Matériels agricoles à la force des mollets !

[Did67]

... il travaillent la terre gratuitement sans energie...

... sans énergie autre que la biomasse fraiche, non décomposée, qu'il faut leur apporter comme nourriture !

Mais tu as raison : le labour reste une "catastrophe", même amélioré !

Ceci dit, il restera des laboureurs encore longtemps ! Alors pourquoi pas ?

[grelinette]

Mais tu as raison : le labour reste une "catastrophe", même amélioré !

J'ai du mal à imaginer que la labour est si catastrophique car c'est une technique utilisée depuis des millénaires... depuis le temps et vu l'énergie nécessaire il y a bien du y avoir des agriculteurs et des paysans qui se sont posés la question !

Aujourd'hui, même parmi les adeptes de l'agriculture écologique, de la permaculture et des méthodes de "culture douce", il y a les inconditionnels du travail de la terre. Ceci dit, on parle de "labour" mais ce n'est pas le bon terme car il est bien évident qu'on ne va pas labourer la terre, même à 30 cm de profondeur avec un engin propulsé par des mollets de cyclistes, quand bien même il s'agit de champions du Tour de France entrainés et dopés à l'EPO !

Tout au plus il s'agit de griffer la terre en surface pour l'ameublir et enfouir facilement les semences, comme on le fait manuellement à la bêche, au croc ou à la grelinette, mais avec un engin plus fun, plus facile et à "effort collaboratif"

Tracteur à pédales.jpg (62.37 Kio) Consulté 4465 fois

[Did67]

Je parle bien sûr, du labour assez profond (20 à 30 cm) avec retournement de terre. Un gouffre énergétique, en passant !

Et c'est une des mystifications les plus remarquable : ce vrai-labour avec retournement est très récent !

Voir "Jethro Tull contre Hortège Lutte" bas de la page 57 sur : agriculture/jardiner-plus-que-bio-en-semis-direct-sans-fatigue-t13846-560.html

Jusque là, début du 18ème donc, c'était l'araire qui était utilisée. Et qui ne faisait que "gratter" superficiellement la terre...

Le pire, bien entendu, c'est le motoculteur et la "fraise" (l'engin rotatif, pas le fruit). Qui détruit les vers...

En ce qui concerne " les adeptes de l'agriculture écologique, de la permaculture et des méthodes de "culture douce", il y a les inconditionnels du travail de la terre., tu me permettras, mais cela n'engage que moi, de voir beaucoup de conneries dans pas mal d'gaissements, beaucoup de "croyances", pas mal de mimétisme et très peu de "connaissances".

"Oui, mais cela marche !" me rétorque-t-on souvent. Ce a quoi je réponds toujours que la nature est formidablement résilient et pardonne des montagnes de conneries. La preuve : l'agriculture conventionnelle marche du feu de Dieu, si on regarde les rendements, la belle forme des produits (et si on ferme les yeux sur tout le reste : dégâts, pollution, bilan carbone, résidus, coulées de boue, érosion...). Donc, "cela marche" n'est pas un argument suffisant.

Pour conclure : gratter avec un outil à dents est bien sûr, bien moins nuisible.

Mais pour moi, cela ne sert à rien.

Maintenant, c'est moins cher qu'un tour de manège à la foire. Ou qu'une heure dans une salle de gym... Alors, tant qu'on a la santé, pourquoi pas ?

Le vrai problème que cela pose, c'est que le sol doit être nu : et c'est cela la grande bêtise. Un sol nu a une tendance naturelle à se couvrir. Donc le "biner", c'est se tirer une balle dans le pied car cela condamne à encore biner... Et encore biner... Car on va en contre-sens de la nature (sauf dans les déserts - chauds ou froids - et quelques espaces "toxiques" - salés par ex), la nature couvre toujours tout l'espace qui lui est offert, pour capter au mieux l'énergie solaire qu'elle reçoit. Tout sol nu est donc le système le moins performant, le plus anti-naturel qui existe.

Mais je vous laisse. Désolé pour cette incartade. C'est plus fort que moi. Une sorte de tristesse et de réaction automatique...

[Ahmed]

Quelques remarques complémentaires: l'utilisation d'un volant d'inertie n'a de sens que dans un système mécanique où le prélèvement d'énergie est séquentielle (comme une poinçonneuse ou un moteur thermique): à partir du moment où l'effort est continu, ce dispositif est strictement inutile, puisqu'il ne sert qu'à déphaser de façon anecdotique l'entrée d'énergie et sa sortie...
Sur la question du labour, effectivement, les "vrais" labours sont très récents, comme le mentionne Did; l'utilité principale de ces pratiques anciennes consistait à détruire les adventices; l'araire était utilisée dans le sud de la France et la charrue dans le nord, mais toutes deux se limitaient à un travail superficiel.
Evidemment, le fait de se passer d'une couverture du sol est un contresens qui devrait apparaître désormais comme flagrant...

