Je n'ai pas encore regardé la vidéo - je n'ai qu'un très mauvais ordinateur, le bon est en panne !
Ce que j'ai écris à l'affirmatif était une interrogation.
Néanmoins, dans un contexte climatique donné (ne pas comparer la France à l'Indonésie, même si le réchauffement climatique nous en rapproche un peu tous les jours !) :
- la forêt a certes le rendement maxi question conversion de la lumière en énergie "organique"
- cependant, une très faible part seulement est utile aux animaux supérieurs, dont l'homme et les animaux qu'il élève
- pour cette raison, l'homme "chasseur-cueilleur" avait besoin de surfaces très importantes pour survivre grâce à la cuiellette des baies et des noix, la chasse, la pêche, le ramassage des graines de graminées, les insectes...
- ce système était en revanche le plus stable naturellement, très peu "anthropisé", même si autour des peuplements, à long terme, faune et flore "dérivait" considérablement à la longue : un ethnobotaniste reconnait tout de suite une "forêt occupée" d'une forêt "naturelle", là où le "touriste" ne voit qu'une maginifique forêt naturelle, tellement la composition floristique aura changé du fait d'une "pression de sélection" introduite par l'homme !
- dans les conditions de forte luminosité (oasis), la combinaison d'arbres utiles (dattiers) avec des cultures utiles à l'homme et à ses animaux est plus facile...
- de même, l'acclimatation d'espèces, que tu évoques, reviendrait à "anthropiser" considérablement la forêt et donc à s'écarter de la situation d'équilibre ; ce serait une forêt jardinée !
- dès que les populations ont connu des croissances, elles ont défriché, pour produire davantage de "plantes utiles" et élever davantage d'animaux utiles ; au détriment de la forêt... Les populations ont alors explosé !
- dans mon climat alsacien, l'optimum ne me semble pas être la "forêt nourricière" mais l'agroforesterie : une association à faible densité d'arbres utiles (fruitiers, noix, bois d'oeuvre...) avec des cultures utiles ; mais c'est un système entièrement anthropisé, donc "instable" naturellement ; donc à entretenir ; c'est d'une complexité bien supérieure à mon "jardin du paresseux"...
- mon espérance de vie est insuffisante pour engager un programme lourd basé sur l'agroforesterie, donc j'en reste au niveau epsilon : culture d'arbres en bordure, pour produire mon BRF, arbustes (fruits rouges), etc... Les fruitiers, productifs, restent dans le verger, plus loin... Mais c'est une piste !
Donc oui, il y a là aussi, toute une "gamme" de solutions allant des moins anthropisées / plus stables naturellement (forpet "naturelle" modifiée type "forêts nourricières") aux plus anthropisés / moins stables naturellement (les cultures, les jardins...), avec des intermédiaires : agroforesterie, jardin du paresseux, jardin bio, etc... Chacun ayant ses "performances" : rendement de conversion de la lumière ne biomasse, rendement de biomasse utile à l'homme (donc densité humaine supportable), stabilité, dépendance aux énergies fossiles, qualité/variabilité des produits, quantité de "travail" à fournir, etc...
En somme, un continuum de solutions possibles !
Le Potager du Paresseux : Jardiner plus que Bio sans fatigue
@macro
Ta remarque par rapport au foin est justifiée : cela fait partie de mes "sujets d'étude" que de déterminer quelle surface de prairie il faut pour une surface de jardin donnée...
Au tout début de ce fil, j'avais évoqué "l'extensification surfacique" que représente cette méthode.
Je dois le quantifier.
Pour l'instant, je me dis que rien que les chevaux de loisirs doivent "consommer" une surface non négligeable. Une partie de cette production est "spoliée", de mauvaise qualité ; elle peut être utilisée pour le jardinage...
Se rajoute le potentiels de "fauches tardives" pour raisons écologiques... Potentiellement, des bords de route...
Etc...
Donc oui, le potentiel n'est pas illimité ! Mais il y a un "certain potentiel" ! Le "rendement surfacique global" me semble meilleur que dans le cas d'une "forêt nourricière"...
