Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 21/12/16, 19:24

olivier75 a écrit :Je viens de faire un long message, effacé au moment de l'envoyer je me suis retrouvé sur la page de connection!!!
Je vais faire à manger et reesayerai ce soir.
Olivier


M'arrive aussi... Essaye tout de suite la flèche "en arrière" (annuler dernière opération) de ton navigateur... Des fois, cela revient !

Sinon, pour les longs développement, il vaut mieux faire ça dans un traitement de texte, puis copier / coller dans ton message...
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sicetaitsimple
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 21/12/16, 19:41

Did67 a écrit :Je ne vois pas pourquoi les tiens ne seraient pas comme les miens... Peut-être juste une année ou deux de "montée en charge" du système, si, comme tu le supputes, tu travailles sur un ancien remblai !


Non, ça ne me semble pas être un remblai à proprement parler, il y a du y avoir des apports liés à des activités de construction ou au contraire de déconstruction. Mais la terre n'est pas désagréable à travailler ( oups!). Je connais ton avis sur les cailloux, mais là très clairement il faut décaillouter ( français???)au moins au départ, c'est pour ça que je m'étends très progressivement sur la parcelle actuelle car peu de temps à y consacrer.

Sur la "montée en charge", je suis très intéressé par les résultats que donneront ta nouvelle démonstration, avec une parcelle "compost en sous-couche" puis foin vs foin pur. Vous envisagez un vrai comparatif avec les mêmes cultures au même moment?
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Julienmos
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Julienmos » 21/12/16, 20:13

sicetaitsimple a écrit :
Mais j'ai un trou de mémoire: en dehors de tes essais récents d'épandage de BRF ou d'aiguille de pins, c'est quoi ton mode "standard et existant" de culture? Sous foin ( et autres) en grosse épaisseur ?


foin en grosse épaisseur, c'est maintenant (pour 2017)

les années précédentes, je couvrais déja le potager, en "paillant" entre les légumes avec foin en couche plus mince, ou feuilles mortes, tontes, résidus d'engrais verts, compost mûr ou demi-mûr, pommes tombées à terre, bref un peu de tout... mais je travaillais encore le sol (sauf bêchage remplacé par grelinage).

Ca fait quelques années que mes légumes sont, je crois pouvoir le dire, également "plus que bio". Mais je n'avais pas la luxuriance du "jardin du paresseux" :)

Mes légumes, même en début de saison, poussaient bien, sans jamais aucun engrais naturellement (sauf un peu de compost "maison"), ce qui me posait problème c'était pas l'azote, mais les limaces et surtout limaçons, mais aussi altises (radis et navets)
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Julienmos
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Julienmos » 21/12/16, 20:21

encore un truc que je connaissais pas... le jus ou thé de compost ! :shock:

je copie-colle l'article paru dans mon quotidien régional hier:

Le « jus de compost » est l’appellation donnée au liquide récupéré sous le tas de compost, dans la mesure où ce dernier se trouve sur une surface non absorbante comportant des rigoles de récupération. C’est également le nom donné au jus récupéré dans le bac de l’étage inférieur d’un lombricomposteur ou d’un composteur Bokashi.

Concentré d’éléments nutritifs

Le jus de purin est chargé d’éléments nutritifs, de minéraux et d’oligo-éléments. Sa composition en NPK n’est jamais la même et même très irrégulière, car tout dépend des éléments mis en compostage.

Rarement utilisé pur, il est dilué dans une eau de pluie à concentrations différentes selon les utilisations que nous détaillerons plus loin.

Jus ou thé de compost même combat !

Il est possible d’obtenir un résultat similaire au jus de compost en réalisant un « thé de compost ».

• Trempez un sac de toile de jute rempli de compost bien mûr, dans un récipient d’eau de pluie.

• Laissez tremper le sac quelques jours en prenant soin de venir l’agiter régulièrement en effectuant des mouvements de yo-yo. Ce geste permet d’oxygéner le mélange et d’accélérer le processus de multiplication des bio bactéries.

