Ahmed a écrit :Dans le cas des arbres, fruitiers ou non, la rhizosphère, c'est-à-dire le volume occupé par le système racinaire est un peu supérieur à la projection au sol de la partie aérienne, donc c'est cette surface qu'il faut maintenir en capacité de nourrir l'arbre*. Ce n'est pas un préalable indispensable de désherber, on peut se contenter de faucher (ce n'est pas obligatoire cela dépend du moment de l'épandage) et d'épandre un mulch; C'est en ce moment que ce serait préférable, car les vers anéciques débordent d'activité du fait des conditions d'humidité et de chaleur, cela va ralentir avec le froid...
Le mulch devrait, à mon sens , comprendre essentiellement un mélange de BRF et de foin: ce dernier pour alimenter les vers anéciques qui vont contribuer à l'ameublissement du sol et à sa fertilisation et le BRF pour stimuler les champignons du sol qui amélioreront la structure, la quantité d'humus et les transferts de nutriments** (et qui correspond au type "forestier" du sol qu'affectionnent arbres, petits fruits et fraisiers). Si j'avais à le faire en ce moment, je mettrais le foin en dessous du BRF pour que les vers de terre aient de la nourriture avant le repos hivernal, ensuite le BRF, d'absorption plus lente...
D'autre apports organiques, en fonction des disponibilités peuvent s'envisager et l'épaisseur peut aller jusqu'à 15 cm sans problème, à condition de respecter un anneau vide autour du collet de chaque arbre.
*Alors que la partie aérienne se nourrit principalement en périphérie (capteurs solaire), les racines puisent les minéraux dans une zone assez superficielle et horizontale, d'autres racine plongent pour puiser l'eau en profondeur (si les conditions s'y prêtent).
**C'est une séparation des rôles un peu schématique, car en réalité les effets favorables se recoupent pas mal.
Nota: Parmi toutes les adventices, ce sont les graminées qui font le plus concurrence à l'arbre, sur le plan des minéraux comme de l'eau; les ronces sont bien moins gourmandes et maintiennent (en l'absence de mulch) une humidité et une protection du sol. Le lierre, lorsqu'il n'est pas trop envahissant à l'étage des branches, offre un apport de nutriments par la chute de ses feuilles à des périodes décalées; c'est de plus un élément important de biodiversité; il ne fait jamais concurrence en ce qui concerne la pollinisation; à éviter cependant sur les très jeunes arbres...
Grosso modo du même avis.
Un système arbre est installé dans la durée, contrairement aux légumes, qui sont "pressés"... et ont besoin de se speeder aux nitrates.
On peut donc "traiter" avec des matériaux lents, favoriser outrageusement les champignons, fonctionner à l'ammonium sans avoir autant besoin de nitrates (donc de certaines bactéries - les bactéries nitrifiantes)...
Du coup, oui :
a) soigner les transferts "horizontaux" de fertilité (= apports d'éléments qui n'ont pas été prélevés sur place), en ramenant de la biomasse qui s'est servie ailleurs : foin, BRF, feuilles mortes...
b) nourrir les champignons : biomasse riche en lignine (BRF, sciures, feuilles mortes)...
c) nourrir les vers : du foin, les feuilles mortes...
Donc, en effet, BRF + foin me semble le bon cocktail.