Un potager du paresseux en Sarthe
Un potager du paresseux en Sarthe
Bonjour à tous,
je me décide à partager quelques photos de mon potager, dans le but de prendre contact avec d'éventuels jardiniers paresseux sarthois, et d'échanger sur quelques expériences.
Avant de commencer le potager du paresseux :
D'abord voici à quoi ressemblait le jardin l'été dernier (juillet 2016), avant que je découvre les vidéos de Didier. Première année d'installation, avec déjà des essais de paillage, à certains endroit insuffisants (je me rend compte maintenant) :
La plupart des planches étaient préparées à la grelinette, puis ensuite recouverte avec de la paille, des feuilles et quelques couches fines de tontes de gazon. À la mise en place des semis, j'écartai le paillage, sans nécessairement en remettre plus tard, ce qui m'a valu des enherbements assez rapidement.
On peut voir au fond une planche de blé, qui s'est retrouvée enherbée très rapidement (j'y reviendrai plus tard, pour un essai de blé du paresseux).
J'ai donc fait une petite réserve de foin (petites bottes de 20 kilos achetées sur le bon coin) pour mettre en place au mois d'octobre.
Précision : Je ne suis pas propriétaire de ce terrain, ni locataire : j'en ai l'usage jusqu'au jour ou il sera vendu pour terrain à construire.
Première observation :
surement première une couche insuffisante (~10 cm), mais une ligne de petites carotte recouverte a percé le foin :
Du coup, j'ai ajouté une nouvelle couche de foin, en préservant cette ligne de carotte
Expérience du blé du paresseux :
Voilà comment j'ai procédé cette année, dans l'espoir d'avoir moins d'enherbement de mon blé :
début le 15 octobre, à la place de cette planche, il y avait une haie/arbustes, rasée par la propriétaire du terrain, donc pas mal de racines, jamais travaillé.
Terrain de départ :
J'ai simplement dégagé les feuilles pour que mes grains de blé soient en contact direcetement avec le sol (pas de travail du sol) :
Blé semé à la volée :
puis recouvert de foin (environ 5 cm) :
au 30 octobre, le blé commence à percer le foin :
au 10 novembre :
Affaire à suivre...
Voilà, je serai curieux de pouvoir tester d'autres méthodes ou d'avoir des retours, conscient aussi que cela n'a pas forcément de sens économique de pailler avec du foin pour faire pousser des céréales. (il faut penser aussi à la récolte, mais chez moi c'est surtout pour le plaisir).
A voir si certains ont déjà testés la méthode Fukuoka-Bonfils (avec couverture de trèfle blanc) détaillée ici :
https://jardinons.wordpress.com/2013/01 ... a-bonfils/
Bonne journée à tous
je me décide à partager quelques photos de mon potager, dans le but de prendre contact avec d'éventuels jardiniers paresseux sarthois, et d'échanger sur quelques expériences.
Avant de commencer le potager du paresseux :
D'abord voici à quoi ressemblait le jardin l'été dernier (juillet 2016), avant que je découvre les vidéos de Didier. Première année d'installation, avec déjà des essais de paillage, à certains endroit insuffisants (je me rend compte maintenant) :
La plupart des planches étaient préparées à la grelinette, puis ensuite recouverte avec de la paille, des feuilles et quelques couches fines de tontes de gazon. À la mise en place des semis, j'écartai le paillage, sans nécessairement en remettre plus tard, ce qui m'a valu des enherbements assez rapidement.
On peut voir au fond une planche de blé, qui s'est retrouvée enherbée très rapidement (j'y reviendrai plus tard, pour un essai de blé du paresseux).
J'ai donc fait une petite réserve de foin (petites bottes de 20 kilos achetées sur le bon coin) pour mettre en place au mois d'octobre.
Précision : Je ne suis pas propriétaire de ce terrain, ni locataire : j'en ai l'usage jusqu'au jour ou il sera vendu pour terrain à construire.
Première observation :
surement première une couche insuffisante (~10 cm), mais une ligne de petites carotte recouverte a percé le foin :
Du coup, j'ai ajouté une nouvelle couche de foin, en préservant cette ligne de carotte
Expérience du blé du paresseux :
Voilà comment j'ai procédé cette année, dans l'espoir d'avoir moins d'enherbement de mon blé :
début le 15 octobre, à la place de cette planche, il y avait une haie/arbustes, rasée par la propriétaire du terrain, donc pas mal de racines, jamais travaillé.
