Un potager du paresseux en Sarthe

[être chafoin]

Question subsidiaire sur l'arrosage à partir de l'eau du puits. Je me demande toujours si on peut arroser directement après extraction de l'eau (par une pompe ou autre) sans passer, comme j'ai l'habitude de le faire, par un stockage d'une nuit minimum en cuve. L'histoire du choc thermique... peut-il réellement impacter négativement les plantations ?

[Adrien (ex-nico239)]

Question subsidiaire sur l'arrosage à partir de l'eau du puits. Je me demande toujours si on peut arroser directement après extraction de l'eau (par une pompe ou autre) sans passer, comme j'ai l'habitude de le faire, par un stockage d'une nuit minimum en cuve. L'histoire du choc thermique... peut-il réellement impacter négativement les plantations ?

En théorie oui.

En pratique, que ce soit dans le Vaucluse ou ici, j'ai toujours arrosé avec de l'eau de source froide et n'ai jamais rencontré ce genre de soucis...

[Did67]

En théorie oui mais enfin...

L'eau est en partie utilisée par les plantes pour se rafraichir quand il fait trop chaud (par évaporation). C'est la raison de l'aspersion de beaucoup de plates-bandes de plein air chez les maraichers en plein milieu de l'après-midi ! Contrairement à une pensée un peu trop naïve, ils ne sont pas cons ! Juste très rationnels : les laitues montent dès qu'il fait chaud, donc on les rafraichit.

Et les babas-cools qui croient cela, n'ont plus de laitues l'été, mais en trouvent dans les magasins "bio". Tiens, pourquoi ? Se posent-ils seulement la question ? Si oui, ils ont une réponse : la lune !!! [qui a bon dos mais pas d'avocats pour sa défense]

L'été tous les agriculteurs pratiquent l'aspersion à partir de forages. Directement. Ils n'ont guère le choix. Mais si c'était "négatif", cela ferait longtemps qu'ils auraient arrêté. De même si cela brulait les feuilles comme les mêmes jardiniers en (mauvaises) herbes le répandent sur internet.[mauvaises s'entend ici celles qui te foutent le cancer à force d'en fumer]

Au contraire, arroser le soir serait bien moins favorable, car l'humidité restant sur les feuilles toute la nuit, cela favoriserait les maladies du type mildiou ou cercosporiose... L'après-midi, quelques instants après avoir coupé, c'est sec sur le feuillage.

En été, l'eau tombe sur un sol souvent trop chaud également...

C'est alors plus une solution qu'un problème.

Maintenant restent quelques situations :

- semis de printemps, où on cherche la chaleur ; petits ou très petits volumes de terre dans les plaques ou les godets, donc très sensibles à la température : si tes godets ont atteint 20° et que tu envoies de l'eau à 8, cela finit à 13 ou 14. Avec pour conséquence des retards dans la levée !

- plantes tropicales très sensibles des racines, telles que des orchidées ; elles n'aiment pas du tout se voir tremper dans de l'eau à 12° C !

[être chafoin]

C'était justement la question que je me posais, quel est le risque en été puisque les agriculteurs arrosent à partir de forage ? Peut-être que l'eau a le temps d'être réchauffée dans les conduites et les tuyaux ?

[sicetaitsimple]

C'était justement la question que je me posais, quel est le risque en été puisque les agriculteurs arrosent à partir de forage ? Peut-être que l'eau a le temps d'être réchauffée dans les conduites et les tuyaux ?

Non, non. Bien sûr au démarrage il peut y avoir quelques variations, notamment de l'eau très chaude si l'enrouleur était en plein soleil, mais très rapidement ça revient en gros à la température de l'eau du forage.

[Did67]

Oui. il faut voir les débits ! 10 à 50 m₃ / heure soit 10 000 à 50 000 litres / h ! Elle n'a pas le temps de se réchauffer.

[Did67]

Avec une pompe thermique, normalement on doit pouvoir au moins dans une certaine mesure ajuster la vitesse de rotation du moteur au besoin réel.Bien entendu si c'est pour quelques lignes de goutte à goutte, ça va pas être terrible. Si c'est pour de l'aspersion ça devrait aller.

Oui. Mais c'est catastrophique pour le rendement d'une pompe centrifuge. En gros, c'est la vitesse de rotation de la pompe qui fait que ça pompe. Si tu abaisses le régime, arrive le moment où cela ne projette plus assez et que cela consomme quand même !

Bien sûr, en général, on sera entre ces deux extrêmes. Mais il est recommandé pour une question de rendement, d'utiliser une pompe centrifuge au régime nominal pour lequel elle a été conçue (la turbine a été dessinée en conséquence).

Mais ça marche, bien sûr.

[sicetaitsimple]

Avec une pompe thermique, normalement on doit pouvoir au moins dans une certaine mesure ajuster la vitesse de rotation du moteur au besoin réel.Bien entendu si c'est pour quelques lignes de goutte à goutte, ça va pas être terrible. Si c'est pour de l'aspersion ça devrait aller.

Oui. Mais c'est catastrophique pour le rendement d'une pompe centrifuge. En gros, c'est la vitesse de rotation de la pompe qui fait que ça pompe.

Non ! Le rendement d'une pompe centrifuge est indépendant de la vitesse de rotation (cf. coefficients de Rateau).En revanche selon les lois de similitude et ces coefficients le débit est proportionnel à la vitesse et la hauteur au carré de la vitesse.

Mais ça n'a effectivement aucune importance dans le cas d'une pompinette "Casto" qui de toutes façons aura un rendement " lamentable", mais qui ne va pas tourner plusieurs centaines d'heures dans l'année, ce qui compte c'est que ça pompe en gros en fonction du besoin.

[Did67]

OK alors.

Je devrais parfois vérifier avant d'écrire. J'avoue ne plus avoir en hydraulique que de vagues souvenirs confus !

[PS : "loi des similitudes" - ce n'est pas de l'homéopathie, ta pompe ?]

[sicetaitsimple]

[PS : "loi des similitudes" - ce n'est pas de l'homéopathie, ta pompe ?]

En homéopathie, c'est à ma connaissance "principe" de similitude.

En hydraulique, ce sont des "lois" de similitude, lois physiques amplement démontrées!