Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

[Did67]

A priori, si la nappe affleure, pas le choix : il faut relever le niveau de terre / abaisser les circulations, voire drainer par des fossés... Il n'y a pas de vie aérobie possible dans un sol dans lequel l'eau stagne.

Ou, en effet, aménager des "buttes", en rehaussant le niveau...

Donc le fait que "normalement", le travail dérange les organismes du sol est ici un argument qui ne tient pas ! Ils ne peuvent pas travailler...

Maintenant, les taches rouges seraient plutôt le signe d'une anaérobiose passagère (concrétion d'oxydes de fer à certains endroits ; taches blanches - absences de fer ailleurs)... Les sols gorgés en permanence seraient plutôt gris (gley).

[sicetaitsimple]

et la nappe phréatique affleure par endroit. A d'autres, elle se trouve à un fer de bêche. Le sol présente aussi des traces d'hydromorphie (taches rouges, heureusement pas de glay). Des conditions bien éloignées des tiennes, Didier.
Comment aborderiez vous ce type de terrain? Serait-il profitable de travailler en planches surélevées, ou le travail des vers sous le couvert suffira à aérer et drainer ce sol?

Bonsoir Julien et bienvenue sur ce forum. Ce sera ma contribution essentielle (te souhaiter la bienvenue!) car autrement je n'ai aucune expérience personnelle à partager dans ce cas précis.

Pour autant, effectivement on lit souvent que la planche surélevée est la solution dans le cas des sols gorgés d'eau. Ca me parait "logique", mais sans aucune expérience.On lit aussi que de toutes façons les vers de terre (les "bons" (les anéciques), pas les "branleurs"(les épigés)) ne supportent pas ou mal ce genre de sol. En as-tu aujourd'hui ou pas?

Edit: je n'avais pas vu la réponse de Didier quand j'ai répondu.

[phil53]

Oui, l'an dernier j'ai commencer à mettre de l'herbe en mars et ce n'était même pas du foin d'herbes bien matures
Malgré un printemps par fameux, j'ai récolté quelques légumes sans bêche et très peu de désherbage
[/quote]
il semblerait que les tours à patates soient à la mode[/quote]
J'ai essayé, c'est beaucoup de travail pour un résultat décevant, sans doute manquent elles de nourriture et de ce fait manquent en plus de feuilles par rapport au nombre de fruits. La terre il faut bien la prendre quelque part donc le gain de surface est relatif.

J'ai essayé les tomates en pot, ce n'est pas très concluant non plus, peu de fruits car le volume dans lequel il y a de la nourriture est faible. Il faut beaucoup arroser. Dans les serres les tomates ne disposent que de 10cm3 pour les racines mais elles sont sous perfusion 24/24

[Did67]

Pour les "tours", un peu de "BSP" (bon sens paysan)

a) il se dit tellement de bêtises sur internet ; parfois, plus c'est gros, et meixu ça buzze ; à tous au fond de nous un "besoin de croyance" - un besoin de surnaturel, d'exceptionnel, etc... Apprenons à nous méfier du sensationnel et on se portera mieux ! (et on sera plus inoxydable aux gourous de toutes sortes) [c'était une réflexion liminaire]

b) l’énergie - donc l'amidon d'un pdt - provient de la lumière ; une "tour" n'est pas le meilleur façon d'augmenter la surface de captage : et tout est dit !

[Mixieer56]

Pour les "tours", un peu de "BSP" (bon sens paysan)

a) il se dit tellement de bêtises sur internet ; parfois, plus c'est gros, et meixu ça buzze ; à tous au fond de nous un "besoin de croyance" - un besoin de surnaturel, d'exceptionnel, etc... Apprenons à nous méfier du sensationnel et on se portera mieux ! (et on sera plus inoxydable aux gourous de toutes sortes) [c'était une réflexion liminaire]

b) l’énergie - donc l'amidon d'un pdt - provient de la lumière ; une "tour" n'est pas le meilleur façon d'augmenter la surface de captage : et tout est dit !

