Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
Ahmed
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 12662
Inscription : 25/02/08, 18:54
Localisation : Bourgogne
x 3349

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Ahmed » 26/01/17, 20:55

Il y a d'un côté le monde du spectacle et les règles qu'il impose à ceux qui estiment bon d'avoir une "visibilité" et cette personne se sert effectivement des médias, tout comme l'inverse... Lui reprocher de ne pas être parfaite revient à décrédibiliser n'importe qui.
Personnellement, son argument liant le coton Bt et le suicide des paysans m'apparaissait comme un raccourci dangereux: il aurait été plus difficile, mais plus juste de le rapprocher de la difficulté des paysans à sortir de la simple subsistance via des solutions qui ne sont pas à leur portée et qui constituent de vaines illusions pour beaucoup. Bien sûr, l'autonomie alimentaire que défend Vandana Shiva peut sembler régressive, mais elle doit s'appréhender en fonction des conditions réelles des campagnes indiennes. Si elle s'inspire de Gandhi, c'est dans le même esprit que ce dernier encourageait l'usage du rouet: non pour son inefficacité technique, mais comme point de départ de l'indépendance.
Bien entendu, si l'on part du postulat que seules les cultures de rente sauveront l'agriculture indienne, on se situe dans la ligne habituelle de production de profit (sans donner nécessairement à ce terme de contenu péjoratif), qui ne sera favorable qu'à une minorité, suffisamment formée et capable d'investir les ressources nécessaires, comme l'a bien montré la modernisation de l'agriculture en Europe. Et si on se situe là, il n'est pas anormal d'en conclure que cette dame est une obscurantisme... mais il serait alors honnête de reconnaître le parti pris idéologique (d'ailleurs inévitable, puisqu'il existe dans l'autre camp).
0 x
"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
izentrop
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 14256
Inscription : 17/03/14, 23:42
Localisation : picardie
x 1674
Contact :

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par izentrop » 26/01/17, 23:12

Ahmed a écrit : si l'on part du postulat que seules les cultures de rente sauveront l'agriculture indienne, on se situe dans la ligne habituelle de production de profit (sans donner nécessairement à ce terme de contenu péjoratif), qui ne sera favorable qu'à une minorité, suffisamment formée et capable d'investir les ressources nécessaires, comme l'a bien montré la modernisation de l'agriculture en Europe. Et si on se situe là, il n'est pas anormal d'en conclure que cette dame est une obscurantisme... mais il serait alors honnête de reconnaître le parti pris idéologique (d'ailleurs inévitable, puisqu'il existe dans l'autre camp).
Je n'ai pas trop compris, mais oui, on s'oriente vers une agriculture de techniciens, mais autant qu'ils soient formés pour ne pas faire n'importe quoi. La culture du mythe commence à ne plus passer, ce n'est pas un mal. :wink:
0 x
janic
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 19983
Inscription : 29/10/10, 13:27
Localisation : bourgogne
x 3788

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par janic » 27/01/17, 08:52

http://www.lepoint.fr/sante/en-france-l ... 089_40.php
Le rapport de l'agence nationale de santé publique du 5 octobre fait froid dans le dos. Il montre que la mortalité par suicide affecte significativement les agriculteurs français ces dernières années, notamment la tranche d'âge 45-54 ans. En 2010 et 2011, il y a eu près de 300 suicides (253 décès par suicide chez les hommes et 43 décès par suicide chez les femmes). Comparé au reste de la population française, cela dénote d'un excès de suicides chez les agriculteurs de 20 % en 2010. La population étudiée comporte en moyenne 481 657 personnes dont 69 % d'hommes et 31 % de femmes.

