Remundo a écrit :j'entends bien vos remarques.
néanmoins la technique semble quand même consommer beaucoup d'électricité au regard des litres de carburant produits. ça comptera forcément aussi.
D'autant plus qu'il n'y a pas que cette technique d'électrolyse pour avoir le syngas.
Les techniques plus classiques de gazéification / thermolyse de matières organiques fournissent aussi du syngas. Elles seront en compétition, et en Europe, la ressource en matières organiques est importante.
des projets de grandes structures solaires internationales dans le sud ont déjà capoté pour des raisons géopolitiques. Il faudra amener le CO2 dans ces régions... ou bien tirer les lignes électriques HVDC vers l'Europe...
qu'on se comprenne bien, la technique d'électrolyse CO2-H2O peut trouver sa place aussi, en particulier en sortie d'une usine qui produit beaucoup de CO2 "fatal".
Désolé pour tarder à repondre à ces questions.
Malheureusement, les carburants obtenus à partir de sources hydrocarbonées partant de la Biomasse-Energie n’ont plus les même perspectives d’avenir qu’elles avaient durant les décennies passées.
Malgré la persévérance de nombreuses équipes dans le monde entier pour surmonter les obstacles de mise au point ( y compris en France, voir le site internet « Connaissance des Energies » ), il semble que les coûts de production ne puissent pas descendre en dessous de 1.5 à 2 € par litre.
Les usages de la biomasse sont toujours de plus en plus important, sans même évoquer les importations chinoises, or la végétation, les arbres, les cultures énergétiques en Europe ( à l’exception du sorgho d’origine tropicale ) souffrent de plus en plus du changement climatique. Les productivités stagnent.
Le rendement de la conversion d’énergie solaire par la photosynthèse ne dépasse pas 0.5 à 2%, contre 20 à 25% pour les « solutions artificièles » de type photovoltaïque ou autre. Cela permet de promettre d’atteindre 50 tep/ha/an en zone semi-désertique. Seules les cultures d’algues permettaient d’en espérer autant, à grand renfort d’engrais N-P-K, or on sait déjà que les gisement de Phosphore seront épuisés dans quelques décennies.
Le CO2 issus des activités industriels ou productions d’électricité, donc réutilisé une deuxième fois, ne permettra d’être comptabiliser comme neutre que s’il n’est pas d’origine fossile. Or, le méthane de synthèse non-fossile ne sera pas disponible abondamment avant 2040, question de coût de production. Au contraire, la capture du carbone atmosphérique ( DAC) sera accessible plutôt, dès 2030, entre 100 et 250 € en tout point du globe.
Pour la géopolitique, 50 Mkm2 de zone semi-arides, il n’y a pas que le Sahara. Il faut savoir que les Saoudiens ont déjà créer un Institut de recherche ( KAUST ) il y a une dizaine d’année qui collabore avec les Allemands sur ces sujets énergétiques.
Les deux start-ups germaniques Sunfire et Climeworks ( maintenant accompagnées par d’autres ) ont été crées en 2009, à la suite du pic du pétrole à 150 $ / baril, en partie causé par les conccurences d’usage des cultures alimentaires. Elles sont désormais en passe de gagner leurs audacieux paris technologiques.