A valider
Ta remarque par rapport au foin est justifiée : cela fait partie de mes "sujets d'étude" que de déterminer quelle surface de prairie il faut pour une surface de jardin donnée...
Au tout début de ce fil, j'avais évoqué "l'extensification surfacique" que représente cette méthode.
Je dois le quantifier.
Pour l'instant, je me dis que rien que les chevaux de loisirs doivent "consommer" une surface non négligeable. Une partie de cette production est "spoliée", de mauvaise qualité ; elle peut être utilisée pour le jardinage...
Se rajoute le potentiels de "fauches tardives" pour raisons écologiques... Potentiellement, des bords de route...
Etc...
Donc oui, le potentiel n'est pas illimité ! Mais il y a un "certain potentiel" ! Le "rendement surfacique global" me semble meilleur que dans le cas d'une "forêt nourricière"...
A valider
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Ce qui me semble evident a premiere vue c'est que des bords de routes fauchés et ramassés systematiquement vont automatiquement s'apauvrir ( de l'eau il en tombe de l'azote il y en a dans l'air du CO2 sur le bord des routes aussi) mais les mineraux et autres elements..Les plantes le trouvent dans le sol ,il n'y vient pas par miracle ...
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Venge avec ta réussite. puni avec ton absence. Tue avec ton silence . Gagne avec ta joie de vivre
Oui, s'appauvrir, mais pas se tarir...
Une parairie "naturelle" peut être fauchée chaque année, sans apports.
Comme tu le dis, Carbone (CO²), azote (N²), hdyrogène (eau) ne sont pas un problème, soit déjà 98 % de la masse des plantes (je dis "98 %" pour dire "très beaucoup" ; je ne connais pas le % réel par coeur).
Le sol se "régénère" en permanence par dégradation de la roche-mère... Evidemment, les terres d'un volcan seront plus riches qu'une maigre lande sableuse...
Enfin, la pollution de l'air ramène aussi quelques traces d'éléments...[les tillandsia ou "filles de l'air" sont de belles plantes sans racines qui s'en contentent !]
Dans ma jeunesse, j'ai encore connu des personnes "indigentes", sans terre ou sans suffisamment de terres, dans les villages, qui avait un"droit acquis" de faire pâturer leur bêtes sur les bords de route... Donc les bords de route étaient "prélevés"...
Au Pays-Bas, il y a 2 ou 3 ans, j'ai vu tout un train d'engins successivement faucher, andainer, ramasser, rouler et charger les herbes sur le bord d'une autoroute !!!!! On passait sur une voie, doublait les 4 ou 5 tracteurs qui avançaient... Je suppose que c'était pour méthaniser...
Appauvrissement surement. Changement de la composition floristique surement aussi, mais désertification, non !
Une parairie "naturelle" peut être fauchée chaque année, sans apports.
Comme tu le dis, Carbone (CO²), azote (N²), hdyrogène (eau) ne sont pas un problème, soit déjà 98 % de la masse des plantes (je dis "98 %" pour dire "très beaucoup" ; je ne connais pas le % réel par coeur).
Le sol se "régénère" en permanence par dégradation de la roche-mère... Evidemment, les terres d'un volcan seront plus riches qu'une maigre lande sableuse...
Enfin, la pollution de l'air ramène aussi quelques traces d'éléments...[les tillandsia ou "filles de l'air" sont de belles plantes sans racines qui s'en contentent !]
Dans ma jeunesse, j'ai encore connu des personnes "indigentes", sans terre ou sans suffisamment de terres, dans les villages, qui avait un"droit acquis" de faire pâturer leur bêtes sur les bords de route... Donc les bords de route étaient "prélevés"...
Au Pays-Bas, il y a 2 ou 3 ans, j'ai vu tout un train d'engins successivement faucher, andainer, ramasser, rouler et charger les herbes sur le bord d'une autoroute !!!!! On passait sur une voie, doublait les 4 ou 5 tracteurs qui avançaient... Je suppose que c'était pour méthaniser...