Le suicide des agriculteurs multiplié par trois en 2016
http://www.francetvinfo.fr/sante/maladi ... 70489.html

Peut-on appeler cela un suicide de masse ?
Crise agricole en Inde : un agriculteur se suicide toutes les trente minutes
En 2012, le Centre pour les droits de l’Homme et la justice mondiale de la NYU School of Law publiait une étude (1) nommée « Every Thirty Minutes, Farmer Suicides, Human Rights, and the Agrarian Crisis in India » (Toutes les trente minutes, suicides des agriculteurs, droits de l’Homme et la crise agricole en Inde). Le rapport met en avant des chiffres effrayants : il évoque la « plus grande vague de suicides enregistrée dans l’histoire de l’humanité ». En 2009, 17 638 agriculteurs se seraient ainsi donné la mort en Inde, soit un suicide toutes les trente minutes. Ces nombreux suicides ont des conséquences catastrophiques sur le niveau de vie des familles des agriculteurs : en plus de la douleur de perdre un proche, la famille doit rembourser la dette, et les enfants se voient dans l’obligation de quitter l’école très tôt pour travailler et assurer la subsistance de leur famille. Parfois, les agriculteurs mettent fin à leurs jours en buvant les pesticides qu’ils épandent sur leurs semences, ce qui entraîne une mort lente et douloureuse. Dans son livre, Le Monde selon Monsanto, Marie Monique Robin raconte la visite rendue à une jeune veuve indienne, dont le mari avait décidé d’essayer le nouveau coton Bt de Monsanto (2). Elle évoque l’emprunt que celui-ci a contracté pour s’offrir des semences de coton quatre fois plus chères que les autres (3). Son défunt mari se serait endetté pour cela à trois reprises, à hauteur de 60 000 roupies (en Inde à l’époque des faits, 2006, la plupart des ouvriers gagnent moins de 6000 roupies par mois). Les semences, censées requérir moins d’engrais, n’ont pas résisté aux pluies : elles ne seraient pas adaptées aux sols qui regorgent d’eau lors de la mousson. De plus, certains insectes sont devenus résistants aux semences modifiées. L’Inde est inégalement affectée par cette vague de suicides, les Etats du sud, tels que l’Andhra Pradesh, sont en général particulièrement touchés.

https://classe-internationale.com/2016/ ... e-minutes/

De façon claire les suicides ne sont pas tous imputables à Monsanto et aux OGM, mais ces suicides sont toujours liés, en France comme ailleurs, à l’endettement et à une rémunération insuffisante du travail accompli. Reste à chiffrer le ratio existant, en Inde, entre les suicides Monsanto et le reste de la population. Ainsi :

Dans l’ouest de l’Inde, l’État du Maharashtra a interdit à Mahyco, la filiale indienne du géant Monsanto, de vendre les graines de son coton OGM. Cette décision est un revers pour la multinationale américaine et pourrait avoir des conséquences importantes en Inde. Ici, plus de 90% des cotonniers recourent aux semences OGM. Plus grave, le ministre de l’Agriculture a dressé un lien entre les suicides de fermiers ruinés et l’usage de semences génétiquement modifiées.
Nous sommes partis dans le cœur agricole de l’Inde. L’état du Maharashtra est depuis dix ans le laboratoire de Monsanto en Inde. Au moment de la récolte du coton, les champs brillent de fleurs blanches, les usines croulent sous une neige de coton. Mais derrière cette abondance, nous avons été frappés par le désespoir des paysans. Surendettés par l’achat d'engrais et de pesticides, certains ne voient d’autre issue que le suicide. Ces dernières années, plus de 10 000 paysans ont mis fin à leur vie, en général en avalant les pesticides qui devaient les sortir de la misère.

Si les graines de Monsanto-Mahyco ont permis les premières années d’augmenter les rendements, les parasites ont fini par développer des résistances. Surtout, les petits cotonniers indiens n’étaient pas préparés à la transition OGM : 80% des champs du Maharashtra sont touchés par la sécheresse alors que le coton OGM requiert des systèmes d’irrigation complexes.

Notre reportage raconte l’histoire d’un échec, d’une deuxième "révolution verte" qui n’est jamais arrivée. C’est aussi l’histoire d’un pays, deuxième producteur mondial de coton après la Chine, d’abord acquis à la cause OGM, mais qui commence aujourd’hui à contester le rêve Monsanto.
http://www.france24.com/fr/20130705-rep ... e-france24


il ne s'agit donc pas, ici, de Vandana Shiva, mais de l’état du Maharashtra qui est depuis dix ans le laboratoire de Monsanto en Inde et qui a changé sa politique agricole, certainement pas sans raisons, et donc le ministre de l’Agriculture a dressé un lien entre les suicides de fermiers ruinés et l’usage de semences génétiquement modifiées.
ou encore:
https://translate.google.fr/translate?h ... rev=search

Plus de six millions d'agriculteurs ont cultivé du coton dans le pays et environ 95% d'entre eux ont été cultivés en utilisant la technologie transgénique Bt licenciée à 49 fabricants de semences par MMBL, a souligné Andhra Pradesh Kavulu Rythu Sangam secrétaire d'État N. Ranga Rao.

