Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
bonjour une délégation de malien est venue visité mon potager un jeune agronome etait présent, très à l'ecoute de l'approche "phénoculture" non travail du sol et couverture permanente nourrir la vie du sol mais je vois pas l'interet pour un pays du sahel, situé dans une region du mali que j'ai oublié le nom, intersection des ailes de papillon, on ma dit qu'il suffit de regarder la carte du pays pour voir un papillon.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Et pourquoi cela?
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
C'est effectivement beaucoup plus difficile dans des zones arides, où la biomasse est rare. Par ailleurs, les vers de terre sont absents (ou n'agissent pas). Ce sont les termites qui creusent des galeries et "déplacent" le sol. Les taux de matière organique sont extrêmement faibles en raison d'un minéralisation élevée durant le saison des pluies (sols humides et très chauds)...
Je précise toujours que le système que je pratique est un système de zone tempérée ("autour du 45ème parallèle"). Il n'a rien d'universel. Il est conçu dans un contexte. Ce qu'un mathématicien appellerait un "domaine de validité".
Il faut donc repenser tout le logiciel !
Dans une approche "systémique", le raisonnement est autre.
Dans le Sahel, les grands collecteurs de biomasse sont les animaux qui divaguent toute la journée en "broutillant" les maigres herbes. Le soir, au kraal, ils abandonnent une partie de leurs déjections.
Le facteur limitant est indiscutablement l'eau : sur les moindres pentes, dans les zones "encroutées", elle ruisselle et il convient de la retenir et l'obliger à s'infiltrer. Je pense que la combinaison de diguettes en courbes de niveau + fertilisation avec les déjections séchées des animaux, le tout situé en aval d'une bande constituant un "impluvium" (une zone destinée à recueillir les eaux de pluie, qu'on dirige vers la zone utile). Et on recommence.
En terrain sableux, c'est un peu différent, car là, l'infiltration se produit en général. Mais c'est la fertilité qui est alors misérablement pauvre !
Sur les croutes, le travail peut être réduit à un sous-solage avec une lame verticale, juste de quoi faire une fente pour un semis précoce et un enracinement plus rapide... Et pour cela , il faut favoriser la traction attelée... Donc nourrir le bétail et maintenir son dressage. Donc lui trouver un usage durant le saison sèche, notamment le transport.
En terrain sableux, le travail du sol n'a aucun intérêt, je pense.
Voilà très rapidement et très schématiquement.
Le malheur est que 30 ou 40 ans après la fin de la colonisation, trop d'africains pensent encore qu'il faille imiter l'homme blanc. Ou l'écouter.
L'autre malheur est que quand j'y étais, je n'étais moi-même pas assez avancé dans ma réflexion. Même si ce que je décris, je l'ai expérimenté avec un certain succès. 3 ans après mon départ, j'ai trouvé trace de mes diguettes dans un rapport d'une sociologue suisse qui le décrivait comme une des rares "techniques introduites que les populations se sont appropriées". D'après elle (mais je n'y suis jamais retourné pour vérifier), les populations construisaient spontanément ces diguettes... Souvenirs, souvenirs...
Je précise toujours que le système que je pratique est un système de zone tempérée ("autour du 45ème parallèle"). Il n'a rien d'universel. Il est conçu dans un contexte. Ce qu'un mathématicien appellerait un "domaine de validité".
Il faut donc repenser tout le logiciel !
Dans une approche "systémique", le raisonnement est autre.
Dans le Sahel, les grands collecteurs de biomasse sont les animaux qui divaguent toute la journée en "broutillant" les maigres herbes. Le soir, au kraal, ils abandonnent une partie de leurs déjections.
Le facteur limitant est indiscutablement l'eau : sur les moindres pentes, dans les zones "encroutées", elle ruisselle et il convient de la retenir et l'obliger à s'infiltrer. Je pense que la combinaison de diguettes en courbes de niveau + fertilisation avec les déjections séchées des animaux, le tout situé en aval d'une bande constituant un "impluvium" (une zone destinée à recueillir les eaux de pluie, qu'on dirige vers la zone utile). Et on recommence.
