Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Révolution dans mes édition vidéo !
Grâce à steph72, je sais enfin faire ce que je voulais, c'est-à-dire dans une séquence trop longue, "incruster" d'autres images tout en laissant courir l'explication en cours. Le tout avec un logiciel "gratos" : OpenShot Vidéo Editor.
Ainsi quand à l'édition je me rends compte que je m'étais embarqué dans une explication bien trop longue et que l'image fixe devient vraiment chiante, je pourrais en insérer d'autres (notamment des gros plans), éventuellement filmées après coup... Je n'ai pas toujours eu le courage de tout recommencer !
Cela se passe comme suit :
- j'intègre un rush (image / son) sur une piste
- d'un clic, je sépare la bande-son, qui se met sur la piste à coté,
- si je veux "incruster" les images d'un autre rush, sans le son, je fais pareil : je l'intègre sur une troisième piste, je sépare le son, qui se met sur une quatrième piste ; je supprime le son de celui-ci
- je "découpe" un trou dans les images de la séquence principale de la taille exacte de la séquence muette à incruster ; je coupe / colle la séquence "muette"
- et j'édite !!! Le son du premier rush continue, tandis qu'on passe des images du premier au second, puis on revient au premier...
- les "transitions" se font automatiquement par simple chevauchement...
Simplement, cela buggait avec les fichiers .mov que me produit par défaut mon Nikon. Là où Movie Maker traduisait tout seul comme un grand, celui-ci bugge. Je dois dons les convertir en .mp4 avant. Je ^pense que dans les paramétrages "complexes" du Nikon, cela doit être possible...
Grâce à steph72, je sais enfin faire ce que je voulais, c'est-à-dire dans une séquence trop longue, "incruster" d'autres images tout en laissant courir l'explication en cours. Le tout avec un logiciel "gratos" : OpenShot Vidéo Editor.
Ainsi quand à l'édition je me rends compte que je m'étais embarqué dans une explication bien trop longue et que l'image fixe devient vraiment chiante, je pourrais en insérer d'autres (notamment des gros plans), éventuellement filmées après coup... Je n'ai pas toujours eu le courage de tout recommencer !
Cela se passe comme suit :
- j'intègre un rush (image / son) sur une piste
- d'un clic, je sépare la bande-son, qui se met sur la piste à coté,
- si je veux "incruster" les images d'un autre rush, sans le son, je fais pareil : je l'intègre sur une troisième piste, je sépare le son, qui se met sur une quatrième piste ; je supprime le son de celui-ci
- je "découpe" un trou dans les images de la séquence principale de la taille exacte de la séquence muette à incruster ; je coupe / colle la séquence "muette"
- et j'édite !!! Le son du premier rush continue, tandis qu'on passe des images du premier au second, puis on revient au premier...
- les "transitions" se font automatiquement par simple chevauchement...
Simplement, cela buggait avec les fichiers .mov que me produit par défaut mon Nikon. Là où Movie Maker traduisait tout seul comme un grand, celui-ci bugge. Je dois dons les convertir en .mp4 avant. Je ^pense que dans les paramétrages "complexes" du Nikon, cela doit être possible...
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- Julienmos
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did67 a écrit :sicetaitsimple a écrit :
et ensuite recouvrir à nouveau autour des plantes quand ça commence à pousser.
1) C'est ce "repaillage" que je trouve assez astreignant. J'ai trouvé que cela n'est pas facile, si on veut bien contrôler les adventices, sur le rang ou au pied des légumes.
Bien sûr, c'est facile avec des plants de grande taille tels tomates, courgettes, aubergines, choux...
Moins avec les salades, les carottes en phase de démarrage...
pas simple de bien "repailler" avec du foin... les tiges sont trop longues et raides. Avec les tontes, c'est plus facile de pailler au plus près des plants. Et encore plus facile avec par ex du paillis de chanvre, ou autres broyats de tiges sèches, comme je faisais ces dernières années. Je me demande d'ailleurs si ces produits ne provoquaient pas une petite faim d'azote, certes moins marquée qu'avec du BRF...
