Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Adrien (ex-nico239)
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Adrien (ex-nico239) » 27/08/17, 01:47

Did67 a écrit :Sans doute ce que j'ai aussi alors, et que je soupçonne plutôt être la phase ultime d'une virose - sans aucune certitude.

[C'est assez agaçant d'être un "médiocre maraicher" et de ne pas avoir assez de connaissances précises, par ex sur la reconnaissances des parasites des principales culture]


Est-il envisageable de laisser faire pour voir si certains plants ne réussissent pas à se défendre tous seuls

Afin de récolter des semences de ces plants là pour vérifier l'expérience l'an prochain?
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Colinot
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Colinot » 27/08/17, 10:02

Bonjour
Je me suis connectée pour signaler aux administrateurs que depuis qq jours, si j ouvre la page en "visiteur" comme je le faisais très régulièrement, je suis assaillie par une fausse pub Apple de vente d iPhone à 1€... avec impossibilité de fermer la fenêtre. Si vous pouvez régler le problème ce serait parfait. Pour info je lis depuis mon iPad.

J en profite pour rapporter ici mon expérience du pp.
Je suis ravie, enchantée par les résultats obtenus j ai réussi toutes mes plantations : dans l ordre de plantation à partir du mois de mai, après avoir déposé le foin en avril : oignons, poireaux, tomates, poivrons, aubergines, blettes, betteraves rouges, chou kale, quelques carottes pas encore déterrées, repiquage de potimarrons depuis mon composteur, faux brf au pied des framboisiers avec des arrosages fréquents. Tout, tout, tout a donné ds résultats pour moi exceptionnels jamais eu auparavant... sauf pour le moment le semis de mâche qui ne lève pas mais j arrose et je surveille, on ne sait jamais, je vois aussi chez mes voisins jardiniers traditionnels de bons résultats également mais chez moi,c est grandiose... sans travail du sol, sans une goutte d engrais ni de pesticides, une vraie paresseuse certes mon potager avait été abandonné pendant 2 saisons, mais quand même... alors je suis très heureuse, je l ai déjà dis plus haut sur ce blog, d avoir rencontré incidemment ce blog du pp, les vidéos de Didier dont je me suis largement inspirée.

Pour info, j ai un ami ancien maraîcher, cinquantenaire, qui a décidé de reproduire l expérience chez lui, dans son potager perso, l année prochaine... dès l automne il prépare le terrain :)

Encore mille merci à Didier, à tous les participants qui apportent leurs expériences, leur gentillesse et leur bonne humeur à c blog que je lis tous les jours sauf depuis que je suis importunée par cette pub Indélogeable.
Dernière édition par Colinot le 27/08/17, 10:10, édité 2 fois.
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Did67
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 27/08/17, 10:04

@nico [le temps de rédiger, j'ai été doublé]

Je laisse toujours faire... Mais hélas, cela ne "guérit" jamais !

Pour les expériences inspirées du Pootisme, je laisse faire les gens motivés.

Je n'y crois tout simplement pas. Mais alors pas du tout. Il me semble m'être expliqué là-dessus ailleurs...

Je résume une dernière fois :

1) Je n'ai pas essayé. Je ne peux rien affirmer. Ce qui suit n'est donc qu'une conviction, la mienne.

2) Ses dires, et ceux de ses apôtres, ne me convainquent pas. Une plante "'n'apprend pas" - c'est de l'anthropomorphisme bête.

3) Autre chose, en effet, est le fait que sur des variétés non sélectionnées par rapport à la résistance à la sécheresse, ce qui est le cas de quasiment toutes les sélections de tomates, une certaine variabilité génétique existe et qu'il est possible, en une dizaine d'années, d'en extraire des souches plus résistantes.

J'ai en souvenir, me semble-t-il, l'avoir entendu dire que les plantes "apprenaient" ou qu'il avait "appris aux plantes à se passer d'eau"... Si ce n'est lui, ce sont ses thuriféraires. En tout cas, il est connu pour ça et c'est le sous-entendu des questions qu'on me pose en général...

Cet aspect, je le rejette. Une plante a besoin d'eau. J'ai, dans une vidéo, traité la question de la réserve et les énormes variations selon la nature du sol que nous avons. Mettre ça de coté, c'est d'emblée partir sur des mauvaises bases...

