Ahmed a écrit :Mais il y a aussi les matières organiques qui fixent toutes seules leurs nitrates de l'air, d'ailleurs leur existence à été découverte relativement récemment par rapport à la vague des engrais artificiels de l'après-guerre.
Et bien depuis très longtemps, les paysans savaient que pour avoir une meilleure production, certaines successions de végétaux étaient meilleures que d'autres. Les luzernes, par exemple, semblaient faire du bien au végétaux qui suivaient.
Et il y a quelques années, sans que je me souvienne de la date, j'ai vu passer les premiers articles grand public informant de la découverte de champignons particuliers vivant sur les racines de luserne, en symbiose avec la plante, et lui apportant des nitrates, résultat de la transformation de l'azote de l'air.
Alors que depuis la guerre, on disait aux paysans que c'était des croyances sans fondement, et que la seule bonne manière de bien cultiver, c'était d'acheter des nitrates industriels...
Depuis peu, on recommence à semer des plantes "marginales" qui peuvent en particulier fixer les nitrates, à condition que leurs amis les micro-organismes, bactéries et champigons ne soient pas tués...
Greg m'a appris que maintenant cela s'appelait les CIPAN : pourquoi pas, si cela fait plus à la mode, pour le faire adopter !
ce qui compte pour que l'humus se maintienne, ce sont les Micro-Organismes, pas les apports.
Comme décrit au dessus, les micro-organismes se débrouillent très bien pour trouver leurs apports tout seuls, à condition de ne pas les tuer à coup de produits chimiques, ou de ne pas supprimer les plantes naturelles, par exemple entre les rangs des plantes que nous rangeons en rang parce que nous les trouvons plus utiles que les autres.
En fait, elles sont toutes utiles, et en plus belles...
Je rêve toujours des coquelicots dans les blés... quel mal faisaient-ils ?
Et les vers de terre labourent mieux que nous, sans casser le tissus de racines, qui empêche l'érosion à l'eau et au vent. Car le seul vrai danger pour l'humus, c'est l'érosion mécanique, qui est la suite logique du meurtre des micro-organismes...