Un nouveau type de chauffage ! (le plus vieux du monde)

[Christophe]

Hihihi faites gaffe vous cumulez les tâches là: https://www.econologie.com/forums/france-et- ... t8601.html

[Lietseu]

Bon et bien on vas remonter le niveau (de bactéries?)

Depuis le début de la lecture du sujet, je me dis que l'ami Grelinette devrais faire du gaz avec ses déjections de cheval....

+ 1 à Achmed qui ,décidément, "maitrise" bien des sujets d'intérêts pour tous...

N'existe t il pas des systèmes rudimentaires, à base de bâches de caoutchouc, moins onéreux et moins difficile à mettre en oeuvre?

D'autre part, je tiens pour certain que les résidus peuvent soit servir d'engrais soit, servir de combustible après séchage (en Himalaya c'est courant...) si tu as un endroit ou tu pourrais sécher les dits résidu au soleil, pourquoi ne pas en faire des pains que tu brulerais a la "mauvaise" saison pour chauffer ta maison, je pense a un poêle a récupération type "ardennais à étage" par exemple...


Salutations du chat d'éconologie qui vous lèche affectueusement les mains et ronronne de joie, à vous lire...

[Ahmed]

Je ne pense pas que l'utilisation calorifique du reliquat de méthanisation soit une bonne idée, sauf dans l'Himalaya où l'absence d'autres combustibles et la rigueur du climat le justifie.

Au contraire, l'appauvrissement de nos sols agricoles en matière organique commande que ces résidus soient réservés à cet usage.
Il me semble bien établi que favoriser l’approvisionnement en nourriture est prioritaire sur le chauffage, puisqu’il est possible de remplir cette dernière fonction par d’autres voies, ce qui n’est pas le cas pour la première.

Le processus de méthanisation par les fumiers génère des composés soufrés fortement corrosifs ; peut-être existe t’il une façon abordable d’épurer le gaz ? Sinon, c’est un gros inconvénient que ne possède pas la méthanisation du compost Jean Pain. Il est possible qu’à terme ce procédé intéressant devienne économiquement judicieux.

Le système de gazomètre semble le plus adapté pour s’adapter aux variations de volume du gaz, tout en garantissant une pression correcte d’utilisation ; pour le moment, ça reste lourd à mettre en œuvre même si cela relève de techniques basiques et très accessibles.

[ex-océano]

Pour désulfurer il faut de la limaille de fer (+/- oxydée) qui donnera du sulfure de fer. Cela peut se faire assez facilement.

Par contre pour la méthanisation il faut construire une enceinte étanche à l'oxygène puis selon les rendements cherchés fonctionner à température moyenne ou chaude (vers 70°C).

Mais comme le méthane est 23 fois plus fort en effet de serre que le CO2, autant le brûler que le laisser s'échapper dans l'atmosphère par fermentation.

(merci Ahmed, je voulais bien dire plus fort... J'ai édité merci)

[Ahmed]

Le gazomètre auquel je fais allusion étant composé de deux cylindres obturés par un fond et disposés en opposition (l'un étant d'un diamètre légèrement inférieur à l'autre, of course) réalise la condition de l'étanchéïté à l'air, puisqu'il est rempli d'eau qui sert de joint.

Je pense que tu as écrit le contraire de ce que tu voulais dire dans ta dernière phrase!

[grelinette]

Hé bien, ce sujet a suscité bien des interventions. J'ignorais la passion du fumier qui sommeillait en vous !

Mais revenons à nos moutons (plutôt chevaux).

Pour commencer, je ne me lance pas dans la récupération du méthane car je ne maîtrise pas le sujet. J'imagine aussi qu'il faut un matériel plus sophistiqué et qu'une fois le méthane récupéré, c'est une autre paire de manches pour le transformer en énergie. Pour les mêmes raisons, je n'envisage pas de faire l'essai avec une canalisation d'eau qui nécessite aussi des matériels plus chers et des bricolages plus lourds.

Sachez aussi que le volume de fumier stocké lorsqu'on quelques chevaux (et même 1 seul) est très vite considérable ! Je n'ai que 2 chevaux (certes le gros fait le poids de 2) et ils produisent plusieurs mètres cube en quelques mois. J'ai déjà plusieurs tas d'au mois 1,50m de haut sur une surface d'environ 4 à 6 m².

D'ailleurs allez voir dans les centres équestres et vous verrez les énormes quantités de fumier stocké même dans un petit centre. C'est d'ailleurs devenu un gros problème car les champignonnières ne viennent plus le récupérer comme avant. Heureusement que les paysans s'y intéressent de nouveau.