Je considère comme tout à fait possible une "sélection" de la résistance de certaines variétés "classiques". Sur une dizaine d'années.

Les variétés d'après-guerre (ce serait un peu plus compliqué pour certaines variétés anciennes, sélectionnées dans des régions arides - pas pour d'autres, sélectionnées dans des régions humides) ont été sélectionnées en station, selon un cahier des charges qui fort probablement ne comportait pas le critère "résistance à la sécheresse". Sans doute y avait-il la forme et la couleur, la résistance au transport, la productivité, et quelques autres critères agronomiques classiques (le port, la facilité de tailler, etc).

Elles sont "stabilisées" pour les critères ayant fait l'objet de la sélection, mais pas pour le reste. Par définition d'une "variété stable" (je ne parle pas ici d'hybrides).

Donc il y a, au sein d'une population d'une variété stable donnée, fort probablement, une variabilité de la résistance à la sécheresse si elle n'a pas fait l'objet d'une sélection.

Il est donc possible, au sein d'une variété, disons "Marmande", de sélectionner une souche de Marmande plus résistante à la sécheresse que la moyenne (des Marmande) vendue. Je n'exclue pas du tout l'intérêt des souches Poot à ce niveau. Mais c'est différent du discours "d'apprentissage"

Comme toute sélection, cette sélection sur la résistance à la sécheresse permet d'améliorer certaines aptitudes. Pas de faire des miracles. Sans doute de gagner 10 ou 20 %...

Il reste qu'une plante a besoin d'une certaine quantité d'eau - des dizaines de litres voire des centaines par kg de biomasse fraiche produite et si le sol n'a pas cette réserve, aucune sélection au monde ne pourra faire de miracle. La, c'est biologique. Dans les régions arides, la nature n'a trouvé que les cactus ou les euphorbes... Ces plantes ne poussent pas vite et n'ont que des épines ! Un Pascal Poot ne fera pas mieux que ce qu'a fait la nature en des millions d'années. Là, je suis convaincu. C'est là que Poot ou ses thuriféraires exagèrent. La réserve en eau d'un sol peut varier très facilement d'un facteur 1 à 10, et sans doute plus encore, entre un sol très profond, ayant une texture favorable (beaucoup d'argile et de limons), sans cailloux. On peut la préserver en couvrant le sol...

C'est là qu'un coté "spectaculaire", ou "obscure" ou "christique" m’énerve beaucoup. C'est un "style" qui n'est pas le mien. C'est l'exact contraire de ce que je veux faire : faire comprendre des mécanismes biologiques pour que chacun puisse faire ses choix. Certains pourront se passer d'arrosage avec ma façon de faire et des variétés classiques. D'autres pourront sans doute gratter 10 ou 20 % avec des "souches" Poot. Je les laisse vérifier. Et d'autres devront arroser quand même...

Bref, qu'une plante ayant été atteinte de mildiou ou d'oïdium "apprennent" à résister n'est pas ma façon de voir les choses. Qu'elle l'intègre dans sa génétique et le transmette, je ne le pense pas. D'ailleurs, depuis les millions d'années que les plantes cohabitent avec leurs parasites, si elles "apprenaient" aussi vite, cela ferait bien longtemps que les parasites auraient disparu !

Un dernier point est que les plantes réagissent, en effet. Elles modifient leur composition chimique pour devenir moins attractives. Elles "sacrifient" des parties attaquées pour bloquer l'attaque par un phénomène comparable à la chute des feuilles en automne.

Cela va même plus loin : les plantes communiquent entre elles à ce sujet. L'expérience sur les acacias en Afrique du sud date des années 80. Un acacia brouté par des girafes émet un gaz - l'acacia voisin augmente sa concentration de tanins, devient amer, les girafes le snobent...Ce n'est donc pas une découverte récente. Plus récemment, et j'ai mis l'article plus haut, des chinois ont montré que le message peut passer par les mycorhizes du sol, qui véhiculent un message chimique d'un pied de tomate (attaqué par de l'alternariose) vers un pied de tomate non attaqué. Ce dernier voit ses enzymes impliquées dans la défense contre les champignons augmenter nettement.

