La voiture au Biogaz

Huile végétale brute, diester, bio-éthanol ou autres biocarburants ou combustibles d'origine végétale...
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par Remundo » 30/08/15, 11:57

Bien d'accord avec toi, Didou 8)
Did67 a écrit :A ma compréhension, c'est un Diesel. Mais effectivement, l'indication selon laquelle le réservoir de gazole de 15 l sert de back-up "en cas de besoin" est troublante.

ça me trouble aussi, la présentation est ambigüe...

Sans doute ne veulent-ils pas trop communiquer sur la micro-injection pilote de gasoil ?

Ou alors ils sont de bonne foi et ont développé un super concept flex fuel Diesel / méthane.

A suivre...

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par Remundo » 30/08/15, 12:04

chatelot16 a écrit :autre gros avantage du methane dans un tracteur : pas de taxe sur les carburant routier ... donc pas d'embrouille de court circuiter la taxe sur l'essence

Sans rentrer dans les méandres de la fiscalité française, le vrai gros avantage est que l'agriculteur n'ACHETE PLUS son carburant., mais les déchets de sa ferme lui fournissent sa force mécanique.

En Allemagne, la valorisation des déchets organiques (la merde pour résumer, mais pas seulement) est bien plus avancée qu'en France. Et c'est en partie comme cela que les porcheries allemandes cassent les prix sur la viande car elles ont un complément de revenu via les station de biométhanisation. Là où les agriculteurs Français sont parfois embarrassés de leurs lisiers et fumiers...
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par Did67 » 30/08/15, 12:28

Macro a écrit :... des demain je pourrais vous dire combien de taxes il y a sur ce produit...


Donc nous sommes d'accord : il n'est pas totalement détaxé (même s'il l'est largement).

La récupération de la TVA est la règle pour n'importe quelle entreprise (sauf mini et micro, qui peuvent avoir une base forfaitaire) sur n'importe lequel de ses "achats"... C'est le principe même de la TVA, que de ne s'appliquer que sur la valeur ajoutée et que de se "reporter", d'entreprise en entreprise, sur le consommateur final... [je le précise, car il est de coutume de "reprocher" aux agriculteurs - que je ne suis pas ! -, ou de les envier sur ce point, de bénéficier d’exonérations spécifiques - il y en a, en effet, mais celle-là - la TVA - n'en est pas une]
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par Did67 » 30/08/15, 12:38

Remundo a écrit : Et c'est en partie comme cela que les porcheries allemandes cassent les prix sur la viande car elles ont un complément de revenu via les station de biométhanisation. Là où les agriculteurs Français sont parfois embarrassés de leurs lisiers et fumiers...


Absolument :

a) actuellement, les grosses fermes allemandes ne font pas de marge sur le porc [elles subissent aussi l'effondrement de certains marchés - Russie - et la concurrence], mais elles en font pas mal sur le méthane (ou l'énergie) issu de leur lisier...

b) en somme, là où en France on se bat contre des "contraintes écologiques", en Allemagne, on valorise le liser et on fait, en période difficile, de la marge là-dessus.

NB : c'est exactement ce qui nous arrive au niveau de l'unité de méthanisation dont je rends compte sur ce forum de temps en temps : actuellement, pas de marge sur les taurillons, malgré des "prouesses" sur les rations pour réduire les coûts, mais des revenus "très corrects" - disons le comme ça ! - sur la méthanisation ; le taurillon devient un producteur de fumier, valorisable en énergie avec une marge tout à fait correcte ! La viande est... un sous-produit de "l'énergiculture" !

NB 2 : il y a 20 ans, la PAC garantissait les prix agricoles (après les négociations nocturnes houleuses à Bruxelles)... Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Libéralisation oblige, c'est le marché "libre" qui prime. Et à ce jeu, danois, allemands, espagnols sont mieux placés ! Les rares "produits" ayant encore un prix réglementé, fixe, c'est... l'énergie ! Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas plus d'engouement du coté des agriculteurs français. Ils devraient être les premiers "écolos" - en tout cas s'agissant des plans "énergie" ! [il est vrai qu'il faut encore avoir une capacité d'investissements, ce qui, vu l'endettement, n'est plus toujours le cas !].
Dernière édition par Did67 le 30/08/15, 12:42, édité 1 fois.
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par Did67 » 30/08/15, 12:41

Remundo a écrit :
Sans doute ne veulent-ils pas trop communiquer sur la micro-injection pilote de gasoil ?



Souvent, à l’approche des Salons professionnels, ce genre de "communication" est surtout du buzz, pour occuper l'espace médiatique et faire parler de la marque.