En terrain sableux, c'est un peu différent, car là, l'infiltration se produit en général. Mais c'est la fertilité qui est alors misérablement pauvre !
Sur les croutes, le travail peut être réduit à un sous-solage avec une lame verticale, juste de quoi faire une fente pour un semis précoce et un enracinement plus rapide... Et pour cela , il faut favoriser la traction attelée... Donc nourrir le bétail et maintenir son dressage. Donc lui trouver un usage durant le saison sèche, notamment le transport.
En terrain sableux, le travail du sol n'a aucun intérêt, je pense.
Voilà très rapidement et très schématiquement.
Le malheur est que 30 ou 40 ans après la fin de la colonisation, trop d'africains pensent encore qu'il faille imiter l'homme blanc. Ou l'écouter.
L'autre malheur est que quand j'y étais, je n'étais moi-même pas assez avancé dans ma réflexion. Même si ce que je décris, je l'ai expérimenté avec un certain succès. 3 ans après mon départ, j'ai trouvé trace de mes diguettes dans un rapport d'une sociologue suisse qui le décrivait comme une des rares "techniques introduites que les populations se sont appropriées". D'après elle (mais je n'y suis jamais retourné pour vérifier), les populations construisaient spontanément ces diguettes... Souvenirs, souvenirs...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did67 a écrit :Pour semis direct vs godets/plantations, il me semble évident qu'il y a des avantages et des inconvénients pour chacune des deux pratiques, qui selon les "exigences", les "envies" des uns et des autres, selon leurs contraintes propres (manque de place, présence irrégulière), feront que cela bascule d'évidence pour l'une ou l'autre façon de faire.
Et là aussi pas de dogme!
Ma planche de haricots verts, que j'avais semés le 21/04 en semis direct, donne de façon que j'estime remarquable depuis une semaine. Ce qui ne m'a pas empêche ce WE de préparer 60 "poquets" en godet, 3 graines par pot de yaourt, pour la raison que j'ai expliquée, pas de place pour du semis direct ce WE, tout est pris!
C'est un peu déroutant, faire pour la même variété en premier dans la saison un semis direct et plus tard un semis en godet!
A chacun son jardin du paresseux!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
sicetaitsimple a écrit :
donne de façon que j'estime remarquable depuis une semaine...
Et le reste, c'est de la littérature !!!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Did67 a écrit :sicetaitsimple a écrit :
donne de façon que j'estime remarquable depuis une semaine...
Et le reste, c'est de la littérature !!!
Objection votre honneur!
Même si tu le sais car je l'ai souvent expliqué sur ce forum je pratique une phénoculture "déviante" pour des raisons qui me sont propres et notamment ce souci d'intensifier au maximum, la parcelle en question était couverte de 20 bons cm d'un "millefeuille" feuilles+ foin de fin Octobre je pense jusqu'au jour du semis, soit fin Avril, et ensuite des ajouts ponctuels mais limités de biomasse type tontes après levée.
Ca ce n'est pas de la littérature, mais une pratique, un essai,issus de la lecture assidue de ce forum.
Lecture et littérature, ça doit pouvoir faire l'objet d'un autre topic où certains pourraient se déchaîner!
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
1) La littérature, c'était pour les débats semis directs, godets, etc... Il me paraissait important que tu aies une production qui te satisfasse...
2) Tu n'a pas été un "phénoculteur bigot" ! Il nous est arrivé de ne pas être "automatiquement" d'accord... Je suis d'autant plus sensible à ton succès et à ta satisfaction...
2) Tu n'a pas été un "phénoculteur bigot" ! Il nous est arrivé de ne pas être "automatiquement" d'accord... Je suis d'autant plus sensible à ton succès et à ta satisfaction...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Réseau de champignons
Il y a quelques jours, mon épouse croise une entreprise en train de faire la tonte d'une maison du voisinage (les gens vivent actuellement aux States). Et leur propose de benner les tontes devant le 31, où nous habitons...