Terrain de départ :
J'ai simplement dégagé les feuilles pour que mes grains de blé soient en contact direcetement avec le sol (pas de travail du sol) :
Blé semé à la volée :
puis recouvert de foin (environ 5 cm) :
au 30 octobre, le blé commence à percer le foin :
au 10 novembre :
Affaire à suivre...
Voilà, je serai curieux de pouvoir tester d'autres méthodes ou d'avoir des retours, conscient aussi que cela n'a pas forcément de sens économique de pailler avec du foin pour faire pousser des céréales. (il faut penser aussi à la récolte, mais chez moi c'est surtout pour le plaisir).
A voir si certains ont déjà testés la méthode Fukuoka-Bonfils (avec couverture de trèfle blanc) détaillée ici :
https://jardinons.wordpress.com/2013/01 ... a-bonfils/
Bonne journée à tous
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Re: Un potager du paresseux en sarthe
Stef72 a écrit :
On peut voir au fond une planche de blé, qui s'est retrouvée enherbée très rapidement (j'y reviendrai plus tard, pour un essai de blé du paresseux).
Bonsoir steph72, et merci beaucoup pour l'enregistrement de la conférence de Didier.
J'ai juste une question qui va peut-être paraître idiote, au-delà de te faire plaisir ce qui serait une réponse suffisante, pourquoi fais-tu du blé dans un potager, où plutôt qu'est-ce que tu en fais?
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Re: Un potager du paresseux en sarthe
C'est par plaisir et "tradition familiale" mixé à de la curiosité après la lecture de fukuoka. Sinon côté pratique je garde les grains pour plus tard et les autres aux poules. La paille me sert un peu de paillage. J'aimerai bien un jour arriver a faire un (petit) champs de cette manière, sans machines ni travail du sol... mais la route est longue !
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Re: Un potager du paresseux en sarthe
Il existe encore des vieilles variétés de blé, en train de disparaître... Il y a bien quelques associations qui s'en préoccupent, mais peut-être moins que pour les fruits...
J'avais récupéré (et malheureusement "oublié" - j'ai honte !) un épis d'un vieux blé "bleuâtre" alsacien... Magnifique. Donc certains blés peuvent, aujourd'hui, être décoratifs !
J'avais récupéré (et malheureusement "oublié" - j'ai honte !) un épis d'un vieux blé "bleuâtre" alsacien... Magnifique. Donc certains blés peuvent, aujourd'hui, être décoratifs !
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Re: Un potager du paresseux en sarthe
Quelques photos en plus, avec un exemple d'artichaud ressuscité qui a percé à travers le foin, profitant visiblement de meilleure conditions. Bonne nouvelle donc ! Je pensai l'avoir perdu en juin dernier !
Les saldes repiquée directement dans le foin c'est définitivement validé et niveau propreté des salades c'est plus pratique. L'autre soir j'ai surpris un crapaud au milieu, donc tres bon signe !
Une planche en preparation avec les fameuses carottes , je fait un peu de compostage en surface. Quelques champignons sont apparus depuis la prise de la photo.
Les saldes repiquée directement dans le foin c'est définitivement validé et niveau propreté des salades c'est plus pratique. L'autre soir j'ai surpris un crapaud au milieu, donc tres bon signe !
Une planche en preparation avec les fameuses carottes , je fait un peu de compostage en surface. Quelques champignons sont apparus depuis la prise de la photo.
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Re: Un potager du paresseux en sarthe
Tes salades font envie... J'ai semé les miennes bien trop tard. Pas d'été indien cette année chez nous - et voilà, cela ne pousse pas !
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Re: Un potager du paresseux en sarthe
Salut,
oui, il y a d'autres jardiniers paresseux en Sarthe. Et surtout gourmand d'en apprendre davantage.
En fait, je suis devenu adepte de cette philosophie par accident : cela a donné les patates "3 heures".
Des palettes et des bâches plastiques avaient été entreposées, empilés dans une zone du jardin, sur 9m².
Lors d'une session rangement, nous avions découvert un nid de couleuvres, une belle famille de 5 membres dont certains faisaient jusqu'à 1.2m.
Ces charmantes couleuvres avaient fait du boulot en plus de celui effectué par les vers de terre et les micro-organismes.
La terre était quasi sablonneuse à cet endroit alors que tout autour le sol (prairie) était compact.