Bien que les agriculteurs aient obtenu un meilleur rendement en raison de la résistance des graines de coton Bt au bollworm initialement, la productivité a diminué au cours des années en raison de ravageurs et de mauvaises herbes plus virulents, déclenchant des suicides parmi les agriculteurs, en particulier parmi les plus vulnérables Agriculteurs, at-il observé.
Dernière édition par janic le 27/01/17, 09:00, édité 1 fois.
0 x
« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré
dede2002
Grand Econologue
Grand Econologue
Messages : 1111
Inscription : 10/10/13, 16:30
Localisation : Genève campagne
x 189

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par dede2002 » 27/01/17, 08:56

Je trouve que cet article de Bunkerd s'attaque plus à la personne qu'à ses idées.
L'histoire du riz doré qui aurait sauvé des millions de vies s'il avait été autorisé ne me convainc pas. La vitamine A n'est pas sensée provenir du riz, s'il y a des gens qui ne mangent que du riz sans sauce le problème est ailleurs.

Au Burkina-Faso on ne parle pas de suicides de paysans cultivateurs de coton ogm, apparemment ils ont une organisation faîtière bien organisée qui les regroupe.
Depuis cette année, ils sont tous revenus aux semences traditionnelles (qu'ils n'avaient jamais cessé d'utiliser), et ils demandent des dommages et intérêts à Monsanto pour promesses non tenues.

http://www.agenceecofin.com/coton/1701- ... es-en-2017

http://www.rfi.fr/emission/20160406-cot ... o-monsanto
0 x
dede2002
Grand Econologue
Grand Econologue
Messages : 1111
Inscription : 10/10/13, 16:30
Localisation : Genève campagne
x 189

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par dede2002 » 27/01/17, 09:24

Pour changer de sujet, j'ai une question théorique: est-ce que le terrain sous une rizière inondée est en situation anaérobie? Peut-il y avoir des bactéries méthanogènes, vu que les résidus de culture sont chaque fois enfouis dans la boue?
Ou bien la plante peut-elle amener de l'oxygéne vers ses racines pour alimenter des bactéries dans le sol?
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 27/01/17, 10:02

Ah, je suis ravi : bien vu, dédé2002. Tu es la preuve vivante de l’intérêt d'expliquer des mécanismes plutôt de balancer des idées toutes faites. Ce qui est une de mes convictions profondes.

La réponse est oui !

Les rizières n'ont pas les mécanismes habituels du sol : pas de bactéries aérobies, pas de nitrification, pas de fixation symbiotique...
Le riz n'absorbe pas l'azote sous forme nitrique mais sous forme ammoniacale ; il existe dans les sols des bactéries anaérobies qui décomposent les matières organiques (dans nos sols cultivés aérobies aussi ; elles sont très minoritaires ; on en les zappe en général - ce que je fais : mais elles existent aussi ; dans une rizière, elles prennent toute la place).
La fixation de l'azote se fait par des algues qui se développent dans l'eau. Ce n'est pas une fixation symbiotique mais une fixation par des algues libres (voisines des spirulines).
Et oui, les rizières sont méthanogènes !!!

https://www.ird.fr/la-mediatheque/fiche ... s-rizieres

Je précise qu'on parle là du riz cultivé dans des rizières inondées. Une partie du riz mondial est cultivée sous forme de "riz pluvial", sans inonder les rizières (comme nos blés). Cela se sait peu, tant l'image des rizières est époustouflante.

Et j'ajoute que pour cette raison, je mène une lutte contre la manie "idiote" (à mon avis) d'enterrer les matières organiques, les mêmes causes donnant, à mon avis, les mêmes effets. Je pense aux techniques de buttes ou, parfois, de lasagnes...
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 27/01/17, 10:26

janic a écrit :
De façon claire les suicides ne sont pas tous imputables à Monsanto et aux OGM, mais ces suicides sont toujours liés, en France comme ailleurs, à l’endettement et à une rémunération insuffisante du travail accompli. Reste à chiffrer le ratio existant, en Inde, entre les suicides Monsanto et le reste de la population. Ainsi :



Je ne poursuivrai pas trop longtemps la discussion sur cette question, que j'ai pourtant provoquée.

