par Did67 » 26/02/17, 09:49
Le foin, en tant que fourrage pour les vaches ou les chevaux, perd de sa valeur avec le temps, en raison notamment de l'oxydation des vitamines qu'il renferme. Dont les animaux, comme nous, ont besoin.
C'est surtout la moisissure quand il n'est pas bien conservé qui est rédhibitoire en tant que fourrage : les animaux ne le mangent plus...
En "phénoculture", ce que le foin apporte de plus que le compost ou d'autres matières organiques plus ou moins décomposées, c'est l'énergie. C'est ça qui nous intéresse. C'est ça qui explique les phénomènes d'aggradation, par le travail des organismes vivants. Qui dit "travail", dit "énergie". La grande erreur des approches "bio" conventionnelles, c'est de faire l'impasse sur la question énergétique. C'est d'oublier que le potager est une machine thermodynamique !
L'énergie est "contenue" dans toutes les molécules "hydrocarbonées" (faites essentiellement d'atomes d'H et de C) du foin, en particulier les glucides de type cellulose. Et ça, ça ne "bouge" pas avec l'âge.
Il y en a aussi dans la paille, mais avec un manque d'azote. Donc le foin nourrit mieux la vie du sol, sans créer des déséquilibres par manque d'azote ("faim d'azote", donnant un "effet dépressif" sur la culture).
Donc ce vieux foin est une opportunité. Prends-le, quitte à le stocker (sous une bâche).
J'ai aussi déjà utilisé du foin "pourri", mais là, si cela ne nuit pas, il faut savoir que "pourrir", c'est se décomposer sous l'action de micro-organisme. Alors une partie de l'énergie est déjà partie. Mais il reste en reste quand même et tous les minéraux en plus !
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