Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Did67
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par Did67 » 17/12/15, 19:45

Ahmed a écrit : (je suis sûr qu'ils seraient des prosélytes enthousiastes de ta méthode, Did!).


Après le rapprochement entre le Front de Libération des Arbres Fruitiers avec le Front de Libération des Vers de Terre, je te propose de commencer des négociations avec la Ligue des Défenses des Orvets des Jardins, en vue d'une union de défense nationale.
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Ahmed
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par Ahmed » 17/12/15, 19:53

Sur le fond, c'est une excellente idée, mais cela me semble prématuré par les temps qui courent: il y a trop de risques que s'opère, dans l'esprit de beaucoup, un amalgame fâcheux! :P
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par Did67 » 18/12/15, 16:01

phil53 a écrit :Didier, si cette dame de 90ans avait des gens qui la suivaient, il doit bien en rester qui utilisent encore ce principe?


Je reviens rapidement sur cette question :

a) comme dit, je n'ai pas trouvé de "mouvement" du "jardinage sur foin"

b) mais je ne doute nullement que la méthode est toujours pratiquée :

1) aucun éditeur n'aurait pris soin de faire en 1998 une ré-édition d'un de ses livres s'il n'y avait encore une audience

2) un certain Charles Elliott, qui est apparement un historien des jardins / quelqu'un qui a écrit des bouquins célèvbres dans le monde anglo-saxon, a spécialement crit une préface à cette occasion...

3) d'après sa biographbie, cette dame ne "manquait pas de caractère" et n'avait pas sa langue dans la poche ; dès lors, pas étonnant qu'elle n'ai pas créé un "mouvement"...

Sans doute faut-il une dose minimale de "mystère" pour ouvrir un champs suffisant aux "croyances" pour que se crée un "mouvement" ????

c) sans doute une certaine forme d'effet de mode autour de la "permaculture" - celle qui n'applique pas les dogmes de Mollison à la lettre - tire-t-elle ses origines dans cette inspiration, parmi d'autres ?
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par Ahmed » 19/12/15, 11:26

La place est donc vacante... et comme la nature a horreur du vide (!), tu es bien parti pour devenir le pape du jardinage sous moquette, le grand gourou des jardiniers feignants* et le représentant suprême des vers, champignons, bactéries auprès du genre humain!:D

C'est amusant de constater que ce genre de découverte ne soit jamais le fait d'agronomes ou de scientifiques...
Car, si tu possèdes de solides notions agronomiques, si j'ai bien compris, ce n'est pas cette formation qui a été déterminante dans ton cheminement, elle s'y opposait plutôt.

*"Feignant" est à prendre ici, non sous le sens péjoratif usuel, mais comme synonyme de "productif"!
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par Did67 » 19/12/15, 12:07

Ah, enfin une divergence sérieuse !!!

Je suis (même si je ne m'en vante pas) un agronome pur jus, formé et diplômé d'une des grandes écoles françaises...

Je sais, c'est décevant pour ceux qui pensent que les agronomes ne sont que les promoteurs de l'agriculture chimique... Dumont était agronome avant d'être candidat écolo. Et tant d'autres depuis...

[PS : je ne m'en vante pas pas parce que j'ai honte ; j'ambitionne de convaincre autrement que par l'aura de mes diplômes ou par le statut qu'ils donneraient... Mais juste par mes arguments et ce que je fais.]
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par Ahmed » 19/12/15, 13:38

Peut-être me suis-je mal exprimé?
Je notais que ta formation agronomique n'étais pas déterminante au point de départ de ta démarche et même qu'elle s'y opposait...

Comme souvent, il faut un œil de connaisseur pour comprendre l'intérêt d'une technique différente, mais ce n'est pas une condition suffisante, puisqu'il faut également une ouverture d'esprit qui échappe au formatage institutionnel.
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par Macro » 19/12/15, 18:48

bon 3 tilleuils sur 11 de taillés j'en suis a plus de 3m3 de broyat...J'en fais quoi ? je l'etalle en couche uniforme sur mon foin (etalé seulemnt la semaine derniere) ou j'en fais des endains ou des tas que j'ecarterais au printemps sur les espaces ou je vais vouloir planter des legumes...
3 remorques comme celle ci(2mx1m30x45)

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ca donne ca vu de plus pres
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par Obamot » 20/12/15, 01:45

mes 2 centimes d'euros, j'y déverserais le plutôt possible là où ça doit aller, car la décomposition prend du temps et ces copeaux vont aussi protéger du gel si t'as déjà planté qqc. (Mais peut-être que je me trompe)

Ahmed a écrit :Peut-être me suis-je mal exprimé?
Je notais que ta formation agronomique n'étais pas déterminante au point de départ de ta démarche et même qu'elle s'y opposait...

Comme souvent, il faut un œil de connaisseur pour comprendre l'intérêt d'une technique différente, mais ce n'est pas une condition suffisante, puisqu'il faut également une ouverture d'esprit qui échappe au formatage institutionnel.

En effet.
Pour être pragmatique, ce qu'il serait bon de faire alors, ce serait d'établir une liste de priorité de base de choses à faire...?

