne mangeraient pas aussi des limaces.
Il y a un parc dans ma ville où j’ai déjà vu des plathelminthes, et pourtant il y a plein de vers de terre.

Par ailleurs, excellent nouvelle : je crois que je commence à avoir des staphylins (sauf erreur d’identification). Ils ne sont pas naturellement présents dans ma région, donc j’ai dû les introduire. Je me demande s’ils ne pourraient pas être un prédateur des jeunes plathelminthes.
Et j’ai aussi revu des endogés de l’espèce Octolasium cyaneum, que j’avais aussi ramenés. Globalement, je vois de plus en plus de vers de terre de toutes sortes.
Sans parler de tout ce que je ne vois pas, parce que c’est trop petit.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 07/03/22, 14:41

C'est effectivement complexe. Et impossible à "modéliser" dans la mesure où on ne connait pas les paramètres : quels sont leurs prédateurs ici chez nous (un des risques des parasites introduits, c'est de se retrouver sans prédateurs ; parfois, nos prédateurs évoluent et s'adaptent; un siècle après son arrivée, le doryphore reste mal régulé !).

La question est de savoir ce qui limite leur développement ! Car sinon, s'il a un gîte qui leur convient, et s'il a de la nourriture très abondante (tels les vers que tu as en abondance), en l'absence de prédateurs, les populations pourraient "exploser". Se rappeler l'introduction des lapins ou des rats sur certaines iles, avec une destruction quasi-totale des écosystèmes en place.

Mais tu as raison : carabes, staphylins, peut-être orvets, peuvent peut-être s'intéresser à ces plathelminthes ? Et réguler... Auquel cas, en effet, pas de problème...

Même le Yellowstone a été en voie de désertification du fait qu'on a éradiqué les loups (vers la première guerre mondiale). Développement explosif des wapitis qui ne sont plus régulés. Sur-broutage. Réduction des formations ligneuses... La ré-introduction des loups, très controversée, a finalement été plutôt une réussite. Le Yellowstone reverdit ! Y compris avec un développement des rapaces, via une autre chaine trophique : régulation des coyotes (impitoyablement chassés par les loups) ; pullulation de petits rongeurs ; meilleure nourriture des grands rapaces... [un reportage intéressant sur Arte samedi dernier - je ne sais s'il est encore en Replay].
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 07/03/22, 14:51

Did67 a écrit :C'est effectivement complexe. Et impossible à "modéliser" dans la mesure où on ne connait pas les paramètres : quels sont leurs prédateurs ici chez nous (un des risques des parasites introduits, c'est de se retrouver sans prédateurs ; parfois, nos prédateurs évoluent et s'adaptent; un siècle après son arrivée, le doryphore reste mal régulé !).

La question est de savoir ce qui limite leur développement ! Car sinon, s'il a un gîte qui leur convient, et s'il a de la nourriture très abondante (tels les vers que tu as en abondance), en l'absence de prédateurs, les populations pourraient "exploser". Se rappeler l'introduction des lapins ou des rats sur certaines iles, avec une destruction quasi-totale des écosystèmes en place.

Mais tu as raison : carabes, staphylins, peut-être orvets, peuvent peut-être s'intéresser à ces plathelminthes ? Et réguler... Auquel cas, en effet, pas de problème...

Même le Yellowstone a été en voie de désertification du fait qu'on a éradiqué les loups (vers la première guerre mondiale). Développement explosif des wapitis qui ne sont plus régulés. Sur-broutage. Réduction des formations ligneuses... La ré-introduction des loups, très controversée, a finalement été plutôt une réussite. Le Yellowstone reverdit ! Y compris avec un développement des rapaces, via une autre chaine trophique : régulation des coyotes (impitoyablement chassés par les loups) ; pullulation de petits rongeurs ; meilleure nourriture des grands rapaces... [un reportage intéressant sur Arte samedi dernier - je ne sais s'il est encore en Replay].


Les vers, je n’en ai pas encore vraiment en abondance, mais ça se développe.
Il est vrai qu’en ramenant beaucoup de matière organique, je modifie le mini-écosystème que constitue mon jardin.
En théorie, tout cela devrait s’autoréguler pour le mieux ; mais en pratique, on ne peut jamais savoir ce qu’il va se passer.
C’est, je crois, pour cela que je tue les plathelminthes, c’est de crainte que leur population n'explose. Ce qui n’est pas le cas pour le moment.

Pendant que j’y suis, il y a 2 trucs que j’aimerais bien voir dans les vidéos de jardinage.
J’aimerais bien voir les jardiniers soulever une bâche ou un bout de bois, et regarder ce qu’il y a en-dessous.
Et j’aimerais bien voir des jardiniers ramener un peu de terre sous un microscope, et tenter de décrire les espèces vivantes qui s’y trouvent.
Le premier qui fera cela risque d’avoir pas mal de succès.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par VetusLignum » 07/03/22, 15:46

Obamot a écrit :Je fais un “Up” pour une raison un peu particulière (peut-être ferai-je un nouveau fil) je vais disposer quelques années d’une petite prairie entourée d’arbres et jouxtant un petit bois, et je voudrais y planter toutes sortes de choses, mais non regroupées en potager, pour ne pas trop faciliter la tâche aux “nuisibles”!
(bien que je sache déjà que j’irai au devant de surprises... j’ai déjà vu des furets dans le coin :cheesy: ).

Donc une expérience aux limites du possible où le concept serait de “Planter-&-Oublier”...
(pas d’arrosage, pas d’intrants... pas de surveillance... RIEN.)

Mais quand même réfléchir aux meilleures conditions qui rendraient cette expérience extrême possible... Avec des variétés robustes, ancestrales de plants poussant “tout-seuls” (quitte à ce que les variétés importées mettent un ou deux ans à s’acclimater).

Les questions (parmi d’autres qui viendront) seraient quelles variétés pourrais-je y mettre et comment m’y prendre?


Il y a déjà un fil là-dessus :
agriculture/debat-les-jardins-forets-sont-ils-l-avenir-de-nos-potagers-t16450.html

Le meilleur auteur sur le sujet est sans doute Martin Crawford.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Crawford

L’une des difficultés de l’exercice étant que ces plantes vivaces qu’on voudraient cultiver donnent peut-être des produits comestibles ; mais ces produits sont-ils "bons" (gustativement) au point qu’on ait envie d’en faire notre nourriture principale ?
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