PS
vite la prochaine vidéo, je m'ennuie
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Julienmos a écrit :
avec par ex du paillis de chanvre, ou autres broyats de tiges sèches, comme je faisais ces dernières années. Je me demande d'ailleurs si ces produits ne provoquaient pas une petite faim d'azote, certes moins marquée qu'avec du BRF...
PS
vite la prochaine vidéo, je m'ennuie
Ce sont des substances pauvres, voire très pauvres, essentiellement cellulosiques, voire un peu lignifiées (chanvres, dont on peut faire du papier).
Donc bien entendu, ils créent une faim d'azote au début de leur décomposition...
Elles n'ont pas les substances solubles qu'apportent le BRF en début de décomposition (ces substances stockées dans les rameux en attendant le débourrage)...
Bon, les vidéos, cela va se tarir un peu... J'ai encore quelques rushs à monter / éditer...
J'avais dans l'idée de faire quelques leçons, mais finalement, cela se recoupe avec la captation de la conf... bien que je n'exclue pas de reprendre en détail quelques points essentiels, survolés là.
Mais je ne fais pas que ça !!!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Julienmos a écrit :Did67 a écrit :sicetaitsimple a écrit :
et ensuite recouvrir à nouveau autour des plantes quand ça commence à pousser.
1) C'est ce "repaillage" que je trouve assez astreignant. J'ai trouvé que cela n'est pas facile, si on veut bien contrôler les adventices, sur le rang ou au pied des légumes.
Bien sûr, c'est facile avec des plants de grande taille tels tomates, courgettes, aubergines, choux...
Moins avec les salades, les carottes en phase de démarrage...
pas simple de bien "repailler" avec du foin... les tiges sont trop longues et raides. Avec les tontes, c'est plus facile de pailler au plus près des plants. Et encore plus facile avec par ex du paillis de chanvre, ou autres broyats de tiges sèches, comme je faisais ces dernières années.
C'est clair, le résultat n'est pas aussi net que ce que nous présente Didier dans ses vidéos concernant les adventices. Comme je l'ai déjà précisé, dans l'immédiat c'est gérable car je ne jardine qu'une petite surface ( environ 50m2 de planches permanentes cultivées).
C'est bien pour ça que j'envisage de passer à la technique Didier le jour ( retraite) où il me sera possible d'envisager une seconde parcelle que j'imagine de 100 à 150m2. Autre motivation, malheureusement cette parcelle sera plus éloignée de la maison (disons une trentaine de mètres) et sans point d'eau, d'où l’intérêt d'adopter un système particulièrement résilient de ce point de vue, parce que les allers-retours avec les arrosoirs ce n'est pas vraiment "paresseux"!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
sicetaitsimple a écrit : Autre motivation, malheureusement cette parcelle sera plus éloignée de la maison (disons une trentaine de mètres) et sans point d'eau, d'où l’intérêt d'adopter un système particulièrement résilient de ce point de vue, parce que les allers-retours avec les arrosoirs ce n'est pas vraiment "paresseux"!
A ce propos, Didier, peux-tu nous en dire un peu plus?
Tu pourrais avec raison me répondre que ça dépend du temps qu'il fait et de la pluie qui tombe, mais encore?
On a l'impression que tu plantes et que tu sèmes sans arroser après, et qu'en règle générale tu arroses très peu. Mais dans tes vidéos (y compris ta présentation à la Ferté Bernard), je ne me souviens pas que tu en parles beaucoup alors que ça me semble pour un jardinier (quelque soit sa technique) un argument important, que ce soit en termes de coût si c'est de l'eau du réseau public ( au moins à certains endroits) mais aussi en termes de temps passé, de capacité à s'absenter quelques jours sans catastrophe,....
Merci d'avance.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
D'abord, pour avoir des données météo, je vous invite à aller sur le site "infoclimat" / onglet "climatologie" puis rubrique "Données climato". Et là, vous choisissez la station de Strasbourg-Entzheim (c'est à une quinzaine de km à vol d'oiseaux).