Et pour faire du buzz, il faut "enfler la rumeur". Eviter qu'on se dise : "ah, ce n'est QUE ça ... !"
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par moinsdewatt » 30/08/15, 13:16

Remundo a écrit :............................

En Allemagne, la valorisation des déchets organiques (la merde pour résumer, mais pas seulement) est bien plus avancée qu'en France. Et c'est en partie comme cela que les porcheries allemandes cassent les prix sur la viande car elles ont un complément de revenu via les station de biométhanisation. Là où les agriculteurs Français sont parfois embarrassés de leurs lisiers et fumiers...


c'est sur qu' avec 8000 méthaniseurs les Allemands ont plusieurs longueurs d' avance :

La fin des tarifs d’achat pour le biogaz en Allemagne

Posté par Frédéric DOUARD le 7 août 2015

Avec une puissance installée totale dépassant les 4 000 MW, les 8 000 méthaniseurs allemands jouent un rôle essentiel dans la production d’électricité et de chaleur du pays. Les énergies renouvelables représentaient en 2014 une part de 26,2% de la production d’électricité allemande. Environ 55% de cette production renouvelable est intermittente, ce qui représente un défi majeur pour les gestionnaires de réseau et la stabilité du système électrique.

Image
Station de méthanisation en Allemagne

Afin d’inciter les producteurs d’électricité renouvelable à adapter leur production à la courbe de demande, le législateur allemand a introduit dès 2012 la possibilité pour les producteurs de vendre leur électricité renouvelable directement sur le marché dans le cadre d’un système de primes de marché en opposition au tarif d’achat classique. La prime de marché représente la différence entre une valeur de référence – définie par le législateur – et le prix moyen de l’électricité sur le marché. Le producteur est ainsi incité à produire et vendre son électricité sur le marché quand les prix en bourse sont les plus élevés. Le modèle mis en place incite ainsi l’exploitant d’un méthaniseur à produire quand le système en a le plus besoin. En adaptant sa production aux besoins du système, l’exploitant peut ainsi maximiser le revenu issu de la vente de son électricité.

De 2012 à 2014, les producteurs avaient le choix de vendre leur électricité sur le marché ou avec le tarif d’achat en basculant au besoin d’un modèle à l’autre, et ce de manière mensuelle. Depuis 2014, la vente directe est obligatoire pour les installations d’une puissance de plus de 500 kW (100 kW à partir de 2016) et les valeurs de référence, utilisées pour le calcul de la prime, ont été revues à la baisse. Pour les installations de plus de 100 kW, seule la production de la moitié de la puissance installée est dorénavant éligible au soutien financier. Les petites installations ont quant à elles toujours le choix entre tarifs d’achat et prime de marché.

La nouvelle loi incite à la construction d’installations de méthanisation plus flexibles qui s’intègrent mieux dans le marché. D’après le centre allemand de la recherche sur la biomasse (DBFZ), près de la moitié des installations de méthanisation vendait directement son électricité sur le marché en 2014. La flexibilisation de l’installation peut être totale (production uniquement lorsque la demande en électricité est élevée) ou partielle (production à hauteur de 50% de la capacité du moteur lorsque la demande est faible avec montée en charge lors des pics de demande). Le mode de flexibilisation retenu par le producteur dépend principalement des caractéristiques de l’installation. Certains exploitants ont fait le choix de remplacer leur ancien moteur à cogénération par un moteur plus puissant ou de rajouter un moteur supplémentaire afin de produire plus d’électricité sur un laps de temps plus restreint tout en consommant la même quantité de biogaz. La production d’électricité peut ainsi se concentrer sur les plages horaires de la journée avec la plus forte demande d’électricité qui va de pair avec des prix plus élevés.

....................

http://www.bioenergie-promotion.fr/4225 ... allemagne/
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par Did67 » 30/08/15, 15:52

Très juste !

C'est du bon sens. Au lieu de garantir un prix, on garantit un "bonus" par rapport au prix du marché "spot", qui lui suit la demande. Alors, naturellement, les producteurs injecteront lorsque le prix est élevé, c'est-à-dire le marché tendu ! Et le "problème" se corrige de lui-même.

Car il faut noter que le tarif unique fixe est stupide : le méthane est une des rares énergies "renouvelables" qui est livrée "facilement stockable".

Les ingénieurs délirent dans tous les sens pour essayer de stocker le solaire, avec des dispositifs souvent peu fiables ou peu durables ou hors de prix...

Là où, à la sortie d'un digesteur, il suffit d'installer un gazogène, peu couteux, pour stocker le biogaz et ne le "turbiner" qu'au moment des pics, en installant par exemple 3 groupes co-générateurs au lieu d'un. Ou plu simplement mettre des "chapeaux" plus gros. On peut alors envoyer une puissance triple sur un tiers de la journée, et se caler sur les pics... Un groupe de "cogé" démarre instantanément et automatiquement...