J'ai informé - rappelé - à Philippe Collignon ( qui tient des rubriques jardinage-bricolage sur FR2 et notamment Télé-Matin) sur l'existence du jardin du paresseux - concept de phénoculture - qui pourrait intéresser les téléspectateurs.
Réponse de celui qui prône depuis des années les potagers en carré, les tours, les cultures en pot, .....:" il faut faire attention au risque d'incendie surtout au début !!!!!"
De deux choses l'une :
1 - ou il se paie ma tête en tournant le concept - qu'il ne connaît peut être pas - en dérision,
2 - ou il est complètement idiot. ( étonnant pour un journaliste expert sur une chaîne nationale )

Dans les deux cas, il ne se donne pas la peine d'en savoir davantage....

[Alou]

A priori, si la nappe affleure, pas le choix : il faut relever le niveau de terre / abaisser les circulations, voire drainer par des fossés... Il n'y a pas de vie aérobie possible dans un sol dans lequel l'eau stagne.

Ou, en effet, aménager des "buttes", en rehaussant le niveau...

Donc le fait que "normalement", le travail dérange les organismes du sol est ici un argument qui ne tient pas ! Ils ne peuvent pas travailler...

Merci pour la réponse, je me doutais un peu de son contenu d'ailleurs... Je pense que je vais expérimenter les deux cas (à plat et sur butte) cette saison, et tirer les conclusion l'hiver prochain. Je suis partagé entre nervosité et curiosité héhé. Cela dit, je reste philosophe en me disant que les moines installaient presque systématiquement leurs cultures sur des marécages (d'où le terme "maraîchage" d'ailleurs). C'est que ça devait être possible...

Pour autant, effectivement on lit souvent que la planche surélevée est la solution dans le cas des sols gorgés d'eau. Ca me parait "logique", mais sans aucune expérience.On lit aussi que de toutes façons les vers de terre (les "bons" (les anéciques), pas les "branleurs"(les épigés)) ne supportent pas ou mal ce genre de sol. En as-tu aujourd'hui ou pas?

Lorsque j'ai effectué mes analyses de sol, je trouvais au moins un ver par motte décaissée. Ils ne ressemblaient pas aux vers de compost que je connais déjà bien, donc je pense plutôt à des anéciques. Ceci dit, ils n'étaient pas gigantesque non plus. merci à toi d'avoir répondu...

[bananahamac]

Merci pour vos réponses!
Je testerai la nature de ma terre, une fois qu'elle sera moins humide. On verra si j'arrive à faire un bretzel ou non

Je comprend mieux pour le repiquage des carottes, c'est plus contraignant qu'autre chose. Le seul avantage serait de les préserver des limaces, le temps qu'elles grossissent un peu, et encore...
Par contre j'aime bien l'idée de semer serré (laitues, carottes...), ça permet de repiquer aux endroit où il y a des trous (limaces par exemple), et de faire de mesclun (et des mini carottes si jamais semis vraiment trop serré?).

Pour la tour à patates, est-ce que les rendements seraient meilleurs si on plantait les patates à la surface, recouvert de foin (sans rajouter constamment de la terre), et aussi sur les côtés de la tour, en créant des ouvertures? En fait je cherche surtout à optimiser mon mini potager, en plantant verticalement quand c'est possible.

Pour les déchets ménagers (épluchures), y a-t-il une contre indication à "pailler" le potager avec? Je m'explique, mon potager étant rikiki, il est vite recouvert d'épluchures (nous sommes 4). J'ai peur d'en mettre trop...

Did, pour optimiser ta sillon'ette, as tu pensé à utiliser un couteau électrique? Ma mère en utilise un pour couper les grosses pièces de viande, la lame ressemble beaucoup à celle d'un couteau à pain. Bon l'inconvénient c'est qu'il faut avoir l'électricité au potager...

Sinon tu expliques que les framboisiers, fraisiers, groseilliers, sont des plantes de sous bois. Donc est-ce qu'elles supportent un peu l'ombre?

Une autre question, concernant ta belle récolte d'oignons, ails, échalottes (je ne sais plus si tu as planté des échalotes en fait?). J'ai lu à plusieurs reprises (mais maintenant je me méfie), que ces cultures étaient sensibles à l'humidité. D'où ma question: as-tu eu du pourrissement, ou toute ta récolte était saine?

Merci

[Did67]

Rapidement, car invitation et décès dans la famille (beau-père)...

