Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 21/02/17, 10:21

Plantes carnivores

Pour ceux qui, comme moi, s'intéressent aux plantes "curieuses", dans le sens où elles nous révèlent les mécanismes du vivant, en ayant été, par les circonstances, obligées de les pousser au maximum. Ou les contourner.

Un article sur les carnivores : http://passeurdesciences.blog.lemonde.f ... arnivores/


19 février 2017, par Pierre Barthélémy

Comment les plantes deviennent carnivores


DEUX des plantes dont les graines sont particulièrement appréciées des humains, le caféier et le cacaoyer, présentent la particularité de produire de la caféine. Connu pour ses propriétés stimulantes chez les primates que nous sommes, cet alcaloïde rend surtout un grand service à ces végétaux en… tuant certains des insectes qui les attaquent. On pourrait croire que le caféier (d’Afrique) et le cacaoyer (d’Amérique centrale) ont hérité la recette de ce poison de leur lointain ancêtre commun mais il n’en est rien. Chacune des deux plantes (on peut aussi ajouter le théier à la liste) l’a « trouvée » toute seule, de manière indépendante, au cours de son histoire, belle illustration d’un phénomène connu sous le nom de convergence évolutive.

C’est un autre exemple spectaculaire de convergence évolutive chez les végétaux que vient de mettre en évidence une équipe internationale dans une étude publiée le 6 février par Nature Ecology & Evolution. Ces chercheurs se sont intéressés à des plantes carnivores d’un type particulier, dotées de feuilles en forme d’urnes. Les arthropodes, attirés soit par une odeur, soit par les couleurs de la feuille, soit par le nectar qu’elle sécrète, s’aventurent sur le bord de l’urne enduite d’une substance cireuse. Ils tombent à l’intérieur de ce piège dit passif (car, contrairement à la dionée attrape-mouche qui se referme en un éclair sur sa proie, ici rien ne bouge), dans un liquide qui va… les dissoudre et les digérer. Comme les parois de l’urne sont glissantes, les bestioles piégées ne peuvent en ressortir.

Ainsi que l’explique le biologiste japonais Kenji Fukushima , premier auteur de l’étude, « les plantes carnivores vivent souvent dans des environnements pauvres en nutriments. Par conséquent, la capacité à piéger et à digérer des animaux peut s’avérer indispensable » afin d’obtenir les nutriments que le sol ne fournit pas et ainsi survivre. Mais pour y parvenir, encore faut-il être pourvu de l’équipement moléculaire nécessaire à la bonne marche du piège, et notamment des enzymes qui permettront l’absorption des proies par ces végétaux pas vraiment équipés à l’origine pour la digestion…

Trousse à outils génétique

L’équipe de chercheurs a donc cartographié le génome complet d’une de ces plantes carnivores, Cephalotus follicularis, que l’on ne retrouve que dans l’extrême sud-ouest de l’Australie. Ils y ont cherché les gènes codant pour les enzymes susceptibles d’intervenir dans le processus de digestion, soit parce qu’elles sont capables de dissoudre la matière animale, soit parce qu’elles en extraient les nutriments dont les plantes ont besoin. Ils se sont ainsi aperçus que chaque type de feuilles avait sa spécialisation : les normales s’occupaient de la photosynthèse, les urnes de la digestion. Celles-ci possédaient un joli kit chimique de « piégeuses » : de quoi fabriquer du sucre (pour le nectar-appât), des gènes impliqués dans la biosynthèse d’une substance cireuse et grasse (pour l’effet toboggan dans l’urne) et d’autres codant pour des enzymes de digestion. Il y avait notamment de quoi venir à bout de la chitine, ce matériau résistant dont est fait l’exosquelette des insectes. On a aussi trouvé des enzymes capables de recycler l’azote et le phosphore, éléments qui manquent souvent dans l’environnement des plantes carnivores.