Sitôt dit, sitôt fait. Et les choses étant ce qu'elles sont chez nous, c'est-à-dire toujours un peu pareil et les idées vont plus vite que les bras...
Bref, le tas à moitié réparti, le reste commence à chauffer...
Ce qui m'a permis de faire cette photo tout à fait curieuse vers 14 h, hier :
On voit ce réseau de filaments qui s'est formé, les tontes s'étant desséchées du fait du dégagement de chaleur. Et ce réseau a emprisonné des gouttelettes d'eau, encore présentes à 14 heures ! Toutes proportions gardées, je me demande si sous le foin, il ne peut se passer le même genre de phénomènes ???
Au jour d'aujourd'hui, malgré des chutes de pluie très limitées (une quinzaine de mm tout au plus depuis la fin de la canicule), je n'ai toujours pas arrosé (sauf serre et une planche semée récemment).
Il y a quelques jours, mon épouse croise une entreprise en train de faire la tonte d'une maison du voisinage (les gens vivent actuellement aux States). Et leur propose de benner les tontes devant le 31, où nous habitons...
Sitôt dit, sitôt fait. Et les choses étant ce qu'elles sont chez nous, c'est-à-dire toujours un peu pareil et les idées vont plus vite que les bras...
Bref, le tas à moitié réparti, le reste commence à chauffer...
Ce qui m'a permis de faire cette photo tout à fait curieuse vers 14 h, hier :
On voit ce réseau de filaments qui s'est formé, les tontes s'étant desséchées du fait du dégagement de chaleur. Et ce réseau a emprisonné des gouttelettes d'eau, encore présentes à 14 heures ! Toutes proportions gardées, je me demande si sous le foin, il ne peut se passer le même genre de phénomènes ???
Au jour d'aujourd'hui, malgré des chutes de pluie très limitées (une quinzaine de mm tout au plus depuis la fin de la canicule), je n'ai toujours pas arrosé (sauf serre et une planche semée récemment).
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Une "tuerie" !
Une photo de la deuxième récolte de cassis. La première était équivalente. La troisième, faite aujourd'hui, a été un peu plus abondante. Et il reste deux pieds plus tardifs...
Nous avons fait du sirop et des confitures.
Pour la confiture, j'ai eu l'idée de faire macérer les fruits une fois broyés, avec 1,5 bouteilles de Côtes du Rhône "bio" pour la quantité que vous voyez. Deux jours au réfrigérateur pour bien extraire anthocyanes et arômes (un peu comme la vinification des rouges !). On a fait la confiture aujourd'hui (moitié de sucre) : tout simplement une tuerie !
Une photo de la deuxième récolte de cassis. La première était équivalente. La troisième, faite aujourd'hui, a été un peu plus abondante. Et il reste deux pieds plus tardifs...
Nous avons fait du sirop et des confitures.
Pour la confiture, j'ai eu l'idée de faire macérer les fruits une fois broyés, avec 1,5 bouteilles de Côtes du Rhône "bio" pour la quantité que vous voyez. Deux jours au réfrigérateur pour bien extraire anthocyanes et arômes (un peu comme la vinification des rouges !). On a fait la confiture aujourd'hui (moitié de sucre) : tout simplement une tuerie !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
Bonsoir une fois pressés les cassis pour en faire de la gelée ou un sirop ou vin il reste la pulpe.
On peut faire un excellent vinaigre de cassis en utilisant un bon vinaigre de vin et en y laissant macérer la pulpe pendant un mois environ, on peut laisser beaucoup plus longtemps et on peut utiliser la pulpe de framboises également.
On peut faire un excellent vinaigre de cassis en utilisant un bon vinaigre de vin et en y laissant macérer la pulpe pendant un mois environ, on peut laisser beaucoup plus longtemps et on peut utiliser la pulpe de framboises également.
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