En 2015, j'ai installé des lignes de goutte-à-goutte début juillet, sur la plupart de mes légumes. C'était une année de sécheresse, si on veut bien s'en souvenir...
Cette année, j'en ai mis quelques-unes mi-août, sur des lignes où j'avais repiqué avant la petite canicule, sur les framboisiers (sensibles), sur les carottes. C'est à peu près tout.
Cette année, la grande majorité des légumes qu'on peut voir sur les différentes vidéos (tous les choux, les céleris, les oignons-échalotes, les betteraves, les framboisiers "du bas", les aubergines, les poivrons, les tomates...) n'ont JAMAIS été arrosés. Et pourtant, nous avons connu un déficit pluviométrique très marqué...
En 2014, je n'avais pas d'irrigation du tout, je crois.
Je crois très fort au rôle, dans la question de la gestion de l'eau, des champignons vivants, dans un triple rôle :
- ce sont des rétenteurs naturels d'eau (voir leur rôle dans la symbiose que constitue un lichen, qui résiste sur les supports les plus ingrats : béton, roches, écorces...)
- ils ont capacité d’extraction plus puissante que les poils absorbants
- et surtout, c'est un réseau vivant, si on le détruit / déchire pas, autant de microscopiques canalisations capables de transporter l'eau depuis des endroits "moins secs" (horizons profonds) , vers les poils absorbants...(et aussi les minéraux).
Et voilà je crois donc beaucoup au rôle que joue la décomposition de surface (avec suffisamment de substances cellulosiques / pré-ligneuses ou ligneuses).
"Amender" un sol avec des substances décomposées (composts), même si cela augmente la capacité de rétention en eau, n'a rien à voir comme effet (même s'il n'est pas nul). D'un coté, on "dilue" un rétenteur naturel, une substance (le compost mûr) qui a son activité "pro-champignons" derrière elle et qui ne les nourrit plus. De l'autre, on développe et entretient un mécanisme vivant, sur place. On ne joue pas dans la même division !
Maintenant, je le réécris : la RFU (réserve facilement utilisable) d'un sol dépend de sa texture (sa composition minéralogique - notamment du taux d'argiles et de limons) et de sa profondeur (volume de stockage). Et bien sûr, de la capacité à absorber les pluies éventuellement violentes (orages). Il n'y a pas de miracles. Dans un zone aride, avec un sol sableux et mince, aucune "phénoculture" ne pourra jamais éviter l'irrigation...
En 2015, j'ai installé des lignes de goutte-à-goutte début juillet, sur la plupart de mes légumes. C'était une année de sécheresse, si on veut bien s'en souvenir...
Cette année, j'en ai mis quelques-unes mi-août, sur des lignes où j'avais repiqué avant la petite canicule, sur les framboisiers (sensibles), sur les carottes. C'est à peu près tout.
Cette année, la grande majorité des légumes qu'on peut voir sur les différentes vidéos (tous les choux, les céleris, les oignons-échalotes, les betteraves, les framboisiers "du bas", les aubergines, les poivrons, les tomates...) n'ont JAMAIS été arrosés. Et pourtant, nous avons connu un déficit pluviométrique très marqué...
En 2014, je n'avais pas d'irrigation du tout, je crois.
Je crois très fort au rôle, dans la question de la gestion de l'eau, des champignons vivants, dans un triple rôle :
- ce sont des rétenteurs naturels d'eau (voir leur rôle dans la symbiose que constitue un lichen, qui résiste sur les supports les plus ingrats : béton, roches, écorces...)
- ils ont capacité d’extraction plus puissante que les poils absorbants
- et surtout, c'est un réseau vivant, si on le détruit / déchire pas, autant de microscopiques canalisations capables de transporter l'eau depuis des endroits "moins secs" (horizons profonds) , vers les poils absorbants...(et aussi les minéraux).
Et voilà je crois donc beaucoup au rôle que joue la décomposition de surface (avec suffisamment de substances cellulosiques / pré-ligneuses ou ligneuses).
