Christophe a écrit :Ah ouais? Ca m'étonnerait !
Dis vouar ton idée
Ben non, c'est une surprise !! mais j'en ai même 2
Christophe a écrit :C'est clair que c'est bien "noir" pétrole mais à mon avis c'est l'huile et les corps gras qu'il a mise qui ont chauffé...faudrait voir les volumes?
La voie de synthèse du pétrole par le bacille perfringens ne part visiblement que des acides gras, qu'ils soient d'origines végétale, animale ou minérale. Et c'est là que le bât blesse.
Il est clair qu'il y a encore un important pool de composés carbonés de cette famille des acides gras encore perdus dans la nature et non valorisés, dont ceux contenus dans les boues urbaines...
Mais les acides gras peuvent directement être valorisés en carburant pour moteur diesel. Leur conversion en pétrole n'est donc pas tout à fait pertinente surtout que le rendement des moteurs diésel est (pour l'instant) bien meilleur que les moteurs à explosion (et tu en sais quelque chose...)
La vraie quantité de composés carbonés de base inépuisable et facilement renouvelable sont les lignines et celluloses et leurs dérivés. Et le vrai enjeux technique et de les convertir en carburant liquide. (En gaz on sait faire)
Et cette voie BTL de Laigret ne répond visiblement pas à la donne puisqu'elle ne part que des acides gras.
En revanche j'imagine un intérêt peut -être de ce procédé pour valoriser énergétiquement les acides gras là où on n'arrive pas à les extraire...
1) Si Laigret a commencé ses expériences avec des acides gras et du savon, par la suite il a réussi a synthétiser du pétrole à partir d'autres produits (voir p6 et suivantes de S&V). Je n'avais pas compris que c'était exclusivement les acides gras qui étaient transformés en pétrole.
2) La derniere page de l'article de S&V évoque les déchets alimentaires: par exemple 450 L de pétrole à partir d'une tonne de déchets de viande (dont on ne sait que faire et qui coutent actuellement pour leur traitement). Y a 47% massique d'acides gras dans les abats? 70% pour les déchets de poissons?
Et surtout 25% massique pour les...feuilles mortes (tu me dira c'est de l'humus en moins...) et 11% pour les boues d'épuration !
3) Tous les résultats de Laigret ne sont pas évoqués dans l'article, et pour cause: il était en plein dedans!
4) Même si la technique était limitée au acide gras: imagines la facilité que cela apporterait pour les microalgues oléagineuses ou d'apres ce que j'ai compris c'est surtout l'extraction de l'huile et purification qui est couteuse et complexe! Ok il faudrait redistiller mais n'oublies pas que l'Huile Végétale Pure n'a pas exactement les caractérisitiques du gasoil donc pour une utilisation à 100% durable dans des moteur modernes il faudrait faire une estérification également!
Avec un potentiel de plus de 100 000L d'huile /ha.an ...ca mérite qu'on s'y penche non?
5) Enfin, hormis le pétrole, ses premières expériences ont permis de créer un gaz riche, très riches, 80% en H2 et ET en méthane (meme proportion mais plus tard dans la durée) qui semble de bien meilleure qualité (pureté donc combustion) que le biogaz "classique" même si il faut quelques catalyseurs (iode). La aussi y a de quoi chercher!
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