La tâche des chercheurs ne s’est pas arrêtée là. Ils sont aussi allés farfouiller dans le matériel génétique de plantes carnivores appartenant à d’autres familles et originaires d’autres continents, ce afin de voir si la recette de Cephalotus follicularis ressemblait ou non à celle employée par ses consœurs. Ils se sont ainsi intéressés à Nepenthes alata (originaire des Philippines) et à la sarracénie pourpre, une plante d’Amérique du Nord. Et ils ont découvert que les trois, indépendamment les unes des autres, avaient de manière similaire bricolé des protéines de défense contre des maladies et les avaient transformées en enzymes digestives. Comme le résume un autre des auteurs, Victor Albert (université de Buffalo), « ces plantes avaient une trousse à outils génétique et elles ont essayé de trouver une solution à leur problème, à savoir comment devenir carnivore. Et au bout du compte, elles sont toutes arrivées à la même solution. » Selon les chercheurs, cela implique sans doute qu’il n’y a pas trente-six chemins possibles pour les plantes qui veulent manger des animaux…



Ces carnivores nous apprennent qu'en milieu gorgé d'eau (marécages), les mécanismes naturels du sol ne fonctionnent plus. Les bactéries et champignons, aérobies, ne décomposent plus la matière organique. La tourbe s'accumule. Et le cycle de l'azote est bloqué. Pas de "fabrication" de nitrates par minéralisation des matières organiques (protéines ou autres molécules azotées - telles les bases qui forment le code génétique). Pas de fixation d'azote atmosphérique, puisqu'il faut de l'oxygène... Donc pas de végétaux "supérieurs", au-delà des cyanobactéries ou des mousses. A priori.

Sauf à ... devenir carnivore. Insectivore, en fait. Attirer et piéger les insectes et en faire la source d'azote. D’autant plus qu'en milieu marécageux, les insectes ne manquent pas, tout le monde l'a remarqué...

Je reste toujours aussi épataté de l'"inventivité" de la nature !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 21/02/17, 10:30

sicetaitsimple a écrit :
Et tu n'as pas mis de bouteilles coupées sur les poquets???? Aïe, aïe, aïe, je te sens mal parti!


Tu sais où je les mets les bouteilles ? Et elles sont en verre ! En attendant de sortir le transat !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 21/02/17, 12:35

Développement du "bio"

Le "bio" (labellisé) se développe... Avec une accélération en 2016.

L’irrésistible expansion de l’agriculture biologique

La part de l’alimentation bio, sans produits phytosanitaires ni OGM, a bondi de 20 % en 2016 et les surfaces cultivées en bio ont progressé de 16 %.

LE MONDE ECONOMIE | 21.02.2017 à 10h04 • Mis à jour le 21.02.2017 à 11h35 | Par Laurence Girard

Le bio a le vent en poupe. Les chiffres publiés mardi 21 février par l’Agence Bio, qui qualifie l’année 2016 d’« historique », le prouvent. Selon le groupement d’intérêt public, la part de l’alimentation bio a bondi de 20 % en un an dans le panier de la ménagère française. Au total, les consommateurs de l’Hexagone ont déboursé 7 milliards d’euros pour s’offrir des produits labellisés sans produits phytosanitaires ni OGM. Au même moment, les candidats se bousculaient au portillon pour se convertir à cette agriculture respectueuse de l’environnement.

Selon l’Agence Bio, le nombre d’exploitants agricoles autorisés à accoler le sigle de la feuille verte sur leur production a progressé de 12 % en un an pour atteindre le nombre de 32 326. Mieux, la surface agricole engagée dans l’agriculture biologique a augmenté de 16 % en 2016 et totalise ainsi plus de 1,5 million d’hectares. Ce qui représente désormais 5,7 % de la surface agricole utile.

La crise qui a secoué ces deux dernières années des pans entiers de l’agriculture française explique en partie cet afflux de conversions. La chute du prix du lait et de la viande a convaincu nombre d’éleveurs de franchir le pas. La démarche concerne également les céréaliers, touchés eux aussi par des cours flageolants et par une dernière moisson plus que maigrelette. Tous souhaitent renouer avec des prix rémunérateurs, quitte à revoir de fond en comble leur modèle de production.