Bref, voici donc ce je compte faire simplement :

- D'abord j'ai commandé 2 thermomètres à sonde (environ 5 euros chez Conrad) pour localiser l'endroit où la température du tas de fumier est la plus forte : fond, milieu, surface... (j'ai bien essayé avec la main, mais j'ai pas le bras assez long !).
C'est aussi pour voir si la température s'élève suffisamment pour chauffer une canalisation, et vérifier que la température n'est pas trop élevée si je met des tubes en pvc qui pourraient fondre.
J'essayerai aussi de voir de quelle façon évolue la température dans un tas de fumier frais.

- Ensuite je vais simplement disposer un tuyau sous le tas dans lequel je vais propulsé de l'air (avec un ventilateur ou mieux une turbine actionnée par mon éolienne !).

Je vais prendre l'air de la maison par un tube au ras du sol, le propulser dans le tube, lequel reviendra dans la maison (le tube sera bien sûr isoler du froid en extérieur). L'idée d'un petit thermomètre pour vérifier la température de l'air de retour est bonne et j'ai d'ailleurs aussi commandé un petit thermomètre qui déclenche une alarme à une température donnée.

Utiliser un vieux radiateur métallique poser sous le tas de fumier me paraît aussi intéressante. Peut-être qu'un radiateur de voiture pourrait faire l'affaire. Mais est-ce plus efficace qu'un long tuyau disposé en zigzag ou en spiral ? Pas sûr !

Dernière idée : je prévois de faire ce montage dans le fond d'une grosse remorque métallique (type agricole) de façon à ne pas faire le travail de main d'œuvre plusieurs fois (ramassage du fumier dans les parcs et stockage), éviter que le tas de fumier génère une pollution du sol, et pouvoir livrer le fumier au paysan voisin dès qu'il ne chauffe plus assez.
C'est un nouveau concept : le radiateur d'extérieur roulant (sur route) et vidangeable !

Tout ce bricolage étant assez simple à mettre en œuvre et ne nécessitant pas de gros investissement, je pense le réaliser le week-end prochain.

Je vous tiens au courant des résultats.

Juste quelques petites questions aux spécialistes :

1) Faut-il humidifier régulièrement le tas de fumier pour qu'il produise plus de chaleur ?

2) Faut-il couvrir le tas avec une bâche pour favoriser et/ou accélérer la montée de température ?

3) Quel type de tube vous paraît le plus adapter pour tranmettre la chaleur à l'air et le transporter : Polyéthymlène (type plymouth d'arrosage), gaine cannelée, tube pvc (type évacuation d'eau usée), tube métalliques ?… Et en quel diamètre ?

4) Est-il intéressant de faciliter le passage de l'air en posant par exemple le tas de fumier sur des palettes muni d'un géotextile ?

[Lietseu]

Faut tout lire Grelinette

http://en.wikipedia.org/wiki/Jean_Pain

Et n'oublie pas les remarques judicieuses de Ahmed...si non tu vas te crevé en pure perte, utiliser "de la bâche à étang" et faire une poche fermée par le côté en repliant soigneusement les bord et en récupérant le gaz par dessus, te permettrais de faire plus de calorie, me semble t il ...
Pour la pression, l'idée de Ahmed les deux cylindre qui coulissent l'un dans l'autre et ou c'est de l'eau qui fait l'étanchéité, me semble intéressante....(vieilles bouteilles de gaz?)

Miaou

[elephant]

Pour la pression, l'idée de Ahmed les deux cylindre qui coulissent l'un dans l'autre et ou c'est de l'eau qui fait l'étanchéité, me semble intéressante....(vieilles bouteilles de gaz?)

Miaou

Même que ça s'appelle un gazomètre !

[Lietseu]

Voui

miaou

[Did67]

Peut-être qu'un radiateur de voiture pourrait faire l'affaire. Mais est-ce plus efficace qu'un long tuyau disposé en zigzag ou en spiral ? Pas sûr !

Je ne pense pas que le radiateur de voiture soit une bonne idée : il est a) très fragile ; b) conçu pour les liquides dedans et c) surtout pour être traversé par de l'air à l'extérieur (c'est là que les alvéoles sont efficaces)

Prends plutôt un bon vieux radiateur "plat", pour qu'il y ait un bon contact.

Une alternative ? Deux bons vieux radiateurs reliés par un circuit d'eau (liquide caloporteur) ; un gros sous ton fumier et un petit dans ta maison ??? Une idée, je dis bien....

Enfin, n'oublie pas ce qu'a écrit Ahmed plus haut : ce n'est pas parce que la température est élevée qu'il y a une grosse production d'énergie ; c'est simplement que sous l'épaisseur de paille (certes "enrichie"), elle s'accumule ! Donc ne tue pas ta fermentation en abaissant trop ; d'où peut-être un robinet thermostatique dans ton circuit pour que le tas reste toujours chaud et que les bactéries continuent de bosser !!!

En hiver, dans un digesteur (biométhanisation), on le réchauffe en brulant une partie des gaz, sinon, cela s'arrête !!!!