Donc oui, il existe, au sein d'une population, des échanges et des réactions. Cela n'a strictement rien à voir avec de "l'apprentissage". Et encore moins avec l'hérédité.

Ceci n'est évidemment que mon point de vue.

Mais tu es bien placé pour faire un essai "objectivé" et nous rendre compte, non ??? Tu alternes, sur une même planche, au même moment, des plants "Poot" et d'autres plants de tomate. Tu appliques toujours les mêmes techniques, au même moment. Tu observes et tu notes... Flétrissement, productivité...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Colinot » 27/08/17, 10:21

Did67 a écrit :@nico [le temps de rédiger, j'ai été doublé]

Je laisse toujours faire... Mais hélas, cela ne "guérit" jamais !

Pour les expériences inspirées du Pootisme, je laisse faire les gens motivés.

Je n'y crois tout simplement pas. Mais alors pas du tout. Il me semble m'être expliqué là-dessus ailleurs...

Je résume une dernière fois :

1) Je n'ai pas essayé. Je ne peux rien affirmer. Ce qui suit n'est donc qu'une conviction, la mienne.

2) Ses dires, et ceux de ses apôtres, ne me convainquent pas. Une plante "'n'apprend pas" - c'est de l'anthropomorphisme bête.

3) Autre chose, en effet, est le fait que sur des variétés non sélectionnées par rapport à la résistance à la sécheresse, ce qui est le cas de quasiment toutes les sélections de tomates, une certaine variabilité génétique existe et qu'il est possible, en une dizaine d'années, d'en extraire des souches plus résistantes.

J'ai en souvenir, me semble-t-il, l'avoir entendu dire que les plantes "apprenaient" ou qu'il avait "appris aux plantes à se passer d'eau"... Si ce n'est lui, ce sont ses thuriféraires. En tout cas, il est connu pour ça et c'est le sous-entendu des questions qu'on me pose en général...

Cet aspect, je le rejette. Une plante a besoin d'eau. J'ai, dans une vidéo, traité la question de la réserve et les énormes variations selon la nature du sol que nous avons. Mettre ça de coté, c'est d'emblée partir sur des mauvaises bases...

Je considère comme tout à fait possible une "sélection" de la résistance de certaines variétés "classiques". Sur une dizaine d'années.

Les variétés d'après-guerre (ce serait un peu plus compliqué pour certaines variétés anciennes, sélectionnées dans des régions arides - pas pour d'autres, sélectionnées dans des régions humides) ont été sélectionnées en station, selon un cahier des charges qui fort probablement ne comportait pas le critère "résistance à la sécheresse". Sans doute y avait-il la forme et la couleur, la résistance au transport, la productivité, et quelques autres critères agronomiques classiques (le port, la facilité de tailler, etc).

Elles sont "stabilisées" pour les critères ayant fait l'objet de la sélection, mais pas pour le reste. Par définition d'une "variété stable" (je ne parle pas ici d'hybrides).

Donc il y a, au sein d'une population d'une variété stable donnée, fort probablement, une variabilité de la résistance à la sécheresse si elle n'a pas fait l'objet d'une sélection.

Il est donc possible, au sein d'une variété, disons "Marmande", de sélectionner une souche de Marmande plus résistante à la sécheresse que la moyenne (des Marmande) vendue. Je n'exclue pas du tout l'intérêt des souches Poot à ce niveau. Mais c'est différent du discours "d'apprentissage"

Comme toute sélection, cette sélection sur la résistance à la sécheresse permet d'améliorer certaines aptitudes. Pas de faire des miracles. Sans doute de gagner 10 ou 20 %...

Il reste qu'une plante a besoin d'une certaine quantité d'eau - des dizaines de litres voire des centaines par kg de biomasse fraiche produite et si le sol n'a pas cette réserve, aucune sélection au monde ne pourra faire de miracle. La, c'est biologique. Dans les régions arides, la nature n'a trouvé que les cactus ou les euphorbes... Ces plantes ne poussent pas vite et n'ont que des épines ! Un Pascal Poot ne fera pas mieux que ce qu'a fait la nature en des millions d'années. Là, je suis convaincu. C'est là que Poot ou ses thuriféraires exagèrent. La réserve en eau d'un sol peut varier très facilement d'un facteur 1 à 10, et sans doute plus encore, entre un sol très profond, ayant une texture favorable (beaucoup d'argile et de limons), sans cailloux. On peut la préserver en couvrant le sol...

