Tout nouveau sur le forum mais moins à cultiver en me servant de foin

[lazzaret]

j'avais toujours cru que les courges étaient des plantes de plein soleil mais clairement, à l'ombre, les feuilles sont pleinement épanouies et la plante se lance à l'assaut de tout support alors qu'au soleil, les feuilles se recroquevillent, la plante parait en souffrance et elle rampe ou s'accroche péniblement.

Moi aussi, mais désolé je ne cultive pas de courges, melons,...ça prend trop de place pour ma faible surface disponible.

Ceci dit, ce ne sont pas les feuilles qui comptent, mais les fruits! Tu constates une différence?

Des courges qui montent aux arbres mais qui ne feraient que de la feuille, certes en pleine santé, c'est quand même d'un intérêt limité.....

j'ai juste remarqué que les fleurs ou fruits sont plus avancés au soleil. Sur le nombre, je compterais plus justement dans les jours à venir mais ça me semble à peu près équivalent.

après, je suis d'accord, c'est le nombre et la qualité des fruits qui comptent. En théorie, des plantes en bonne santé ne font pas de meilleurs fruits que des plantes en souffrance ?

[sicetaitsimple]

Ceci dit, ce ne sont pas les feuilles qui comptent, mais les fruits! Tu constates une différence?

j'ai juste remarqué que les fleurs ou fruits sont plus avancés au soleil.

Ben voilà, je pense que tu as la réponse! On est fin Août quand même.....Les fleurs tu peux les regarder mais ça ne donnera jamais rien, les fruits faut voir en fonction de leur développement aujourd'hui mais encore une fois je n'ai pas d'expérience personnelle de ce genre de culture.

[Adrien (ex-nico239)]

j'avais toujours cru que les courges étaient des plantes de plein soleil mais clairement, à l'ombre, les feuilles sont pleinement épanouies et la plante se lance à l'assaut de tout support alors qu'au soleil, les feuilles se recroquevillent, la plante parait en souffrance et elle rampe ou s'accroche péniblement.
Toutes choses étant égales, tous ces pieds subissent un même traitement de non intervention.

plusieurs questions :
1) cette variété est-elle particulièrement d'ombre ?
2) dans votre façon de cultiver les courges, vous privilégiez le plein soleil ou vous cultivez à l'ombre ? avez-vous des essais en cours (ombre vs plein soleil)
3) est ce que les autres cucurbitacées, notamment melons et pastèques fonctionnent de la même façon que les citrouilles quant à leur exigence d'ensoleillement ?

C'est curieux on a 2 phénomènes opposés.... (butternut, courges et je sais plus quoi )

Des raplaplas dans le potager extérieur (arrosées) avec foin
Des flambantes dans les 3 catégories dans «le désert de Gobi» (partie du jardin d'agrément totalement cramée par le soleil) arrosées cependant (que les cucurbitacées pas le reste), terre sans épaisseur hyper pourrie mais grosse épaisseur de foin.

Les deux endroits sont plein soleil

Faut que j'élucide si je peux tenter...

Je ferai les photos

Je me rappelle les champs de courges dans le Luberon : il sème et ne revient qu'à la récolte, seul bémol la nappe n'est pas loin...

[lazzaret]

peut-être qu'un des secrets de la réussite est là : la proximité de l'eau.

en tout cas, observations intéressantes. Merci.

[Did67]

... seul bémol la nappe n'est pas loin...

Et cela change tout !

J'ai déjà raconté comment en plein Tchad, en saison sèche, dès les années 80, se cultivaient les tomates plantées, élevées sans aucune goutte d'eau... Et pourtant, parfois, des variétés tout à fait banales (dons d'ONG et même ventes dans des petits magasins). Souvent, pour des raisons de coûts, des semences auto-produites sur place.

L'astuce est simple : les planter, après retrait des eaux, dans les oueds secs. Dans les sédiments sableux, à 30 ou 40 cm de profondeur en début de saison fraiche, il y a avait de l'eau. Les bergers nomades savaient très bien où il suffisait de creuser pour abreuver le bétail.

Au fur et à mesure de l'avancée de la saison, la nappe s'abaissait. Mais les racines des tomates suivaient. Les bergers surcreusaient leurs "trous à eau".

