Je passe sur les détails purement biochimiques que les spécialistes retrouveront dans le texte intégral du brevet de Laigret.
Ces informations nous aiguilleront sans doute tout en gardant à l'esprit qu'un brevet n'est pas une preuve de vérité et que toutes les informations techniques ne sont pas obligatoirement contenues dans ce brevet!
a) La souche du Perfringens employé a été indentifié Professeur Weinberg
b) La souche était, à l'époque, bien disponible à l'Institut Pasteur de Paris sous le nom 5 029. On doit donc pouvoir retrouver la classification/correspondance actuelle! (Maloche Sandra?)
c) Iode et sillice sont employé comme catalyseurs
d) Teneur optimum d'iode: 0.01 à 0.02 %
e)
il y a intérêt à ce que la hauteur de ce lit représente au moins le sixième de celle du bain au-dessus du fond du récipient qui le renferme
La sillice doit être sous forme de gains ou poudre (augmentation de la surface de contact). Le sable convient donc mais le "Kieselgühr" est particulièrement recommandé. Le Kieselgühr est apparement une poudre de sillicium broyée (à confirmer)
f) La liqueur de Lugol convient particulièrement bien pour l'iode
g) Au niveau mise en oeuvre, voici des infos qu'on avait pas:
Pour la mise en oeuvre du procédé il y a avantage à préparer tout d'abord une solution aqueuse de substances nutritives, à y ajouter une culture pure de bacilles ainsi que de l'iode, à placer le tout dans le ou les récipients garnis d'un lit de silice stérile, en les remplissant complètement. puis à ajouter les substances fermentescibles que l'on renouvelle au fur et à mesure de leur consommation.
La fermentation, une fois déclenchée, se pour suit ainsi en continu sans qu'il faille renouveler les substances nutritives et les catalyseurs, pour autant, du moins, qu'on puisse en conclure d'un essai de dix mois consécutifs de fermentation.
(...) Pour entretenir la souche de bacille choisie, on opère de la manière bien connue des bactériologistes, par exemple suivant le procédé de repiquage en gélose Veillon ou en tubes d'Y. Hall. Lorsqu'on veut ensemencer un milieu destiné à la fermentation on peut commencer par repiquer la souche en bouillon glucosé à 2 pour mille mettre à l'étuve à 37°C pendant 48 heures, contrôler la pureté de la culture - ajuster le pH à 7 et prendre 20 centimètres cubes de cette semence pour un litre du milieu qu'on désire fermenter.
h)
On peut utiliser, comme éléments nutritifs, des substances azotées de diverses provenances : macérations de viande ou de poisson, décoctions stériles de déchets animaux, de fumiers...etc. Un milieu particulièrement avantageux est l'eau peptonée à 10 pour mille. Il est recommandé de ne pas dépasser la teneur en azote correspondante sous peine de voir baisser l'activité du ferment.
Je ne sais pas ce que Laigret entendait pas déchets animiaux mais il est étrange que cela ne soit que eux qu'il faille stériliser.
i) Lisez les 3 exemples! Très instructifs (même si je n'ai pas tout compris).
j)
en pratique, il est recommandé de commencer toujours par le formiate seul puis de passer soit aux additions d'alcool si l'on désire continuer de produire du gaz, soit aux additions de savons si l'on veut obtenir des carbures liquides, ainsi qu'il ressort des exemples suivants.
Ce qui signifie que dans un même milieu de culture on peut produire, suivant ce qu'on désire: gaz OU pétrole.