C'est là qu'un coté "spectaculaire", ou "obscure" ou "christique" m’énerve beaucoup. C'est un "style" qui n'est pas le mien. C'est l'exact contraire de ce que je veux faire : faire comprendre des mécanismes biologiques pour que chacun puisse faire ses choix. Certains pourront se passer d'arrosage avec ma façon de faire et des variétés classiques. D'autres pourront sans doute gratter 10 ou 20 % avec des "souches" Poot. Je les laisse vérifier. Et d'autres devront arroser quand même...

Bref, qu'une plante ayant été atteinte de mildiou ou d'oïdium "apprennent" à résister n'est pas ma façon de voir les choses. Qu'elle l'intègre dans sa génétique et le transmette, je ne le pense pas. D'ailleurs, depuis les millions d'années que les plantes cohabitent avec leurs parasites, si elles "apprenaient" aussi vite, cela ferait bien longtemps que les parasites auraient disparu !

Un dernier point est que les plantes réagissent, en effet. Elles modifient leur composition chimique pour devenir moins attractives. Elles "sacrifient" des parties attaquées pour bloquer l'attaque par un phénomène comparable à la chute des feuilles en automne.

Cela va même plus loin : les plantes communiquent entre elles à ce sujet. L'expérience sur les acacias en Afrique du sud date des années 80. Un acacia brouté par des girafes émet un gaz - l'acacia voisin augmente sa concentration de tanins, devient amer, les girafes le snobent...Ce n'est donc pas une découverte récente. Plus récemment, et j'ai mis l'article plus haut, des chinois ont montré que le message peut passer par les mycorhizes du sol, qui véhiculent un message chimique d'un pied de tomate (attaqué par de l'alternariose) vers un pied de tomate non attaqué. Ce dernier voit ses enzymes impliquées dans la défense contre les champignons augmenter nettement.

Donc oui, il existe, au sein d'une population, des échanges et des réactions. Cela n'a strictement rien à voir avec de "l'apprentissage". Et encore moins avec l'hérédité.

Ceci n'est évidemment que mon point de vue.

Mais tu es bien placé pour faire un essai "objectivé" et nous rendre compte, non ??? Tu alternes, sur une même planche, au même moment, des plants "Poot" et d'autres plants de tomate. Tu appliques toujours les mêmes techniques, au même moment. Tu observes et tu notes... Flétrissement, productivité...


Pour ajouter, je croyais que moi aussi je pouvais largement espacer les arrosages grâce à la couche de foin... pendant les premières semaines j ai très peu arrosé, aussi j ai constaté entre autres que toutes les belles et grosses fleurs de mes 2 plans d aubergines tombaient... j ai rectifié le tir et commencé à arroser tous les jours au début et le phénomène a cessé, depuis mes plans d aubergines greffés m ont bien récompensée et produisent magnifiquement.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 27/08/17, 10:57

L'avortement des fleurs (ou des jeunes fruits) est un des mécanismes de "régulation" courant chez les plantes. Chez moi c'est radical sur les framboisiers, qui sont à la fois des gros gourmands pour l'eau (ce sont des plantes de lisières humides des forêts) et des fainéants question enracinement (dans leur milieu, leur système racinaire est surtout destiné à assurer la dissémination en drageonnant, plus qu'à "chercher l'eau en s'enterrant"). La production de mes plants "remontants" s'arrête dès qu'il fait chaud et sec, malgré de multiples fleurs, qui se dessèchent sur place...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Mixieer56 » 27/08/17, 11:32

Colinot a écrit :Bonjour
Je me suis connectée pour signaler aux administrateurs que depuis qq jours, si j ouvre la page en "visiteur" comme je le faisais très régulièrement, je suis assaillie par une fausse pub Apple de vente d iPhone à 1€... avec impossibilité de fermer la fenêtre. Si vous pouvez régler le problème ce serait parfait. Pour info je lis depuis mon iPad.

