bonjour
Ahmed a écrit :Je pense que Janic (il rectifiera si mon interprétation est fausse) veut dire que le goût est une construction culturelle et qu'il est donc possible d'évoluer vers autre chose que ce à quoi nous sommes habitués et d'y trouver le même plaisir gustatif.
Exactement !
Je ne souhaite pas lancer un débat,
Il existe déjà sur ce site : tape végétarisme, végétalisme.
comme mais je ne peux m’empêcher de réagir: l'important n'est pas "de trouver un remplacement gustativement équivalent", car c'est tout simplement impossible,
En partant de la supposition qu’une chose est impossible, ça permet de ne rien changer à nos habitudes et donc de la société en général. Il faut un début à tout et surtout, comme le souligne Ahmed, «
qu'il est donc possible d'évoluer vers autre chose que ce à quoi nous sommes habitués et d'y trouver le même plaisir gustatif. » comme passer de l'agriculture chimique au BIO.
l'important c'est effectivement de modérer la consommation de produits carnés.
C’est toujours mieux que ne rien faire c’est évident ! Mais, comme je l’ai exprimé ailleurs, la question ne nous concerne plus égoïstement (comme tout ce qui touche à l’écologie), mais à une incidence planétaire puisque pour nourrir
NOS animaux, il faut déforester des forêts dans les pays en voie de développement (sic) et augmenter de ce fait la pauvreté de certaines populations et leur famine (voir le site viande info qui fait un bilan global sur cette incidence). En effet la production de viande touche, actuellement, trois secteurs principaux qui sont: la santé, l'écologie, l'éthique.
C'est fort possible (il nous le dira éventuellement), mais les constructions culturelles c'est pour moi un ciment important des sociétés, et je ne suis pas certain que les évolutions que l'on constate aillent vraiment dans le bon sens.
Au contraire, mais cela change au rythme des sociétés, très lentement, c'est-à-dire sur 2/3 générations voire plus.
Si tu considères, selon ton âge, la situation en 1960 vis-à-vis de l’AB et actuellement, il y a eut du changement positif parce que les mentalités ont doucement changé chez les nouvelles générations moins attachées aux coutumes.
C'est pas nouveau, on peut citer Joel de Rosnay et la "malbouffe", je devais avoir environ 20 ans....
Ce qui distingue ceux qui disent que… et ceux qui mettent en pratique…. c’est justement la pratique sans à priori
Bon, je ne résiste pas, au risque de paraître très basique, mais on parle de plaisir gustatif : Dimanche dernier pot-au-feu, c'est de saison. Patates et poireaux "home made", navets et carottes "importés" (navets pas encore essayé, carottes faut visiblement que je fasse un stage, comme pour la graine de persil!) . Beaucoup de tout ça. Et environ 800g de plat de cotes ( os compris) pour au moins deux repas (pour deux), on a terminé sans pb le Lundi et il y a encore un excellent bouillon pour des soupes.
Je n’ose pas te décrire ce que je mange ! En comparaison tu penserais probablement que je suis à la diète en permanence (ça en a faire sourire plus d’un ici même !)
Je mets quoi à la place pour que ce soit aussi bon? Du tofu?
Pas du tofu, c’est insipide et j’ai du mal à comprendre pourquoi ce produit est tant mis en avant par certains (pour faire dégouter de ce mode alimentaire? Le tofu est un bon exemple pour en dissuader)
PS: surtout ne voir aucune agressivité dans ce post, je pense simplement que ce ne sont pas les produits carnés qui sont à condamner, c'est juste leur usage qui doit être raisonnable.
L’un ne va pas sans l’autre.
En effet qu’est-ce que raisonnable veut dire et par rapport à quelle référence ? Par exemple (à nombre de morts équivalents) le tabac fait l’objet d’une campagne de dissuasion avec cette mention que le tabac tue (surtout depuis que l’Etat n’est plus propriétaire de la SEITA), mais cette mention n’apparait pas sur les bouteilles d’alcool qui sont aussi mortelles. Pourquoi ? Parce qu’à la mention de mortelle (qui devrait y être mentionnée) s’est vue substituée la notion de raisonnable :
un ça va, trois bonjour les dégâts, car il y a des filières importantes qui ne peuvent être mises en accusation de mortifères car elles emploient des milliers de personnes et c’est donc un gros secteur économique dont il faut, politiquement et économiquement, tenir compte.
A partir de là, c’est un choix personnel en fonction d’une prise de conscience brutale ou progressive selon les individus.
Mais si tu veux en débattre, sans agressivité, mieux vaut choisir un topic adapté.
ahmed
D'un point de vue pratique, tu as raison de souligner qu'une modération de beaucoup serait un progrès plus considérable que l'abstinence de quelques uns...
C’est le problème de la poule et l’œuf ! Sans « quelques uns » qui ouvrent la voie et en montre la possibilité concrète, les « beaucoup » en question n’existeraient pas (sauf contrainte par déficit du produit par exemple, ce qui va arriver inévitablement). Sinon, je conteste la notion d’abstinence devenue trop péjorative, comme le terme régime d’ailleurs souvent employé avec, je lui préfère choix de vie puisque cela implique beaucoup plus que de manger ou pas, tel ou tel produit.
Ainsi le mode alimentaire carné, de nos régions, suit-il une abstinence en ne consommant pas de chat, de chien, de serpent et autres « viandes » couramment consommées dans d’autres contrées? (et là l’abstinence française y est généralisée !)
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré