Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

[Adrien (ex-nico239)]

Je pense que tu penses très juste - en l’occurrence, du faux" BRF (bois broyé) fera l'affaire (être une éponge à nitrates).

je réfléchis à la phénoculture "light" ou opportuniste, celui qui n'a pas un broyeur, et encore moins les branches à mettre dedans, mais pas trop exotique tout de même

Franchement essaie de te mettre en cheville avec un paysagiste....

Le mien est tout content de pouvoir décharger chez moi gratos que ce soit tonte ou broyats....

Je ne pense quand même pas qu'il soit une exception.
Tant que la «mode» du BRF et des divers couverts n'est pas devenu un commerce je pense qu'on peut dénicher un pro (et ce n'est pas ce qui manque) interressé par ce délestage à bon compte

[Moindreffor]

Moindreffor, il y a une autre voie qui consiste à s'organiser un minimum pour que les branches qui sont des déchets très répandus puissent revenir directement à ceux que ça intéresse (en débarrassant ceux que ça encombre), avec des possibilités de broyage mutualisées. La solution n'est certainement pas strictement individuelle, en se contentant d'adapter la phénoculture à des particularismes figés (il ne s'agit en aucune manière d'une critique à ton égard!).
Je vais essayer en ce sens dans mon coin; j'ai déjà lancé des amorces, j'attends des retours et surtout les bons contacts... Je n'ai pas de plan préconçu, je m'adapterai en fonction des interlocuteurs et des circonstances...
En tous cas, je pense que c'est le bon moment, en particulier grâce aux efforts opiniâtres et méritoires de Did, notre "pote âgé paresseux" (mais pas tant que ça)!

malheureusement par chez moi se sont les thuyas qui dominent, donc pas trop de brf a en tirer, car pour moi c'est surtout cette MO qui est intéressante (je parle du BRF, donc thuya on oublie), la tonte de pelouse à la rigueur, mais ceux qui tondent utilisent déjà ça chez eux, ça jardine assez "bien" par chez moi

[Moindreffor]

Je pense que tu penses très juste - en l’occurrence, du faux" BRF (bois broyé) fera l'affaire (être une éponge à nitrates).

je réfléchis à la phénoculture "light" ou opportuniste, celui qui n'a pas un broyeur, et encore moins les branches à mettre dedans, mais pas trop exotique tout de même

Franchement essaie de te mettre en cheville avec un paysagiste....

Le mien est tout content de pouvoir décharger chez moi gratos que ce soit tonte ou broyats....

Je ne pense quand même pas qu'il soit une exception.
Tant que la «mode» du BRF et des divers couverts n'est pas devenu un commerce je pense qu'on peut dénicher un pro (et ce n'est pas ce qui manque) interressé par ce délestage à bon compte

je fais tailler mes arbres par un paysagiste, je lui en ai parlé, mais il ne broie pas lui même ses déchets verts, il composte "bêtement" chez lui, la déchetterie il peut oublier les pro, payent au delà d'un certain volume, je dirai que l'achat d'un broyeur n'est pas dans ses projets, il fait surtout de la pelouse et de la taille de haies
s'il veut broyer ça lui coûte cher 20€ le m³ je crois, donc absolument pas rentable pour lui, il bosse seul et donc il minimise ces coups pour garder une bonne clientèle qui apprécie ses tarifs modestes

tu dois être tomber sur le paysagiste qui n'a pas la place de composter chez lui et donc se vider chez toi lui évite la déchetterie

[Ahmed]

Même du broyat de thuya présente un certain intérêt: j'ai toujours conservé ce matériau qui peut être étendu dans des zones d'attente ou composté selon la méthode "Jean Pain"...

[Did67]

Toute matière organique présente un intérêt...

Mais je mettrais pas le thuya directement dans le potager, de crainte de "ralentir" les processus... J'évite à la fois les matières trop riches en tanins (sciures ou copeaux de chênes, riches en tanins, qui sont des "bloqueurs" de bactéries, d'où leur usage à la fois dans le tannage et dans la stabilisation des vins de garde - Bordeaux, etc) et celles trop riches en composés terpéniques (les molécules voisines des térébenthines, qui sont aussi des bactériostatiques)...

En revanche, en effet, comme je l'ai fait pour des feuilles de noyers, on peut toujours soit "composté" à part, soit dans uen stratégie de préparation à long terme de planches (mes framboisiers, pour lesquels je n'étais pas pressé en ayant déjà, ont été traités avec les feuilles de noyers).

Tôt ou tard, une matière organique se décomposera.

Il faut d'un coté tenir compte de la richesse intrinsèque (les éléments nutritifs qu'elle libère lors de la minéralisation primaire), il faut tenir compte du rapport C/N (qui déterminera en partie la vitesse de la décomposition et générera ou pas, un effet dépressif), et il faut tenir compte de la vitesse des cycles de décomposition (et là, les substances "antibiotiques" vont tirer les cycles en long)... En jonglant avec tous ces facteurs, on trouvera un usage approprié à toute matière organique.

Le foin, son principal avantage c'est d'être un "tout en un d'usage facile" - donc la matière qui, sans se casser le trognon, "garantit" un résultat. C'est important pour motiver les gens. Mais ensuite, on peut aller bien plus loin. De même que le bricoleur amateur va utiliser des "produits universels" ou "tous usages", le pro lui aura chaque fois le produit spécialisé (peintures, chevilles, vis, colles, etc...).

[sicetaitsimple]

Alors factuellement, je n'ai pas constaté en soit un "effet dépressif" dans la saison 2016, de toutes façons pas suffisamment d'expérience pour le caractériser. Simplement, rappelles toi car tu m'avais fait le commentaire à propos de quelques photos, des légumes parfois maigrichons et plutôt palots.

OK.

Je pensais que tu indiquais un "mieux" par rapport à des pratiques antérieures...

Oui, le "mieux" c'est d'y être allé beaucoup plus fort en apports que l'année précédente! Et puis il y a certainement une aggradation progressive.

[Moindreffor]

Même du broyat de thuya présente un certain intérêt: j'ai toujours conservé ce matériau qui peut être étendu dans des zones d'attente ou composté selon la méthode "Jean Pain"...

pour 20€ je fait entrer 8 petites balles de foin, soit 160kg de foin environ, de matière presque sèche, j'ai une petite parcelle,
et je pense qu'il y a plus de monde dans mon cas que des parcelles de jardinage de plus 200 à 500m² donc je cherche plus de BRF ou faux BRF pour améliorer mon sol que l'apport en MO

[SimonKZ]

Bonjour à tous!

Après plusieurs mois, je redonne des nouvelles!
Finalement j'ai opté pour un choix de paresseux, et j'ai installé la parcelle à l'endroit ou le foin pourrit depuis la période soviétique. J'ai donc mis 20-30 cm de foin de luzerne sur 5-10 cm de terreau.

Après plus d'un mois d'absence, et 22 mm en un orage, avec des températures de 35°C à 42°C en journée... Globalement, ca a survécu!

Au premier juin

On a un peu de tout selon l'état de couverture (parfois, j'ai planté directement dans des friches, sans couvrir de foin, mais en laissant une couche d'adventices => Globalement, les plantes ont séché ou alors sont complètement bloquées (elles sont au même stade qu'il y a un mois!)
Par contre là ou il y a du foin et du terreau, les pieds se sont développés, parfois la fructification a avorté, mais dans l'ensemble ça va.

Je suis par contre assez surpris, là ou il y a du terreau (stockage de foin depuis longtemps), je ne vois pas de trace d'agradation du sol: Le terreau est clairement distinct du sol, qui semble compacté. Pourtant il y a aussi des anéciques ici. Est-ce à mettre sur le compte d'un éventuel compactage du sous-sol (trace de pseudo-gley, le terrain recueille les eaux de fonte au printemps)?? Les différents passages de tracteurs peuvent expliquer aussi le compactage?

En tout cas les adventices en bordure ont bien poussé: Chanvre et Amarantes font plus de 2,5 m de haut, et sont bien verts, il doit donc rester de l'eau en profondeur!

le chanvre par rapport aux courges, avec le stockage de foin derrière

[youskar]

Toute matière organique présente un intérêt...

Mais je mettrais pas le thuya directement dans le potager, de crainte de "ralentir" les processus... J'évite à la fois les matières trop riches en tanins (sciures ou copeaux de chênes, riches en tanins, qui sont des "bloqueurs" de bactéries, d'où leur usage à la fois dans le tannage et dans la stabilisation des vins de garde - Bordeaux, etc) et celles trop riches en composés terpéniques (les molécules voisines des térébenthines, qui sont aussi des bactériostatiques)...

En revanche, en effet, comme je l'ai fait pour des feuilles de noyers, on peut toujours soit "composté" à part, soit dans uen stratégie de préparation à long terme de planches (mes framboisiers, pour lesquels je n'étais pas pressé en ayant déjà, ont été traités avec les feuilles de noyers).

Tôt ou tard, une matière organique se décomposera.

Il faut d'un coté tenir compte de la richesse intrinsèque (les éléments nutritifs qu'elle libère lors de la minéralisation primaire), il faut tenir compte du rapport C/N (qui déterminera en partie la vitesse de la décomposition et générera ou pas, un effet dépressif), et il faut tenir compte de la vitesse des cycles de décomposition (et là, les substances "antibiotiques" vont tirer les cycles en long)... En jonglant avec tous ces facteurs, on trouvera un usage approprié à toute matière organique.

Le foin, son principal avantage c'est d'être un "tout en un d'usage facile" - donc la matière qui, sans se casser le trognon, "garantit" un résultat. C'est important pour motiver les gens. Mais ensuite, on peut aller bien plus loin. De même que le bricoleur amateur va utiliser des "produits universels" ou "tous usages", le pro lui aura chaque fois le produit spécialisé (peintures, chevilles, vis, colles, etc...).

bonjour,
c'est un extrait de ton livre ! j'aime beaucoup la simplicité qu"il y a chez toi pour nous faire comprendre les choses, merci à toi

[Did67]

Je suis par contre assez surpris, là ou il y a du terreau (stockage de foin depuis longtemps), je ne vois pas de trace d'agradation du sol: Le terreau est clairement distinct du sol, qui semble compacté. Pourtant il y a aussi des anéciques ici. Est-ce à mettre sur le compte d'un éventuel compactage du sous-sol (trace de pseudo-gley, le terrain recueille les eaux de fonte au printemps)?? Les différents passages de tracteurs peuvent expliquer aussi le compactage?

Il y a surement un peu de ce que tu dis.

Mais tout d'abord, quand tu parles de "stockage du foin", tu parles d'un gros tas de foin je suppose ???? Cette épaisseur n'est pas bénéfique, car du coup, les organismes, aérobies, sont moins à l'aise, moins performants. Le foin s'est certes "décomposé" au contact du sol, mais surement pas dans les meilleures conditions. La même chose, apportée couche après couche, aurait été plus bénéfique... Un petit verre (de bière, puisque c'est sur ma photo "emblématique") de temps en temps, c'est excellent. Un tonneau de bière, c'est plus pareil...

Observes l'évolution là où le foin a été étalé en couche, comme au premier plan de la photo. Si ton sol est à tendance pseudo-gley, il te faudra surement plus que 6 mois pour que les effets apparaissent...