J en profite pour rapporter ici mon expérience du pp.
Je suis ravie, enchantée par les résultats obtenus j ai réussi toutes mes plantations : dans l ordre de plantation à partir du mois de mai, après avoir déposé le foin en avril : oignons, poireaux, tomates, poivrons, aubergines, blettes, betteraves rouges, chou kale, quelques carottes pas encore déterrées, repiquage de potimarrons depuis mon composteur, faux brf au pied des framboisiers avec des arrosages fréquents. Tout, tout, tout a donné ds résultats pour moi exceptionnels jamais eu auparavant... sauf pour le moment le semis de mâche qui ne lève pas mais j arrose et je surveille, on ne sait jamais, je vois aussi chez mes voisins jardiniers traditionnels de bons résultats également mais chez moi,c est grandiose... sans travail du sol, sans une goutte d engrais ni de pesticides, une vraie paresseuse certes mon potager avait été abandonné pendant 2 saisons, mais quand même... alors je suis très heureuse, je l ai déjà dis plus haut sur ce blog, d avoir rencontré incidemment ce blog du pp, les vidéos de Didier dont je me suis largement inspirée.

Pour info, j ai un ami ancien maraîcher, cinquantenaire, qui a décidé de reproduire l expérience chez lui, dans son potager perso, l année prochaine... dès l automne il prépare le terrain :)

Encore mille merci à Didier, à tous les participants qui apportent leurs expériences, leur gentillesse et leur bonne humeur à c blog que je lis tous les jours sauf depuis que je suis importunée par cette pub Indélogeable.


Bonjour Colinot. Depuis que j'ai installé le logiciel Adblock Browser conseillé ici par un de nos phénoculteur, je suis tranquille ! Sur Android, on le trouve dans play store...
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 27/08/17, 11:51

Did67 a écrit :L'avortement des fleurs (ou des jeunes fruits) est un des mécanismes de "régulation" courant chez les plantes. Chez moi c'est radical sur les framboisiers, qui sont à la fois des gros gourmands pour l'eau (ce sont des plantes de lisières humides des forêts) et des fainéants question enracinement (dans leur milieu, leur système racinaire est surtout destiné à assurer la dissémination en drageonnant, plus qu'à "chercher l'eau en s'enterrant"). La production de mes plants "remontants" s'arrête dès qu'il fait chaud et sec, malgré de multiples fleurs, qui se dessèchent sur place...


Je rajoute qu'à l'inverse, le stress hydrique est un des facteurs favorisant ou déclenchant la floraison dans de nombreux cas.... Certaines plantes qui ne fleurissent pas (des ornementales par ex), il suffit de les soumettre à une diète hydrique violente, puis à rétablir l'eau - et elles se mettent à fleurir...

[Mais cela peut être le froid aussi ; et parfois les deux - cactus]
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Ahmed » 27/08/17, 12:31

Je ne pense pas non plus que les plantes "apprennent" quoi que ce soit, ni ne fassent des efforts pour nous faire plaisir! :D
Sur l'aspect génétique, il existe une variabilité de résistance aux pathogènes*, résistance qui est grosso modo transmise à la descendance, du moins lorsque les sujets les plus sensibles sont éliminés. Dans le cas du mildiou qui a un large spectre d'action, les attaques ont lieu souvent après la fructification et n'impliquent donc pas ce processus et les atteintes en sont donc récurrentes; ne reste plus qu'à agir sur les conditions nécessaires au développement du parasite...
La sélection d'une part et les traitements d'autre part ne vont pas dans le sens d'une évolution vers la résistance, dans la mesure où ces deux facteurs fonctionnent délibérément dans le mauvais sens.