Appauvrissement surement. Changement de la composition floristique surement aussi, mais désertification, non !
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Je pense que le bilan de fonctionnement d'un écosystème est en général toujours positif et suitl'adage paysan, "pour en avoir assez, il faut en avoir trop". Sinon, il y aurait le risque d'une "panne" du système.
Certains, comme la forêt, le sont même tellement (positifs) qu'ils ont su (façon de parler!) créer les sols agricoles ou, dans d'autres contextes, se prêter aux cultures sur brûlis ou aux écobuages.
Donc, un prélèvement adapté n'est pas un obstacle. Ce qui fausse notre appréciation, c'est que nous avons à l'esprit l'exemple de l'agriculture industrielle qui repose sur l'équilibre prélèvement/compensation sur un support de culture: une sorte d'hydroponie en milieu solide...
Certains, comme la forêt, le sont même tellement (positifs) qu'ils ont su (façon de parler!) créer les sols agricoles ou, dans d'autres contextes, se prêter aux cultures sur brûlis ou aux écobuages.
Donc, un prélèvement adapté n'est pas un obstacle. Ce qui fausse notre appréciation, c'est que nous avons à l'esprit l'exemple de l'agriculture industrielle qui repose sur l'équilibre prélèvement/compensation sur un support de culture: une sorte d'hydroponie en milieu solide...
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
En effet.
La fertilité des sols, avant l'ère des engrais, était le résultat de l'accumulation de cette "petite fertilité arrachée à la nature", au fil du temps...
Jusqu'à il y a peu de temps, les cultures itinérantes, dans les systèmes "communaux" (sans appropriation de la terre), était la façon habituelle de gérer cette "petite fertilité" : quelques années de culture, puis on abandonnait pendant 10 / 15 ans... Pendant ce temps, la fertilité se restaurait petit à petit... Notamment par les ligneux (arbustes, arbres) qui allaient chercher les éléments en profondeur.
Mais cela ne marche que jusqu'à une certaine densité de population. J'avais fait des études en Afrique qui montraient de façon précise à partir de quels seuils de densité de population, dans un terroir donné, cela basculait. Le retour en culture devenait de plus en plus rapide, la terre ne récupérait plus. dans ces systèmes, le paturage de snaimaux, qui vont chercher "un peu plus loin" des éléments nutritifs (dans la brousse non cultivable - en pente, caillouteuse???) dont ils laissaient une partie sous forme de crottes sur le terroir cultivable... Sans action correctrice, la "désertification" (qui n'est pas l'avancée du désert), s'installait...
Chez nous, une des catastrophes "écologiques", du point de vue des cycles d'éléments fertilisants, a été l'invention du tout à l'égout... Désormais, le cycle des éléments fertilisants ne "boucle" plus, comme quand on allait faire ses besoins "au fond du jardin"... le cycle a une "fuite" !
La fertilité des sols, avant l'ère des engrais, était le résultat de l'accumulation de cette "petite fertilité arrachée à la nature", au fil du temps...
Jusqu'à il y a peu de temps, les cultures itinérantes, dans les systèmes "communaux" (sans appropriation de la terre), était la façon habituelle de gérer cette "petite fertilité" : quelques années de culture, puis on abandonnait pendant 10 / 15 ans... Pendant ce temps, la fertilité se restaurait petit à petit... Notamment par les ligneux (arbustes, arbres) qui allaient chercher les éléments en profondeur.
Mais cela ne marche que jusqu'à une certaine densité de population. J'avais fait des études en Afrique qui montraient de façon précise à partir de quels seuils de densité de population, dans un terroir donné, cela basculait. Le retour en culture devenait de plus en plus rapide, la terre ne récupérait plus. dans ces systèmes, le paturage de snaimaux, qui vont chercher "un peu plus loin" des éléments nutritifs (dans la brousse non cultivable - en pente, caillouteuse???) dont ils laissaient une partie sous forme de crottes sur le terroir cultivable... Sans action correctrice, la "désertification" (qui n'est pas l'avancée du désert), s'installait...