Des patates ont été plantées sur les 9m², à l'aide d'une gouge que l'on pouvait manipuler avec deux doigts tellement la terre était meuble.
Une fond de cagette de patates germées y ont été plantées et cela a donné deux cagettes de patates.
Rien de spectaculaire en quantité, mais toute la magie, c'est que cela n'a pris que 3 heures de travail en tout, (incluant le travail de rangement des bâches ici entreposées).
Nous avons baptisées ces patates, les patates "3 heures", de ce fait.
Les bâches ont servi a couvrir les sols du jardin pendant un certains temps, elles ont une certaine efficacité, mais elles ne sont pas aussi efficaces qu'un paillage, mulchage ou "fouinage". Et surtout, à leur décomposition, les bâches amènent des morceaux de plastique dans le sol et ça, c'est pas top.
Un ami m'a conseillé d'aller voir votre site et vos vidéos "paresseuses" et nous sommes déjà en train de prospecter pour acheter du foin
J'adore les vidéos de jardiniers allongés sur transat, je trouve ça hyper vendeur
J'aime le travail à l'extérieur et dans le jardin, mais la vie moderne offre tellement de possibilités de choses à vivre, qu'il est difficile de mettre des priorités. Alors plutôt que de choisir entre des activités culturelles et de jardinage, je suis très partisan de pratiques jardinesques paresseuses.
Au plaisir de vous lire,
Nico72
oui, il y a d'autres jardiniers paresseux en Sarthe. Et surtout gourmand d'en apprendre davantage.
En fait, je suis devenu adepte de cette philosophie par accident : cela a donné les patates "3 heures".
Des palettes et des bâches plastiques avaient été entreposées, empilés dans une zone du jardin, sur 9m².
Lors d'une session rangement, nous avions découvert un nid de couleuvres, une belle famille de 5 membres dont certains faisaient jusqu'à 1.2m.
Ces charmantes couleuvres avaient fait du boulot en plus de celui effectué par les vers de terre et les micro-organismes.
La terre était quasi sablonneuse à cet endroit alors que tout autour le sol (prairie) était compact.
Des patates ont été plantées sur les 9m², à l'aide d'une gouge que l'on pouvait manipuler avec deux doigts tellement la terre était meuble.
Une fond de cagette de patates germées y ont été plantées et cela a donné deux cagettes de patates.
Rien de spectaculaire en quantité, mais toute la magie, c'est que cela n'a pris que 3 heures de travail en tout, (incluant le travail de rangement des bâches ici entreposées).
Nous avons baptisées ces patates, les patates "3 heures", de ce fait.
Les bâches ont servi a couvrir les sols du jardin pendant un certains temps, elles ont une certaine efficacité, mais elles ne sont pas aussi efficaces qu'un paillage, mulchage ou "fouinage". Et surtout, à leur décomposition, les bâches amènent des morceaux de plastique dans le sol et ça, c'est pas top.
Un ami m'a conseillé d'aller voir votre site et vos vidéos "paresseuses" et nous sommes déjà en train de prospecter pour acheter du foin
J'adore les vidéos de jardiniers allongés sur transat, je trouve ça hyper vendeur
J'aime le travail à l'extérieur et dans le jardin, mais la vie moderne offre tellement de possibilités de choses à vivre, qu'il est difficile de mettre des priorités. Alors plutôt que de choisir entre des activités culturelles et de jardinage, je suis très partisan de pratiques jardinesques paresseuses.
Au plaisir de vous lire,
Nico72
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Re: Un potager du paresseux en sarthe
Super témoignage sur l'aggradation naturelle du sol, dès qu'on cesse de le tripoter, de le massacrer, bref de le bétonner !
J'avais aussi découvert un nid de couleuvres sous un vieux tas de bois, entreposé sur des palettes, quand j'ai fini de le scier pour le rentrer. Cela m'a fait un choc quand j'ai soulevé ! Le temps de me raisonner, d'analyser que des "boas" pareils, ce ne pouvait être des vipères et de laisser le rythme cardiaque retomber... Signes de biotopes pas trop abimés...
Ton endroit est sans doute assez humide (ou humidité à proximité ?) et ensoleillé ??? Elles adorent...
Je le ré-écris : j'ai commencé avec des bâches, avant de réfléchir un peu et de penser "énergie", nourrir les organismes, apporter des éléments nutritifs, augmenter les taux de matière organique des sols, apporter de l'humus... Les particules de plastique ne sont, par rapport à l'absence de ces mécanismes, indispensables à la fertilité de sols, un "moindre mal".