* Et également de résistance aux variations du milieu.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par lazzaret » 27/08/17, 13:11

faut-il savoir ce qu'est l'apprentissage...et peut-être ne pas le considérer non plus que de manière anthropomorphisé...

il a été dit que les plantes pouvaient interagir via l'émission de substances volatiles aériennes et via d'autres substances transmises par les réseaux racinaires. Et encore, ceci n'est que ce qui nous est observable avec nos appareils de mesure dans notre système de pensée. Ces façons d'échanges sont possiblement plus poussées et évoluées qu'on ne les détecte.

tout ça me fait quand même penser à de la communication et pas qu'embryonnaire dans le sens où des individus de la même espèce peuvent capter les signaux de leurs congénères mais également des individus d'autres espèces et d'autres genres.
si je considère la plante du point de vue de ces capteurs, je lui reconnais une capacité d'adaptation...et s'adapter, ce n'est pas très loin de l'apprentissage.
par ailleurs, quand des plantes émettent des phéromones sexuelles pour attirer des insectes (cas des orchidées) et ainsi les leurrer à des fins de reproduction, ça me parait être une stratégie (dans une vision anthropomorphisée) ou une adaptation plus qu'opportune (dans le processus d'évolution)

ce que je ne sais pas et que je trouverais pertinent, c'est ce qui peut être acquis par une variété potagère, contraintes par différents stress, et dans quelle mesure cet acquis pourrait devenir de l'inné (en l'occurrence en combien de générations). Et là, ce qu'expérimente pascal poot prend du relief.
par contre, ce que je sais, c'est que l'information qui code pour notre capacité à communiquer, à nous adapter et à apprendre est supportée par nos gènes. Les plantes ont un squelette différent mais le support est le même : les gènes.

et tant pis si je ne me fais pas d'amis :cheesy:
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 27/08/17, 13:43

Il faut, en effet, se mettre d'accord sur le sens des mots.

L'apprentissage, dans le sens commun, s'entend un individu A "apprend" quelque chose et il s'en sert par la suite, voire le combine avec d'autres "apprentissages" pour "inventer" quelque chose.

J'ai peur que c'est comme ça que les thuriféraires de Poot ne comprennent "apprentissage" ! Et non dans un sens "allégorique". Le terme, pour moi, n'est pas choisi par hasard !

En tirant beaucoup sur la ficelle, on pourrait alors dire que la "réaction" des plantes, que j'admets tout à fait - et dont je ne cite que les mécanismes élucidés et scientifiquement étayés, en effet [pour une raison simple : dans l'ordre des croyances ou des "convictions", libre à n'importe qui de croire n'importe quoi ; je trouve regrettable en revanche, de "saouler" les autres avec son propre fatras de croyances - dès lors je m'impose, autant que possible même si je cite parfois aussi des convictions, d'affirmer des choses étayées - donc reproductibles et vérifiables] bref j'admets que les plantes réagissent mais je n'utiliserais jamais pour cette "réaction des plantes" le terme "apprentissage".

Quand par réflexe, on retire sa main de quelque chose qui est chaud, est-ce un apprentissage ? Je pense que non. C'est une réaction réflexe. L'apprentissage est de retenir qu'un poêle ou une braise est brulante - et de ne pas remettre la main.

Là, on voudrait nous faire croire, il faut être précis, que c'est l'espèce qui "apprend" !!!! C'est une énorme nuance. Le pied de tomate A, mis au contact de tel parasite, le mildiou par ex, réagit - on est d'accord - mais, selon les potes de Poot, il inscrirait cela dans le patrimoine génétique de l'espèce, dans le génome des graines (qui sont généralement déjà formées quand le mildiou attaque le pied-mère, ne l'oublions pas), pour le transmettre à ses descendants !!! Pour ma part, cela (et cela seulement - pas les possibilités de sélection, qui peut permettre de gagner en résistance à la sécheresse - sans aller jusqu'à inventer "des plantes qui poussent sans eau !") est de la tartufferie ! Donc non, la descendance d'un pied ayant subit le mildiou n'est pas plus résistant, en général, que le pied voisin n'ayant pas subit l'attaque ! Et idem pour la résistance à la sécheresse ! Sauf bien entendu, hasard : le but de la sélection est alors de repérer ce pied et de le favoriser. Ainsi, de pas en pas, on arrivera à une souche plus résistante [en "perdant" d'autres caractères favorables !]

C'est mon point de vue. Et que ça. Libre à chacun d'essayer, de comparer avec le plus d'objectivité possible (des essais "toutes choses égales par ailleurs" avec témoins ; des mesures même sommaire - date de flétrissement, production, voire pour les plus courageux qui n'arroseront pas jusqu'au bout et ont des sols avec peu de réserve utile en eau, date de dessèchement !). Je ne le ferai pas.
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