Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
Den54
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Den54 » 02/01/18, 18:49

Aïe, ça fait mal au coeur de voir ça :frown: Je n'ai pas bien compris les explications, mais les résultats sont là ( tu aurais dû faire quoi si suffisamment alerté? :?: )
Ca doit être la faute à Carmen tout ça, et ,tu dois le savoir très surement, Eleanor arrive chez nous dans l'est cette nuit...( je viens de voir ta dernière intervention à l'instant donc tu sais)
Bon courage Didier( grrr ,ça sert à quoi les bons "VEUX", sans blague ^^)

Edit: au vu de la 3e photo, je comprends mieux la cordelette.Sicetaitsimple a sans doute raison
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 02/01/18, 19:36

sicetaitsimple a écrit :
Ouvert, là tu ne sais plus ce qui se passe. Des phénomènes d'engouffrement lors de coups de vents, de surpression momentanée à l'intérieur et de dépression localisée à l'extérieur , et tout s'envole.


Je m'étais longtemps posé la question avant de laisser ouvert. Surtout sur les cotés.

Là, ce qui est embêtant, c'est que d'évidence l'ancrage était défectueux. Je ne sais donc pas si cela aurait tenu.

[Avec les cotés ouverts, je risque effectivement un "effet aile d'avion" : de même qu'on peut décoller avec un gros parapluie... Vu la surface, il y a de quoi faire décoller un jet privé ! Cela reste donc une question... C'est l'inconvénient d'une forme en dôme, plutôt qu'un "toit plat".]
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 02/01/18, 19:40

sicetaitsimple a écrit :
tu devrais fermer ce tunnel en hiver.



Tel que je l'avais réalisé, ce n'était plus possible : la bâche n'allait pas au sol ; elle était retenue par les lyres à environ 80 cm du sol... Les ouvertures aux extrémités me semblent moins critiques, car au pire, cela ferait un tunnel... Mais tu as raison, avec les turbulences, on ne sait jamais !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 02/01/18, 20:35

Did67 a écrit :
sicetaitsimple a écrit :
tu devrais fermer ce tunnel en hiver.



Tel que je l'avais réalisé, ce n'était plus possible : la bâche n'allait pas au sol ; elle était retenue par les lyres à environ 80 cm du sol... Les ouvertures aux extrémités me semblent moins critiques, car au pire, cela ferait un tunnel... Mais tu as raison, avec les turbulences, on ne sait jamais !


Je ne vais pas t'infliger la lecture des rêgles "neige et vents" applicables aux calculs des bâtiments et plus généralement des structures! C'est quand même un peu indigeste!

Bon, il te reste quand même la solution d'acheter quelques bottes de foin ou de paille que tu disposerais le long des ouvertures latérales durant l'hiver, et dont j'imagine que tu saurais très bien gérer leur dégradation à terme!

Pour les facades, c'est moins évident. Moi je fermerais comme tu l'as fait pour la serre.

Mais les conseilleurs ne sont pas les payeurs......
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 02/01/18, 21:19

Quelques "considérations" :

1) Cela a été un sacré boulot et un coût non négligeable que de fermer la serre (qui est un tunnel fermé, avec la bâche qui arrive au ras du sol).

2) L'objectif du tunnel est d'être le plus aéré possible ; donc le fermer juste pour le protéger alors qu'il doit être ouvert le plus possible en usage, je ne l'envisage que s'il y a moyen de ne pas faire autrement !

3) J'ai le foin en rouleau de la prairie juste à coté, "benné" à la fourche du tracteur par-dessus ma clôture. Difficile de faire plus simple. Les balles carrées (une très bonne idée), il va falloir que je les cherche...

4) Je crois que je vais encore faire un essai en multipliant les ancrages, d'un autre type, qui ne sont pas chers (genre 7 € pièce). Quelques câbles torsadés en acier inox et quelques tendeurs, le long desquels je ferai grimper des haricots... En doublant aux deux extrémités et puis en ajoutant 2 ou 3 sur la faitière le long du tunnel, je devrais m'en tirer à bon compte et sans trop d'efforts... Après, seule la prochaine tempête dira, faute de calculs, si c'est suffisant !

5) Faire une vidéo, pour alerter mes fans (j'ai essayé, de nouveau un merdouillage de caméra qui n'a pas démarré, de micros qui grésillait, bref, la joie du cinéma amateur).
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 02/01/18, 21:24

Je parlais bien d'une solution temporaire en l'hiver: quelques bottes de foin ou de paille que tu disposerais le long des ouvertures latérales durant l'hiver,
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par bernard19 » 03/01/18, 09:33

Bonjour,
C'est décourageant de voir ça en se levant, mais il faut reconstruire et bien fixer ce tunnel.
Je te propose une solution en ne modifiant que très peu ton installation:

-Fixer un tube de 30/40mm ou un fer plat avec des boulons en partie basse de la structure (sur la longueur et au ras du sol).

-Fabrication de crochets avec du fer à béton Ø12, détails du crochet petit coté 20cm et grand coté 80/100cm, enfoncé le grand coté à la masse.