Autre catalyseur de la dynamique : la structuration de filières. A l’exemple de Biolait. Constituée à l’origine par quelques éleveurs laitiers, la société collecte aujourd’hui le lait de 1 000 fermes réparties sur le territoire. Et un litre de lait bio sur trois produits en France passe entre ses mains. La mise à disposition d’outils de stockage et de transformation dans le secteur des céréales donne maintenant l’élan dans les grandes cultures.

L’effet d’entraînement compte également. « Il y a un phénomène de voisinage. Quand un agriculteur se convertit au bio, ses voisins s’interrogent et sont tentés de suivre l’exemple », explique Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio. D’ailleurs, les régions les plus dynamiques sont celles où l’agriculture bio est déjà la plus enracinée, à l’exemple de l’Occitanie. « A l’inverse, le Grand Est, hors Alsace, les Hauts-de-France et l’Ile-de-France restent en retrait », analyse M. Guhl.

L’effet d’entraînement joue aussi son rôle dans le développement de la consommation. Selon les résultats d’un sondage commandé par l’Agence Bio, 7 Français sur 10 déclarent acheter régulièrement des produits bio. Avec, par ordre de préférence, les fruits et légumes, le lait et les produits laitiers, les œufs, l’épicerie puis la viande. A souligner que pour les deux tiers des personnes interrogées, la santé est l’argument prioritaire dans leur choix, devant les considérations environnementales. Ce bond de la vente des produits bio en France doit beaucoup à la ruée des grandes enseignes vers ce marché lucratif, mais aussi au développement des enseignes spécialisées comme Biocoop, La Vie claire, Bio c’ Bon… Cet appétit des Français a de quoi rassurer tous ceux qui pouvaient s’inquiéter des débouchés avec l’afflux des conversions agricoles.

Victime de son succès ?

Pour autant, tous les voyants sont-ils au vert pour l’agriculture bio en France ? Rien n’est moins sûr. L’inquiétude est grande dans les rangs des agriculteurs. En cause, le véritable casse-tête du versement des aides. « Qui veut casser la dynamique de l’agriculture bio française ? », s’interroge la Fédération nationale d’agriculture biologique et de régions de France (FNAB), dans un communiqué publié jeudi 16 février. Et d’expliquer que les aides à la conversion et au maintien, les deux formes de subsides qui soutiennent le secteur, dues pour les années 2015 et 2016, n’ont pas été versées. Soit deux années de retard. Des avances ont été distribuées, mais le flou est total. « Certains agriculteurs attendent 20 000 ou 30 000 euros d’aide et sont confrontés à des problèmes de trésorerie », explique Stéphanie Pageot, présidente de la FNAB.

Deux phénomènes se conjuguent pour expliquer cette situation critique. En 2013, le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, faisait étalage de son engagement avec son plan Ambition bio 2017. A la clé, une augmentation de l’enveloppe globale passant de 90 à 160 millions d’euros par an. Mais ce coup de pouce n’anticipait pas l’engouement pour la conversion. Le montant s’avère insuffisant. L’agriculture bio victime de son succès ? En 2016, M. Le Foll a annoncé une rallonge de 50 millions d’euros, mais ces crédits ne sont pas destinés au bio en particulier. Autre complexité : depuis la nouvelle politique agricole commune (PAC) mise en pratique en 2015, les aides doivent être gérées conjointement par l’Etat et les régions. Les régions devant abonder les crédits européens. « Nous n’avons plus aucune visibilité. En 2015, nous estimons que 130 millions d’euros ont été versés aux agriculteurs bio, pour 2016, nous n’en savons rien », affirme Mme Pageot. Autre interrogation : M. Le Foll dévoilera-t-il un plan Ambition bio 2020 avant la fin de la mandature comme il s’y était engagé ? Le rendez-vous fixé initialement au Salon de l’agriculture, qui ouvre ses portes samedi 25 février, a été repoussé.

