sicetaitsimple a écrit :
En bio type phénoculture, y'en a probablement pas assez au début, y'en aurait peut-être trop au milieu, et certainement trop à la fin de la saison, c'est du moins ce que j'imagine (je "conjecture") en compilant les informations et lectures diverses. Et ce n'est pas propre à la phénoculture, d'une façon générale la gestion de l'azote en "bio" est quand même une vraie difficulté.
Tu as probablement raison.
Chez moi, c'est net, mes laitues d'hiver (par exemple), en sortie d'hiver sont très "vert pâle"... avant de pommer et verdir.
Mais comme je l'ai déjà exprimé, je ne suis pas certain du tout que cela "retarde" le cycle, l'azote n'étant pas connu comme un facteur de précocité, ni de croissance racinaire (donc de "bonne installation" des cultures).
Je pense qu'il serait prudent d'évaluer l'impact réel de ce "manque d'azote". Comme il convient d'évaluer l'impact de la présence de pucerons avant de tout "flytoxer" ou l'impact de quelques limaces avant de tout "métaldéhyder"...
Toujours l'éternel question : voulons-nous un "jardin modèle", propre, vert profond comme dans les livres ou revues ou voulons-nous un jardin "naturel", qui produise assez ? Pour ma part, j'ai tranché !!!
J'essaye néanmoins d'évoluer vers plus de présence de "plantes vivantes" en automne (soit des légumes non récoltés ou leurs racines/premières feuilles laissées en place - si je ne récolte que les "pommes" des choux, par ex - ; soit des "adventices" rampantes type mouron ou véronique que je laisse désormais ; soit engrais verts semés) et un recouvrement avec du foin en fin d'hiver (surtout partout où je vais planter - cf canne à planter). Et ce pour les raisons qu'on évoque ici, de reliquats d'azote. Mais aussi pour maintenir l'activité photosynthétique, même réduite. Et pour que ces plantes "nourrissent" ma rhizosphère, fassent des "rhizodépositions" qui vont "booster" mes bactéries dès que les températures du sol remontent... Hier, en "grattouillant", malgré le froid constant : un limaçon, des myriapodes à quelques cms sous la surface, actifs ! Tout sera en place.
Pour info, hier, "dégustation" de poireaux : ils "fondent" comme des asperges ! J'ai du céleri-rave qui a un délicieux goût de noisette... J'ai actuellement des "arômes" qu'on ne trouve pas sur les légumes habituels, même "bio". Autre chose remarquable : absence de l'amertume qu'on trouve parfois (choux de Bruxelles)... Sans preuve aucune, je mets ça sur le compte de ma "vie biologique" du sol, les champignons en particulier, et la synthèse molécules complexes en partie réutilisées par les légumes... Moins de minéraux. Moins d'azote "seul"... Je suis frutré de ne pas pou voir "étayer" ça. Mais le simple constat, dans l'assiette, est réjouissant !