Bonjour à tous,
j'ai lu cela plus haut et je souhaiterais réagir.
Je doute très fortement que le point de rosée soit atteint quelque part dans la maison en cas de canicule...
Bien sûr que si que le point de rosée puisse être atteint en cas de canicule. Et c'est même surtout en été avec un temps chaud et humide, ce qui est souvent le cas que le risque de condensation est le plus important. Je me souviens d'une "fuite" d'eau au dessus d'un faux-plafond ou il y avait une conduite d'eau froide ou il manquait 10 cm d'isolant. Le tuyau pissait l'eau mais ce n'était pas une fuite.
Autre anecdote : il y a quelques années, l'été a été tellement humide que les conduites d'évacuation des centrales de traitement d'air étaient un peu justes pour évacuer l’eau de condensation.
Pour en revenir au point de rosée et par voie de conséquence à la condensation, cela n'a rien à voir avec les chaudières même si on utilise le principe dans ce cas là aussi.
Le point de rosée correspond simplement à la rencontre entre une température sensible avec la courbe de saturation d'un air (100 %) à un instant T. Tout objet (au sens large) ayant une température inférieure fera apparaître de l'eau soit sous forme de brouillard soit sous forme liquide; c'est la condensation. Cela correspond à de la chaleur latente, soit un transfert d"énergie sans changement de température.
Ce phénomène est soit recherché dans le cas du froid ou des chaudières à condensation, soit évité autant que possible.
Dans le cas plus particulier des chaudières, on cherche à piéger au maximum l'eau présente sous forme de vapeur dans les fumées. Cette eau en grande quantité provient de la combustion avec une oxydation rapide entre l'hydrogène des combustibles et l'oxygène du comburant (air en général), tout cela formant de l'eau H2O. Cela dépend du combustible, mais la plupart des gaz naturels sont capables de produire +/- 1,7 kg d'eau par Nm3 de gaz.
La température de rosée dans ce cas précis dépend du combustible. Pour les gaz, cela tourne aux alentours de 56 à 58°C selon la quantité d'excés d'air dans les fumées. En ce qui concerne le fuel où la condensation n'est pas vraiment recherchée, le point de rosée (dit acide) est environ de 120 °C.
Un autre cas de figure où les constructeurs sont en train de travailler est la condensation sur les chaudières bois. Dans ce cas là, ce n'est dans la combustion que se trouve l'eau mais directement dans le combustible. Un bois dit sec contient encore entre 15 et 20% d'eau en masse. La quantité d'eau récupérable est donc relativement importante et cette eau contient pas mal d'énergie puisqu'elle a été évaporée dans la flamme avec absorption de chaleur latente (toujours les 630 W/kg auquel il faut rajouter la chaleur sensible de température de fumées).
Voili, voilà,
Pour servir,
phd