[GuyGadeboisLeRetour]

Je le poste ici car c'est exactement le contraire et parce que je n'ai pas trouvé le bon topic.

Publié le 10/01/2022 Innovation.
Le tracteur autonome laisse entrevoir ce que pourrait être l’agriculture du futur



Le site Vox commente l’arrivée du premier tracteur autonome, dont la vente est annoncée pour cette année. Si la nouvelle enthousiasme les adeptes de l’“agriculture de précision”, elle n’est qu’un premier pas vers cet objectif… et seulement une innovation parmi d’autres.

“Le gadget le plus incroyable de l’année n’est pas un téléviseur qui affiche les NFT, ni une tablette pliante, ni quoi que ce soit de lié au métavers. C’est un tracteur autonome”, annonce Vox. L’une des firmes américaines leaders de la fabrication de matériel agricole a annoncé le lancement, au cours de l’année 2022, de son modèle “capable de labourer les champs, d’éviter les obstacles, de semer des cultures avec une intervention humaine minimale”.

Le site américain décrit un véhicule semblable à tous les autres, mais équipé de six paires de caméras stéréoscopiques pour scanner le périmètre. Il est par ailleurs pilotable à distance via une application pour smartphones.

C’est certainement […] un grand pas en avant pour l’agriculture de précision dans son ensemble […]. Du matériel agricole comme les capteurs de sol, les drones spécialisés et les tracteurs autonomes représentent l’avenir d’un secteur où l’on pourra produire davantage avec moins d’efforts et moins de répercussions sur l’environnement.”

Les inconnues demeurent toutefois nombreuses. Tout d’abord, le prix de ce nouveau jouet n’a pas encore été communiqué par le fabricant, John Deere. Celui-ci pourrait dépasser les 600 000 dollars (environ 530 000 euros), selon le média, qui précise que l’engin est clairement conçu pour les grandes fermes et accessible pour les exploitants les plus riches.
“Le Facebook de l’agriculture” ?

De plus, un flou existe sur la propriété des données récoltées par ce tracteur ultraconnecté : la cartographie des champs est par exemple une information cruciale au regard de l’objectif affiché d’optimisation des espaces agricoles.

“Presque tout ce que fait la machine est enregistré et envoyé sur le cloud à partir d’un émetteur cellulaire embarqué, et John Deere a la capacité de déconnecter à distance bon nombre de ses tracteurs s’il constate que quelqu’un a modifié son matériel ou a du retard dans ses remboursements.” Enfin, ce concentré de technologies rend le propriétaire dépendant de la maintenance effectuée par la firme elle-même. “Ils cherchent à être le Facebook de l’agriculture”, déclare un ingénieur agronome au magazine Wired.
À lire aussi Technologies. Les robots agricoles de Google prêts à fondre sur les champs

John Deere n’est pas la seule entreprise à investir l’agriculture autonome : certains industriels testent des tracteurs sans cabine de pilotage, d’autres misent sur des machines plus petites ou encore dans les drones pour le semis ou l’épandage ciblé de pesticides. “Dans la mesure où l’agriculture est confrontée à une pénurie de main-d’œuvre, dont certains disent qu’elle s’aggrave, le concept de matériel agricole autonome est particulièrement attrayant”, conclut le titre.

https://www.courrierinternational.com/a ... e-du-futur

[Moindreffor]

autonome ou pas, tout dépend ce que l'agriculteur accroche derrière
si c'est une charrue ou un pulvé on restera du mauvais côté de la berge

[Ahmed]

D'une façon absolument générale, la masse de capital nécessaire pour accroître la productivité augmente dorénavant à des niveaux considérables et, lorsque ces investissements se traduisent par les performances attendues (ce qui n'est toutefois pas toujours le cas) dévalorise le travail des agriculteurs qui s'en tiennent à l'ancien standard de productivité. À terme, les mieux outillés rachètent ou cultivent les terres de leurs ex-concurrents, du fait qu'ils sont astreints à produire une masse supplémentaire de récoltes, puisque le prix du quintal tend à baisser du fait qu'il incorpore moins de travail humain (et que la machine n'y ajoute que celui résultant de son usure, en tant que celle-ci représente elle-même une quantité de travail antérieurement dépensé).