"Amender" un sol avec des substances décomposées (composts), même si cela augmente la capacité de rétention en eau, n'a rien à voir comme effet (même s'il n'est pas nul). D'un coté, on "dilue" un rétenteur naturel, une substance (le compost mûr) qui a son activité "pro-champignons" derrière elle et qui ne les nourrit plus. De l'autre, on développe et entretient un mécanisme vivant, sur place. On ne joue pas dans la même division !
Maintenant, je le réécris : la RFU (réserve facilement utilisable) d'un sol dépend de sa texture (sa composition minéralogique - notamment du taux d'argiles et de limons) et de sa profondeur (volume de stockage). Et bien sûr, de la capacité à absorber les pluies éventuellement violentes (orages). Il n'y a pas de miracles. Dans un zone aride, avec un sol sableux et mince, aucune "phénoculture" ne pourra jamais éviter l'irrigation...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Mais pas que ...Did67 a écrit : Dans un zone aride, avec un sol sableux et mince, aucune "phénoculture" ne pourra jamais éviter l'irrigation...
HS : humus stable.La dynamique du sol
La raison de la fragilité des sols est leur dynamique. En effet, loin d’être stables et
immuables, les sols changent rapidement et connaissent, comme les êtres vivants trois
phases dans leur dynamique : une naissance, une maturité et une mort. Du fait de cette
dynamique, toute action entreprise sur un sol le modifiera soit en accélérant, soit en
bloquant une de ces étapes. De plus, du fait de cette dynamique, il est indispensable pour
l’agriculteur de savoir à quel stade se trouve son sol car les pratiques de fertilisation ne sont
pas les mêmes sur un sol jeune ou un sol mûr.
Doser l’apport organique
Le compostage se justifie dans des sols déficitaires en HS, avec des conditions défavorables à
l’évolution des matières organiques. Dans certains sols, l’usage de composts réducteurs
donne de meilleurs résultats que celui du compost aéré. Le compost mûr peut être un
facteur d’amélioration pour les sols ayant un niveau de MOF élevé mais est à proscrire dans
ceux qui accumulent la matière organique.
L’apport de guanos, fientes et autres engrais organiques, ne faisant jamais d’humus stable,
sera indiqué dans les déficitaires en MOF ou présentant des taux de matière organique trop
élevés, à dose adaptée à la culture ou au coefficient de fixation (CF) du sol considéré. En
revanche, dans les sols qui minéralisent beaucoup, leur emploi peut conduire à faire chuter le
taux d’humus stable, entraînant ainsi des problèmes physiologiques pour les plantes.
MOF : matière organique fraiche
VIII. METHODE BOURGUIGNON : VERS UNE NOUVELLE APPROCHE DE LA
FERTILISATION DES SOLS AGRICOLES page 26 http://www.doc-developpement-durable.or ... s_CA67.pdf
Suivant le type de sol, 20 cm de foin annuel ne va pas suffire ou sera excessif, non ?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
J'ai déjà exprimé mes "divergences" de vue d'avec les Bourguignon. Tout spécialistes qu'ils sont, ils ne vont pas, à mon sens, au bout du raisonnement, n'évoquent pas l'énergie comme base des mécanismes naturels du sol, et continuent de rester au 3/4 du chemin (certes, beaucoup mieux que l'agriculture conventionnelle, mais pas au bout du bout). Continuent de "traiter" des sols avec des composts - enfin de lre commander.
A leur décharge, ils travaillent essentiellement en agriculture / viticulture, donc dans des "systèmes" où la phénoculture tomberait sur plein d'autres limites / contraintes... Mais je pense que dans un potager, on peut faire bien mieux.
Maintenant, eux ils sont des "papes", moi je ne suis qu'un mendiant sur les marches de l'église... Les papes, même quand ils sont en pleine turpitude, sont plus écoutés que le mendiant. Ainsi va le monde...
Pour un pédologue, "dynamique" des sols a une acception particulière : c'est la façon dont, à tel endroit, sur telle roche-mère, sous tel climat et face à tel "traitement" (labour, amendements, types de culture), ce sol va évoluer d'un profil X vers un profil Y.