"Les bons principes du paresseux !" :mrgreen:
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par Obamot » 20/12/15, 01:54

Dans cet ordre d'idée, juste 2 questions à Did67:
— peut-on faire du foin toute l'année? (maintenant ça a reverdit avec l'humidité...) sinon je dois bien avoir du vieux foin à quelque part que je pourrais déplacer, mais pas sûr...
— si on a une esplanade de gazon, peut-on mettre le foin directement dessus sans labourer (l'herbe va crever et à la place il suffira d'appliquer la méthode...?) Ou vaut-il mieux labourer pour la première fois?
— je peux attendre avant le début du printemps (donc avant que ça ne reparte) pour couper le gazon une fois. Mais est-ce que je peux utiliser le gazon comme foin ensuite?
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par Obamot » 20/12/15, 01:59

Dans le même ordre d'idée, la "Forêt comestible" pour paresseux :lol: (voir la vidéo au bas du post)

Joli complément pour le jardin?

Bioalaune, Mathieu Doutreligne le 07/05/2014 a écrit :Forêts comestibles : l'idée d'une alimentation pour tous par Juan Anton Mora

Selon l'espagnol Juan Anton Mora, les forêts comestibles sont la clé de notre future indépendance alimentaire. Principe issu de la permaculture, ce concept permet de produire beaucoup, sans effort et avec peu de place.

Juan Anton More pense que l’indépendance mène à la liberté. C’est de ce raisonnement que lui est venu l’idée des forêts comestibles pour lutter contre la faim dans le monde. Il part du principe qu’actuellement, pour se nourrir, nous dépendons de plusieurs éléments liés : nous achetons de la nourriture dans des magasins avec de l’argent que nous gagnons grâce à un travail salarié ou des aides sociales données par l'état. Lorsque le travail vient à manquer, les chômeurs et les personnes dépendantes des aides sociales rencontrent des difficultés pour manger. Or tout le monde doit pouvoir s’alimenter. La solution de Juan Anton est simple : comme la nourriture vient de la terre, il faut produire soi-même notre propre nourriture.

En forme olympique à 78 ans, l’espagnol organise fréquemment des réunions de plusieurs jours chez lui dans lesquelles il explique à qui veut bien l’entendre sa vision d’une vie saine et ses projets de forêts comestibles pour changer le monde.

Son action a pour but de combattre la faim dans le monde, rien de plus, rien de moins. Juan part du principe que toute société devrait posséder au minimum deux pilliers : le travail et la production de sa nourriture. Le premier permet d’exploiter ses talents et de se rendre utile pour le bien commun, le deuxième sert à acquérir son autosuffisance alimentaire. Ainsi, même sans travail, chacun pourra manger à sa faim. Il est vrai qu’en ne possédant qu’un contrat salarié, notre autonomie reste branlante.

Principes de base de la permaculture:

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Obtenir une indépendance alimentaire apporte une sécurité, mais également une nouvelle liberté dans une société qui ne laisse plus aucun choix. Juan s’explique : “il faut appeler les choses par leur nom ! Quand on rentre dans une boulangerie et que le boulanger ne peut pas nous dire d'où vient sa farine, quand le marché est contrôlé par les transgéniques et que nous n'avons pas le choix de ce que nous achetons, c'est une dictature. Quand on élit des personnes qui passent leur temps à nous mentir et qui font le contraire de ce qu'elles disent, c'est une dictature. Il faut trouver la manière de faire les choses par nous-même. Il faut apprendre à cultiver, produire des aliments sains, établir une relation commerciale ou d'échanges de produits que nous faisons nous-même.”

Son concept de forêt comestible a germé il y a 30 ans alors qu’il cherchait un lieu paisible pour cultiver un potager et élever quelques poules. Quelques années avant la retraite il achète une parcelle d’oranger à un jardinier. Un jour, celui-ci lui conseille un puissant herbicide pour venir à bout des mauvaises herbes pendant plusieurs années. Pour Juan, c’est le déclic. Il arrête d’utiliser tous les produits chimiques et décide de se consacrer aux techniques de permaculture : “J’ai commencé à m’intéresser à la manière dont fonctionne la terre. J’ai été à des cours d’agriculture écologique puis à un cours de permaculture et j’ai acheté quelques livres de Fukuoka. Puis j’ai commencé à appliquer ce que j'apprenais.”

Juan Anton se met à planter de nouveaux arbres : bananiers, noyers, amandiers, figuiers, oliviers, pêchers pour créer sa forêt d'aliments. Son objectif est d'obtenir le maximum de nourriture pour un minimum de travail. Et il y arrive.

Aujourd’hui, le plus gros de son travail consiste à récupérer les fruits sur les arbres. Les feuilles, quant à elles, tombent et se font manger par les micros-organismes qui nourrissent la terre. Il n’y a rien à ajouter. “La forêt comestible produit essentiellement des fruits, elle garantit que nous ne mourrons pas de faim. Pour compléter, il peut être intéressant de faire pousser des plantes annuelles : des légumes, des céréales, des herbes aromatiques. Et cela n’est pas réservé aux personnes qui ont un jardin, des plantes en pots, on peut en mettre partout.”

Source: >>>


Avec le jardin de Didier, ça nous fait deux idées de stage pour l'été...

Vidéo: >>> choix de sous-titre en français en cliquant sur "CC" (barre de contrôle)
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