Le gros défaut de ces films "militants", qui ont l'avantage de soulever un bout de voile sur quelque chose, c'est qu'il le font au mépris d'une vision nuancée globale. En jargon, on dirait d'une "analyse systémique". Dans le film dont nous parlions, par ex, une contrevérité flagrante est l"affirmation de la dame qui dit (de mémoire) que les F1 ont été faits pour qu'on ne puisse pas réutiliser les semences - c'est, comme je l'ai expliqué plus haut à propos de la production des semences, une conséquence de la recherche de rendements plus élevés par ce qui s’appelle "l'effet hybride" ou "hétérosis", qui est un mécanisme "scientifique". L'INRA, à l'époque, était un organisme public très éloigné de la recherche de profit (cela a changé ensuite !).

Ce qui se passe, c'est que l'agriculture a "choisi" un modèle productiviste, mécanisé, avec externalisation d'un grand nombre de fonctions autrefois assurées sur l'exploitation :

a) les machines ont remplacé les chevaux, ou autres animaux de traction, qui naissaient, grandissaient, été dressés, nourris sur l'exploitation [la dame n'a pas l'air choquée de ses John Deere, et pourtant, cela me parait bine pire que son maïs hybride !)
b) l'énergie a été en partie externalisée : les carburants de chez PetrolFinaElf ont remplacé l'avoine des chevaux (la dame n'est pas choquée non plus de sa citerne de fuel - à la louche, 20 000 l par an sur une exploitation comme la sienne !) ; le bilan énergétique de l'agriculture s’est effondré : moins d'énergie solaire / plus d'énergie fossile dans chaque kg d'aliment que nous mangeons ! Cela intrigue qui ?
c) le capital est sorti de la ferme ; mes grands-parents géraient leur ferme dans une "boite à chaussure", où rentraient / sortaient l'argent ; pas d'emprunts... Aujourd'hui, l'agriculture est aux mains de la finance et les "profits" y retournent...
d) la gestion de fertilité, jadis construite avec la biomasse et les cycles naturels, a été externalisée : les engrais des grands groupes chimiques ont remplacé les cycles naturels, recyclages des fumiers, des déchets... Pendant quelques années, dans l'euphorie, les céréaliers ont même brulé les pailles, vous vous en rappelez sans doute... Toute la potasse mondiale vient en gros de 3 pays (Canada, Biélorussie, Russie)...
e) le contrôles des maladies et des adventices se fait par chimie ; 4 ou 5 grands groupes mondiaux...

Je passe.

Donc les semences, c'est un "épiphénomène". Notre agriculture, mais aussi notre santé, notre alimentation, notre habitat, nos loisirs, nos médias, nos maisons de retraite, etc etc sont entre les mains d'un système fonctionnant aux "intérêts"... Parfois nos écoles (privées), parfois notre sécurité (qui a compter la montée en charge des "sécurity guards" partout ? (je rappelle que cela n'existait pas il y a 20 ou 30 ans en France)...

Cela sert à quoi de "crier" sur telle allumette, alors que des poutres nous entourent.

Mais que se passer de ces poutres, cela nous obligerait à être autrement plus conséquent dans nos choix éthiques. Victimes, nous sommes aussi le moteur de ce système qui nous abreuve quotidiennement. Alors oui, il est plus commode de "protester" contre les semences de Monsanto, de faire un film détournant l'attention (même s'il a son intérêt). C'est le "système" qu'il faut regarder. Et la question : que fais-je ? Et pas de reprocher aux autres, aux agriculteurs ici, ce qu'ils font mal.

C'était mon coup de gueule "le café vient d'agir" ! C'est, évidemment, juste une opinion.
3 x
dede2002
Grand Econologue
Grand Econologue
Messages : 1111
Inscription : 10/10/13, 16:30
Localisation : Genève campagne
x 189

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par dede2002 » 27/01/17, 12:49

Did67 a écrit :
Je ne poursuivrai pas trop longtemps la discussion sur cette question, que j'ai pourtant provoquée.