Le thé de compost est un produit naturel, idéal pour booster la croissance des plantes, au même titre que certains purins de plantes.

Les utilisations

• Une solution diluée à 10 % du volume d’eau de pluie, pulvérisée sur le feuillage sera assimilable directement par voie foliaire.

Il est nécessaire de vaporiser la plante entière, dessus et envers du feuillage. Une application hebdomadaire aide à la lutte contre les parasites et les maladies cryptogamiques.

• Lorsqu’une plante est déjà attaquée, il est préférable de recourir à une dilution de l’ordre d’1/3 de jus ou de thé pour 2/3 d’eau de pluie.

• Si l’on veut atteindre le système racinaire par arrosage au pied de la plante, la dilution se fera moitié jus ou thé, moitié eau de pluie.

• En dilution, le thé de compost peut être utilisé sur toutes les plantes sans restrictions : arbres, arbustes, pelouses, plantes dites d’intérieur, potagères, décoratives, mais aussi celles repiquées, rempotées, ou celles qui montrent des signes de faiblesse ou déjà attaquées par des prédateurs ou sujets à une maladie cryptogamique.

Conseils

• La solution vaporisée se dégrade rapidement au soleil. Il est donc préférable de l’utiliser tôt le matin ou plus tard en soirée selon les conditions d’ensoleillement.

• Sur des plantes aux feuillages délicats ou duveteux, il est recommandé de procéder à des tests sur des plantes témoins avant d’utiliser le « thé de compost ». Cela permet de vérifier la capacité de la plante à assimiler la solution sans réactions négatives ( altération du feuillage, décrépitude de la plante ou mort du végétal).

• Cette réponse a été préparée en collaboration avec la Société d’Horticulture de la Moselle
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 21/12/16, 20:29

Julienmos a écrit :foin en grosse épaisseur, c'est maintenant (pour 2017)
)


Ok, je ne savais plus si tu nous l'avais dit. Donc rendez-vous en 2017 comme pour moi, même si dans mon cas ce sera encore un succédané de phénoculture AOP.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par olivier75 » 21/12/16, 21:23

Bonsoir,

Je suis allé cherché la botte de foin ce matin, entre 500 et 600 kg selon le vendeur, 1,6 m de diamètre, plutôt bien serrée. 35 euros.

Hier, j'ai passé la tondeuse pour récupérer tontes et feuilles mortes, environ 50/50.

Le nouveau potager fait environ 14m sur 18, soit 250 m2, je mesurerai demain.

Les planches de 0,55m et les passages de 0,4m, perpendiculaires à la pente sont quasi horizontaux, orientation sud-est, le sol argilo-calcaire, sans cailloux sur 12cm, avec des cailloux ensuite.
Il y a déjà les aulx, les oignons, échalotes, pissenlits et bourrache.

Il vaux mieux regarder la photo pour comprendre.

On a traversé tout le jardin presque perpendiculairement aux lignes avec la botte.

Ça donne, de haut en bas et de gauche à droite.
Planche 1 à 14,
2m en nu,
1,3 m en phenoculture,
2 m avec apport de fumier en novembre, couverture d'herbe/feuilles sur les planches.
Le reste avec couverture d'herbe/feuille sur les planches.
Les planches 1 à 12 on été passées, passage compris au Rotavator en 2 fois.
Les planches 13 à 14 ont été passées au Rotavator 1 fois sur 0,60 de large, les passages n'ont pas été travaillés.
Les planches 15 à 18 ont été couvertes de feuilles/tontes hier, pas les passages.
Les planches 19 à 21 couvertes passage compris en phenoculture aujourd'hui.

On devrai facilement comparer.

Olivier.
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sicetaitsimple
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 21/12/16, 21:41

olivier75 a écrit :On devrai facilement comparer.
Olivier.


Là c'est du lourd en matière d’expérimentation! Peut-être même un peu trop complexe de mon point de vue, on risque de s'y perdre!

