par Did67 » 17/12/19, 10:34
Deux ou trois choses :
a) Dans le vivant, un parasite stricte n'éradique jamais son hôte. Ce serait sa mort annoncée !
b) Mais l'échelle de base du vivant, le maillon ultime, ce n'est pas l'individu, mais l'espèce. Tel individu peut très bien mourir - que dis-je, il DOIT mourir. C'est la question de la survie de l'espèce qui est en jeu.
Donc le gui ne va pas tuer le pommier sur lequel il est est une interprétation possible. Douteuse pour moi... (si c'est un parasite)
Ou le gui va tuer tel arbre, malade, pour l'achever et faire de la place pour qu'un autre pommier, bien portant, prenne la place est aussi dans la logique du vivant.
c) Surtout, la limite entre espèce autonome, parasite et symbiote n'est pas nette. Il y a une sorte de continuum. Si parfois c'est net (telle espèce n'est que parasite, ou symbiote stricte ou autotrophe), il y a plein de situations intermédiaires.
Tel champignon mycorhizien est symbiote tant que le légume n'a pas assez de phosphore. Mais qu'on fertilie avec du P soluble, et il devient parasite du point de vue du légume. Qui le repourrsera (ou du moins ne l'attirera plus).
Idem pour les bactéries fixatrices du genre Rhizobium. Dans un sol pauvre, elles sont des symbiotes bienvenus pour les fabacées. Qui les nourrissent, en échange de substances azotées. Mais que le sol devienne riche et elles deviennent un parasite. On trouve alors des nodules qui ne sont plus actifs (ils ne sont pas rouge). La plante garde ses glucides pour elle !
Je pense que pour le gui, on est bien dans cette situation d'hémi-parasite. Je connais des pommiers, juste à côté de chez moi, qui en ont depuis longtemps. Depuis 20 ans qu'on est installé là.
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