Le potager sans se fatiguer

Agriculture et sols. Pollution, contrôles, dépollution des sols, humus et nouvelles techniques agricoles.
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Doris
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Re: Le potager sans se fatiguer




par Doris » 19/08/21, 23:02

Did67 a écrit :Je parlais des oignons à cycle court (donc d'hiver)... Je ne connaissais pas tous ces sites (sauf Baumaux et Promesse de fleurs)...

Ok. Je parlais des tomates ultra résistantes, citées sur wallowgreen.
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Re: Le potager sans se fatiguer




par Did67 » 20/08/21, 09:32

Doris a écrit :Ok. Je parlais des tomates ultra résistantes, citées sur wallowgreen.


Oui, c'est ce que 'javais compris. Il est vrai que ma phrase était très ambigüe. C'est ce qui s'appelle sauter du coq à l'âne !
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Re: Le potager sans se fatiguer




par stephgouv » 23/08/21, 07:51

En résumé, on peut donc dire qu'aujourd'hui (vu le changement climatique), il vaut mieux cultiver de nouvelles variétés que des anciennes?
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Re: Le potager sans se fatiguer




par Doris » 23/08/21, 08:30

stephgouv a écrit :En résumé, on peut donc dire qu'aujourd'hui (vu le changement climatique), il vaut mieux cultiver de nouvelles variétés que des anciennes?

Pour moi ce n'est pas tout à fait ça, je dirais qu'il faut diversifier. J'ai eu des variétés anciennes qui ont été très malades, et qui ont récupéré. Mais l'an prochain, c'est certain, je mettrais une ou deux sortes ultra résistantes dans mon mélange.
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Re: Le potager sans se fatiguer




par Did67 » 23/08/21, 11:44

stephgouv a écrit :En résumé, on peut donc dire qu'aujourd'hui (vu le changement climatique), il vaut mieux cultiver de nouvelles variétés que des anciennes?


"il vaut mieux" est un jugement... J'évite. Chacun fait ce qui lui plait !

Mais oui, si tu veux produire des tomates les mauvaises années (les années à maladies), tu as peu de chance avec les anciennes, malgré des "traitements" (si on écarte la chimie dure, les fongicides de synthèse systémiques - ceux qui agissent par l'intérieur, en circulant avec la sève). Même si je montrerai que la clef, c'est maîtriser l'eau - j'ai, dans mon tunnel, des variétés "classiques", plutôt sensibles, assez nickel (coeur de boeuf, de Berao, rose de Berne).

Il te faut même des "ultra-résistantes" : mes hybrides "anciens" (Maestria, par ex ; je n'ai pas beaucoup de témoins : vieilles graines, beaucoup de pertes en germination), en extérieur, sont très atteints ! Le "mildiou" a depuis longtemps "craqué" leur résistance.

Mais le lien avec le changement climatique n'est pas évident : car si on a de plus en plus de canicules, au contraire, cela favorise la culture de variétés sensibles (mais crée d'autres probèmes : brulures, baisse des fécondations)...

Je l'expliquerai dans ma vidéo à venir : un changement majeur est intervenu dans les années 90 ; des souches du type A2 ont été importées ; depuis, le mildiou peut se reproduire par la voie sexuée chez nous ce qui lui permet d'évoluer et de devenir beaucoup plus virulent à la vitesse V !

[Le mildiou n'a pas de sexe, mais on sait maintenant qu'il y a deux types : A1 et A2. En gros, cela marche comme si l'un était le "mâle", l'autre la "femelle". Depuis son introduction en 1845, il ne se reproduisait qu'à l'identique, par reproduction végétative (un peu comme du bouturage). Il évoluait donc peu. Aujourd'hui, ce n'est plus le mildiou de nos grands parents ! Nous sommes face à des souches devenues très virulentes. Et les variétés anciennes sont totalement à la ramasse : met ton arrière grand-père ua volant de ta voiture et donne lui les instructions par GSM, tu verras comment les vieux "étaient meilleurs" !]
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Re: Le potager sans se fatiguer




par stephgouv » 23/08/21, 13:27

Et donc, le risque deviendra peut-être de plus en plus grand pour que la BB (pour ceux qui traîtent avec ça) ne soit plus efficace sur le mildiou prochaine génération.
Je pense que l'année prochaine, je ferai comme Doris: planter un mix de différentes variétés
Et comme dirait Jeff: "on peut avoir une année pourrie, mais pas quinze!" (...de suite^^)
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Re: Le potager sans se fatiguer