Mais merci d'avance de nous tenir au courant. Bonne réussite!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par olivier75 » 21/12/16, 22:14

Je ne pense pas que se soit compliqué une fois que l'on suit un peu, avec l'avantage de se voir, ou pas, sur une seule photo. En fait il faudrai même que je fasse 2m en paille.
Les légumes seronts plantés d'un bout à l'autre avec la même Variete. Ce que je n'ai pas fais pour l'instant, l'échalote et les pissenlits sont sur des bouts, c'est la retouche de foin en haut.
Les planches auront entre 2 et 4 lignes, en association ou pas. Encore une influence de Fortier.
Il y a un peu d'eau, mais je ne suis pas vraiment présent.

Le plus dur sera de répéter l'expérience, en culture une année ne veux pas dire grand chose.

Olivier.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 22/12/16, 09:47

sicetaitsimple a écrit : Vous envisagez un vrai comparatif avec les mêmes cultures au même moment?


Absolument. Un "toutes choses égales par ailleurs".

Moi aussi je suis curieux. D'autant plus que là, on est sur un sol caillouteux (en profondeur) assez pauvre...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par papyrazzi » 22/12/16, 12:26

Julienmos a écrit :En mai-juin prochain, j'y essaie quelques patates, posées sur le sol sous la couche (ou légèrement enterrées, on verra). Et si y a pas assez de mulch au dessus, il me sera facile d'en prélever encore un peu pour épaissir la couche.


Là, tu m'as mal compris (su base de tes photos et ce que tu écris dans l'encart ci-dessus).

J'utilise effectivement mes aiguilles d'épicéas. Mais pas n'importe comment !

Pour les pommes-de-terre, j'entasse mes aiguilles en mulch épais. L'eau mettant très longtemps à percer ce mulch, il ne se décompose pas ou quasi pas. Donc, pas d'acidification. La couche épaisse (+/- 20 cm) est dans l'esprit unique de "mulch". En sus, il me permet de ne pas avoir à buter les pommes-de-terre et/ou de pouvoir utiliser le broyat de bois (BRF et/ou duramen) ailleurs. Car du broyage de ligneux, cela manque toujours.
Dans les épicéas, la terre est sèche et, en cas de pluie, les aiguilles ne sont mouillées ou humides que sur quelques centimètres. Elles ne se décomposent donc presque pas ; en fait, elles se "désagrègent" de plus en plus et forment une très épaisse couche hyper sèche style poussière et sphaigne sèche. C'est donc très étanche. Je vais photographier cela pour te montrer.

Au potager, la terre "sous un épais mulch d'aiguilles" ne reste humide que par les effets d'éponge ou de capillarité*. Fais le test sur 1m² : tu verras.
* Lorsqu'on arrose une plante à son pied, l'eau n'a pas le temps d'arriver aux racines car elle est très rapidement "sucée" par la terre environnante. Il faut, en effet, 3 arrosages à 1/2 heure d'intervalle pour que l'arrosage arrive avec certitude aux racines.
Il faudra donc des fortes pluies pour que le tas d'aiguilles s'imbibe d'eau ou, comme en début d'année 2016, une longue période d'humidité. Là, la décomposition commencera et acidifiera au fur et à mesure de celle-ci. Plus lente elle sera, moins l'impact sera important.


Les aiguilles, en couche fine (quelques centimètres) à même le sol ou légèrement incorporées au sol, sont utilisées pour leur décomposition qui, bien entendu, "acidifiera" ou maintiendra l'acidité (décomposition rapide par contact avec le sol et l'eau). Ceci est, évidemment, très intéressant pour les légumes, plantes et arbustes "acidophiles" et pour maintenir une terre de bruyère "en bon état".


Si l'acidité "inquiète", on peut mélanger les aiguilles au compost ou aussi les faire composter "en tas" (il faut donc de l'humidité) en y saupoudrant de petites quantités de chaux "éteinte" (classe CL90 et non CHL) ou de craie ou, mieux, de poudre d'algues marines. Dans ma très lointaine jeunesse, tout potagiste qui réutilisait ses déchets (le plus souvent, dans une fosse), y incorporait de la chaux.
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