perseus a écrit :
Pour que le sol gèle sur une certaine profondeur, il faut tout de même un froid important et constant. Cela peut éventuellement détruire ou plutôt contenir la population de certaines bestioles dont des ravageurs mais bon cela vaut aussi pour les auxiliaires j'imagine. Intuitivement, je pense que cela joue à détruire celles qui se logent de façon superficielle (écorces des arbres, premiers millimètres du sol...).
Mais le gel peut avoir une action physique notamment sur le décompactage de certains sols. Mais il faut aussi tenir compte de l'humidité, ce qui m'impressionne pour ce début d'hiver/fin d'automne c'est surtout le faible niveau de précipitation depuis novembre.
Je ne crois pas du tout à la prétendue "action nettoyante" du gel. Pour une raison simple : en montagne, ou en Suède, ou sur l'Altiplano du Pérou, il y a aussi des "ravageurs"...
Partout, la nature s'adapte. Si certains ravageurs meurent un hiver donné, la niche écologique sera occupée par d'autres, plus adaptés... Et un nouveau système s'installe.
Ceci sur le long terme.
Il se peut juste qu'autour d'un "état" moyen, une année exceptionnellement froide certains ravageurs soient éliminés. L'année qui suit, telle "plaie" peut-être réduite, voire quasiment disparaître. Imaginons les limaces. Un hiver donné, on a une semaine à - 20° chez nous, elles ne se seraient pas assez enterrées et seraient tuées... L'année d'après pas ou peu de problèmes de limace. Mais comme ce n'est pas notre "climat moyen", elles se ré-installent les années qui suivent, qui seraient de nouveau "normales"...
Il se peut aussi, bien sûr, que sous tel "climat", tel "parasite" n'existe pas - ce n'est pas son biotope. Ceux qui ont des problèmes d'allergies aux acariens savent qu'en montagne, au-delà de 1 000 ou 1 500 m, ils seront épargnés...
Donc on ne peut espérer une résolution durable et générale des "problèmes" que posent les parasites de cette façon. C'est juste un "artefact", liée à la myopie de l'observateur !
Je pense donc qu'on a, à un endroit donné, un système, avec ses ravageurs... Adapté au "climat moyen"... Rêver que la "nature" (le climat en l’occurrence) nettoie notre système, c'est ne rien comprendre aux systèmes : tout système a besoin de "ravageurs" ; ils ne le sont, ravageurs, qu'à nos yeux de petits ravageurs de légumes que nous sommes nous-mêmes...
Avec le réchauffement climatique, notre système peut cependant "glisser" : tel ravageur peut décliner durablement, car pour lui, en moyenne, il fait maintenant trop chaud. Tel autre va apparaitre, et occuper la niche, car maintenant c'est justement le "top" pour lui... Comme d'une manière générale faune et flore "glissent" vers le nord. Ou glisseront vers le nord...