Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
sicetaitsimple
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 24/11/16, 22:17

Julienmos a écrit :
sicetaitsimple a écrit :K. Schreiber, ou C. Bourguignon, ou d'autres, ils parlent de "grandes cultures", pas de jardinage ni même de maraîchage.


ça s'appelle pourtant MSV (maraîchage sur sol vivant) https://www.youtube.com/watch?v=S42DuRE-s8M

Tu l'as regardée? Le titre général de la conférence, c'est effectivement MSV. Mais quand KS parle-t-il spécifiquement de maraichage?
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sicetaitsimple
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 24/11/16, 22:46

Did67 a écrit :
Oui, la quantité de foin mérite précision. Cela fait partie de mes objectifs. Mais là, on en est à dégrossir une problématique "à la louche"...



Je pense que c'est effectivement important, car entre certains un peu "analytiques" (voire "ch..ts") comme moi qui cherchent à mettre un peu "d'économie " (au sens large, on pourrait même parler d'analyse de cycle de vie) derrière tout ça et d'autres qui me paraissent un peu "éblouis" par la technique, on pourrait un peu s'y perdre. Il ne faudrait pas que tu deviennes un gourou!

Pour juste ne pas généraliser abusivement les résultats d'un système très efficace à petite échelle dans un cadre individuel et non commercial à d'autres contextes.

Et il n'y a aucune arrière-pensée derrière tout ça, car avant de connaitre ce blog j'avais déjà adopté au feeling ( cf.un peu plus haut p284) des techniques s'en rapprochant, et que depuis grâce à ce blog ( et quelques recherches car ça m’intéressait de plus en plus) j'ai mieux compris que mon feeling n'était pas dénué de tout sens!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par janic » 25/11/16, 08:29

Il ne faudrait pas que tu deviennes un gourou!
notre société a une vision péjorative du sens de gourou. Ce terme a le sens de maitre, au sens d'enseignant (comme ceux de nos écoles publiques ou privées) donc tant que DID transmet son savoir il est et restera le gourou de ce savoir (et de son expérience); Après à chacun de faire son tri et de faire ses propres expériences, cet enseignement n'étant pas totalitaire.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par izentrop » 25/11/16, 09:10

sicetaitsimple a écrit :
Julienmos a écrit :
sicetaitsimple a écrit :K. Schreiber, ou C. Bourguignon, ou d'autres, ils parlent de "grandes cultures", pas de jardinage ni même de maraîchage.
ça s'appelle pourtant MSV (maraîchage sur sol vivant) https://www.youtube.com/watch?v=S42DuRE-s8M
Tu l'as regardée? Le titre général de la conférence, c'est effectivement MSV. Mais quand KS parle-t-il spécifiquement de maraichage?
J'ai écouté la première et une partie de la seconde. En fait le sol jamais nu peut s'appliquer à toutes cultures sur sol, donc le jardinage aussi.

Il ne dis rien de plus que le pdf alsacien, sauf qu'il en fait des caisses avec ses calculs à la louche et ses affirmations sans nuances. Si le réchauffement climatique pouvait se résoudre rien qu'avec une agriculture raisonnée, ça se saurait.

Ou il a raison, c'est pour les engrais verts qui devraient être menés jusqu'au mûrissement.
J'ai discuté avec un agriculteur en disant qu'il ne devait être détruit qu'au printemps, juste avant les cultures suivantes. Il m'a répondu les détruire à l'automne car risque de tasser le sol trop humide. C'est aberrant car les nutriments sont lessivés avant de profiter aux cultures suivantes et trop peu d'humus se forme à cause du repos des recycleurs et du manque de carbone. :shock:
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Mixieer56 » 25/11/16, 10:28

Bonjour,
Les débats de haute tenue sont très intéressants à suivre même pour un autodidacte comme moi qui ne comprend pas tout 
Nouvelles questions plus pratiques :
- Peut-on planter directement des framboisiers, cassissiers, groseilliers, fraisiers dans du brf épandu récemment – environ un mois - ?
- Au printemps, après broyage de l’engrais vert type phacélie , est-il possible de planter des pommes de terre et de les couvrir de foin ?
Merci de vos réponses
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par jpg43 » 25/11/16, 10:41

Bonjour, Oui pour les deux cas.

Pour les framboisiers, cassis etc. j'ai dégagé le brf à l'emplacement planté et remis le brf plus tontes séchées et feuilles mortes broyées sur une dizaine de cm non tassés.

Pour les fraisiers idem mais moins épais pour que le collet du fraisier ne soit pas enfoui , on peut ajouter ensuite au printemps et durant l'année des tontes de pelouse ( chez moi c'est plutôt une prairie) sans enfouir le collet .