A noter aussi que les groupes de cogé ont une durée de vie bien plus faible que l'usine. Donc au final, cela revient à la même dépenses. Les groupes ne tournant plus 24 h / 24 dureront dans mon exemple 3 fois plus longtemps.

C'est juste la somme à investir au départ qui est beaucoup plus importante. Donc le surcoût est le prix du crédit (faible en ce moment).

J'avais introduit cette "idée" lorsque le Ministère de l'Ecologie avait lancé son "débat publique" lors de la préparation de la loi sur la transition écologique. Je n'ai, évidemment allais-je écrire, jamais eu de réponse ou de réaction...

On pouvait, en France, vu notre retard, s'éviter de générer le problème. C'est raté.

Ceci étant dit, l'Allemagne est consciente de certaines limites de son modèle, le plus grave n'étant pas la question des pics de production à mon avis, mais le fait que beaucoup de leurs stations agricoles ne digèrent pas des "déchets" (ou des "biomasses résiduelles"), mais des cultures énergétiques (leurs "NaWaRo" = Nachwachsende Rohstoffe, c'est-dire les cultures énergétiques). Il y a eu une flambée du prix du foncier (location) qui a laissé par exemple les éleveurs sur la touche... Eux n'avaient pas la rentabilité d'une unité de méthanisation.

Là aussi, ils corrigent...
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Re:




par moinsdewatt » 29/04/16, 12:47

La première station publique française de bioGNV ouvrira à Bonneuil-sur-Marne

par Frédéric DOUARD le 13 avril 2016

Le Syndicat Intercommunal pour le Gaz et l’Electricité en Ile-de-France (SIGEIF) vient d’attribué le contrat d’exploitation de sa station GNV/bioGNV de Bonneuil-sur-Marne (94), premier équipement en France ouvert au public et réalisé sous maîtrise d’ouvrage d’une collectivité, à ENDESA, entreprise du groupe ENEL. Ce projet fait partie de son plan de développement du GNV en France et en Europe destiné à proposer des solutions d’accès au GNV et au bioGNV au travers d’un réseau de stations publiques et privées.
Une première station pilote en Ile-de-France

La station, en cours de construction, sera équipée d’un système de vidéo surveillance et accueillera 24h/24 tous types de véhicules sur plus de 4000 m2. Les usagers auront le choix de s’alimenter aussi bien en GNV que, en tout ou partie, en bioGNV.

La tarification, compétitive par rapport au gazole, sera différenciée selon les usages, occasionnels ou réguliers. Les entreprises intéressées peuvent d’ores et déjà contacter ENDESA qui, conformément aux conditions négociées par le SIGEIF, peut proposer des tarifs attractifs dans le cadre de contrats d’abonnement.

La mise en service de la station est prévue à la fin du mois de septembre 2016.

Dix stations en projet en Ile-de-France

Le SIGEIF finance ce projet à hauteur de 2 millions d’euros et souhaite continuer à s’engager pour la construction d’autres stations (10 prévues dans les prochaines années).

Signataire de la Convention de partenariat signée en décembre 2014 avec la Ville de Paris, la Région Ile-de-France, le Groupe La Poste et GRDF, le SIGEIF a souhaité aussi mettre en œuvre d’autres partenariats afin d’accompagner la transition énergétique et écologique.

Le SIGEIF et la Caisse des Dépôts ont ainsi signé le 8 janvier 2016 un protocole d’intention en vue de créer un outil d’investissement commun, sous la forme d’une société d’économie mixte, pour le développement des infrastructures d’avitaillement en gaz naturel en Île-de-France.
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................

http://www.bioenergie-promotion.fr/4557 ... sur-marne/
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Re: La voiture au Biogaz




par chatelot16 » 29/04/16, 20:45

bin oui il y a un gros manque de bon sens chez ceux qui dirigent

il n'y a pas de bon moyen de stockage de l'electricité , mais il y a une source d'electricité a partir du biomethane qui peut produire exactement quand on veut grace a une certaine capacité de stockage du methane ... qu'est ce que l'état attend pour valoriser cette methode par un tarif d'electricité variable ?

did a donné toutes les information utile pour comprendre que le groupe electrogene n'est pas le truc le plus cher d'un methaniseur : il ne couterait pas trop cher de doubler la puissance installer pour produire plus quand il y en a besoin et arreter de produire quand le reseau n'en veut plus

doubler la puissance installé ne coute rien a long terme car les groupe tourneront moins souvent donc auront un e duré de vie plus longue
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