Le gros défaut de ces films "militants", qui ont l'avantage de soulever un bout de voile sur quelque chose
(...)


Moi non plus, on peut éventuellement en causer ailleurs.
Mon gros défaut est de privilégier les avantages aux défauts...
J'ai relevé les mêmes points que toi, et aussi l'attitude des réalisateurs lors de la visite de l'usine Monsanto, pas une seule allusion aux causes du phénomène qui a amené cette situation (endettement, productivisme, subventions, externalités négatives supportées par d'autres, etc...) où l'on constate que le stock d'humus a été diminué par deux en France en 50 ans.

Pour l'exemple Burkinabé, ce que je relève c'est la force de leur organisation au niveau national, les cultivateurs ne traitent pas directement avec les marchands, ils sont organisés en coopérative. Lors de récoltes ratées, à défaut d'assurance il reçoivent de nouvelles semences gratuitement, ce qui ne compense pas le temps perdu mais n'incite pas au suicide.

Economiquement, il semble que les graines ogm soient 35 fois plus chères que les graines conventionnelles, et que "l'économie" sur les pesticides ne couvre pas ce surcoût...
0 x
izentrop
Econologue expert
Econologue expert
Messages : 14256
Inscription : 17/03/14, 23:42
Localisation : picardie
x 1674
Contact :

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par izentrop » 27/01/17, 13:32

janic a écrit :http://www.lepoint.fr/sante/en-france-l ... 089_40.php
Le rapport de l'agence nationale de santé publique du 5 octobre fait froid dans le dos. Il montre que la mortalité par suicide affecte significativement les agriculteurs français ces dernières années ...

Janic, je connais bien le milieu agricole d'aujourd'hui.
En cas de comportement suicidaire (pas plus nombreux que le reste de la population), comme c'est un métier ou on peut se retrouver seul face à des responsabilités, plus que dans d'autres profession, on peut avoir plus tendance à passer à l'acte.
CQFD
dede2002 a écrit :Je trouve que cet article de Bunkerd s'attaque plus à la personne qu'à ses idées.
c'est un point de vue.
On peut y voir aussi un constat sans animosité, remarquablement sourcé.

Au lieu d’agiter des épouvantails, Vandana devrait plutôt soutenir l'institut Vasilov :x http://www.crba.fr/?L-institut-Vavilov&menu=44
0 x
Avatar de l’utilisateur
Did67
Modérateur
Modérateur
Messages : 20362
Inscription : 20/01/08, 16:34
Localisation : Alsace
x 8687

Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 27/01/17, 13:55

dede2002 a écrit :
où l'on constate que le stock d'humus a été diminué par deux en France en 50 ans.



Exact. Et tu noteras que la dame qui s'exprime contre les maïs hybride ne doute pas un instant qu'elle fait bien en... labourant avec les 120 CV de son beau John Deere. Ce qui est une des causes des diminutions du taux de MO (l'aération du sol accélère la minéralisation). Synonyme de "relargage" de CO2, séquestré jusque là (oxydation des matières organiques).

Pas un mot sur la dépendance énergétique. A la louche, les 120 CV (je ne connais plus très bien les modèles depuis que je m'en fiche) consomment entre 60 à 100 litres de GNR par jour de labour [GNR = gazole non routier ; NB : détaxé ; NB : TIC / TICGN partiellement remboursés]. Qui dénonce ces scandales "écolo" ??? Pas la dame ! Je cite le web-agri :"Dans une exploitation laitière et porcine de 120 ha, il ressort que la puissance moyenne d’utilisation du tracteur de tête de 145 chevaux est de 38 %. Les consommations sont de 6 l/h à l’arrêt, de 10,65 l/h sur la route et de 14 l/h dans les champs pour labourer. ". Donc plus de 100 l, même ! Plutôt 150, puisque les agriculteurs admettent qu'ils ne sont pas aux 35 heures !

Autant de CO2 d'origine fossile dans l'air.

C'est pourtant rigoureusement une erreur et un "emprisonnement" de même nature !
2 x

 


  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir vers « Agriculture: problèmes et pollutions, nouvelles techniques et solutions »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 264 invités