Chez nous, une des catastrophes "écologiques", du point de vue des cycles d'éléments fertilisants, a été l'invention du tout à l'égout... Désormais, le cycle des éléments fertilisants ne "boucle" plus, comme quand on allait faire ses besoins "au fond du jardin"... le cycle a une "fuite" !
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Bonjour,
Le tout a l'égout, les spécialisations agricoles et ça continue avec la méthanisation sensée être la panacée énergétique ...
Ne serait-t'il pas mieux pour la planète de composter les déchets qui peuvent l'être pour stocker CO2 et autres sous forme d'humus ?
Ce qui irait dans le sens de réduire les gaz à effet de serre et de produire plus de nourriture sans faire appel au pétrole et ses dérivés.
J'en profite pour faire du HS pendant que l'humus se reconstitue dans nos jardins ;)
Le tout a l'égout, les spécialisations agricoles et ça continue avec la méthanisation sensée être la panacée énergétique ...
Ne serait-t'il pas mieux pour la planète de composter les déchets qui peuvent l'être pour stocker CO2 et autres sous forme d'humus ?
Ce qui irait dans le sens de réduire les gaz à effet de serre et de produire plus de nourriture sans faire appel au pétrole et ses dérivés.
J'en profite pour faire du HS pendant que l'humus se reconstitue dans nos jardins ;)
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Dans le genre jardiner sans se fatiguer :
Un pied de tomate de mon composte qui a poussé dans un pot a l'abris de la pluie dans un angle de mur. (mais a l'air libre)
Oui la photo à été prise ce jour, le 23/12/2015 ....
Finalement, le réchauffement climatique, ca a du bon !
SixK
Un pied de tomate de mon composte qui a poussé dans un pot a l'abris de la pluie dans un angle de mur. (mais a l'air libre)
Oui la photo à été prise ce jour, le 23/12/2015 ....
Finalement, le réchauffement climatique, ca a du bon !
SixK
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Les optimistes inventent les avions, les pessimistes les parachutes. George Bernard Shaw.
Pensée perso, je comprends mieux pourquoi les grands patrons ont inventé le parachute doré.
Pensée perso, je comprends mieux pourquoi les grands patrons ont inventé le parachute doré.
izentrop a écrit :
Ne serait-t'il pas mieux pour la planète de composter les déchets qui peuvent l'être pour stocker CO2 et autres sous forme d'humus ?
Ce qui irait dans le sens de réduire les gaz à effet de serre et de produire plus de nourriture sans faire appel au pétrole et ses dérivés.
La pluspart des déchets verts ne donnent pas d'humus !
Cela fait encore partie de toutes ces "conneries" qui sont dans la nature.
L'humus stable, celui qui séquestre du carbone, résulte d'une synthèse que certains micro-organismes du sol font à partir des dérivés de la liginne et en partie de la cellulose incomplètement décomposés...
Le processus n'est d'ailleurs, au 21ème siècle, pas entièrement clarifié !
Mais en gros, la lignine (composant chimique du bois) commence à être décomposée, par les champignons. Les bactéries n'y arrivent pas... C'est un composé polyphénolique complexe (un grand nombre de cycles de type benzène accrochés les uns aux autres) pour elquel elles ne sont pas "armées" (enzymatiquement parlant).
Et une partie de cette lignine en décomposition va soudain "prendre un autre chemin" que la décomposition complète. Et il va se produire une synthèse de différents composés appelés "acides humiques". Qui sont très très stables dans le sol, et se décomposent à raison de 1 ou 2 % par an...
Dans ce sens, c'est une séquestration (relative).
En même temps, tu as raison : le compostage, qui est essentiellement une décomposition des déchets en éléments nutritifs utiles aux plantes, permet de les nourrir sans recours aux engrais de synthèse (azotés).
Je rappelle, pour ceux qui ne suivent pas depuis le début, que le "mulching" (la couverure du sol par des biomasses organiques "décomposables" - dont le foin) n'est autre chose qu'un "compostage de surface", qui a, en plus, l'avantage de mieux nourrir les êtres vivants du sol - dont les vers - que ne le fait le compostage en tas.
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