Pour les framboisiers etc idem mais la hauteur de mulch peut être très supérieure.

En tous cas je fais cela depuis des années, en fait de brf j'utilise les tailles d'arbustes divers que je passe à la tondeuse cela se retrouve mêlé à la tonte + feuilles mortes, je n'ai jamais employé de fumier ou autre paillis un peu de cendres du poêle sans excés.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 25/11/16, 11:18

Julienmos a écrit :
ou plutôt, chez moi, les limaçons (ou loches) qui m'ont ratiboisé presque toutes mes minuscules laitues d'hiver ! :twisted:

faut dire que j'avais semé un peu tard... et pas suffisamment.

Ces foutues bestioles sont encore très actives, malgré le froid ! et hélas, j'ai pas l'impression que le ferramol les intéresse...


J'ai la même impression : activité encore tard en automne ou tôt au printemps, quand leurs prédateurs se mettent au repos...

Et pas d'appétit pour le Ferramol !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 25/11/16, 11:33

sicetaitsimple a écrit :
Faut juste pas confondre potager du paresseux ou du non-paresseux et vivre de sa production en tant que professionnel du maraîchage. Le sujet n'est pas de se ranger à l'avis de quelqu'un, le sujet c'est comment un professionnel du maraichage bio s'en sort au mieux avec la surface dont il dispose.


Clarifions donc :

- "potager du paresseux", pour les potagers familiaux, dont la réduction drastique du travail est un objectif majeur (mais pas le seul : "plus que bio", sans engrais, sans pesticides ET sans travail du sol) ; cela se situe à la convergence de plusieurs objectifs : produire, mieux vivre, respect de l'environnement, éduquer nos enfants (petits-enfants) à l'environnement,...)... C'est la possibilité d'avoir des légumes en quantité pour ceux qui sont diminués physiquement, pour ceux qui sont "surbookés", souvent absents... C'est donc large. C'est un "système", qui a ses avantages et ses inconvénients, ses limites... Comme tout système. C'est à comparer au potager conventionnel, ou potager "terre nue", motoculteur ou bêche, compost, engrais, traitements - bouillies, purins -, biner / sarcler... Ou à la "permaculture" telle qu'elle est généralement promue : creuser pour enterrer du bois, recouvrir de matières organiques, construire des buttes, etc... On va dire que ce sont les deux autres "systèmes" de références (même s'il y a une infinité de "nuances de gri"s - oui, je fais exprès !)

- maraichage commercial "inspiré" de la phénoculture (couverture permanente du sol avec du foin - de façon dominante). Et là, avec des objectifs de rentabilité, de revenu... Je pense que cela est faisable, techniquement et économiquement. L'objectif d'un maraicher professionnel ne sera, en revanche, pas l'optimisation de la paresse ! C'est à comparer à d'autres formes de maraichage professionnel "bio"...

Le "au mieux" que tu utilises pour l'économique est à définir. Même parmi les professionnels, les règles peuvent varier. Ou du moins l'éthique... Un producteur peut être sensible à la biodiversité, qui n'est pas dans les cahiers des charges. Il peut refuser le sulfate de cuivre, autorisé dans les cahiers des charges, mêle si cela comporte un risque (donc une perte potentielle)... Pour des producteurs "bio", la rentabilité n'est pas, et heureusement, toujours le premier et seul critère, comme cela semble être ton cas dans ce que tu avances... On peut arbitrer, déplacer des "curseurs" : un peu plus de respect pour l'environnement et un peu moins de rentabilité , ou des variétés anciennes mois productives par exemple... Le maraichage bio commercial est loin d'être homogène !

Sur le premier point, j'ai mes 3 ou 4 années d'expérience. Je considère qu'en gros, c'est validé. Après, libre à chacun d'être pour ou contre. D'adopter, d'adapter à sa situation ou de laisser tomber... Pour moi, comparer aux deux systèmes concurrents évoqués, il n'y a pas l'ombre d'une photo !

Le deuxième système est encore, en ce qui me concerne, au stade de la spéculation, de la réflexion... Mais techniquement et économique, cela me parait "faisable" a priori (la "faisabilité" d'un projet est toujours une prévision).
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 25/11/16, 11:52

sicetaitsimple a écrit :
Je pense que c'est effectivement important, car entre certains un peu "analytiques" (voire "ch..ts") comme moi qui cherchent à mettre un peu "d'économie " (au sens large, on pourrait même parler d'analyse de cycle de vie) derrière tout ça et d'autres qui me paraissent un peu "éblouis" par la technique, on pourrait un peu s'y perdre. Il ne faudrait pas que tu deviennes un gourou!