1) Hier soir, je me suis encore dit, à propos de mes "gros oignons" (si, si, je fais aussi des échalotes par la même méthode et de l'aïl) : "il faut que je me filme en train de cuisiner et que je rappelle que ces "gros oignons" se conservent très bien !". Cela fait donc 2 ans que je pratique ainsi, que j'ai des rendements canon sans efforts (équivalents à plus de 20 tonnes / ha). En 2015 sous la sécheresse. En 2016 sous les "inondations" (pas chez moi). ET cela se conserve sans aucun problème. Bon, en fin d'hiver, cela commence à germer ! La vie quoi !

2) Tu ne peux pas en mettre trop, a priori, car cela doit se décomposer : soit se minéraliser / soit se transformer en humus.

A posteriori, cependant, avec le temps, tu peux avoir un sol trop riche en azote et pas assez en substances humiques, car ton matériau de départ est trop pauvre en cellulose / lignine.

A l'extrême, cela pourrait chauffer comme un compost en tas.

Donc dans une situation particulière comme la tienne, il faut quand même observer ce dernier point...

Là, en hiver, cela s'accumule sans doute : les bactéries et les champignons sont ralentis.

Au printemps, la décomposition devrait s'accélérer... Et il faudra mettre la main pour savoir si ce n'est pas trop chaud.

3) Mëme en hauteur, tu toberas sur les limites de l'énergie incidente : que tu cultives à plat ou en hauteur, sur une surface donnée, il "tombe" tant et tant d'énergie. Si tu montes ici, tu fais de l'ombre ailleurs... Tu peux tout au plus "gratter" de la surface virtuelle à la marge : le long d'une allée, d'un mur...

La pdt est une plante qui produit des tonnages importants - et donc qui a besoin d'une surface en conséquence.

Il sera difficile d'atteindre une forme "d'autosuffisance" avec des contraintes de surface importantes. Je t'invite à plutôt arbitrer dans le sens de la "valeur" : privilégier ce dont le goût est important, ce qui pousse vite, ce que tu aimes par-dessus tout, etc...

[Did67]

Pour la tour à patates, est-ce que les rendements seraient meilleurs si on plantait les patates à la surface, recouvert de foin (sans rajouter constamment de la terre), et aussi sur les côtés de la tour, en créant des ouvertures?

Pas d'expérience avec ces tours à patates. Je resterais donc prudent.

Mais sans doute : moins tu remues la terre, et plus la vie du sol peut s'y installer ; donc si tout, je l'installerais définitivement, ouverte sur toute la surface de contact avec le sol, et en effet, recouverte de foin / épluchures en surface. Si ton sol n'est pas alcalin (contraire d'acide), et si tu en as, quelques cendres... Des os brulés ou pilés seraient très utiles aussi (phosphates).

Cela devrait améliorer les choses par installation de vers, de champignons, de bactéries, qu'on ne dérange plus, qui tissent (les champignons) un réseau allant chercher les éléments et l'eau très loin au-delà de la tour...

[Did67]

J'ai informé - rappelé - à Philippe Collignon ( qui tient des rubriques jardinage-bricolage sur FR2 et notamment Télé-Matin) sur l'existence du jardin du paresseux - concept de phénoculture - qui pourrait intéresser les téléspectateurs.
Réponse de celui qui prône depuis des années les potagers en carré, les tours, les cultures en pot, .....:" il faut faire attention au risque d'incendie surtout au début !!!!!"
De deux choses l'une :
1 - ou il se paie ma tête en tournant le concept - qu'il ne connaît peut être pas - en dérision,
2 - ou il est complètement idiot. ( étonnant pour un journaliste expert sur une chaîne nationale )

Dans les deux cas, il ne se donne pas la peine d'en savoir davantage....

1) Merci d'avoir essayé !

2) Je ne connais pas.

3) Je ne suis surpris du tout. Sur la 5, Stéphane Marie, qui est un très bon artiste et très bon connaisseur des plantes décoratives et de leur usage, est un "agronome" nul...

Ce sont des applicateurs des "méthodes" et des répétiteurs de ce qui s'écrit...

Quand ce n'est pas une forme de "sponsoring" sous-jacent (promotion de ceci, de cela...).