20 cm de foin s'apprécient de plusieurs façons :
- question apports d'éléments minéraux telluriques, par décomposition du foin apporté (ce que j'appelle "transfert horizontal de fertilité" - les éléments sont prélevés ailleurs et s'ajoutent au stock du sol) : on peut friser les excès en N et en K, selon mes calculs (avec des bases très fluctuantes sur les teneurs des foins) ; j'ai évoqué cette problématique à plusieurs reprises (et mon intention, si je constate des excès, notamment d'azote, de réduire les quantités de foin, en ayant recours à d'autres couverture - notamment couverts vivants). Néanmoins, sauf pour les nitrates, le sol a une capacité de rétention (CEC : capacité d'échange cationique) variable, qui augmente avec le taux de matière organique... Donc la capacité augmente en même temps que les apports...
- question "humus" et "matière organique", il n'y a JAMAIS d'excès. Quand les quantités augmentent, les pertes augmentent proportionnellement, et donc on aboutit à nouvel équilibre. 5 % est considéré comme u ne sorte d'optimum, à voir comme un "minimum optimal". Il faut déjà des tonnages conséquents et répétés. Il n'y a aucune indication que des teneurs de MO au-delà de 8 ou 10 % poseraient un quelconque problème. La preuve, on cultive dans des "tas de compost"...
Ma réponse serait donc un "non" prudent !
A leur décharge, ils travaillent essentiellement en agriculture / viticulture, donc dans des "systèmes" où la phénoculture tomberait sur plein d'autres limites / contraintes... Mais je pense que dans un potager, on peut faire bien mieux.
Maintenant, eux ils sont des "papes", moi je ne suis qu'un mendiant sur les marches de l'église... Les papes, même quand ils sont en pleine turpitude, sont plus écoutés que le mendiant. Ainsi va le monde...
Pour un pédologue, "dynamique" des sols a une acception particulière : c'est la façon dont, à tel endroit, sur telle roche-mère, sous tel climat et face à tel "traitement" (labour, amendements, types de culture), ce sol va évoluer d'un profil X vers un profil Y.
20 cm de foin s'apprécient de plusieurs façons :
- question apports d'éléments minéraux telluriques, par décomposition du foin apporté (ce que j'appelle "transfert horizontal de fertilité" - les éléments sont prélevés ailleurs et s'ajoutent au stock du sol) : on peut friser les excès en N et en K, selon mes calculs (avec des bases très fluctuantes sur les teneurs des foins) ; j'ai évoqué cette problématique à plusieurs reprises (et mon intention, si je constate des excès, notamment d'azote, de réduire les quantités de foin, en ayant recours à d'autres couverture - notamment couverts vivants). Néanmoins, sauf pour les nitrates, le sol a une capacité de rétention (CEC : capacité d'échange cationique) variable, qui augmente avec le taux de matière organique... Donc la capacité augmente en même temps que les apports...
- question "humus" et "matière organique", il n'y a JAMAIS d'excès. Quand les quantités augmentent, les pertes augmentent proportionnellement, et donc on aboutit à nouvel équilibre. 5 % est considéré comme u ne sorte d'optimum, à voir comme un "minimum optimal". Il faut déjà des tonnages conséquents et répétés. Il n'y a aucune indication que des teneurs de MO au-delà de 8 ou 10 % poseraient un quelconque problème. La preuve, on cultive dans des "tas de compost"...
Ma réponse serait donc un "non" prudent !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Ok Did pour pas de risque d'excès en apport de MO.
Le document parle aussi de Soltner en page 7 ou 11 du pdf. On peut supposer qu'il s'agit d'agriculture conventionnelle avec labour. Ce n'est peut-être pas une bonne idée de l'extrapoler au jardinage.
Tu dis apporter 250 kg de foin / 100 m², ce qui fait 25 t/ha et on vois, que même avec de la paille, c'est largement suffisant pour compenser la minéralisation annuelle, même en cas de sol sableux.
Le document parle aussi de Soltner en page 7 ou 11 du pdf. On peut supposer qu'il s'agit d'agriculture conventionnelle avec labour. Ce n'est peut-être pas une bonne idée de l'extrapoler au jardinage.