Le système ne s'arrêtait qu'à l'arrivée de la saison des pluies, avec des températures nocturnes qui ne baissaient plus assez. Plus de fécondation. Plus de fruits...

La réserve en eau du sol est la première source. Elle peut être abondée par le haut, par arrosage. Ou par le bas, s'il y a une nappe (parfois nappes perchées !) ou s'il y a une fissure qui suinte (sans nécessairement conduire à une source).

[lazzaret]

à la lumière de ces faits, je vais regarder cet hiver où l'eau stagne et adapter les lieux de pousses des courges en fonction

[Did67]

j'ai juste remarqué que les fleurs ou fruits sont plus avancés au soleil. Sur le nombre, je compterais plus justement dans les jours à venir mais ça me semble à peu près équivalent.

après, je suis d'accord, c'est le nombre et la qualité des fruits qui comptent. En théorie, des plantes en bonne santé ne font pas de meilleurs fruits que des plantes en souffrance ?

La plupart de nos légumes sont des plantes de "pleine lumière", issue de "milieux ouverts" (savanes). A l'exception notable des fruits rouges, issue des lisières de forêt. Et sans doute l'un ou l'autre légume qui m'échappe...

En dépit de la mode des jardins-forêts, qui, à mon avis, n'est pas sensée pour ces plantes (autres que fruits rouges et quelques plantes d'ombres). Même si plusieurs phénomènes peuvent se "croiser" avec des effets contraire : humidité, remontée d'éléments minéraux "profonds" et qu'il faut nuancer entre tous ces phénomènes.

Les plantes malades "avortent" souvent les fruits, incapables de bien les nourrir. L'homme n'est pas toujours intéressé par les graines. Fabriquer la partie charnue et juteuse supposent des mécanismes vitaux qui marchent bien... Menacée, la plante simplifie le travail, met des graines plus petites dans un fruit plus petit. C'est la "survie"...

Mais comme écrit ailleurs récemment, le "stress" est parfois un facteur déclenchant ou précipitant la floraison / fructification...

[lazzaret]

je confirme que le nombre de fleurs est sensiblement le même, et le décalage toujours observable. A savoir qu'à l'ombre les fleurs commencent à s'ouvrir (plus ou moins) quand les parties au soleil ont les fleurs passées (plus ou moins).

par contre, les pieds continuent de croitre (s'allonger à l'ombre) alors qu'ils s'étoffent et crament au soleil. Avec cette tendance à grimper quand ils sont à l'ombre comme s'ils vouaient aller chercher le soleil.

tout se passe comme si les pieds recherchaient à être partiellement à l'ombre et partiellement au soleil....
se pourrait-il qu'il y ait des feuilles dédiées à la photosynthèse et d'autres dont l'intérêt majeur serait d'ombrer les jeunes fruits en formation, avant même leur fonction photosynthétique ?

un autre détail m'a également interpelé et j'irais le vérifier demain. La répartition des fleurs le long du pied me semble différentes selon que les pieds sont à l'ombre ou au soleil

[Did67]

Les plantes "grimpantes" se sont adaptées à la situation où elles "s'appuient" sur d'autres végétaux pour aller vers la lumière. C'est le cas du liseron, mais aussi des cucurbitacées - en Afrique, plein cagnard, les cucurbitacées (calebasses notamment) couvrent les clotûres, les toits des huttes... Les pieds dans le "fumier" (en fait, de la poudrette de déjections animales) des kraal où est confiné le bétail la nuit, la tête au-dessus de tout et de préférence à l'endroit où on fait les ablutions (donc apport d'eau).

Concluez vous-même de l'intérêt de cultiver des cucurbitacées à l'ombre d'une forêt-jardin...

[lazzaret]

les cultiver en forêt, fusse t-elle jardin n'est visiblement pas adapté.

je note aussi que l'arbre peut devenir un support, au même titre qu'une clôture ou qu'un toit.
il germe (le terme est bon je trouve ) là des choses à essayer, notamment en associant les courges à des arbres têtards. Et justement, j'en "pratique" quelques uns de cette manière. Essentiellement des frênes.

Merci didier pour tous ces éclaircissements.