par janic » 12/12/20, 09:12
allez un dernière coup pour la route, à l'attention des viandards indifférents, avant de disparaitre:
"ah, si dieu existait, il ne permettrait pas des choses pareilles" dit-on face à la mort des humains!
Pourquoi serait-il plus "moral" que les humains eux-mêmes et leurs bas instincts sanguinaires?
SHELLEY percy : Percy Bysshe Shelley est un poète britannique, né près d’Horsham (Sussex) le 4 août 1792 et mort en mer au large de la Spezia1 le 8 juillet 1822.
« Que les partisans de l’alimentation carnée vérifient le bien-fondé d’un tel régime, qu’ils déchirent un agneau encore vivant avec leurs dents […] et plongent leur tête dans ses organes vitaux, se désaltèrent dans le sang fumant […] Alors seront-ils en accord avec leurs convictions. » Dans une lettre du 14 mars 1812, son épouse écrivait à une amie : « Nous avons renoncé à la viande pour adopter la pensée pythagoricienne ». Shelley décrit, dans son poème La Reine Mab, un monde utopique où les êtres humains ne tuent pas les animaux à des fins alimentaires. « Désormais, il ne tuera plus l’agneau qui le regarde, Ne dévorera plus sa chair. Car, comme pour venger la loi violée de la Nature, Celle-ci empoisonna, envenima le corps qui l’engloutit, éveilla des passions funestes, de vaines croyances, La haine, le désespoir et le dégoût de tout, Les germes de la misère, du crime, la maladie, la mort. »
SINGER Isaac Bashevis Singer - 1904-1991 :
Ecrivain polonais, naturalisé américain, Prix Nobel de Littérature 1978.
- "On affirme souvent que les hommes ont toujours mangé de la viande, comme si c’était une justification pour continuer à le faire. Selon la même logique, nous ne devrions pas chercher à empêcher un homme d’en tuer un autre étant donné que cela aussi a toujours été."
- "Nous sommes tous des créatures de Dieu ; il n’est pas conciliable d’invoquer Grâce et Justice divines et de continuer à manger la chair des animaux qui ont été abattus par notre faute."donner à sa fille, qu'hier encore elle allaitait, cette grossière alimentation de viandes sanglantes."
- Tout ce verbiage sur la dignité, la compassion, la culture ou la morale semble ridicule lorsqu’il sort de la bouche même de ceux qui tuent des créatures innocentes, pourchassent des renards que leurs chiens ont épuisés, ou même encouragent l’existence des combats de taureaux et des abattoirs. Toutes ces explications, selon lesquelles la nature est cruelle et donc nous sommes en droit d’être cruels, sont hypocrites. Rien ne prouve que l’homme soit plus important qu’un papillon ou qu’une vache. Je considère le fait d’être devenu végétarien comme la plus grande réussite de ma vie. Je ne prétends pas sauver beaucoup d’animaux de l’abattoir, mais mon refus de manger de la viande est une protestation contre la cruauté... Personnellement, je ne crois pas qu’il puisse y avoir de paix dans ce monde tant que les animaux seront traités comme ils le sont aujourd’hui.
SOCRATE Socrate - 470-399 avant JC :
Philosophe grec de l'Antiquité.
- Socrate était végétarien et ne portait jamais de cuir ou de fourrure animale. Tout comme Pythagore, il soutenait que l’habitude de manger de la chair animale poussait les humains à la violence et aux guerres.
STAUSS Claude - Levy : né le 28 novembre 1908 à Bruxelles1 et mort le 30 octobre 2009 à Paris est un anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence décisive sur les sciences humaines dans la seconde moitié du xxe siècle en étant notamment l'une des figures fondatrices de la pensée structuraliste.