Pour juste ne pas généraliser abusivement les résultats d'un système très efficace à petite échelle dans un cadre individuel et non commercial à d'autres contextes.



1) C'est vrai que je n'ai pas trop soigné la question des quantités.

En gros, victime du syndrome suivant : l'agriculteur me "benne" ses rouleaux ; j'en mets, sans trop compter ("il faut que cela disparaisse" !)...

Et comme je suis un "générateur de bordel", évidemment, je ne note rien... Si je note, je perds mes notes !

Et c'est compliqué qu'il n'y parait : j'ai des fois (souvent) des bouts de rouleau qui traîne ci ou là... Des fois, du BRF, des fois pas...(l'an dernier, grosse récolte quand mon voisin a étêté 4 bouleaux qui menaçaient sa maison)...

Alors ce n'est pas si simple.

2) Dans le système "PP" (j'utiliserais désormais cet acronyme pour "Potager du Paresseux"), pour moi, cela n'est pas déterminant. Le coût du foin variant entre 0 et beaucoup, utiliser le simple ou le double ne change pas l'équation. Cela reste "supportable" comparé à tout ce que le jardinier amateur achète et dépense pour le jardinage chaque printemps à l'enseigne du coin... en outillage, terreaux, plants, etc...

J'invite les gens à "construire" leur modèle. Ils essayent. Et laissent tomber ou ils continuent. C'est leur choix.

Je ne veux pas dicter une conduite (même si je l'expose avec convictions).

3) Agro-économiste de métier, je ne néglige pas les questions économiques, notamment si je devais "coacher" de jeunes maraichers futurs professionnels. Je suis avant tout un gestionnaire (avant même d'être agronome).

4) Pas si facile de ne pas être pris pour un gourou par les autres... A l'insu de son plein gré comme disait l'autre !

En tout cas, je fais attention :

- tous mes diaporamas commencent par : "Ne me croyez pas bêtement. Essayez !"

- toutes mes vidéos, mes confs se veulent d'abord des apports de connaissance, avant de donner la "recette" ou la "méthode", au risque d'être long, très long... et que l'auditoire décroche ! [tout le monde m'a dit de faire des vidéos très courtes sur Youtube : "quelques minutes maxi", "sinon les gens zappent" ; je fais le contraire pour "expliquer"... au risque que personne ne regarde ; cela a été un choix délibéré, volontaire, que j'assume]

La différence entre le "mauvais gourou pervertisseur" et le" sage gourou leader naturel" se situe là. L'un te demande de le croire aveuglément et de lui faire confiance (pour mieux te piéger, te dominer, t'exploiter... pour entretenir et faire prospérer sa secte dont il est le principal bénéficiaire). L'autre t'ouvre les yeux pour que tu diriges ta vie toi-même ; il te laisse faire...

J'espère être dans la seconde catégorie !

Mais je veille.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 25/11/16, 11:57

jpg43 a écrit :Bonjour, Oui pour les deux cas.

Pour les framboisiers, cassis etc. j'ai dégagé le brf à l'emplacement planté et remis le brf plus tontes séchées et feuilles mortes broyées sur une dizaine de cm non tassés.

Pour les fraisiers idem mais moins épais pour que le collet du fraisier ne soit pas enfoui , on peut ajouter ensuite au printemps et durant l'année des tontes de pelouse ( chez moi c'est plutôt une prairie) sans enfouir le collet .

Pour les framboisiers etc idem mais la hauteur de mulch peut être très supérieure.

En tous cas je fais cela depuis des années, en fait de brf j'utilise les tailles d'arbustes divers que je passe à la tondeuse cela se retrouve mêlé à la tonte + feuilles mortes, je n'ai jamais employé de fumier ou autre paillis un peu de cendres du poêle sans excés.


Oui. Je fais pareil (sans mulch de tontes sur les framboisiers et pas l'été sur les fraisiers - cela enquiquine au niveau de la cueillette ; je le fais parfois à la sortie d'hiver, un peu de tontes de gazon issues des premières tontes pour "boosté" un peu les apports d'azote]

C'est plus simple de planter et de "benner" ensuite. Mais si c'est fait, pas de problème.

Mais l'an dernier, mes "framboisiers du bas" ont été plantés comme cela dans les feuilles mortes + tontes étalées avant. Un coup de bêche, un petiot coup à droite et à gauche, glisser le plant dans la fente qui se forme, et un coup de talon pour refermer. C'est tout.
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