par Moindreffor » 23/08/21, 15:23

stephgouv a écrit :Et donc, le risque deviendra peut-être de plus en plus grand pour que la BB (pour ceux qui traîtent avec ça) ne soit plus efficace sur le mildiou prochaine génération.
Je pense que l'année prochaine, je ferai comme Doris: planter un mix de différentes variétés
Et comme dirait Jeff: "on peut avoir une année pourrie, mais pas quinze!" (...de suite^^)

comme le dit Didier, il y a plusieurs moyens de lutte
la chimie, avec la bouillie bordelaise comme traitement autorisé en "bio", mais il y a mieux pour ceux qui n'ont pas "peur" de la chimie, des traitements encore moins agressifs le bicarbonate de sodium voire de potassium (qui est mieux à cause du potassium), mais là il faut un suivi rigoureux et encore on freine seulement

et le mécanique, le tunnel, qui a ses propres limites, les condensations, et le taux d'humidité

on peut croiser les deux

l'usage de variétés modernes qui sont principalement des hybrides donc non reproductibles fait qu'il faut acheter chaque année de nouvelles semences, si c'est le prix à payer pour se garantir une récolte chaque année, c'est un calcul à faire où alors planifier la conservation sur 2 ans pour se permettre une année avec peu de tomates

pour moi, l'an prochain ça sera une partie des pieds de tomate à l'abri
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Re: Le potager sans se fatiguer




par Did67 » 23/08/21, 19:02

stephgouv a écrit :
Et donc, le risque deviendra peut-être de plus en plus grand pour que la BB (pour ceux qui traîtent avec ça) ne soit plus efficace sur le mildiou prochaine génération.



Non. La BB a un mécanisme d'action bien particulier. Les ions Cu++ (et pas le cuivre métal ! Inutile de mettre des "anneaux de cuivre" dans le pied) agissent par divers mécanismes. Il "tue" le germe de filament de champignon dès le dessus de la feuille (s'il est présent à la germination !). Depuis qu'on l'utilise, du fait de cette multiplicité de "sites cellulaires" dans son action, elle n'a jamais été contournée... Disons que c'est un poison suffisamment large et suffisamment violent pour que le mildiou y passe !

A une condition, très souvent un peu oubliée : l'ion Cu++ doit être en place quand la spore germe sur la feuille ; il agit avant que le filament ne rentre dans la feuille... Donc une fois qu'on voit les symptômes, son efficacité est réduite à de nouvelles infections. Mais le mildiou, entré dans la plante, continue d'y tisser sa toile (ses hyphes)...

Quand je parle du mildiou qui "craque" les résistances des hybrides, il s'agit des résistances génétiques introduites dans la plante (des gènes de résistance). Cette résistance est dite "verticale" : elle est spécifique à la souche en question, en réagissant à elle... Même s'il ne faut pas confondre, cela "ressemble" à ce qui se passe dans le cas des virus : un organisme infecté acquière une mémoire qui lui permet de réagir ; mais si lme virus mute, il "craque" cette défense. Mais attention : il ne s'agit pas de "vaccination" chez les tomates ; juste une réaction génétiquement acquise, qui fait que le cellule infectée est hyper-sensible, se suicide et l'hyphe avec... Fin de l'aventure. Cela passe donc par une reconnaissance précise, avec une réaction rapide. Et ce mécanisme là, le mildiou le "craque" quand il se recombine...
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Re: Le potager sans se fatiguer




par stephgouv » 25/08/21, 09:38

Merci pour les explications concernant la BB.
Et pour le Bicarbonate de Potassium qui est à pulvériser dès apparition des premiers signes, comment agit-il?
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Re: Le potager sans se fatiguer




par Biobombe » 25/08/21, 13:56

stephgouv a écrit :Merci pour les explications concernant la BB.
Et pour le Bicarbonate de Potassium qui est à pulvériser dès apparition des premiers signes, comment agit-il?

Je suis très sceptique sur l'utilisation du potassium par voie aérienne. Il peut aggraver, on ne me l'a pas dit, mais je le déduis lorsqu'on a compris le fonctionnement d'une feuille cela coule de source.
Je pense que c'est la partie bicarbonate qui pourrait soigner .
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