Laurence Girard


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... h0f7xB7.99



En même temps, cela fait encore presque 95 % de notre alimentation qui est issue du conventionnel...

On est encore très loin du "verre à moitié plein".


A noter aussi que le "sans phytosanitaires" est abusif : il s'agit d'une production sans produits phytosanitaires de synthèse. Certains "produits" naturels sont, comme on l'a vu, également assez nocifs !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par dede2002 » 21/02/17, 15:51

Intéressant cet article sur les plantes carnivores.

Ce qui me bluffe c'est qu'on arrive à déterminer quelles séquences génétiques permettent aux plantes de synthétiser des molécules...

J'ai vu récémment à la tv une expérience avec des salades. Une grosse chenille croque la salade, en réaction la salade devient amère et la chenille arrête de manger. Les autres salades à proximité deviennent amères en même temps.
Ensuite ils ont enregistré le son de la chenille qui croque, puis diffusé le son près des salades, elles sont devenues amères sans que la chenille soit là.

Je suppose qu'on n'a pas encore trouvé le gène qui permet aux plantes d'entendre des sons...?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par dede2002 » 21/02/17, 16:04

En pensant aux quatre effets du foin en phénoculture, et je me demande si on ne pourrait pas en rajouter un cinquième?

Car en amenant de la nourriture pour les organismes vivants du sol, on amène une certaine quantité d'hydrogène contenu dans les molécules organiques, qui ne pèse pas lourd, mais qui devient de l'eau lors de la respiration des organismes. La partie lourde de l'eau étant l'oxygène disponible en quantité.

C'est donc de l'eau qui est créée au bon endroit, tout près des racines, même s'il ne pleut pas.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par izentrop » 21/02/17, 16:31

Did67 a écrit : sans produits phytosanitaires
répété plusieurs fois, mais en fait c'est pareil qu'en conventionnel et la destruction des sols par le labour continue. Bio vient de "biodynamie" ou le labour profond est la règle.
Je ressort un vieux docu, mais rien n'a changé.
https://www.youtube.com/watch?v=VVeowXl1HVo

Quand les gens comprendront qu'utiliser un produit "chimique" dont on n'a gardé que la matière active, sélectionné pour son action ciblée, sa faible rémanence est moins nocif pour l'environnement qu'un produit "naturel" qu'on est obligé d'utiliser en plus grande quantité pour le rendre efficace :?:
Dede2002 a écrit :Ensuite ils ont enregistré le son de la chenille qui croque, puis diffusé le son près des salades, elles sont devenues amères sans que la chenille soit là.
J'ai un doute... Une salade n'a pas d'oreille :shock:
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 21/02/17, 18:17

dede2002 a écrit :En pensant aux quatre effets du foin en phénoculture, et je me demande si on ne pourrait pas en rajouter un cinquième?

Car en amenant de la nourriture pour les organismes vivants du sol, on amène une certaine quantité d'hydrogène contenu dans les molécules organiques, qui ne pèse pas lourd, mais qui devient de l'eau lors de la respiration des organismes. La partie lourde de l'eau étant l'oxygène disponible en quantité.

C'est donc de l'eau qui est créée au bon endroit, tout près des racines, même s'il ne pleut pas.


Ah bon? Je ne suis pas un spécialiste du métabolisme des petites bêtes, mais je suis un peu sceptique....En plus, il faudrait que ce soit de l'eau liquide, or tu parles de respiration? Tu en sais plus, une quantification quelconque, un article?
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 21/02/17, 18:35

Je précise d'habitude que les précisions que j'apporte concernant le "bio" ne veulent pas dire que c'est pareil que le conventionnel. Je suis 100 % pour le "bio". Ne serait-ce que parce que globalement, pour l'environnement, c'est un très net progrès. Je précise généralement que c'est très nettement moins pire.

