Oh pu.... ça y est dédé il a définitivement bugé !
Et sarko n'a pas "bugé" en donnant un milliard d'€ au nucléaire pour espèrer qu'il soit moins "bugé" et dangereux qu'à Fukushima ???
et pas un €, à la bug canadienne admirée par dédé !!
lire les bugs actuelles du nucléaire Français :
http://www.mediapart.fr/article/offert/ ... 3fb25c1a15Or, à la centrale de Paluel, il est avéré, par les témoignages que nous avons recueillis et les documents que nous avons pu consulter, qu'au moins un assemblage du cœur de la tranche 3 contient un ou plusieurs crayons défectueux. Autrement dit, dont la gaine est fissurée. Comme il y a toujours une fuite dans le circuit primaire, cela signifie que deux des trois fameuses barrières ne sont plus étanches. Le ou les assemblages en cause sont neufs et ont été placés dans le cœur lors du dernier rechargement, survenu en mars 2011. D'après la direction de la centrale, les éléments concernés ont été fabriqués par Westinghouse.
«On est en train de pourrir tout le bâtiment réacteur !» s'inquiète un agent, qui considère que la fuite actuelle de combustible à Paluel «peut basculer sur des phénomènes incontrôlables». Or EDF a pour l'instant décidé de laisser tourner le réacteur en l'état, potentiellement jusqu'à la fin du cycle (autrement dit le prochain arrêt pour rechargement du combustible), dans un an environ. «Je ne comprends pas qu'on ne décide pas d'arrêter», insiste l'une de nos sources.
«Ce sont des micro-fuites, elles n'ont pas de conséquences directes sur le personnel : elles sont mesurées, analysées, contrôlées, maîtrisées», explique un militant de la CGT de Paluel. «Nos investigations indiquent qu'il y a un défaut de gainage, mais ce n'est pas une rupture, c'est légèrement poreux, et cela ne concerne qu'un seul assemblage», assure Claire Delebarre, la chargée de la communication de la centrale de Paluel. Rappelons qu'un assemblage contient 264 crayons, soit 264 possibles sources de fuite. Mais «fonctionner avec une légère fuite, ce n'est pas grave en soi. C'est comme du vin, parfois, il est bouchonné !» assure la communicante du site de Paluel.
La radioactivité occasionnée par la fuite est estimée à 30.000 MBq/t (mégabecquerels par tonne d'eau), sachant qu'à partir de 100.000 Mbq/t par jour pendant sept jours consécutifs, un réacteur doit impérativement être mis à l'arrêt. Les problèmes techniques de Paluel révèlent ainsi le secret le mieux caché au grand public mais le plus connu du monde du nucléaire : en contradiction flagrante avec la doctrine de sûreté martelée par l'autorité de sûreté, des centrales fuient, et en toute légalité !
«Des fuites, il y en a, c'est normal, ce sont des incidents d'exploitation tout à fait classiques», poursuit Claire Delebarre. Sollicitée par Mediapart, l'ASN ne nous a pas répondu à l'heure où nous mettons en ligne cet article.
Le premier événement date d'octobre 1999 : à la centrale de Cattenom, en Lorraine, on détecte un taux élevé de radioactivité sur le circuit primaire et la présence de xénon 133. En août 2000, des mesures révèlent la dissémination de combustible dans le circuit primaire, et en septembre, de l'activité alpha qui témoigne d'une rupture de gaine sérieuse. Le 15 mars 2001, EDF découvre 28 assemblages de combustibles présentant des défauts d'étanchéité. L'incident est classé au niveau 1.
Après Cattenom, des pertes d'étanchéité de crayons de combustible ont affecté la centrale de Nogent-sur-Seine, à 50 km de Troyes. Cette fois, le problème était lié à un élément nouveau : les crayons défectueux étaient fabriqués dans un nouvel alliage au zirconium appelé «M5», différent du zircaloy 4 utilisé habituellement. L'alliage M5, produit par Areva, a été introduit par EDF afin d'améliorer la rentabilité du combustible : il s'agit d'augmenter le «taux de combustion», ce qui permet de réduire le nombre d'arrêts pour rechargement du cœur.
Mais ce M5 entraîne une complication imprévue : le taux de défaillances des crayons est, d'après une étude de l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), «quatre à cinq fois supérieur à celui des crayons à gainage en zircaloy 4». En 2002, le premier cycle réalisé avec une recharge complète de M5 dans un réacteur, la tranche 2 de Nogent, «a dû être arrêté suite à une contamination du circuit primaire après un record de 39 ruptures de gaines sur 23 assemblages», d'après une étude du cabinet indépendant Global Chance (Cahiers de Global Chance, n°25, septembre 2008).
Exemples de fissures de gaines observées à Cattenom (Photo DSIN).
Exemples de fissures de gaines observées à Cattenom (Photo DSIN).
Au total, entre 2001 et 2008, une trentaine de fuites d'assemblages de combustible en alliage M5 ont été détectées, d'après l'IRSN. En 2006, l'ASN a estimé qu'il était nécessaire «d'adopter une démarche prudente» quant à l'introduction du M5. EDF a fait des efforts pour améliorer la fabrication des assemblages et éliminer les défauts, mais ils n'ont pas disparu.
En 2008, selon l'IRSN, «du combustible à gainage en alliage M5 (était) présent dans 17 des réacteurs de 900 MW, trois réacteurs de 1300 MW et les quatre réacteurs de 1450 MW», ce qui représente environ la moitié du parc. Depuis, le déploiement de l'alliage M5 s'est poursuivi et en particulier, il est présent dans les nouveaux assemblages de Paluel (voir l'onglet Prolonger).
Il n'y a pas que dédé qui a "bugé" !