Tu dis apporter 250 kg de foin / 100 m², ce qui fait 25 t/ha et on vois, que même avec de la paille, c'est largement suffisant pour compenser la minéralisation annuelle, même en cas de sol sableux.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
La fiche que tu as mise est l'exemple même d'un "schéma très simplifié", où les choses sont assez mécanistes...
Pour ce qui est du stock d'humus stable (que j'appelle "substances humiques" vu l’ambiguïté autour du terme d'humus), le principe du raisonnement se tient.
Les coefficients K1 et K2 cependant, sont très "pifométriques". S'agissant de processus biologique, dont aucune "théorie" n'est admise aujourd'hui encore s'agissant de l'humification (autrement dit, en 2016, c'est encore un mécanisme largement inconnu ou controversé), en particulier, on peut comprendre que cela dépend notamment de l'activité biologique du sol - notamment celle des organismes qui se chargent de cette humification.
En ce qui concerne l'azote, la minéralisation n'est qu'un processus, parmi d'autres, dont les fixations, symbiotiques ou non, de l'azote atmosphérique. Pour l'azote, cela devient vite beaucoup plus complexe, par nature (l'azote est élément prenant différentes formes, de l'azote intégré dans les différentes molécules organiques, à l'azote ammoniacal, les nitrites, les nitrates, les oxydes d'azote et le diazote atmosphérique - qui pénètre dans le sol). C'est donc un élément à la fois tellurique et atmosphérique.
Ma conviction est que le taux de matière organique de mon sol va "exploser" (je regrette ne pas avoir d'analyses de sol pour le confirmer), à cause :
- des apports importants, en particulier de lignine (même si l'humification reste pour partie mystérieuse, toutes les sources convergent pour affirmer que cela se fait à partir de lignine, par les champignons ; pour certains, c'est exclusif ; pour d'autres, c'est "essentiellement...") via le BRF
-une diminution du facteur K2 comme conséquence de l'absence de travail du sol ; la minéralisation est une oxydation, stimulée par le travail du sol (plus il est profond, et plus K2, pour un même sol, augmente)... Il s'agit toujours de détruire des chaines hydrocarbonées en CO² et H2O + énergie, par oxydation.
Pour ce qui est du stock d'humus stable (que j'appelle "substances humiques" vu l’ambiguïté autour du terme d'humus), le principe du raisonnement se tient.
Les coefficients K1 et K2 cependant, sont très "pifométriques". S'agissant de processus biologique, dont aucune "théorie" n'est admise aujourd'hui encore s'agissant de l'humification (autrement dit, en 2016, c'est encore un mécanisme largement inconnu ou controversé), en particulier, on peut comprendre que cela dépend notamment de l'activité biologique du sol - notamment celle des organismes qui se chargent de cette humification.
En ce qui concerne l'azote, la minéralisation n'est qu'un processus, parmi d'autres, dont les fixations, symbiotiques ou non, de l'azote atmosphérique. Pour l'azote, cela devient vite beaucoup plus complexe, par nature (l'azote est élément prenant différentes formes, de l'azote intégré dans les différentes molécules organiques, à l'azote ammoniacal, les nitrites, les nitrates, les oxydes d'azote et le diazote atmosphérique - qui pénètre dans le sol). C'est donc un élément à la fois tellurique et atmosphérique.
Ma conviction est que le taux de matière organique de mon sol va "exploser" (je regrette ne pas avoir d'analyses de sol pour le confirmer), à cause :
- des apports importants, en particulier de lignine (même si l'humification reste pour partie mystérieuse, toutes les sources convergent pour affirmer que cela se fait à partir de lignine, par les champignons ; pour certains, c'est exclusif ; pour d'autres, c'est "essentiellement...") via le BRF
-une diminution du facteur K2 comme conséquence de l'absence de travail du sol ; la minéralisation est une oxydation, stimulée par le travail du sol (plus il est profond, et plus K2, pour un même sol, augmente)... Il s'agit toujours de détruire des chaines hydrocarbonées en CO² et H2O + énergie, par oxydation.
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