izentrop a écrit :Ça reste à prouver, face aux sécheresses à répétition et au climat erratique que nous promet le réchauffement climatique, les variétés qui vont le mieux résister seront celles sélectionnées avec les méthodes modernes et rapides des semenciers.
La sélection massale d'un autre temps prends beaucoup de temps et ne fonctionne pas avec tout
https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_s ... on_massale
Une fois de plus, tu prends partie en faveur un organisme d'état en conflits d'intérêt avec les compagnies privées*. Pas étonnant du tout. D'ailleurs, le modèle (maraichage et élevage) que tu défends est directement et indirectement (par les politiques qui œuvrent à son accomplissement) responsable d'une grande partie du réchauffement entropique. Finalement, je me demande si ta position sur le climat n'est pas juste de l'enfumage puisque tu défends bec et ongle ce modèle délétère.
* L'UPOV:
Ce système (créé en 1961 ndr), qui permet le financement de la recherche par la protection du travail de sélection est critiqué et attaqué : Il oblige de ne cultiver que des variétés brevetées enlève toute marge de manœuvres aux cultivateurs et les contraint à se rabattre sur des plantes vivrières imposées par des grands groupes agroalimentaires. Autre point important, le traité sur les ressources phylogénétiques, au sein de la Convention sur la Biodiversité (ONU, 1992). L’article 9 de ce traité (non signé par les États-Unis) reconnaît les droits des agriculteurs à utiliser les semences dites de ferme (de leur récolte), d’autant que des siècles de sélection paysanne ont beaucoup contribué à la diversité cultivée. Cependant le régime de protection des obtentions végétales UPOV ne respecte pas ces droits. Il s’agit en dernière analyse du droit à la nourriture, reconnu par la Déclaration universelle des droits humains de l’ONU. Multiplier ses semences, les cultiver, échanger ou les vendre, peut être une question de vie ou de mort.
D'un côté par certains partisans du système des brevets appliqué au vivant, beaucoup plus favorable à l'obtenteur (mais parfois moins favorable à la recherche de variétés nouvelles, car le détenteur d'un brevet peut bloquer toute avancée qu'il ne fait pas lui-même, et moins favorable à l'agriculteur, car le COV permet la reproduction par l'agriculteur lui-même de sa semence, ce qu'un brevet n'autorise pas, ce qui est néanmoins de moins en moins possible en raison du pourcentage croissant de semences de variété hybrides (non reproductibles) vendus par les semenciers, pour les espèces où cela est possible) ;
Par les partisans (dont des ONG telles que Kokopelli) d'une libéralisation totale du marché des semences, l'interdiction de toute propriété intellectuelle serait plus favorable à la « sécurité alimentaire nationale », à l'« indépendance des agriculteurs vis-à-vis des firmes semencières », au « maintien de la biodiversité végétale », et ils considèrent « l'obtenteur ne fait pas un travail qui mérite rémunération » ;
Par les partisans (dont le Réseau Semences paysannes [archive]) d'une agriculture incluant une vocation conservatoire in situ de la biodiversité des semences anciennes, reproductibles en raison notamment de leur capacité supposée de meilleure « réponse adaptative » aux changements climatiques.
L'UPOV est donc engagé dans un lobbying permanent afin de défendre ce système, et l'étendre à plus de pays.
Le système prévoit, dans l'article 15 de la Convention, des exceptions (obligatoires ou possibles) au droit d'obtenteur :
exceptions obligatoires : le droit d'obtenteur ne s'étend pas :
aux actes accomplis dans un cadre privé à des fins non commerciales,
aux actes accomplis à titre expérimental,
aux actes accomplis aux fins de la création de nouvelles variétés ainsi que, à moins que les dispositions de l'article 14.5 ne soient applicables, aux actes mentionnés à l'article 14.1 à 4 accomplis avec de telles variétés ;
exceptions facultatives (chaque État choisit ou non de retenir ces exceptions) : « en dérogation des dispositions de l'article 14, chaque Partie contractante peut, dans des limites raisonnables et sous réserve de la sauvegarde des intérêts légitimes de l'obtenteur, restreindre le droit d'obtenteur à l'égard de toute variété afin de permettre aux agriculteurs d'utiliser à des fins de reproduction ou de multiplication, sur leur propre exploitation, le produit de la récolte qu'ils ont obtenu par la mise en culture, sur leur propre exploitation, de la variété protégée ou d'une variété visée à l'article 14.5)a)i) ou ii) ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_pou ... _critiques
“Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligente.(J.Rouxel)
"Par définition la cause est le produit de l'effet". (Tryphion)
"360 000 /0,5/100 ça fait 72 millions et pas 6 millions" (AVC)