-Répartition des crochets aux 4 angles puis tous les mètres.

Je pense que cette fixation est solide et économique.
Bon courage et bonne année à tous le monde.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 03/01/18, 09:58

Nouvelle tempête qui passe...

J'ai une réponse de retard - Julienmos avait été surpris un jour que je dise, des tas de fumier dont il parlait, que c'était peanuts...

Petit tour sur la question des sols, matières organiques, substances humiques...

Un ha de terre "arable" (environ 30 cm), c'est 4 000 à 5 000 tonnes de matière minérale ou organique (on ne compte pas l'eau, très variable).

S'il renferme 3 % de matière organique, cela fait 120 à 150 t / ha.

70 % à 90 % de cette matière organique est constituée de substances humiques, le reste étant des débris de végétaux ou d'animaux plus ou moins décomposés ou en cours de décomposition. On a donc un ordre de grandeur de 100 tonnes de substances humiques stables par ha (ces chiffres variant évidemment en fonction du passé de la parcelle, du type de sol, de sa situation...).

Ces substances humiques se minéralisent (sont détruits par l'activité biologique du sol) à raison de 2 à 3 % par an, selon l'activité du sol, le travail, l'aération, l'irrigation, la structure du sol, le pH... Si on prend 2,5 %, cela fait 2,5 t/ha qui disparaissent chaque année.

Quand tu circules dans nos campagnes et que tu vois un gros tas de fumier en bas des grandes parcelles agricoles que tu vois, tu as :

- 200 ou 300 ha qui t'entourent
- disons 200 ou 300 tonnes de fumier plus ou moins frais (20 ou 30 belles remorques).

Donc tu as un stock de 20 à 30 000 t de substances humiques dans les sols "à la ronde".

Dont, en moyenne, 2,5 % se minéralisent chaque année. Soit 625 t / an (pour ces 2 à 300 ha).

Le fumier frais, tel qu'on le voit benné le long des routes, c'est environ 75 % d'eau. Restent environ 60 t de matière sèche pour le tas de 200 à 300 tonnes aperçu !

En se transformant, ce fumier va en partie se minéraliser, en partie s'humifier (se transformer en substances humiques, par les micro-organismes, en fonction de la présence de fibres - cellulose, lignine). La part de matière sèche devenant des substances humiques s'appelle "coefficient isohumique k1". Il est, pour le fumier frais, voisin de 35 %. Donc les 60 t de matière sèche dans le tas aperçu, formeront, au bout de quelques mois, environ 20 t de substances humiques.

Je résume :

- dans les champs que tu aperçois, il y a un stock de 20 à 30 000 tonnes de substances humiques.
- environ 600 t se minéralisent par an
- le "gros tas" de fumier que tu aperçois va reconstituer 20 t

Ce "gros tas", c'est donc "peanuts". Ce que j'avais écrit, je crois. CQFD.

PS : au passage, cette quantité de substances stockée depuis des siècles, explique pourquoi un sol peut être un puits carbone. Puisque cet humus a un C/N d'environ 15. Mais en ce moment, on est plutôt en phase de déstockage, du fait d'une agriculture intensive, à tendance minière : les sols cultivés (labourés) français ont perdu grosso modo la moitié de leur stock de substances humiques (encore appelé humus stable) depuis la fin de la guerre. Actuellement, on déstocke.

PS2 : Le Potager du Paresseux, lui, en revanche, stocke. C'est un puits de carbone ! Modeste, vu sa surface.
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par Did67 » 03/01/18, 10:14

bernard19 a écrit :Bonjour,
C'est décourageant de voir ça en se levant, mais il faut reconstruire et bien fixer ce tunnel.
Je te propose une solution en ne modifiant que très peu ton installation:

-Fixer un tube de 30/40mm ou un fer plat avec des boulons en partie basse de la structure (sur la longueur et au ras du sol).

-Fabrication de crochets avec du fer à béton Ø12, détails du crochet petit coté 20cm et grand coté 80/100cm, enfoncé le grand coté à la masse.

-Répartition des crochets aux 4 angles puis tous les mètres.

Je pense que cette fixation est solide et économique.
Bon courage et bonne année à tous le monde.


Merci.

Il m'en faut plus pour me décourager ! C'est un "petit accident technique", lié en grande partie à ma négligence : j'avais déjà eu un "décrochage" cet été et là, à l’approche de la tempête, je n'ai pas vérifié. J'avais acheté des vrilles pour rajouter des câbles coté sous le vent. Et puis, façon Helmstetter (moi-même), cela avait traîné un peu, puis beaucoup, et puis j'ai fini par prendre l'habitude de les enjamber, etc... Et la tempête arriva... Le reste de l'histoire, vous connaissez !
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Re: Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue




par sicetaitsimple » 03/01/18, 11:28

Sur le fumier, je te fais confiance pour les calculs.
En revanche, je suis surpris par le ratio d'environ 1t/ha que tu emploies. A ma connaissance, une fertilisation au fumier c'est typiquement plutôt 20 à 30t/ha, non? (bien entendu dans les régions d'élevage où la quantité de fumier n'est pas le facteur limitant).
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