La bâche, c'est 1 fonction : couvrir, protéger (et, si elle est noire : réchauffer plus vite).
Le foin, c'en est 4 : couvrir / protéger - nourrir les organismes du sol - apporter des éléments suite à sa décomposition - entreteninr / améliorer le taux de matière organique du sol (notamment d'humus)...
J'avais aussi découvert un nid de couleuvres sous un vieux tas de bois, entreposé sur des palettes, quand j'ai fini de le scier pour le rentrer. Cela m'a fait un choc quand j'ai soulevé ! Le temps de me raisonner, d'analyser que des "boas" pareils, ce ne pouvait être des vipères et de laisser le rythme cardiaque retomber... Signes de biotopes pas trop abimés...
Ton endroit est sans doute assez humide (ou humidité à proximité ?) et ensoleillé ??? Elles adorent...
Je le ré-écris : j'ai commencé avec des bâches, avant de réfléchir un peu et de penser "énergie", nourrir les organismes, apporter des éléments nutritifs, augmenter les taux de matière organique des sols, apporter de l'humus... Les particules de plastique ne sont, par rapport à l'absence de ces mécanismes, indispensables à la fertilité de sols, un "moindre mal".
La bâche, c'est 1 fonction : couvrir, protéger (et, si elle est noire : réchauffer plus vite).
Le foin, c'en est 4 : couvrir / protéger - nourrir les organismes du sol - apporter des éléments suite à sa décomposition - entreteninr / améliorer le taux de matière organique du sol (notamment d'humus)...
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Re: Un potager du paresseux en sarthe
Nico72 a écrit :
Alors plutôt que de choisir entre des activités culturelles et de jardinage, je suis très partisan de pratiques jardinesques paresseuses.
Cela fait plaisir de retrouver ici un argument que j'ai mis dans l'intro d'un livre que j'ai commencé à écrire...
[Ps : Et cela explique peut-être la réticence parfois violente de certains, sans doute craintifs de s'ennuyer, de ne pas savoir quoi faire s'ils n'ont plus, tous les jours, à gratter leur jardin ????]
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Re: Un potager du paresseux en sarthe
J'ai également fait l'expérience, il y a bien longtemps de la bâche plastique et j'avais été stupéfait du résultat: j'avais posé la bâche après "moulinage" du sol et planté des boutures de thuya (c'était la mode à l'époque) et lorsque deux saisons après j'ai procédé à l'arrachage des plants, le sol était resté aussi meuble que lorsque je l''avais recouvert, preuve qu'une couverture évite la battance et les agressions de l'extérieur.
Did, tu écris:
Cela s'explique plutôt par l'attachement à une grille interprétative du monde qui se trouve partiellement remise en cause dans ses certitudes; il y a risque, en effet, que si une partie se trouve invalidée, il en soit de même pour le reste. C'est très déstabilisant, alors que la pratique d'un rite immuable semble un gage rassurant de vérité (cercle vicieux tautologique*: je fait ainsi parce qu'il existe de bonnes raisons et ces raisons sont bonnes, puisque je pratique ainsi).
*Une tautologie est une répétition sous une forme différente; on cite souvent la phrase du médecin de Molière: "L'opium fait dormir, car il a des vertus dormitives". Cette phrase n'explique rien, puisqu'elle se borne à répéter une affirmation.
Did, tu écris:
Ps : Et cela explique peut-être la réticence parfois violente de certains, sans doute craintifs de s'ennuyer, de ne pas savoir quoi faire s'ils n'ont plus, tous les jours, à gratter leur jardin ????]
Cela s'explique plutôt par l'attachement à une grille interprétative du monde qui se trouve partiellement remise en cause dans ses certitudes; il y a risque, en effet, que si une partie se trouve invalidée, il en soit de même pour le reste. C'est très déstabilisant, alors que la pratique d'un rite immuable semble un gage rassurant de vérité (cercle vicieux tautologique*: je fait ainsi parce qu'il existe de bonnes raisons et ces raisons sont bonnes, puisque je pratique ainsi).
*Une tautologie est une répétition sous une forme différente; on cite souvent la phrase du médecin de Molière: "L'opium fait dormir, car il a des vertus dormitives". Cette phrase n'explique rien, puisqu'elle se borne à répéter une affirmation.
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"Ne croyez surtout pas ce que je vous dis."
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