« C'est maintenant (...) qu'exposant les tares d'un humanisme décidément incapable de fonder chez l'homme l'exercice de la vertu, la pensée de Rousseau peut nous aider à rejeter l'illusion dont nous sommes, hélas ! en mesure d'observer en nous-mêmes et sur nous-mêmes les funestes effets. Car n'est-ce-pas le mythe de la dignité exclusive de la nature humaine qui a fait essuyer à la nature elle-même une première mutilation, dont devrait inévitablement s'ensuivre d'autres mutilations ? On a commencé par couper l'homme de la nature, et par le constituer en règne souverain ; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu'il est d'abord un être vivant. Et en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu'au terme des quatre derniers siècles de son histoire l'homme occidental ne put-il comprendre qu'en s'arrogeant le droit de séparer radicalement l'humanité de l'animalité, en accordant à l'une tout ce qu'il refusait à l'autre, il ouvrait un cercle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d'autres hommes, et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d'un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l'amour-propre son principe et sa notion. »
— Claude Lévi-Strauss, Anthropologie structurale (1973).
THOREAU
Henry David Thoreau - 1817-1862 :
Ecrivain américain.
- "Il n'y a aucun doute pour moi qu'il entre dans le destin de l'humanité, parce qu'elle se perfectionne progressivement, de cesser un jour de manger des animaux."
TOLSTOÏ Léon Tolstoï - 1828-1910 :
Humaniste et poète russe.
- "Si quelqu'un aspire à une vie vertueuse, son premier acte doit être de s'abstenir de faire du mal aux animaux".
- "De tuer les animaux à tuer les hommes il n’y a qu’un pas, tout comme de faire souffrir les animaux à faire souffrir les hommes."
- "Tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura aussi des champs de batailles."
- "L’homme peut vivre et rester en bonne santé sans avoir besoin de tuer des animaux pour s’alimenter. Par conséquent, se nourrir de viande rend co-responsable de l’assassinat d’animaux perpétré juste pour satisfaire notre palais. Agir de cette façon est immoral. C’est un fait tellement simple qu'il n’est sans doute pas possible de ne pas être d’accord."
- "Si l’homme cherche sérieusement et honnêtement la voie de la morale, la première chose qu’il doit abandonner est la consommation de viande."
- "Le végétarisme vaut comme critère de base avec lequel nous pouvons reconnaître si l’homme aspire sérieusement à une perfection morale. La nourriture carnée est un résidu primitif ; le passage à une alimentation végétarienne est la première manifestation de l’instruction."
de VINCI - da VINCI
Léonard de Vinci - 1452-1519 :
Peintre, sculpteur, ingénieur et architecte, artiste italien dont le génie est universellement reconnu.
- "J'ai rejeté la viande depuis très tôt dans mon enfance et le temps viendra où les hommes, comme moi, regarderont le meurtre des animaux comme ils regardent maintenant le meurtre de leurs semblables."
- "Tu as défini l’homme comme le Roi des Animaux ; moi par contre, je dirai que l’homme est le roi des fauves féroces parmi lesquels tu es le plus grand. N’as-tu pas effectivement tué et mangé les animaux pour satisfaire les plaisirs de ton palais, te transformant toi-même en tombe pour tous ces animaux ? La nature ne produit-elle pas de la nourriture végétale en quantité suffisante pour te rassasier ? "
VOLTAIRE François Marie Arouet, dit "Voltaire" - 1694-1778 :
Philosophe et écrivain français.
- "Il est certain que ce terrible bain de sang continuellement perpétré dans nos abattoirs et dans nos cuisines ne nous apparaît plus comme un crime ; au contraire, nous considérons ces abominations, qui souvent s’accompagnent d’une odeur pestilentielle, comme une bénédiction du Seigneur et dans nos prières nous le remercions pour les créatures que nous avons tuées."
- "Mais existe-t-il quelque chose de plus abominable que de se nourrir continuellement de viande de cadavres ?"
YOURCENAR Marguerite Yourcenar - 1903-1987 : Ecrivain, femme de lettres, nationalités française et américaine. Première femme élue à l'Académie Française en 1980.
"Tout comme Zénon, il me déplaît de "digérer des agonies"."
Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l’ignorance, l’indifférence, la cruauté, qui d’ailleurs ne s’exercent si souvent contre l’homme parce qu’elles se sont fait la main sur les bêtes. Rappellons-nous, s’il faut toujours tout ramener à nous-mêmes, qu’il y aurait moins d’enfants martyrs s’il y avait moins d’animaux torturés, moins de wagons plombés amenant à la mort les victimes de quelconques dictatures, si nous n’avions pris l’habitude des fourgons où les bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en attendant l’abattoir.
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« On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres: mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison » Henri Poincaré