par Did67 » 19/07/18, 15:06
Et voilà la "fake science"
Vous serez prévenu !
Extrait d'un article paru dans Le Monde :
Alerte mondiale à la fausse science
Des dizaines de revues scientifiques produisent et éditent des études peu scrupuleuses se retrouvant ensuite dans des banques de données servant de base à des experts.
La liste des « journaux prédateurs » est controversée : une zone grise existe entre journaux de médiocre réputation et publications frauduleuses.
Le savoir, lui non plus, n’échappe pas à la contrefaçon. La part prise par la « fausse science » dans la production scientifique mondiale augmente de manière considérable depuis une dizaine d’années et aucun signe de pause ne semble poindre à l’horizon.
Au sein d’une collaboration baptisée « Fake science » et formée d’une quinzaine de médias internationaux, dont la Norddeutscher Rundfunk (NDR), la Süddeutsche Zeitung, The New Yorker ou encore l’Aftenposten, Le Monde a enquêté sur l’ampleur et l’impact de ce phénomène, qui n’épargne pas la France.
A quoi peut ressembler de la science contrefaite ? Depuis une décennie, des dizaines de maisons d’édition peu scrupuleuses comme Omics et Science Domain (Inde), Waset (Turquie) ou encore Scientific Research Publishing (Chine) ont créé des centaines de revues en accès libre au nom ronflant, ayant toutes les atours de vraies revues savantes.
Mais contrairement à celles-ci, ces journaux ne disposent pas d’un comité éditorial, ils facturent des frais aux chercheurs – de l’ordre de quelques centaines d’euros par article – et publient les « travaux » sans contrôle et très rapidement. Ils ne soumettent pas les manuscrits des comptes rendus de recherche qu’ils reçoivent à la « revue par les pairs » (peer review, en anglais). Ce processus de contrôle qualité, préalable à toute publication savante, est l’une des étapes clés de la construction de la science.
Le même mécanisme existe pour les conférences scientifiques : souvent sollicités par courriel, des chercheurs s’inscrivent, moyennant finance, pour présenter leurs travaux. Mais il n’y a bien souvent personne – ou pas grand monde – pour écouter ces simulacres de conférences.
A noter que c'est une des voies utilisées par l'agrobusiness pour "noyer" les études sérieuses soulevant des problèmes avec des molécules utilisées par les pesticides...
Prenons le cas d'une molécule A, dont 7 études sérieuses montrent qu'elle est cancérogène.
Le fabricant s'acoquine avec des "pseudo-scientifiques" grassement payés, qui font des études bidons que personne ne vérifie, publiées dans des revues payantes dont il question ici [ils s'en fichent, puisqu'ils sont grassement payés].
Et lorsqu'on fait une "méta-analyse", vu que 7 études conclut à une toxicité et 127 à une innocuité, on conclut que : "la molécule A est un cancérogène possible"... Et puis les lobbyiste du fabricant font mousser cette information... Possible ne veut pas dire certain... Il y a telle et telle étude qui "prouve" [ils ne mettent pas les guillemets, ce sont des lobbyistes, pas des gens épris de vérité] que la molécule est inoffensive... Les études qui "prouvent" que c'est cancérogène, ce sont des activistes... Etc... Le trouble est semé... Plus personne ne croit que c'est dangereux...
A noter, pour être précis, que cela marche aussi dans l'autre sens. Des études militantes pas très étayées ou pas étayées du tout, qui conclut que telle molécule non toxique est dangereuse !!!
Dans un monde où plus aucune règle n'est respectée, tout est possible ! Et aussi son contraire !
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Grace à une formation scientifique initiale (non biologique) et ton formidable travail de vulgarisation je comprends (enfin !) à quoi sert de mettre du foin, pourquoi ne pas travailler le sol et les dangers à le faire, paresser, comment le sol fonctionne et la chaine alimentaire que cela nourrit avant de nous nourrir via les légumes cultivés. Passionnant pour moi. Louant depuis un mois avec une amie un jardin dans une association de jardins familiaux il ne nous reste plus qu'à mettre en pratique 
, il nous reste à trouver du foin et l'amener là.