Mais je suis aussi pour qu'on soit précis. Et qu'on ne soit pas naïf. Non, "bio" ne veut pas dire absence de tout pesticide. Seulement de pesticides de synthèse. Et non, le "bio" n'est pas sans défaut. Au sens utilisé ici, dans l'article (labellisé "bio"), cela ne garantit que le respect d'un cahier des charges. Qui n'exclut ni le travail du sol, ni même le traitement thermique du sol (bonjour le massacre des organismes vivants !). Ni l'usage d'engrais naturels "fossiles" (où est la durabilité ?). Et bien sûr pas quelques substances telles le sulfate de cuivre que je critique tant.

Mais non, "bio" ne vient pas de "biodynamie". Les anglo-saxons d'ailleurs disent et écrivent "organic". Cela vient simplement de "biologique". On pourrait critiquer que c'est une "usurpation". Parce que dans un champs conventionnel, il reste tout de même beaucoup de biologie !

Enfin, sur la communication entre les plantes, la communication "chimique", par des gaz, est aujourd'hui bien documentée. Et beaucoup plus général que longtemps admis (le fameux coup des gazelles et des acacias, dont on a souvent parlé et dont on souvent suggéré que c'était un peu "exotique", anecdotique). J'ai hésité à acheter les actes d'un colloque scientifique international sur la question, mais de mémoire c'était 500 euros ou quelque chose comme ça... Une somme peu dure à avaler pour un "amateur" comme moi.

Je ne sais si l'émission TV en question est sérieuse. Il y a des tas d'allégations comme quoi les plantes "entendraient". Dont une tapée de fakes sur internet. Je n'ai pas encore vu ce que j'appelle des références "sérieuses" sur une sensibilité des plantes aux sons. Je resterais prudent. Un trucage est vite fait. Et une émission grand public qui reprend un "trucage", c'est déjà arrivé. En tout cas, le début de l'historie est tout àa fiat crédible et de l'ordre de ce qu'on sait maintenant sur la communication par les gaz (même si tout le monde peut observer que quand des doryphores attaquent les pommes de terre d'un coté d'un champ, il est rare qu'ils s'arrêtent !). La fin de l'histoire ressemble étrangement à ces histories "fakes"... Alors des journalistes avides de sensationnel, peut-être piètres scientifiques ou pas scientifiques du tout, qui ont oublié d'utiliser le conditionnel ??? Mais ce n'est que mon avis.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 21/02/17, 18:44

sicetaitsimple a écrit :
Ah bon? Je ne suis pas un spécialiste du métabolisme des petites bêtes, mais je suis un peu sceptique....En plus, il faudrait que ce soit de l'eau liquide, or tu parles de respiration? Tu en sais plus, une quantification quelconque, un article?


Ah non, là aussi, c'est sérieux et évident. Quand un "hétérotrophe" digère de la biomasse, donc des molécules hydrocarbonées, il se forme de l'eau et du CO². Enfin, à la fin du fin, une partie de l'hydrogène des molécules hydrocarbonées... Le cycle de base (cycle de Krebs), produit du CO², des ions H+, et d'autres molécules qui seront ensuite transformées dans les mitochondries... Faudrait que je me replonge dans la biochimie moléculaire. Les souvenirs sont aujourd'hui trop vagues pour que je sois précis !

Mais c'est peu de chose, par rapport à l'eau que perd un corps, pour toutes ses autres fonctions... C'est une goutte d'eau dans un océan !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 21/02/17, 19:03

Did67 a écrit :
sicetaitsimple a écrit :
Ah bon? Je ne suis pas un spécialiste du métabolisme des petites bêtes, mais je suis un peu sceptique....En plus, il faudrait que ce soit de l'eau liquide, or tu parles de respiration? Tu en sais plus, une quantification quelconque, un article?


Ah non, là aussi, c'est sérieux et évident.


Je me suis mal exprimé: je n'ai pas de doute sur le fait qu'un certain nombre d'atomes d'hydrogène deviennent de l'eau au travers du métabolisme des petites bêtes, mais j'ai un sérieux doute sur la quantité que ça représente vis-à-vis des besoins en eau de nos légumes courants pour justifier ce qui serait "la cinquième arme fatale" attachée à la phénoculture, d'où ma question sur une quantification quelconque.
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